Fiction: Les yeux de l'étrangère (terminée)

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« Je crois que ça suffit pour ce soit, Marataka, tu vas t’épuiser, sinon. »
Marataka tenta une dernière fois de faire tomber son ‘adversaire’, mais celui-ci la prit par les épaules et la força à s’asseoir. La jeune femme ferma les yeux et s’adossa à l’arbre derrière elle. Sa respiration était rapide et des gouttes de sueur perlaient sur son front. Kakashi la regardait. En trois semaines, elle avait bien progressé. Sans être particulièrement douée pour le taijutsu mais elle se débrouillait plutôt bien. Il retira son gant gauche, posa sa main sur la main droite de Marataka et se concentra. Il sentit du chakra affluer dans sa main gauche, puis dans ses doigts. Une partie de ce chakra passa dans les doigts de la jeune femme, mais le transfert d’interrompit peu après. Il fronça les sourcils ‘Encore !!’
« Ne te concentre pas sur le chakra, mais sur les ‘ouvertures’. Plus tu les maniera, plus elles s’ouvriront et le chakra passera ainsi mieux et plus vite. »
Il réessaya d’effectuer la technique que la kunoichi lui avait apprise en suivant son conseil. Il ferma de nouveau les yeux et se concentra sur les fameuses ‘ouvertures’ qui devaient laisser passer l’énergie vitale. Se concentrer sur les pores de ses mains qui servent de passage, une fois ouvertes. Ouvrir les pores. Se concentrer. La même sensation que la première fois l’envahit : le chakra s’accumula dans ses doigts. Cette fois ci, ce fut un flot continu de chakra bleu qui passa de la main de Kakashi à celle de Marataka. Puis, le transfert s’arrêta brutalement. Il rouvrit les yeux : elle sourirait.
« Je t’avais dit que tu perdais qu change Tu le maîtrises, le transfert de chakra.
- Pas tout à fait. Je ne peux pas garder mes points ouverts aussi longtemps que je le voudrai, et je ne peux, pour l’instant, qu’effectuer ce « mini transfert » qu’en « main à main ».
- Le « main à main », comme tu dis, c’est pour faciliter l’apprentissage. Le chakra ne fait que passer d’une route à une autre. Quand tu poses ta main sur l’épaule de quelqu’un pour faire ce type de transfert, c’est la même chose, sauf qu’il faut que ton chakra trouve une « porte d’entrée ». Une fois que tu as compris le « main à main », et que tu sais le faire, tu peux y arriver pour toutes les autres parties du corps. En tous les cas, merci, je vais pouvoir tenir debout au moins jusqu'à chez moi. »
Elle se leva, il fit de même et ils se dirigèrent en silence vers Konoha. La nuit était déjà fort avancée et les rues étaient désertes. A quelques pas de chez elle, Marataka rompit le silence.
« Est-ce que je peux te demander une faveur, Kakashi ? il se retourna, le sourcil levé.
- Euh … Bien sûr
- Je … depuis mon retour à Konoha, je ne suis pas retournée aux anciens quartiers de mon clan, un peu hors de la ville… Je souhaiterai y retourner, mais, je n’ai pas le courage d’y aller seule … je n’ai jamais eu ce courage. (elle leva la tête et regarda les étoiles tristement puis se retourna vers le ninja). Pourrais … pourrais tu m’accompagner ?
- Quand veux tu y aller ?
- Je ne sais pas. Samedi ou dimanche.
- Hum. D’accord. D’ici là, tu me préciseras. »

Elle tourna vers lui et le dévisagea (dur dur quand y a un masque devant, n’est ce pas ? lol). Elle sourit et dit « Merci beaucoup, Kakashi. »

