Fiction: Le Vampire et le Ninja

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Merry et Kiba se promenaient au centre-ville. Ils parlaient avec beaucoup d'entrain, et ne remarquèrent pas cette ombre menaçante qui les suivait...
Ils aboutirent à un petit café, où ils prirent place. C'est alors qu'une voix discordante, telle une porte grinçante, se fit entendre:
- Neeeeeehh, nee-chaaaan... comment ça va ?

Merry se retourna avec un air ennuyé peint sur le visage. Kiba tourna la tête pour apercevoir sur une table toute proche, une jeune fille avec le même visage que son amie. Mais, ses longs cheveux avaient une couleur lavande et ses yeux étaient rouge, aussi rouge qu'un Sharingan. La jeune fille (pas tout à fait si jeune que ça en faite), affichait une expression supérieure.
- Toujours habillée comme une pute, à ce que je vois, dit-elle narquoisement à la brune, qui s'efforçait de garder son calme.
L'expression de haine dans les yeux de Merry était difficilement dépassable. Soudain, elle serra les dents et se leva.
- Fiche le camp, je veux pas voir ta sale tronche de... de... de psychopathe ! rugit-elle.
- T'as rien de mieux ? demanda l'autre.
Regard noir. Regard de défi.

Soudain, Marie se jeta sur sa soeur avec une telle vitesse que le tout se passa en moins d'un quart de seconde. La brune se retrouva plaquée sous l'autre. Elles se toisèrent, puis la mauve tordit le poignet de la brune, qui fit de son mieux pour garder ses larmes, parce que sa soeur était plus forte qu'elle. Bien plus forte.
Elle se releva, puis dit d'une voix toujours aussi narquoise:
- Va-t'en, sinon, je tue ton nouveau copain... et pire que comment j'ai tué Okami...

La psychopathe eut droit au regard le plus noir que Kiba eût jamais vu. Même de la part de Sasuke.
Soudainement, Merry attrapa rageusement Kiba par le poignet, ramassa ses clics et ses claques et s'en alla sèchement. Elle serrait son poignet si fort qu'il en eut mal.
Et en moins de deux, ils furent arrivés au Manoir. Mais la brune ne déragea pas pour autant.
Elle s'enferma bien fort, claquant la porte dans a chambre, ne répondant plus. Voyant là une occasion de visiter, il se glissa en douce vers la cuisine, évitant les deux "bishos" (NDA: diminutif de bishônen, ou playboy en japonais) comme disait Merry, qui se lançaient des regards furieux en s'entraînant à l'épée.
- Nyaaah !! Un jour, je vais t'avoir, ombre de malheur ! dit Link.
- Cause toujours, fit l'autre avec un large sourire, presque affectueux.

Discrètement, il se glissa dans la cave, et n'y trouva rien... enfin, presque... il faisait si noir... il tâta le long du mur pour trouver l'interrupteur, en essayant d'oublier l'odeur, le nez retroussé... il le trouva, ancien. Il l'alluma, en le tournant.
Et... ce qu'il vit...

Des rangées de vins et spiritueux (NDA: cognacs, brandy, champagne...). Rien de bien méchant. Entre les odeurs, il reconnut celle du saké, et aussi du rhum. Il s'avança, l'odeur trop forte lui piquant les narines... cette odeur qu'il avait déjà sentie... mais où ? Là était la question...
Le brun se promena entre les rangées, fronçant les sourcils, et retroussant encore le nez.
Et soudain, en arrivant près de la rangée du fond, il trouva cette odeur piquante, salée, et dégoûtante, qu'il avait si souvent sentie sur... les champs de batailles. Oui, l'odeur de mort. L'odeur morte de la mort. Presque pris de peur, le blond tourna le coin, et regarda presque timidement ce qui s' trouvait...
Il manqua gerber. C'était dégoûtant... franchement. Il avait déjà vu des corps, mais ceux-là... blêmes comme un linge, jamais autant. Le cou presque arraché, mordu à la carotide. Et derrière eux, une porte. Une vielle porte, comme on en faisait au moyen-âge, en bois, avec un lourd battant.

Il se sentait comme dans un jeu vidéo... comme le grand Rinku (NDA: prononciation japonaise de Link), du jeu Zelda no Densetsu. Prenant son courage à deux mains, il enjamba les corps, et passa de l'autre côté de la porte...

- Au moins l'odeur est bien moins forte, dit-il tout haut en refermant la porte.
Il se sentait vraiment comme dans un jeu. Un long couloir de pierre, avec au plafond quelques énormes chauves-souries. Des flambeaux sur les murs. Et une drôle d'odeur de moisi... Kiba avança lentement avalant sa salive...

Le couloir était très long. Il mit un bon quinze minutes à le traverser. Et il n'était pas plat ! Il montait en pente raide à certaines endroit, pour serpenter à d'autre... un vrai drôle de couloir... arf, il en avait froid dans le dos, bien qu'il ne veuille pas du tout l'avouer...

Finalement, il abouti à une porte. Une simple porte en bois, d'allure ancienne... il savait qu'il regretterait d'ouvrir cette porte. Oh oui, il le savait... pourtant, il tourna la poignée, tout doucement... la porte grinça, à l'allure d'un mauvais film d'horreur.

Un ricanement l'accueillit. Il sursauta.
– Alors, gamin, on a peur ? Allez entre... je ne te mangerais pas...
Prenant une nouvelle fois son courage à deux mains, il poussa la porte, pour tomber dans une pièce en pierre, un peu comme un donjon. Un autre couloir, cette fois, droit, avec des cellules de chaque côtés. Un vrai château...
– Allez, tu viens ?
Encore cette voix. Elle semblait venir de l'autre bout du couloir... il ne savait même plus pourquoi il était là... il voulait juste savoir pourquoi il continuait d'avancer...



