Fiction: A Schoolfic

Entre mélodrame satyrique et analyse sociologique du monde des lycéens, plongez dans l'univers Naruto style européen. Et, parce qu'il n'y a que peu de place, un seul roi, une seule reine et leurs pions: entrez dans la seule partie d'échecs universelle. Et ne soyez pas effrayés par cette entrée en scène terrifiante ^^
Général | Mots: 4713 | Comments: 9 | Favs: 12
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Nikilann (Féminin), le 13/06/2009
J'écris cette fiction avec une amie.
Nous sommes toutes les deux dans un lycee comme les autres, quoiqu'un peu surpeuplé de bourges. C'est un monde méconnu, et nous voulions le faire connaître.
Et nous voulions aussi nous amuser à observer, et à retranscrire le monde du lycee, tout simplement.
Amusez-vous, détendez-vous. Ce n'est pas une histoire gaie, c'est une histoire de pouvoir et de manipulation. C'est mon histoire, notre histoire, leur histoire.
Mais c'est aussi la vôtre ...
Trouvez votre personnage. L'hystérique violente et égocentrique ? La timide qui vit dans l'ombre de celui qu'elle admire ? Le gay gothique ? ou peut-être êtes vous plutôt du style "grandes pensées, petites actions" ...
Bonne lecture ... en espérant que celà vous plaise ...



Le prologue est à la limite facultatif, mais amusez-vous à retrouver quel animal est attribué à quel personnage ... ^^




Chapitre 1: Prologue



Il court, il court le furet, le furet du bois joli; il court, il court le furet, le furet du bois joli ...

En réalité, ce n'est pas un vrai furet (et il ne court plus) ... mais mentalement, c'est presque ça. A côté de lui, son meilleur ami, à peine haletant malgré cette course effrénée: le golden retriever noir. Ténébreux, hautain, follement égocentrique aussi, il garde au fond de lui, bien dissimulé, ce caractère affectif si propre à ceux de sa race. Mais, admirablement, il l'a scellé sous des couches d'arrogance qu'il faudra briser à la sueur de ses bras.
Quand à ce fameux furet des bois, il semble bien stupide, mais l'on vous dira qu'il ne faut pas se fier aux apparences. Ne pas faire attention à cette première impression qui vous paralyse et vous enchevêtre dans une idée préconçue de cette humanité si diverse. Non, il faudra écouter et comprendre, car le furet n'est pas celui que l'on croit: vous devez sûrement ignorer, après tout, que les furet apprécient Sophocle ...
Quant à la relation énigmatique qu'entretienne ces deux étranges spécimens, imaginez la relation entre rox et rouky, ou ce légendaire "comme chien et chat" ... Et bien, ici, c'est un peu "comme furet et golden retriever noir au poil brillant".

Et, maintenant, le caniche. Hargneux, ils se teignent toujours les poils. Mais vous les connaissez, ils sont les premiers à faire une dépression dès que leur nourriture n'est pas à température ambiante. Ils nourissent les psychologues, et les animaleries de luxe. Mais, non contents d'enrichir ce beau monde, ils offrent vanité, fierté et orgueil à leur maître qui les exhibera comme des oeuvres d'art. Mais aux yeux des autres, ce ne seront que des peintures de mauvais goût.
Juste à côté de lui, du moins pas trop loin, lui jetant des regards dominateurs, le lévrier, racé, puissant, toujours classe ... Vraiment cool ce chien. Mais une confiance inébranlable en lui pourrait en déranger certains, tout comme son goût pour la chasse, et sa haine envers la conccurence. Leur si grande estime d'eux-même les poussera au devant de la scène, pour devenir l'icône fantsmatique de tous ses confrères. Puisqu'à se croire si puissant, on oublierait les règles de la basse-cour.

