Fiction: Le petit garçon qui criait au loup.

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Ma tête...
J'ai si mal...
De nouveau des voix qui crient...
Je détecte celles de...
Suigetsu...
Karin...
Et Juugo qui tente de les calmer...
J'ai l'impression d'avoir déjà vécu tout ça...
Comme dans mon rêve...
On m'avait dit que Orochimaru était en vie et puis... Je ne sais plus trop la suite de mon rêve mais il me semble que... Je me suis enfui... Et puis je me suis... Perdu. Oui perdu en forêt et là... J'ai failli me noyer et quelqu'un m'a sauvé... Qui... C'est si confus...
Et les trois guignols qui ne cessent de brailler... Zut ils me gonflent là!

- NON MAIS VOUS ALLEZ LA FERMER OUI?!

Je me répète là...

Ils se retournent tous les trois vers moi. La surprise se lit sur leurs visages et je dois dire que je suis tout autant étonné. Moi qui m'attendais à être agonisant, la voix cassée, les membres endoloris...
Ben non.
Je pète la forme même.
Juste un petit mal de tête persistant.
Je me lève doucement, tâtant par la même occasion mon corps. Rien de cassé, tout... Tout est en place... Okay!
Je saute sur mes pieds et me dirige vers mes coéquipiers. C'est bizarre mais je me sens étrangement heureux et bien dans ma peau, comme si mon coeur avait vidé son sac.

- Vous avez mangé? Parce que moi j'ai une faim de loup! Il est quelle heure... Ah déjà?!

Ils me regardent comme si je débarquais de la planète Mars.
Ben quoi?

- Vous avez vu un fantôme ou quoi?

Je rigole de la tête qu'ils tirent tous les trois.
Karin s'approche. Je la laisse faire tandis qu'elle pose sa main sur mon front pour prendre ma température.

- Tu vas bien Sasuke-kun?
- Oui pourquoi? Ca fait des années que je ne m'étais pas senti aussi bien!

Mes camarades continuent de me fixer les yeux écarquillés.
J'ai dit quelque chose qu'il ne fallait pas?

- Sasuke... Je pense que tu devrais te recoucher... Hésite Juugo.
- Mais non mais non! Je me sens parfaitement bien.

Suigetsu s'approche à son tour et lève sa main vers mon visage.

- Combien de doigts?

Je me marre comme un débile.

- Trois pourquoi? Tu insinues que je ne sais plus compter?

Ils se concertent et chuchotent entre eux. Mais je ne suis pas aussi sourd qu'ils semblent le penser.

- Elle avait raison...
- Ta potion l'a complètement déglingué Karin!
- N'importe quoi!
- Il y a peu de temps il t'aurait rembarré quand tu l'aurais approché, il aurait envoyé paître Juugo pour son conseil et il m'aurait tué vivant pour lui avoir posé cette question! Chuchote Suigetsu.

Ils continuent de murmurer tandis que je me rapproche.

- Il y a un problème?

Ils sursautent et se reculent instinctivement.

- Nom de Dieu Sasuke... Tu nous as fait peur!

Le terrifiant Juugo qui me dit ça... J'ai bien envie de lui rire au nez mais je me retiens.

- Sasuke-kun... Tu te souviens de ce qui s'est passé... Hier? Me demande Karin.

Je la regarde sans comprendre.

- Non pas spécialement... Pourquoi? Je devrais?

" Ce n'est pas très gentil petit-d'homme... " Murmure une voix.

Cette voix...
Je fais brusquement volte-face et me retrouve face à deux yeux jaunes fluorescents.
Je ne peux m'empêcher de hurler tellement je suis surpris.

- AAAAAAAAAAAH! T-Toi! Dans la forêt! Le serpent et... Et dans l'eau et la grotte... Parle et c'est...

J'en perds mes mots et cela semble beaucoup l'amuser.

C'est... Son... Son nom c'est... Ku-... Oka-... Non... N-Noir! Oui noir! et euh... J-Jaune... Non pas jaune... Or! Voilà c'est ça! Noir et or!

- Kurokane!