Ils s’étaient retrouvés à la porte du village à l’aube, comme prévu. Marataka avait quitté sa tenue de combat habituelle, ses gants de protection, son bandeau frontal ainsi que ses nattes en forme de boucles pour revêtir une robe bleue marine traditionnelle, et s’était fait une unique tresse. Ils ne s’étaient rien dit et avaient commencé à marcher vers l’est. Après une bonne heure de marche silencieuse, Kakashi vit au loin se dessiner une porte au milieu d’un long mur. Une fois devant la porte, il observa Marataka, il lut sur son visage une certaine anxiété, mélangée à de la tristesse et à de l’incertitude. Sa respiration se faisait plus rapide et son regard ne quittait pas le haut de la porte.
Elle prit une profonde inspiration et s’avança. Portant son pouce à sa bouche, elle se mordit, posa son doigt ensanglanté sur le bois de la porte et murmura « Rupture ».
Instantanément, celle-ci se déverrouilla et s’ouvrit lentement. Marataka, suivit de Kakashi, s’introduit sans l’enceinte de la cité et marcha jusq’à la pierre qui semblait être le centre parfait du complexe. Le shinoibi scruta la pierre qui lui fit immédiatement penser à la pierre des Héros de Konoha. Le mot « Yamatse » gravé confirma son hypothèse : cette piere était bel et bien le ‘monument aux morts’ du clan Yamatse. En se retournant, il découvrit cinq pavillons de tailles moyennes. Ils étaient semblables mais différaient par leurs portes, de couleurs différentes. Toutefois, les portes intriguaient Kakashi que la dispositions des ces bâtiments. Ils semblaient former une sorte de puzzle où il manquait la pièce centrale, celle qui devait les réunir tous. Chacune des bâtisses était sur pilotis, un escalier menait à un palier où se trouvait la porte ; les murs étaient la continuité des balustrades du palier, ce qui donnait une forme triangulaire à la maison. Enfin, les pavillons longeaient le mur circulaire qui protégeait l’ensemble et chacun d’entre eux se « touchaient » au niveau de ce mur, chaque bâtisse étant ainsi « liées » aux deux autres qui l’encadraient. Tous… non. Un bâtiment était isolé, il ne touchait aucun autre pavillon, laissant un passage étroit des deux côtés. L’un était la porte qu’ils venaient de franchir, quant à l’autre, c’était tout simplement un morceau de mur. Pour permettre ces « trous » les dimensions de la maison devaient être légèrement inférieures à celles des autres. Après avoir finement observé et réfléchit, le ninja s’interrogea quant à forme qu’une telle disposition des pavillons donnait comme « dernière pièce » du puzzle.

« Kakashi. » il fut tiré de sa réflexion par la voix de Marataka. Il se retourna vers elle. Sa respiration était plus clame, mais son visage trahissait toujours une certaine angoisse, une certaine peur et son regard reflétait le doute.

Elle parla d’une voix faible et lente.
« La dernière fois que je suis venue ici, c’était avec Arichaku il y a plus de 10 ans. Nous n’y sommes pas restés longtemps, car il disait que le temps n’était pas encore venu. Il ne m’a jamais expliqué pourquoi. Tout ce que je sais, c’est que ce pavillon y est pour quelque chose. »

Elle pointa la bâtisse isolée, celle que Kakashi fixait un moment auparavant.
« Il n’arrêtait pas de passer d’une maison à l’autre, sans jamais rentrer dans aucune d’elles. Et moi non plus. »

