Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: Le petit garçon qui criait au loup.

Et si Sasuke n'était pas un traître? Et si sur ordre du 3ème, il avait rejoint Orochimaru pour protéger son village tout comme son frère l'avait fait en massacrant son clan? Le serpent est mort, l'Akatsuki démantelée bien que Madara soit vivant, Itachi est enterré à Konoha. Il en a assez. Simuler, mentir, tuer, mentir encore et toujours. Il voudrait rentrer mais il ne peut pas. Il a peur. Peur d'être rejeté et haï. Mais une étrange rencontre pourrait bien changer le destin de Sasuke Uchiwa...
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Itachi-Powaa (Féminin), le 08/06/2009
Une fiction qui m'est venue grâce à un rêve bizarre... Ou alors c'est moi qui suis bizarre... Allez savoir xD

Ceci sert juste d'introduction, ça ne commence vraiment qu'au deuxième chapitre^^

Enjoy! ^^




Chapitre 1: Quand quelque chose vous turlupine mais que vous ne savez pas quoi...



J'ouvre les yeux.
Du noir.
L'obscurité.
Les ténèbres.
Encore du noir.
Et ce depuis des années en fait.

Je me relève difficilement sur mon séant, avant de découvrir mon torse bandé et Juugo assoupi sur mon lit. Je tente alors de remettre mes souvenirs en place, sans grand succès. Mon camarade a sûrement dû s'endormir après m'avoir veillé... Mais pour quelle raison déjà?

Enervé de ne plus me rappeler ce que j'avais fait pour être dans cet état, je tape du poing sur le lit et j'essaie tant bien que mal de m'extirper des draps.

Mais à me tortiller ainsi, les douleurs se réveillent, m'arrachant une plainte. Bon Dieu! Que ça fait mal!

Mon cri a d'ailleurs dû alerter Juugo car il se relève promptement et me plaque sur le lit. Avec douceur mais assez fortement pour que je ne puisse pas me relever.

- Tu m'entends? Me demande-t-il.

Bien sûr que je t'entends gros nigaud.

Je ne peux juste pas parler. Ma gorge semble sèche et comme bloquée par une énorme boule.

J'essaie d'ailleurs de faire des gestes pour qu'il me comprenne mais il ne semble pas saisir mon intention et me maintient plus fortement pour m'éviter de bouger. Je tente de jurer mais à mon grand damne, cela ne ressemble en rien à ce que j'avais pu penser.

Mais peut-être Juugo a-t-il compris puisqu'il se retourne vers la porte et appelle Suigetsu qui, quelques minutes après, passe la tête dans l'embrasure de la porte.

Ce dernier ouvre de grands yeux lorsqu'il m'aperçoit en train de me débattre.

- Oh... Fait-il sans grande conviction. Il est réveillé.

Sans blague.

- Je vais chercher Karin! Crie-t-il à Juugo en s'en allant.

Oh non! Pas Karin! Elle n'est pas méchante dans le fond mais... Son horrible façon de se déhancher et sa façon irritante de prononcer mon nom me donnent envie de vomir! Et puis elle a bien dû se rincer l'oeil étant donné que je suis en caleçon...

Miséricorde...

Je l'entends cavaler à toute vitesse dans le couloir menant à ma chambre, avec Suigetsu sur ses talons.

Plus que cinq mètres.

Quatre.

Trois.

Deux.

Un.

- Sasuke!

Tiens... Elle ne crie pas, elle ne se déhanche pas, elle ne rajoute pas le suffixe -kun à mon prénom.

Il y a quelque chose qui cloche.

Elle se jette à mon chevet en repoussant sans ménagement Juugo qui la laisse faire. Non! Ne la laissez pas me toucher! A l'aide!

Alors que je ferme les yeux et m'imagine les pires horreurs, la seule binoclarde de notre Team vérifie simplement mes bandages et masse un petit peu ma gorge afin d'y trouver la raison de mon silence forcé.

Après avoir diagnostiqué mon mal à l'aide de hochements de tête entendus, elle se relève doucement en m'effleurant le torse au passage... Puis elle se tourne vers les deux autres.

- Il faut absolument qu'il reste couché...

C'est hors de question!

Je tente une nouvelle fois de me relever mais je suis pris de vitesse par mes trois camarades qui me plaquent violemment contre le lit.

- J'ai dit: COUCHE! Crie Karin.

Nous la regardons tous avec des yeux ronds.
C'est la première fois qu'elle me crie dessus.
D'habitude c'est sur le poisson.

Se rendant compte de ce qu'elle vient de faire, elle plaque sa main contre sa bouche et pousse un petit cri étouffé. Elle doit vraiment être à cran pour oser me crier ainsi dessus. Mais je n'ai même pas la force de lui rendre la monnaie de sa pièce. On ne crie pas sur un Uchiwa. Ca attendra.

