Fiction: Tu t'appeleras Saï (terminée)

1987. Soudan, région du Darfour. Les premiers conflits, qui sévissent encore aujourd'hui, font rage. Un enfant passe sans le savoir la frontière entre la Libye et le Soudan. Il est recueilli, pensant avoir échappé à la mort. Mais son sort est autrement pire : celui de devenir enfant soldat.
Classé: -12I | Parodie | Mots: 2740 | Comments: 10 | Favs: 8
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shikacool (Féminin), le 08/06/2009
Bonjour, bonjour ! Z'allez bien ?

Voici un tout nouveau one-shot. Avis aux âmes sensibles, abstenez vous, conseil d'ami. Le récit d'un enfant soldat n'est pas un conte de fées ^^

En fait, ça faisait longtemps que j'avais envie d'écrire un truc sur ce sujet. Au bahut, on a fait un projet théâtre parlant des guerres tribales, et c'est ainsi que j'ai découvert le livre qui m'a tant inspirée (et choquée, aussi :S) : "Allah n'est pas obligé" d'Ahmadou Kourouma. Retraçant le parcours d'un enfant soldat...

J'ai donc écrit queq' chose sur ça moi aussi.
En espérant l'avoir bien fait...

Je vous souhaite une bonne lecture ! =)




Chapitre 1: One-shot



J’ai froid.
Le soleil brille au dessus des chemins boueux et le ciel est dépourvu du moindre nuage. Les grillons dorent leurs ailes sur les arbres desséchés avec délectation.
La température doit être au moins à 30°C.
Mais moi j’ai froid. Vraiment très froid. Si froid que je n’ai plus la force de me lever de ce parterre ensanglanté.
Peut être que mes blessures y sont pour quelque chose. Une balle s’est enfoncée dans mon épaule gauche, et un sabre a joliment tranché mon mollet.

Sûr que s’il a touché l’artère fémorale, il ne me reste plus longtemps à vivre.

C’est étrange, mais je n’éprouve pas l’envie de m’en plaindre. Ca fait des années que je n’avais pas ressenti un tel sentiment de plénitude. Il règne en ce bout de savane un silence apaisant, troublé simplement par les stridulations des grillons.
S’il n’y avait pas cette odeur de sang et ce froid dévorant, on pourrait se croire au paradis. Bien que je doute d’y parvenir, après tous les meurtres que j’ai commis.

J’ai soudain le désir de me replonger dans le peu de souvenirs qu’il me reste.
Pourquoi résister ? Cela occupera mes minutes d’agonie…

Je parlais de meurtre. Je suis donc un meurtrier.
J’en ai tué, des hommes. Des centaines. Sans motif, qui plus est. Juste par instinct de survie.

Juste parce qu’on me l’ordonnait.

Mon premier homme, je l’ai tué à 11 ans.



Mais ne parlons pas de la fin de mon innocence tout de suite. Toute histoire commence par un commencement, non ?
Voici donc la situation initiale de mon histoire à moi.

J’avais 10 ans quand je suis arrivé au Soudan. Je crois que je venais de Libye.
Navré de ne pas pouvoir vous narrer mon enfance antérieure à ma première décennie, parce que je ne m’en rappelle pas. Ou plutôt, j’ai été forcé de ne pas m’en rappeler.

Ma mère venait de mourir lors d’une fausse couche, comme tant d’autres femmes. Il n’y avait pas les soins nécessaires pour la sauver, dans notre petit village aux cases de terre cuite, comme il n’y avait pas de moyens de contraception, d’hôpital ou d’école. Pour ça il fallait se rendre en ville, chose quasi-irréalisable. Parce que même une fois là-bas, où serions nous allé ? On n’avait rien sans argent là-bas, et l’argent dans notre village, c’était comme la neige au Siam. On savait que ça existait, on en parlait parfois, mais on n’avait jamais eu l’occasion d’en voir de près.
Je ne connaissais pas mon père. D’après ma mère, c’était un soldat européen, qui l’avait, pour parler vulgairement, « engrossée » pour repartir dans son pays sans un regard en arrière. Ce qui expliquait ma peau pâle et mon physique peu commun dans les environs.
A la mort de ma mère, donc, je me suis retrouvé orphelin, dépourvu du moindre bien. Je ne pouvais garder notre case, même en travaillant. On n’aurait jamais voulu me payer, moi, misérable enfant métis.

J’ai donc quitté le village, avec pour unique bagage mon cahier de dessins. J’ai marché, marché, des jours durant, sous le soleil brûlant. J’avais renoncé à mendier sur les routes, à force de coups de bâton et de coups d’œil méprisants. Je n’avais rien à manger. Presque rien à boire, sauf quand je croisais une flaque d’eau sur mon chemin. Peu m’importait si elle était potable ou non. C’était de l’eau, c’est tout ce qui comptait.

Un jour, je me suis vraiment perdu. Je ne me retrouvais plus parmi ces hautes herbes, ces troncs sinueux et ces nuages de moucherons. J’avais de la fièvre, j’avançais à l’aveuglette, persuadé que ma fin était proche. Et puis, la fatigue aidant, je me suis écroulé, inconscient.

