Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.
Et si Sasuke n'était pas un traître? Et si sur ordre du 3ème, il avait rejoint Orochimaru pour protéger son village tout comme son frère l'avait fait en massacrant son clan? Le serpent est mort, l'Akatsuki démantelée bien que Madara soit vivant, Itachi est enterré à Konoha. Il en a assez. Simuler, mentir, tuer, mentir encore et toujours. Il voudrait rentrer mais il ne peut pas. Il a peur. Peur d'être rejeté et haï. Mais une étrange rencontre pourrait bien changer le destin de Sasuke Uchiwa...
Itachi-Powaa (Féminin), le 25/01/2010 Pauvre Sasuke j'ai envie de dire... Kurokane lui en demande des biens bonnes... Mais qui sait pourquoi à part moi? Mwahaha! Je suis sûre que personne ne se doute de rien!
Bonne lecture!
Chapitre 6: Quand vous ressentez enfin ce que le monde appelle des "sentiments"...
Je bugue littéralement.
Ahaha!
Grosse blague.
- T-Tu rigoles?
Vu la tête que tire Kurokane je dirai que... Non.
Fuuuuuck!
- Je sais que ce que je te demande est... Dur mais-
- Dur? Mais c'est carrément impossible oui!
Ca me dépasse qu'elle me dise ça après tout ce que je lui ai avoué un peu plus tôt.
- S'il-te-plaît...
- J...
Ses yeux se plissent en une petite moue adorable et suppliante.
Je sens que je vais craquer. Mais il ne faut pas. Je ne peux pas.
- Non, non, non et non!
C'est catégorique.
Quoi qu'elle dise et quoi qu'elle fasse, il est absolument hors de question que j'y retourne.
Pas après le mal que j'ai fait...
Je tourne mon regard vers elle pour voir qu'elle a baissé la tête et caché ses yeux derrière un rideau de cheveux ébènes. Je ne sais pas pourquoi elle désire aller à Konoha mais il est hors de question que j'y aille. C'est impossible de toute manière. De plus, les shinobis du village caché de la feuille ne sont pas des demeurés non plus, à quelques exceptions près, et ils auraient tôt fait de me démasquer.
- S'il-te-plaît... Me supplie t-elle à nouveau.
Je sens alors le danger lorsque son visage se retrouve à quelques centimètres à peine du mien. Ses yeux dorés se vrillent sur les miens de couleur onyx et ses mains fraîches se posent sur mon torse, faisant ainsi s'accélérer mon rythme cardiaque. Le fait de savoir que Kurokane est nue sous le tee-shirt de Juugo ne m'aide en rien à lui résister. Parce que j'essaie. Si si, je vous jure... Bon okay, peut-être pas autant qu'il le faudrait mais un petit peu quand même quoi... Pour la forme.
- J... N... Grlm...
Oho.
Gros bug intersidéral.
Je gazouille des trucs inintelligibles et incompréhensibles qui font sourire la belle qui ne se recule pas pour autant, laissant ainsi mon cerveau en mode OFF.
Elle le fait exprès...
- Si tu m'accompagnes... Je te dirai tout ce que tu veux savoir à mon sujet. Mais c'est donnant donnant, me dit-elle dans un sourire de 32 dents, tu me rends service et je te donne des indices.
- Des indices?
- Disons que je ne peux pas te sortir cash mon... Secret. Mais tu finiras par trouver par toi-même... J'en suis sûre.
Je nage encore plus dans l'incompréhension.
Quel est ce secret si... Exceptionnel pour qu'elle ne puisse pas me le dire de vive voix?
Elle se recule de moi et je peux enfin recommencer à respirer normalement.
- C'est dégueulasse...
Je bougonne.
- Tu sais tout de moi, tu lis dans mes pensées et je dois deviner pour toi... Même pas juste...
Mes jérémiades la font éclater de rire et ce son cristallin se propage dans mes oreilles et dans mon corps, comme une bonne dose d'adrénaline.
- Les Uchiwa sont vraiment intéressants... Murmure-t-elle, croyant que je ne l'ai pas entendu.
- Les Uchiwa?
Le "les" me rend suspicieux. Elle se retourne brusquement vers moi et je me mets en position de défense, prêt à parer toute éventuelle attaque. Mais Kurokane se contente de me frotter affectueusement les cheveux.
- Je ne pensais pas avoir parlé aussi fort...
Alors j'avais bien compris "Les Uchiwa".
Mais... Pourquoi?
Ou plutôt qui?
Comment?
Et voilà que je recommence... Tch!
- Un marché est un marché Sasuke-chan. Je ne dirai rien sauf si-
- Je t'accompagne. Je sais...
Je soupire un peu vexé et énervé.
- Et pis arrête avec le -chan... Ca ne prend pas!
- Tu préfères petit-d'homme? Me demande-t-elle le plus naturellement du monde.
Je bougonne pour la forme. Mais en vérité ça ne me dérange pas. Peu importe comment elle m'appelle... Tant que ça n'est pas Karin qui le dit...