Elle tourna la tête, scruta chacune des bâtisses et s’attarda sur l’une d’entre elles. Elle s’avança, monta les escaliers et inspecta la porte. Quand la kunoichi se retourna, elle trouva Kakashi derrière elle. Elle lui sourit et annonça « Aujourd’hui, je rentrerai ! » Puis, elle lui montra le plateau de bois suspendu au dessus de la porte. Sculpté, puis peint en bleu, on y lisait le caratcère de l’EEau.
Marataka activa son Aoigan (bleu), enchaîna quelques signes et dit « Suiton : FunSui ». Un puissant jet d’eau se forma et inonda la porte. Au contact de l’eau et du chakra, un signe bleu éclatant apparut sur la porte La jeune femme n’hésita pas, refit saigner son pouce et murmura, comme précédemment « Rupture » et la porte s’ouvrit. En même temps sans que nos protagonistes ne s’en rendent compte, dans le triangle entre deux autres bâtiments, la place prit une couleur bleue.
L’intérieur de la maison était sombre et sentait le renfermé. La jeune Yamatse fit un pas en avant et se retourna. Son cœur battait de plu en plus vite et de plus en plus fort. Elle croisa le regard de Kakashi et se calma. Grâce à son Aoigan, elle distingua une tablette au centre de la pièce. Elle s’avança.
Kakashi, qui avait sorti une lampe torche, la suivit. Ce n’est qu’une fois arrivé à un mètre de la table qu’il aperçut ce que Marataka avait déjà vu : sur la table se trouvait un bocal transparent. Elle plongea sa main dans le liquide qui s’évapora, et en ressortit un petit objet. Elle l’examina, fronça les sourcils et de sa main libre toucha sa nuque. De la tête, elle fit signe à Kakashi de la suivre. De nouveau sur le palier extérieur, elle tendit l’objet au shinobi qui l’examina. C’était un triangle très fin avec un côté arrondi, en or. En passant son pouce sur la face du triangle, il constata qu’il y avait un dessin en relief. Il le rapprocha : un dragon. C’était un dragon. Il releva la tête vers la jeune femme qui avait alors détaché de son cou un collier qu’elle ouvrit. Elle reprit le triangle des mains de Kakashi et le mit dans le médaillon. Kakashi dit à voix haute « Encore un puzzle ». Elle hocha simplement la tête, les sourcils froncés.

Ils se dirigèrent alors vers un autre pavillon, celui du Feu. Marataka ouvrit la porte de la même manière que la précédente et comme elle ouvrait la porte, une deuxième partie de la cour prit une couleur rouge. Au milieu de la pièce, même scénario : un bocal attendait sur une tablette. Cette fois-ci, ce n’était pas un liquide qui protégeait la deuxième pièce du puzzle, mais une flamme. La jeune femme introduit sa main dans le bocal et la flamme s’éteignit. Un deuxième triangle, un deuxième dragon. En sortant de la deuxième bâtisse, Kakashi dit :
« Il semblerait que les deux puzzles se remplissent en même temps. » Il pointa la place : un triangle bleu et un triangle rouge. Il poursuivit :
« Pour ce qui est du « grand » puzzle, je crois que je commence à comprendre.
- Au fur et à mesure que nous ouvrons les portes, la place se colore…
- A chaque nouvel élément. Les éléments ne sont pas seulement les clefs des portes, mais du puzzle aussi. En tous les cas, de celui-ci.
- Et de l’autre aussi. Regarde »

Elle lui fit signe de s’approcher et lui montra une marque qu’elle avait au bas du cou. Quatre dragons se suivaient de manière à former un cercle parfait. La queue de chaque dragon était dirigée vers l’intérieur du cercle, le corps et la tête suivaient la forme du disque.
Les mêmes dragons que sur les pièces du 2ème puzzle. Les dragons, gardiens des éléments selon la légende populaire ….
« Les deux puzzles sont liés, c’est sûr, mais quelque chose m’échappe… Il n’y la place que pour quatre pièces dans le médaillon, alors que sur la place, il y a 5 emplacements. D’un côté, une étoiles à quatre branches de l’autre, une étoile à cinq.
- La réponse est peut être dans les prochains pavillons. »

Ainsi, Marataka et Kakashi pénétrèrent dans les bâtiments de l’Air et de la Terre. Ils y avaient trouvé à chaque fois un morceau du médaillon et la place était maintenant colorée en rouge, bleu, vert et blanc. Ils décidèrent de s’interrompre un instant pour se restaurer et mettre au point la situation.
« Où as-tu trouvé le médaillon ?
- Ici même, la dernière fois que je suis venue. Il était simplement posé sur la pierre derrière nous. »