" Heureuse que tu te souviennes enfin de mon nom petit-d'homme! " Clame-t-elle.

Je me tourne vers mes trois camarades qui ne semblent même pas surpris d'avoir dans la pièce un loup de plusieurs mètres d'envergure qui en plus parle.
Loup qui d'ailleurs n'en est pas un.
Malgré le fait qu'ils ne semblent pas surpris, Karin, Suigetsu et Juugo se tiennent tout de même à une distance respectable d'elle. Je dois avouer qu'elle est impressionnante!

J'essaie de faire le point.
Sans grand succès.

- Ano... Quelqu'un peut m'expliquer ce qu'il se passe et ce qu'il s'est passé?

Parce je crois que... Les événements se mélangent un peu trop dans ma tête. Et je dois dire que j'ai beaucoup de mal à les remettre dans l'ordre.

" Pas de panique petit-d'homme, j'ai juste été obligée de... T'assommer. "

- Hein?

Elle se racle la gorge en un son guttural. Elle a l'air ennuyée...

" Tu te rappelles quand je t'ai sauvé de la noyade? Et de tout ce qui s'est passé avant? "

Maintenant ça me revient...

- Hum... A peu près oui.

Saloperie de serpent...

Karin, Suigetsu et Juugo sont allés s'assoir sur le canapé de notre planque afin de ne pas perdre une miette de cette conversation irréelle.

" Eh bien, en t'amenant à ma caverne, j'ai remarqué dans ton organisme un puissant poison qui amplifie les émotions. C'est d'ailleurs pour cette raison que je t'ai... Ouvertement provoqué. Afin que ton corps soit obligé d'utiliser le poison, pour qu'il le consomme jusqu'à la dernière goutte, pour te sauver car si tu étais resté dans cet état le poison t'aurait rongé de l'intérieur et t'aurait inéluctablement détruit. Mais je n'en pensais pas un mot. De toutes ces choses horribles que je t'ai dites. Vraiment. "

Les scènes se recollent entre elles et j'y vois un peu plus clair. Et j'avoue avoir aussi trouvé bizarre de pleurer, rire, crier, me morfondre comme ça à tout va tout vent.
Maintenant que j'ai une explication valable, je l'ai plus aucune raison de lui en vouloir... Quoi que.

Alors que je continue de tergiverser mentalement, tout en sachant que Kurokane lit dans mes pensées, un énorme son retentit et se répercute sur les parois de notre grotte. D'un même mouvement, moi et mes coéquipiers nous tournons vers la source de tout ce bruit.
La louve est assise, l'air penaude et un brin affamée... Un brin?
Si bien que je ne peux m'empêcher d'éclater de rire tandis qu'elle vient se frotter à moi.

- Aurais-tu faim par hasard?

Je la taquine, histoire de briser la glace qui s'était formée entre nous.

" Tu m'as l'air un peu chétif pour être mangé... " Dit-elle en me jetant un regard complice. " Je n'ai jamais aimé le poisson et les géants mais un cochon n'est pas de tout refus! " S'exclame-t-elle en fixant d'un air faussement gourmand mes partenaires.

Vu l'air indigné de Karin et amusés des deux autres, je suppose qu'elle leur a permis de parler mentalement avec elle...

Je me sens un peu... Jaloux.

Kurokane tourne la tête vers moi avec un regard rieur.

Merde... Faudra que je surveille un peu plus ce à quoi je pense.

" Même en possession de tous tes moyens tu arrives à me faire rire! " Se moque-t-elle gentimment.

- Nianiania...

Je marmonne dans ma barbe inexistante tout en me dirigeant vers la cuisine, mon invitée sur les talons, ce qui ne fait qu'attiser ses rires et tressautements d'épaules.

- Urusai...

Pff...
Sale bête.

Tandis que Kurokane s'installe près du bar, je commence à cuisiner.

Et oui nous avons un bar. Vous pensiez à quoi? Une grotte datant du néandertal avec un dolmen surmonté d'une nappe pour servir de table?
Et oui je sais cuisiner. Vous vous fichez de moi peut-être? Comment pensez-vous que j'ai survécu pendant une dizaine d'années hein? Comme si je bouffais que des ramens comme Naruto...
Et oui je suis gentil avec cette louve... CA VOUS POSE UN PROBLEME?