C'était finalement le bout du couloir. Il y avait une autre cellule, qui prenait le mur du fond.

Une jeune homme, avec les cheveux noirs corbeaux, longs, était enchaîné au mur du fond. Il avait des yeux dorés, et de petites marques noires sous les yeux, une peu comme des pattes d'araignée... il était bâti. Solide comme un roc, à vu de nez. Il devait faire tomber les filles, à l'instar de Sasuke. Surtout avec ce sourire sûr de lui. Comme du miel avec les mouches.
– Hey...
Une voix grave, basse. Qui faisait doucement trembler l'air humide.
– Gamin...
Hypnotisé par les yeux.
– T'aurais pas vu... Merry ?

Il sortit un instant de sa torpeur. Merde ! Qu'est-ce qui se passait ici ? Comment est-ce que Merry, qui paraissait complètement inoffensive et avait l'air d'un petit ange pouvait retenir prisonnier ce gars ? Il n'avait pas l'air dangereux...
N'obtenant pas de réponses, l'autre perdit son sourie, mais garda son attitude supérieur, le regardant de
haut même accroché à ce mur.
– Eh... bien. Je m'appelle Samaël. Je veux une réponse.
– Samaël ?
– Eh. T'apprends vite... alors, tu réponds ?
Clignant quelques fois des yeux, il répondit:
– Oui... elle vit ici... non ?
– Bien...

– SAMAËL !
L'autre leva les yeux, et Kiba se retourna, pour voir Merry courir vers la cellule, sans même voir le brun. D'ailleurs, il se faisait tout petit...
Elle prit fébrilement les barreaux entre ses mains fragiles, ses yeux avec un lueur d'espoir, infime. Même sa voix tremblait doucement.
– Tu... tu as dit... que tu allais me rendre Samaël... même un instant... dit-elle.
– J'ai dit ça ?
– Tu as dit... que tu tiendrais ta promesse...

Il eut un sourire qui rappela Sasuke à Kiba. Mais en plus perverti.
– On ne fait pas confiance au démons, tu devrais le savoir, poulette.
Elle se laissa glisser misérablement le long des barreaux, et dans un murmure, supplia. L'autre tiqua, avant de consentir. Il ferma les yeux un instant, et, lorsqu'il les rouvrit, il n'était plus du tout doré, et perverti. Non, ils étaient d'un opale éclatant. Brillant. Il n'avait plus les marques noires. Un garçon normal... Merry eut un sourire tremblant. relevant la tête, révélant ses larmes, et elle ouvrit la porte de la cellule, et se jeta sur le jeune homme, qui se défit facilement de ses chaînes... et la prit dans ses bras.

Elle y semblait si bien. Elle respira fébrilement l'odeur de l'autre, fourrant ses mains dans ses cheveux, comme une droguée en manque, et ce n'était pas mieux pour l'autre.
– Oh, Sam...
Sans savoir pourquoi, Kiba jalousa le garçon qui l'instant d'avant, avait les yeux dorés d'un démon pervers, et, là... arf arf arf. La jalousie était une de ses mauvaises caractéristiques... et il se sentait mal pour Hinata. Bien sûr, il avait sa copine là-bas... mais tout le monde devait le croire mort, non ?
– Merry...
Même sa voix était différente. Oh, loin d'être ordinaire. Une voix de ténor, douce et basse, qui était à peine soufflée...
– Je veux... que tu reviennes toi-même... que tu sois le seul Samaël... l'unique...
– Je sais...
– Pour qu'on soit encore... toujours toujours ensemble... tu l'as dit...
– Excuse-moi...
Elle renifla.
– Je... je suis revenue juste pour toi. Et toi, après... tu deviens ça ! C'est pas juste...
Soudain, elle cria. Une cri de surprise.

Le gars aux cheveux noirs l'avait plaquée dans le mur. Ses yeux à nouveau dorés, et les marques de retour sous ses yeux.
– Désolée, poulette, le rendez-vous galant est terminé.

Il plaça sa main sur sa gorge, et serra, la soulevant du sol.
– Rend-moi Samaël, articula-t-elle.
– C'est tout ce que tu veux ? Tes désirs changent comme la météo, beauté fatale ! Y a pas plus d'un mois tu voulais mourir et là... mam'zelle veut son Sammy ?
– Samaël...
– Je t'ai déjà dit qu'il se dissout lentement... et tu t'accroches à ta drogue... un jour, il restera plus de Marijeanne, Merry 'Devil' Viens !

Une exclamation rageuse monta.
Et le jeune homme se retrouva plaqué sur le murs aux chaînes. Comme animées d'une volonté propre, les chaînes le clouèrent à nouveau au mur.
Merry, désormais sérieuse et stoïque, sortit de la cellule, et prit une voix prédatrice, calme, impreturbable.
– Je te l'ai déjà dit, démon. Je ne veux que Samaël Lebeau. Et pas le démon. L'humain que j'aime.
– Et toi, tu n'es plus humaine ?
– Tu sais... depuis longtemps...

Elle commença à marcher, et Kiba la suivit. Il voulait des réponses.

Sorti des couloirs, dans les allées de spiritueux, il posa une main sur son épaule, et elle retourna, retrouvant de grands yeux bleus velours.
– Explique-moi ce que je viens de voir.
Ses yeux prirent un couleur infiniment tristes, et des larmes trouvèrent leur chemin toutes seules. Elle murmura:
– Samaël...
– Qui est Samaël ?
Elle tomba au sol, à genoux, cherchant manifestement à se cacher et à trouver de l'air à respirer.
– L'un est mon amour... l'autre mon cauchemar...



Le prochain chap est encore dans le même genre, et on revoit une autre part du passé... mais c'est tout récent x)

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