Sans broncher je me rallonge et me détends afin de montrer à mes coéquipiers que je ne bougerai plus. Malgré cela Suigetsu et Juugo se placent chacun d'un côté du lit.

- Surveillez-le les garçons. Je vais chercher quelques herbes en forêt pour la gorge de Sasuke et je reviens. Ordonne la binocle.

Juugo hoche de la tête en signe d'aquiescement tandis que Suigetsu croise les bras.
Il n'insulte même pas Karin.
Encore un truc étrange.
Il y a vraiment quelque chose qui ne tourne pas rond ici.
Et malheureusement, je ne sais pas quoi.


* * *


Quelques heures plus tard, me semble-t-il, j'entends la porte de la pièce qui s'ouvre.
J'entrouvre les yeux encore ensommeillés. Ma tête résonne, comme si quelqu'un s'était amusé à me frapper avec un marteau-piqueur.
Je tourne la tête à ma droite, où Suigetsu est adossé au mur. Il me jette un regard désolé tout en regardant le verre sur ma commode.
Je vois.
C'était donc ça.
Pour être sûr que je ne fasse pas des miennes, Karin avait concocté un puissant somnifère que les garçons m'avaient donné une fois celle-ci partie, prétextant que je risquais d'avoir soif.

Ils ne payaient rien pour attendre ces deux-là.

C'est donc Karin qui entre avec tout un tas de fioles sur les bras. Certaines sont très colorées, d'autres plus sombres... En somme pas très rassurantes.

Elle les pose toutes sur ma table de chevet dans un bruit de cristaux qui s'entrechoquent et commence à les trier devant nos yeux ébahis. En effet, la plupart contiennent des poisons extrêmement dangereux et auquels seuls des ninjas hauts-gradés tels que Tsunade ont accès.

Karin opte pour une petite éprouvette de couleur bleu pâle. La Binocle la débouteille et me la tend.

- Bois tout d'un coup et tu ne sentiras plus rien.

Je bois tout d'un coup. Le "tu ne sentiras plus rien" ne me rassure guère cependant.

Après avoir tout englouti, je pose le flacon sur la commode puis j'attends. Juugo et Suigetsu semblent eux aussi aux aguets, comme s'ils redoutaient l'effet du poison préparé par Karin.

Soudain, une douce chaleur m'envahit et je me sens comme... Transporté et c'est à peine si je perçois les bruits de mon entourage. Je me sens partir doucement... Doucement... Puis c'est le noir total.


* * *



- Allonge-le bon sang!
- Ca va! Il va pas crever pour si peu quand même!
- Et puis si tu ne t'étais pas trompée de fiole Karin, on n'en serait pas là.
- Juugo! Je préfère encore quand tu te la fermes!
- Ne t'en prends pas à Juugo espèce de truie! C'est de ta faute et celle de personne d'autre!
- Ca va! Ca va! J'ai compris! Tout est de ma faute encore une fois!
- Non mais attends là?! Je rêve ou t'as pas l'air convaincu par ce que tu dis?
- Je ne suis PAS convaincue!
- Tu te fiches de moi? C'est ça?
- Dites...

Toutes ces voix...

- Alors là, bravo! Je ne savais pas que en plus d'être une grosse pouffe ton intelligence se résumait à savoir mettre un pied devant l'autre!
- Non mais ça va pas Suigetsu?! Tu te prends pour qui pour me faire la morale!
- J'fais ce que je veux espèce de...
- Hé vous deux...
- Si vous m'aviez empêché de donner cette fiole à boire à Sasuke-kun, il ne serait pas dans cet état!
- Alors c'est comme ça? De notre faute?

Faites-les taire par pitié...

- Sérieusement. Tu sais ce que j'ai envie de faire là tout de suite en ce moment?
- Non mais je sens que je vais bientôt le savoir sale poisson défraichî!
- Et bien tu vas rester où tu es et je vais te couper la tête à l'aide du katana que Sasuke garde sous son lit.
- Haha! Non mais c'est la meilleure ça!
- Ne bouge surtout pas!
- Et tu crois que je vais me laisser faire? Et d'ailleurs, comment sais-tu que Sasuke garde un katana caché sous son lit? Je n'étais pas au courant!
- Moi non plus.
- Ano...
- Tu veux dire que...
- Ben euh... En faisant le ménage l'autre jour eh ben...
- Le ménage?
- Oui oui...
- En clair tu as fouillé.
- Oui... Eh non! Arrêtes de m'accuser la binocle et puis... Ne change pas de sujet!
- Je ne change pas de sujet c'est toi qui en parle!
- Pas du tout! Menteuse!

J'entrouvre les yeux doucement. La lumière m'aveugle. Je tourne la tête vers la source de tout ce bruit. Suigetsu et Karin sont, encore une fois, prêts à s'étriper, tandis que Juugo, toujours calme, enfin pour le moment, fait du mieux qu'il peut pour les séparer.
Je me relève tout doucement et sans bruit.