Au fur et à mesure que la journée avançait, elle avait repris de l’assurance, son visage avait recouvré presque sa résolution d’antan mais son regard trahissait toujours une préoccupation, comme si elle savait que quelque chose lui échappait encore.
Kakashi reprit le médaillon posé à terre et l’examina une nouvelle fois. Les quatre pièces mises en place laissaient bel et bien la place à une étoile à quatre branches. Il vit alors Marataka se lever rapidement et monter les escaliers du dernier pavillon. Il ferma le boitier et la suivit.
« Qu’est ce que tu as découvert ?
- Que je ne pourrais pas ouvrir la dernière porte ? »

Elle lui pointa le panneau de bois. Le caractère de la Foudre y était inscrit. Il fronça les sourcils. Le NijiGan permettait de manier l’Eau, l’Air, le Feu et la Terre, quatre éléments sur cinq. Elle n’avait jamais abordé la Foudre, le 5ème élément.
« Je ne peux effectuer aucune technique, nécessitant l’affinité de la Foudre, le NijiGan ne comportant pas cet élément. Je ne peux donc pas ouvrir la dernière porte. »
Il leva de nouveau la tête et fixa le caractère jaune de la Foudre.
« Seule, non » Elle se retourna vers lui, alors qu’elle s’apprêtait à partir, et s’étonna
« Qu’est ce que tu veux dire ?
- Tu ne peux pas utiliser la Foudre, soit, mais, moi je peux, dit il en la fixant. Si j’en juge aux autres portes, tu activais la ‘serrure’ grâce à l’élément demandé puis la porte te ‘reconnaissait’. Cette fois ci, c’est moi qui activerai la serrure, mais c’est bien toi qui ouvriras la porte. »

Il ne lui laissa pas le temps de répondre, il plia les jambes, mit sa main gauche à son poignet droit et commença à concentrer du chakra dans sa main. Le bruit des Milles oiseaux fit sortir Marataka sa surprise. Kakashi cria « Chidori » et frappa la porte avec son puissant jutsu. Comme il l’avait prévu, le signe sur la porte s’illumina. La ninja au NijiGan effectua une cinquième et dernière fois son signe de rupture et la porte s’ouvrit. Instantanément, ils se retournèrent et virent la dernière branche de l’étoile se colorer … en jaune.
Seul un disque restait incolore, le disque qui entourait la pierre.
Contrairement aux pavillons précédents, celui-ci était illuminé. Kakashi s’apprêtait à rentrer quand il constata que Marataka ne bougeait pas, elle semblait à la fois stupéfaite et terrorisée. Il lui prit la main, elle se retourna. Il la regarda alors d’un air réconfortant et confiant et ils entrèrent ensemble.
Il n’y avait pas de table au centre de la pièce. Ils allèrent jusqu’au fond de la maison, traversant plusieurs petites pièces. La seule chose qui ornait le fond de la maison était une petite boite en bois accrochée au mur arrondi. Marataka hésita puis l’ouvrit. Elle n’y trouva qu’un morceau de parchemin plié. Non, il y avait quelque chose de solide dedans. Elle lâcha la main de Kakashi et ouvrit soigneusement le papier. Comme elle s’y attendait, elle y trouva la dernière pièce du médaillon. Celle-ci avait la forme d’une étoile à quatre branches, comme prévu. La jeune Yamatse la scruta, la retourna dans tous les sens, puis la mis dans sa poche.
« Pourquoi ne pas terminer le puzzle ?
- Je ne sais pas … Il y a quelque chose de bizarre. »