Je suis donc en train de sortir le gigot qui devait nous servir de repas ce soir.

Bah...

Ca leur fera pas de mal de se mettre un peu au vert... Surtout Karin...

Je sors les épices, les sauces, le sel, le poivre quoi... Et aussi les casseroles, les plaques du four pour poser le gigot, j'épluche rapidement quelques légumes et je les ajoute dans le plat.

Merde... Si ça se trouve elle bouffe ça tout cru...

Oh et puis zut, elle m'aurait prévenu si c'était le cas.

Je mets le gigot dans le plat rempli de pommes de terre et de carottes puis je balance le tout dans le four. Enfin, balance, c'est une expression. J'allume la machine et invite la louve à se rapprocher.

- Ce sera bientôt prêt... Viens t'installer.

J'entends un étrange bruissement derrière moi. Curieux, je l'avoue, je me retourne et reste complètement... Bouche-bée.

Un loup qui n'en est pas un mais qui est une louve okay, tout le monde peut faire des erreurs mais là... La louve en question a... Des jambes fuselées, une taille fine, une poitrine à vous fracasser le crâne sur le sol, de longs cheveux ébènes lui descendant au creux des genoux et couvrant à peine sa nudité, un visage magnifique et séduisant et... Deux yeux envoûtants... Dorés...

En face de moi se tient... La plus belle créature que j'ai jamais vu...

La Belle et la Bête.

Le tout réuni dans une seule personne.

C'est trop pour moi, je me sens un peu fiévreux et le corps nu qui me fait face ne m'aide en rien à contenir mes ardeurs et mes pulsions... Animales si je peux me permettre.

La jeune femme me fixe d'un air amusé... Un vrai supplice, cette petite moue boudeuse, ce sourire en coin...

Une drôle d'odeur me chatouille les narines tandis que son sourire éclatant s'élargit.

Prions pour qu'elle ne lise pas dans mes pensées... Enfin à mon avis c'est foutu...

Kurokane...

Je suis un peu dérouté...

L'odeur devient persistante et la louve... Enfin Kurokane me désigne du doigt.

- M-Moi?

Je bafouille tellement je suis ébloui.

- Non pas toi, me rembarre-t-elle gentiment, le four.
- Hein?
- Il brûle.
- MEEEEERDE!

Je hurle et, me retournant, sors aussi vite que possible le plat.
Je le lance presque sur la table. Le gigot décolle et, voulant le rattraper pour sauver le repas, je glisse dans de l'huile qui goûtait du plat et c'est à ce moment que je vois Kurokane se jeter en avant pour m'éviter une chute brutale sur le plan de travail.

Manque de chance, ou pas, elle glisse aussi, si bien que nous nous télescopons et retombons lourdement sur le sol.

La position dans laquelle nous nous trouvons est plutôt délicate: je suis à quatre-pattes au dessus d'elle tandis qu'elle a les mains agrippées à mon tee-shirt. Position... Assez stratégique pour un couple dirons-nous.
J'ai déjà vu des filles nues mais là je ne peux m'empêcher de rougir et de sentir la chaleur monter au niveau de mon bas-ventre.

Manquait plus que ça.

Voulant masquer ma gêne et... Tout le reste, j'essaie de me relever en vitesse.

Mais... Pourquoi? Pourquoi faut-il que ça m'arrive à moi?

En me tentant de me relever, je pose malencontreusement ma main sur sa poitrine ce qui lui arrache un petit grognement.

Le bruit a d'ailleurs dû alerter mes camarades qui se précipitent dans la cuisine. Pile au moment où ma main se trouve dans un endroit où elle ne devrait pas.

Les bouches s'ouvrent dans un étonnement muet et les yeux s'écarquillent.

Putain de merde...

J'les enchaîne on dirait...



Bwahaha! Je me suis bien amusée dis donc! Enfin... Vous avez dû le remarquer^^

Satisfait ou... Pas remboursé xD

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