- Espèce de morue pourrie!
- Pouf sans cervelle!
- Marin d'eau douce!
- Vache à lait!

En tournant la tête, Juugo remarque alors que je suis levé et que je les observe, fumant de rage. Il semble nerveux. Tant nerveux qu'il en oublie de séparer les deux autres zigotos et qu'il s'éloigne imperceptiblement, sentant l'orage approcher.
La binocle et la face de piranha ont commencé à s'arracher leurs vêtements et à se tirer les cheveux, comme de véritables gamins.
Je me racle discrètement la gorge tout en m'approchant tandis qu'ils continuent à s'insulter.

- Hemhem...
- Je vais sérieusement te faire la peau! Et cette fois ce n'est pas Sasuke qui m'en empêchera! Grogne Suigetsu.
- J'aimerai bien voir ça! Braille Karin.

Et là, soudainement, comme s'ils réalisaient, ils se retournent lentement vers moi, les yeux écarquillés.

- S-Sasuke-k-k-kun... T-Tu es réveillé...
- Y-Yo...

Au fur et à mesure que je m'avance ils reculent lentement mais sûrement.

- Karin...

Ma voix n'est qu'un murmure et pourtant, elle frissonne comme si elle savait ce qui l'attend. Pareil pour Suigetsu.
Tout en continuant ma progression, j'active mes Sharingans, signe que je suis en colère. Très en colère.

D'abord je me suis réveillé blessé, sans aucun souvenir de ce qui avait pu m'arriver, Karin et Suigetsu n'arrêtent pas de s'engueuler, la pouffe a failli me tuer avec un de ses poisons de merde, Juugo... Ben Juugo rien mais je sais qu'ils me cachent tous les trois quelque chose. Je le sens. Et je n'aime pas ça. Pas ça du tout!

Karin et Suigetsu commencent par bredouiller, puis s'excuser et enfin tenter de s'enfuir. Mais je ne leur en laisse pas le temps. Je lève mon arme, prêt à l'abattre avec violence.

Mais alors que je m'apprête à en finir, une énorme main me saisit le poignet, m'empêchant toute manoeuvre.
Juugo.

- Sasuke.
- Lâche-moi. TOUT DE SUITE!

Je hurle, hors de moi. Je me débats comme un beau diable contre la force herculéenne de mon coéquipier.

- Orochimaru... Il est vivant.

La révélation claque comme un coup de fouet. Des scènes me reviennent en mémoire. Kabuto. Les prélèvements. Mon combat contre le ninja médecin possédé par le vieux serpent. Je me souviens. De tout.

- Im-Impossible... J-Je... JE L'AI TUE C'EST IMPOSSIBLE!

Je bafouille, je hurle. Je ne suis plus maître de moi-même.
J'en oublie de punir les deux autres.
Je vacille tandis que Juugo me rattrape, m'évitant ainsi de m'affaler sur le sol.
Je le repousse faiblement.
Je ne peux plus.
Je ne peux plus rentrer.
Konoha.
J'aurais pu revenir après avoir avoir tué Orochimaru...
Maintenant je ne peux plus.
Jamais.

J'entends à peine mes camarades qui tentent de me retenir et je me rue dehors, complètement désorienté.
Les larmes coulent sur mon visage tandis que je cours à une vitesse folle à travers la forêt, comme pour m'enfuir.
Je suis à moitié nu mais cela m'importe peu.
Le vent violent engourdit mes membres, alourdissant et ralentissant mes mouvements.
Mes larmes coulent tellement que cela me brûlent les yeux, troublant ainsi ma vue.
Cela fait si longtemps que cela n'était pas arrivé.
Mais cette fois-ci j'ai une raison.
Je suis banni.
Un renégat.
Un Nukenin.
Konoha n'acceptera de me blanchir qu'en échange de la mort du Sannin.
J'ai tué Itachi, mon frère, que je croyais coupable de meurtre mais...
Au final c'est moi l'assassin.
Au moins, il est mort heureux.
Mais je n'en demeure pas moins un monstre assoiffé de sang.
Résultat, je ne peux pas rentrer.
Ma maison.
Mon foyer.
Mon chez-moi.
Plus jamais.

Lorsque mes larmes s'arrêtent à peu près de couler, je me stoppe au pied d'un arbre et je tente de reprendre mon souffle. J'ai des point de côtés et des griffures sur tout le corps à cause des branches qui m'ont égratigné sur mon passage.

Je tourne la tête à droite, à gauche, je cherche des repères que je ne trouve pas.
J'essaie de revenir sur mes pas.
En vain.

Je dois me rendre à l'évidence...

Je suis perdu.



Aha! La suite au prochain chapitre!

^^




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