Elle se retourna alors vers Kakashi et dit :
« En venant ici, je pensais trouver des éléments sur ce qui aurait dû être ma famille, les informations, quelque chose ! A la place, j’y trouve un puzzle. Des éléments, certes, ma famille, non. Dans chacun de ces pavillons, j’espérai trouver des réponses à ce silence, mais il n’y avait jamais rien. Quand au puzzle du médaillon, il m’interroge. Il correspond parfaitement à la marque que j’ai au cou, sauf l’étoile. Un mystère de plus qui vient l’embrouiller. » Elle s’interrompit et ferma un instant les yeux avant de reprendre.
« J’ai été élevée par une vieille femme, à Konoha avant de partir avec Arichaku. Elle était la meilleure amie de la mère, il paraît, mais ne faisait pas partie du clan Yamatse. A chaque fois que je lui posais des questions concernant mon clan, elle me racontait toujours la même histoire. Un homme de mon clan, mon arrière grand père selon elle, aurait rencontré les quatre grands Dragons avec qui il aurait conclu un pacte : les dragons choisiraient un élu qui aurait leurs pouvoirs (Air, Terre, Eau et Feu) parmi le clan Yamatse. En échange de quoi, le vieil homme devait leur construire une bâtisse à leur gloire et les vénérer toujours. Lors de la construction des pavillons, un cinquième dragon fût jaloux et ordonna qu’on lui construise, à lui aussi un pavillon à sa gloire et qu’en retour, il lèguerait un peu de son pouvoir. Malheureusement, pour une question de porte, le 5ème pavillon était légèrement plus petit. A la naissance de l’élu, le dragon s’en aperçut et entra dans une terrible colère et extermina tout le clan sauf l’Elu. Un bien triste conte, mais un conte tout de même. Je ne suis plus une petite fille, j’ai cherché la part de vérité dans cette histoire. J’espérai trouver quelque chose en venant ici. »
Elle s’arrêta de parler, plongea sa main dans la poche de sa robe et en ressortit l’étoile qu’elle contempla. Elle jeta un regard indécis à Kakashi qui hocha la tête. Elle ouvrit alors le médaillon et y déposa doucement l’étoile qui s’emboîta parfaitement. Une lumière semblait souder les cinq pièces et au même moment, Marataka sentit son cou lui brûler. Kakashi vit la lueur au niveau de la nuque de Marataka s’intensifier et rattrapa juste à temps la jeune femme qui s’évanouit sous la douleur. Il entendit bruit sourd : le médaillon venait de tomber. Il allongea la kinoichi sur le plancher et chercha la marque. La voilà …. Mais … elle était différente de tout à l’heure. En effet, cette fois-ci, la marque comportait un élément nouveau, en plus des 4 dragons était apparu l’étoile à quatre branches. La marque et le médaillon étaient liés. Il vit Marataka ouvrir les yeux. Elle passa sa main sur son cou. Il lui laissa le temps de reprendre ses esprits avant der parler.
« Je crois que cette marque est un sceau et que le médaillon vient de l’activer. » Il lui expliqua ce qu’il avait vu et ce qu’il en avait conclu tout en l’aidant à se relever.
« Mais … à quoi servirait il ? Je ne … » Elle s’arrêta net en voyant la place. Kakashi sortit derrière elle et dit simplement « Ah ! Le puzzle se complète ». Le disque qui était incolore sans dessin particulier une heure auparavant comportait, lui aussi, le dessin du médaillon. La pierre avait elle aussi subit une transformation. Elle était de toutes les couleurs et étincelait. Centre du cercle, elle était aussi le centre de l’étoile à quatre branches … centre du mystère.
Comme envoûtée par ce spectacle, Marataka descendit les esacliers et s’avança vers la pierre miroitante. Sans s’en rendre compte, une fois sur le disque, son NijiGan s’activa et du chakra sortit des bouches des quatre dragons taillés par terre. Du chakra rouge, vert, bleu et blanc formèrent chacun une forme humaine qui se positionna aux extrémités de l’étoile. Marataka se tourna vers chacun d’eux, effrayée. Instinctivement, elle s’approcha de la pierre multicolore. Puis, tout se passa très vite : les quatre « hommes de chakra » s’inclinèrent en même temps, elle toucha la pierre, et le sceau recommença à brûler. De sa main gauche jaillit une lumière bleue … un éclair. De sa main droite, quant à elle, un tourbillon de chakra à quatre couleurs se formait. Comme si elle savait ce qui allait se passer, elle joignit ses deux mains. Il y eut un bruit sourd, puis … plus rien. Plus de chakra, plus de lumière, plus de douleur. Elle posa son regard sur la pierre : elle avait repris son aspect normal.