Tiens! En parlant de cette cruche... J'ai failli oublier!
Je me relève à mon tour et fais un signe de la main à mon interlocutrice.
- Suis-moi.
Sans broncher, elle me suit tandis je laisse la cuisine en plan pour monter à l'étage. Nous traversons le couloir et je frappe à la dernière porte à droite.
- Karin?
J'entends alors des pas précipités et le déclic de la porte qui se déverrouille et c'est à peine si j'ai le temps d'empêcher la binocle de me sauter au cou.
- Ooooh! Mon Sasuke-kun! Tu es revenu me chercher! Tu as raison! Cette fille est une sale chienne! Oooh! Mon chéri... Je t'aiderai à faire renaître ton clan! J-Je porterai tes enfants tu verras! Je ferai tout pour toi Sasuke-kun!
Je la laisse débiter ses conneries à une vitesse impressionnante.
Elle a fumé le tatami du dôjô ou quoi?
Dommage qu'elle n'ait pas croisé Juugo dans ce cas...
- Je dérange peut-être?
Je m'empêche tant bien que mal d'éclater de rire en voyant le visage de Karin se décomposer lorsqu'elle aperçoit enfin Kurokane derrière moi tandis qu'elle me lâche le cou et laisse ses bras pendre le long de son corps.
- Qu'est-ce que tu fiches là toi? Hurle-t-elle et désignant Kurokane d'un doigt accusateur.
Oho, ma petite blague n'était pas à son goût?
Je vois mon invitée sourire.
Je coupe court à la future dispute.
- Files-moi des fringues.
C'est plus un ordre qu'une suggestion et Karin me regarde, un air abasourdi peint sur le visage.
- Pardon? Demande ma coéquipière.
- Tes fringues. Je répète. File-les moi.
Elle jette un regard à Kurokane, à moi, puis à ses vêtements puis revient à moi en hochant la tête d'un air négatif.
- Jamais! C'est hors de question Sasuke! Plutôt mourir!
Tiens elle a laissé tomber le -kun...
- Ca peut s'arranger sale truie!
Ca c'est Suigetsu qui, on dirait, a réussi à extraire les légumes de son nez.
- Pourquoi tu veux ses fringues d'ailleurs? Me demande-t-il. Tu veux jouer au travello Sasukette?
Mon kunai sous sa gorge le dissuade de poursuivre ses conneries.
Karin quant à elle fixe d'un regard mauvais Kurokane.
Je n'ai jamais été aussi heureux d'avoir trouvé quelque chose pour la faire chier.
- Bon allez la truie! Tu vas pas laisser notre nouvelle amie à poil quand même? Se moque Suigetsu en lançant un regard appréciateur à la silhouette aux formes généreuses de la jeune femme.
- Karin. S'il-te-plaît.
Je crois que me voir poli l'achève car elle tire la demoiselle dans sa chambre et nous claque la porte au nez, à moi et au poisson.
Soupirant, je fais signe à mon coéquipier que je vais m'entraîner. Il hausse des épaules puis hoche de la tête avant de retourner dans sa chambre.
Arrivé dans la vaste grotte qui nous sert de terrain d'entraînement, je vois Juugo allongé sur le sol et qui ne bouge pas.
Je commence à m'étirer.
Il ne bouge pas.
Je me racle la gorge pour lui faire part de ma présence et peut-être le faire un petit peu réagir.
Mais il ne bouge toujours pas.
Le poison de la binocle ne l'aurait quand même pas tué?
Je m'approche et remarque que sa poitrine ne se soulève pas.
Non...
Sérieux?
Je prend un bâton de bois et... Comment ça y a pas de bâton de bois dans une grotte creusée dans la roche?
Ben si y en a! La preuve!
Raah non mais je vous jure!
Qui est-ce qui raconte hein?
Bande d'ingrats...
Je disais donc que je me saisis d'un bâton et que je m'approche encore un peu de mon coéquipier folle-dingue.
Enfin pas trop au cas où il piquerait une crise...
On ne sait jamais, et comme on dit, mieux vaut prévenir que guérir.
Je donne des petits coups sur sa tête avec la branche sans que Juugo ne bouge...
Mort? Vrai de vrai?
J'hésite entre appeler à l'aide, ce qui ne me ressemble pas, ou me débarrasser du corps, ce qui me ressemble déjà plus. Mais avec Kurokane dans les parages, je risque d'être découvert... Et puis c'est quand même mon équipier!
Et merde! Il pouvait pas aller crever bien gentiment ailleurs?
Je peste intérieurement en m'accroupissant à ses côtés tout en recommençant à lui tapoter la tête à l'aide du morceau de bois biscornu.
- Aïe.
Gné?
Je sursaute.
- Juugo?
- Tu vas continuer longtemps à me taper comme ça?
Surpris, j'en ai oublié que je continue de le frapper.
Oups.
- Désolé.
- Ca ne te va pas.
- Pardon?
- De t'excuser. Me dit-il sans ouvrir pour autant les yeux.