Il y'a un coq aussi. Mais n'imaginez pas, s'il vous plaît, le grand oiseau criant le retour de la Lumière dans sa robe de chambre cousue de plumes aux reflets rougeoyants, rougeoyant comme sa crête fièrement posée sur sa tête altière. Non, notre coq n'était pas un gars de la douce campagne, mais de la bruyante ville. Debrouillard, sans foi, ampathie inexistante, émotions annihilées par les années de béton, seul le désir de s'en sortir pousse ses muscles toujours à leur maximum. On pourrait penser que son passé l'aurait rendu humble et sage, mais son bec arroguant, ses yeux perçants et ses ailes moqueuses traduisent la rancune ancrée dans son coeur de volaille. Rancune envers les gens. Rancune envers la vie. Cette vie qui a toujours abandonnée son corps bâti de plumes et cimenté de gloire et de luxure. Tels sont les coqs de villes, petits, chants plus forts que leur muscles et à la quête éternelle de l'admiration de l'autre. Et cette cour servira de terrain de jeu à ses expériences sociologiques. Observer l'échelle des classes pour la monter, pas à pas ...

Commencez-vous à saisir le concept ?

Derrière il y a un couple pour le moins original, enfin un couple, non. Disons plutôt qu'ils sont sensés être de la même famille ... Le chat et la mouette, vous conaissez ce dessin animé ... Maman mouette se fait prendre au piège et meurt asphyxiée, mais juste avant elle confie son oeuf au Chat qui lui promet de ne pas le manger. Le félin doit apprendre à cette mouette qui se prend pour un chat qu'elle peut voler.
Mais dans notre histoire, ce n'est pas le cas: c'est la mouette qui hait le chat et le chat qui se recroqueville dans son coin parce qu'il est terrifié. Peut-être parce que les rôles sont inversés et que la mouette ne veut pas l'aide du chaton timide, pour se libérer de sa cage de fer et de ses illusions.

Et puis, vous n'avez pas encore remarqué le paresseux, dans un coin, suspendu à son palmier.
Cet éternel endormi a juste un problème, une épine comme qui dirait plantée dans le pied. Il a marché sur le porc-épic. C'était par hasard: assez anodin, n'est ce pas ? Le paresseux qui tombe de sa branche et qui frôle l'empalement sur le porc-épic qui somnolait sournoisement en dessous. Résultat, maintenant, entre eux, c'est à la vie à la mort, rend moi mes épines, et toi enlève-les moi. Ils sont si stupides. Mais ce n'est pas sa faute, au porc-épic, si personne n'arrive à lui retirer ces horribles dards. Ils ont beau être là pour le protéger, il faut aussi avouer qu'ils l'isolent.


Enfin bref. Je pense que, là, vous avez presque saisi le principe.

Dans ce troupeau étrange, reclu, le fragile escargot cheminant péniblement sur son infini parcours, observe de ses antennes amorphes les rites et les moeurs de tout ce bestiaire- mais de loin cependant ! Car sa coquille, rempart contre les siens, est si fragile qu'une parole la briserait. Prêt à se rétracter au moindre souffle, pour infime qu'il soit. Sécurité. Doux cocon tissé par sa propre chair.
Et, à quelques décimètres, soigneusement enfermé dans sa prison physique, la chenille n'attend que son envol. Elle n'attend que ces ailes qui la feront se fondre parmi les autres.

Et puis il y a aussi le putois, avec des yeux bien marqués au noir. L'ennui, est que, malheureusement, comme ailleurs, les préjugés envers ses bestioles puantes sont encore très répendus. Et la difficulté à se faire sa place dans cette société conservatrice n'est pas des moindres ...

Ce n'est pas tout ? Il y en a encore combiens des comme ça ?
Plein, vous répondrais-je. Après tout, nous sommes des milliards.

-

Nous le savons tous, plus ou moins consciemment, mais le monde est un immense zoo.
Un parc plein de cages, de barrières, avec des visiteurs qui jugent et qui préfèrent toujours à l'âne le tigre ou la panthère.
C'est un monde sans pitié, et cette histoire n'est pas celle des beaux félins aux courbes si délicates, ni celle d'un redoutable prédateur affamé.
C'est celle d'une réalité où règne la loi du plus fort.




En espérant que vous ayez aimé et ne soyez pas dégoûtés ^^



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