Kakashi arriva doucement derrière elle. Il avait assisté à un événement un peu … inhabituel. Il avait vu Marataka créer un éclair moins de cinq seconde, mais il ne pouvait s’être trompé : elle avait bel et bien utilisé la foudre ! Il voulut avancer un peu plus, quand il buta sur une petite statue. Tiens, elle n’était pas là auparavant. Il tourna la tête et constata qu’il y en avait quatre et qu’elles étaient à l’endroit même où les silhouettes de chakra s’étaient positionnées. Il rappela Marataka à la rélaité. Quand elle se fut tournée vers lui, il remarqua qu’elle était « vidée ». Oui, vidée était bien le mot. Son visage était blême, ses yeux vides d’énergie et d’expression. L’Evénement l’avait épuisée de son chakra et la journée, de son énergie. Elle s’assit, se laissa tomber sur le côté et s’évanouit. Kakashi lui prit son pouls. Il était faible. Il réfléchit une seconde, puis, ôta son gant droit, et posa sa main sur la main gauche de la jeune femme. Il se concentra. « Concentre toi sur les ‘ouvertures’. Plus tu les manieras, plus elles s’ouvriront et le chakra passera ainsi mieux et plus vite. » Se concentrer …. Se concentrer …. Il sentit une faible chaleur lui parcourir le bras, puis la main. Rester concentré sur les ouvertures. Une minute passa puis deux. Il rouvrit les yeux et vit le transfert s’effectuer. Il sourit derrière son masque puis mit fin au jutsu. La respiration de la kinoichi était calme, il fut rassuré. Il se releva et alla examiner les statuettes. Un homme était représenté sur chacune d’entre elle et leur pied, un dragon.
« Le conte disait vrai, sauf que les dragons étaient des hommes. Quant au cinquième ... »
Un plus petit pavillon, pas de statuette, la Foudre ne semblait pas avoir eu sa place parmi les Yamatse, ni dans le NijiGan. Le sceau se semblait être à l’origine de cettte soudaine aptitude à maîtriser la foudre. Aptitude passagère, il semblerait et chère en chakra et en énergie.
La nuit commençant à tomber, il décida de transporter Marataka dans un pavillon. Il la prit dans ses bras et alla dans la bâtisse de la Foudre, la plus éclairée, malgré la nuit. Il la déposa, et tirant une couverture se son sac, il l’en recouvrit. Au loin, il vit briller quelque chose : le médaillon. Il le ramassa et ressortit de la bâtisse. Quand il fut de nouveau devant la pierre, il repéra un creux au sommet de celle-ci. Etrangement (tu parles !) il était de la taille du médaillon.
« Vas y ! » Il se retourna. Marataka était derrière lui, elle regardait le médaillon et le creux. Il ne posa pas de question et s’exécuta. Lorsque le médaillon fut incrusté dans le pierre, un jet de lumière émana de celle-ci, passant par le médaillon. Kakashi recula.
On vit quatre hommes et une femme, enceinte, au milieu d’eux. Ils semblaient tous parfaitement calme. Les quatre hommes remuaient les lèvres, comme s’ils parlaient, mais rien ne faisait entendre. Puis, du chakra « sortit » de chacun d’entre eux et se dirigea vers la jeune femme qui était allongée. Les chakras fusionnèrent de sorte à n’en former plus qu’un multicolore et quand les hommes s’inclinèrent, ce chakra fut « absorbé » par le « ventre » de la femme enceinte. L’image se brouilla, puis un bébé apparut dans un berceau. Un homme, furieux fit son entrée. Il cria quelque chose qu’on n’entendit pas. Ses yeux lançaient des éclairs et son visage reflétait sa rage. Il posa son regard vers l’enfant qui avait ouvert ses yeux brillants et s’adressa ensuite aux quatre hommes. La conversation paraissait mouvementée. Puis, un éclair aveuglant. La dernière scène montrait des morts, la jeune femme, les quatre hommes, parmi tant d’autres. Au milieu d’eux l’homme coléreux, ensanglanté, posa sa main sur le cou de l’enfant qui pleurait, murmura quelque chose et tomba à terre. Le bébé semblait terrorisé et on vit une marque apparaître à l’endroit où l’homme l’avait touché : quatre dragons et une étoile. La lumière se dissipa. Puis, un silence. Un long silence. Ils avaient tous les deux compris.
A côté de lui, Kakashi entendait la respiration de Marataka s’accélérer et voyait ses yeux se remplir de larmes. Il se plaça en face d’elle, voulut dire quelque chose, mais elle se jeta dans ses bras, posa son front sur l’épaule du ninja et pleura. Il l’enlaça et attendit qu’elle se clame. Personne n’aurait su dire combien de temsp ils restèrent aunsi, cinq minutes, une heure, deux heures … Quand il la sentit plus calme, il relâcha son étreinte et sécha ses alrmes. Il voulut se dégager mais elle le retint, elle entoura ses bras sur son cou, reposa sa tête sur son épaule et ferma les yeux.
Elle avait peur, mais dans ses bras elle se sentait protégée, en sûreté. Elle ne voulait pas bouger. Elle se sentait bien.
Il sentait son souffle dans son cou, la chaleur que dégageaient ses bras et sa tête sur son épaule. Il lui caressa le visage ? Sa peau était douce malgré ses pleurs.
Il baissa son masque, la contempla un instant puis posa ses lèvres sur les siennes et l’embrassa. En gardant les yeux fermés, la jeune femme répondit au baiser du ninja. Quelques instants plus tard, elle prit le visage de Kakashi dans ses mains, le dévisagea et sourit. Il se rapprocha de son visage et l’embrassa une nouvelle fois. Elle le serra fort dans ses bras, comme si elle avait peur qu’il s’en aille, puis reposa sa tête sur son épaule. Ils commencèrent à marcher, à errer, se tentant par la taille, sans trop savoir où ils allaient. Quand il sentit les forces de Marataka la quittaient, il la ramena dans le pavillon. Elle s’allongea et s’endormit presque aussitôt. Il lui caressa une dernière fois al joue, l’embrassa sur le front et s’endormit à côté d’elle.