Je suis curieux... Oui d'un coup je suis curieux de savoir ce qu'il pense de moi, de mes agissements, de l'équipe, de lui, de... Kurokane...
- Qu'est-ce qui te fait dire ça? Je lui dis en m'allongant à ses côtés tout en gardant un minimum de distance de sécurité.
Je croise les bras derrière ma tête et je ferme les yeux, presque serein.
- Tu es si froid avec nous d'habitude...
Je sens presque un sentiment de culpabilité m'envahir. J'ai dit presque! Vous emballez pas!
- Pourtant tu ne l'es pas avec Kurokane-sama. Peut-être parce que tu n'arrives pas à l'être non plus... Qu'en penses-tu?
- Qu'est-ce que Kurokane vient faire dans la conversation? Je grogne d'un ton acide pour bien lui montrer qu'il entre en terrain miné.
Mais il ignore mon avertissement implicite.
- Tu allais me poser la question non? De comment je la connais... Enfin la connaître, c'est un bien grand mot.
- Qu'est-ce que j'en ai à foutre sérieux? Tu me déranges encore pour des futilités pareilles et je te tue.
Je me retourne de sorte à ce que Juugo ne puisse pas voir mon visage au cas où il ouvrirait les yeux pour me regarder. J'ai repris ce ton hautain qu'ils me connaissent tous. Faudrait pas perdre les mauvaises habitudes quand même!
- Tu l'aimes?
Surpris par cette question, qui vient quand même de Juugo, rappelons-le, je me relève d'un bond en toisant du mieux que je peux mon coéquipier mais sans pouvoir empêcher mon visage de prendre une teinte cramoisie malgré l'air dur que j'essaye d'y faire figurer.
- J... Tu... N-N'imp-porte quoi! Je tente de bafouiller.
Il rit doucement. Ca doit d'ailleurs être la première fois que je le vois rire. Et c'est d'ailleurs la première fois qu'il doit m'entendre bafouiller. La dernière aussi.
- Ne t'inquiète pas, avec moi ton secret est bien gardé... Mon ami.
Ses derniers mots sont dits dans un murmure, comme s'il avait peur que je l'envoie bouler.
Mais dans l'état actuel des choses, je ne suis pas capable de lui rendre la pareille... Pas encore.
Je finis par m'asseoir de nouveau mais en tailleur et je me frotte la tête, complètement confus.
Comment en est-on arrivé à cette conversation déjà?
- Elle m'a permis de parler avec elle lorsqu'elle était sous sa forme de louve...
- C'est vrai que tu parles aux animaux.
- Oui.
Et le début de notre conversation se termine là.
Mais j'ai envie de discuter avec lui. Oui. Pour la première fois, je me concentre sur quelqu'un d'autre que moi-même. Et je dois avouer que cela fait du bien.
- Tu ne m'as jamais dit ce que tu en pensais.
- De quoi? Me demande-t-il, étonné, je suppose, que je reprenne la conversation.
- De moi, de l'équipe... De mes agissements.
- Tu es sûr que tu te sens bien?
Ca doit être la deuxième ou troisième fois que l'on me pose la question aujourd'hui et OUI je vais bien bordel!
- Contente-toi de répondre.
- Et bien, commence le roux, en ce qui te concerne...
- Sois honnête.
- Je t'apprécie.
- Tu m'apprécies?
- Oui.
- A cause de Kimimaro?
- Non, non, ça fait longtemps que j'ai arrêté de vous identifier l'un à l'autre! Tu es Sasuke et lui était Kimimaro. J'ai eu tort de vous "mélanger" car vous êtes en tout points différents, ça ne fait aucun doute!
- Vraiment?
- Oui et puis je ne pense pas que tu sois aussi mauvais que tu le laisses paraître.
- ...
- Au premier abord, lorsque tu es venu me chercher, tu m'as paru imbu de toi-même, arrogant, sanguinaire et violent alors qu'en fait...
- Alors qu'en fait... ?
- Tu es gentil.
- Gentil? Moi?
- Oui, même si tu ne le montres pas. Tu es fort Sasuke et ça ne fait aucun doute que tu aurais pu nous tuer à n'importe quel instant. Pourtant tu ne l'as pas fait malgré toutes tes menaces.
- Et bien...
- Tu n'es pas obligé de te justifier. Tu m'as demandé ce que je pensais de toi, et voilà. Pour l'équipe... Je dirai qu'ils sont... Etranges mais pas désagréables à vivre.
Le terrifiant Juugo qui me dit que nos autres coéquipiers sont étranges c'est... Etrange?
- Quant à tes agissements... Tu as une bonne raison de procéder ainsi non? De toute manière au point où j'en suis, je te suivrai où tu iras. Même si tu décides de retourner à Konoha.
Je ne réponds pas, troublé par la sincérité dont fait preuve mon partenaire.
- Merci.
- Ca non plus ça ne te va pas.
- De quoi?
- De me remercier. Sourit-il.
Je crois que c'est à partir de ce moment que ma vie a changé. Oui. Irrémédiablement changé.