Quand il ouvrit les yeux, le lendemain, Kakashi se retourna et vit la place de Marataka vide. Il se leva et sortit du pavillon. Elle était simplement appuyée à la balustrade, une couverture sur les épaules et ses cheveux défaits. Il s’approcha doucement derrière elle et l’entoura de ses bras. Elle se laissa bercer. Et dit
« Tu es réveillée depuis longtemps ?
- A peu près une demi-heure.
- Qu’est ce que tu as fait pendant tout ce temps ?
- J’ai réfléchi.
- A quoi ?
- A ce qui se passait dans la tête d’un homme qui tue son clan à cause d’un bébé, qui donne son pouvoir à ce même bébé et qui empoisonne ce pouvoir. …… Je ne le saurai sans doute jamais. Quant à mon clan, ce qu’il en reste, ce sont ces bâtisses et cette pierre.
- Et le NijiGan »

Elle se retourna vers lui puis redirigea son attention vers la pierre et dit d’une voix faible
« Oui, et le NijiGan. »
Puis, elles se retourna de nouveau et se blottit contre lui et dit
« Merci Kakashi. Merci pour tout.
- A t’entendre, on croirait que tu vas t’en aller.
- Où voudrais tu que j’aille ?
- Nulle part, justement.
- Désolée de te décevoir, mais nous devrons bien rentrer à Konoha un jour. Nous ne devrions pas tarder, d’ailleurs. »

Après avoir rassemblé leurs affaires, ils se dirigèrent vers la porte quand Kakashi demanda :
« Tu ne prends pas le médaillon ?
- Non. Laissons les fantômes là où ils sont. » Elle scella la porte de la cité et continua
« Les fantômes appartiennent au passé. Je ne veux pas être hantée, je veux vivre le présent et préparer l’avenir sans me soucier du passé, sans y revenir. »




Je suis encore désolée de m'être trompée ...
Pour ce chapitre, j'avoue que j'avais hâte de passer à autre chose, quelque chose de moins sérieux. LOL
J'espère que ça vous a quand même plu ..... é_è

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