Quand je me suis réveillé, j’étais déjà pris au piège.
Des voix sont montées jusqu’à moi :

- Il a survécu à la fièvre typhoïde ?! Mazette, il est costaud ce mouflet !
- En tout cas, il est pas d’ici. T’as vu la tête du chef quand on l’a ramené ? A mon avis, ce gamin va vite se faire zigouiller. Tu connais le chef, il est super méfiant avec les étrangers…
- Moi je pense pas qu’il va vouloir le tuer. Des gamins robustes comme lui, ça court pas les rues. On a besoin de ce genre de phénomène dans nos rangs…
- Tiens, il se réveille. Je te laisse t’en occuper, moi je vais prévenir le chef.

J’ai ouvert les yeux. Tout était trouble, mais peu à peu les images ont gagné en netteté. Un garçon d’à peu près mon âge était penché sur moi et me dévisageait avec une curiosité mal dissimulée. Je me suis redressé vivement. L’autre s’est écrié :

- Eh, te relève pas comme ça mon vieux ! Tu veux mourir ou quoi ?

Il n’avait pas tort, j’ai payé ma brusquerie de violents vertiges. J’ai vomi sur le plancher déjà souillé, l’échine parcourue de frissons. Le garçon s’est écarté prudemment tandis que je me recouchais en soupirant. Pendant une minute ou deux, nous nous sommes inspecté mutuellement. Lui, il était grand, bien bâti, doté d’une masse de cheveux blonds qui partaient en épis et de deux grands yeux bleus pétillants de malice. Il ne devait pas avoir plus de 12 ans, à voir ses joues rebondies. Il a rompu la glace en me tendant une main amicale :

- Moi c’est Naruto, du clan Uzumaki. J’adore les nouilles et plus tard je me marierai avec Sakura, la fille des cuisiniers. Et toi, tu t’appelles comment ?

J’ai souri, réconforté par le ton badin qu’avait le garçon.

- Moi, je m’appelle…

La porte de la pièce s’est ouverte violemment, couvrant le son de ma voix. Un vieil homme est entré, précédé d’un garçon du même âge que Naruto. Le vieil homme s’est approché. Il m’a immédiatement fait peur. Une partie de son visage ridé était recouvert de bandages, et une étrange cicatrice barrait son menton. L’homme dégageait une aura de puissance incomparable. Il a foudroyé Naruto de son seul œil visible :

- Depuis le temps que tu es ici, tu devrais le savoir, jeune inconscient. On ne donne aucune information personnelle à un inconnu, même cloué au lit !

Le blond a baissé la tête, l’air penaud. L’autre, un grand brun avec d’impressionnants yeux noirs, m’a jeté un regard suspicieux. Le vieil homme a indiqué la porte du doigt :

- Sortez, tous les deux. Je dois m’entretenir seul avec ce garçon.

A mon grand regret, tous deux ont obéit. L’homme s’est assit sur le rebord de mon lit et a dit :

- Tu as eu beaucoup de chance que Naruto et Sasuke t’aie trouvé. C’est déjà un miracle que tu ai survécu à un état de fièvre typhoïde aussi avancé. Comment te sens tu ?
- Plutôt bien, ai-je répondu d’une petite voix. Je suis un peu fatigué, mais je ne me sens plus fiévreux.
- Tant mieux. Sais tu où tu te trouves ?
- Pas vraiment.
- Tu es au Soudan, pas loin de la frontière. Ici, c’est un camp de soldats.
- …
- Je ne sais pas si tu es au courant, mais le Soudan est en guerre civile en ce moment. De ce fait, on ne fait pas confiance à n’importe qui. Tu as donc le choix : soit tu acceptes de te joindre à nous, et de devenir enfant soldat comme Naruto et Sasuke, soit je te tue sur le champ. Donne moi ta réponse, maintenant !

Il a ponctué son ordre en sortant un coutelas de son gilet. La terreur a faillit me faire tuer, tant elle m’empêchait d’émettre un son. Finalement j’ai réussi à articuler :

- Je… vous… rejoins… je… ne… veux… pas… mourir !

Le vieil homme a rangé son arme avec un sourire satisfait.

- Bonne réponse. Je m’appelle Danzo. Ici, on a tous des noms de code. Nos vrais noms, on les oublie au moment même où l’on jure d’être fidèle à ces troupes. A présent tu vas oublier ton passé, ton entourage, et ton prénom également. Je ne veux plus jamais te l’entendre dire. A partir de maintenant, tu es Saï. Répète après moi : je suis Saï.

J’ai hésité devant l’absurdité de ses paroles. Oublier mon nom, mon village, ma mère ? Ca me paraissait impossible. Néanmoins, guidé par la peur que m’inspirait Danzo, j’ai murmuré :

- Je suis Saï.
- Quoi ? Je n’ai rien entendu, parle plus fort.
- Je suis Saï.
- Tu te fous de moi ?! Je n’y crois pas un seul instant, tu es un lion maintenant, alors rugis !
- Je suis Saï !
- Encore !
- Je suis Saï !
- Encore !!
- Je suis Saï !!
- Plus fort, j’entends rien !
- Je suis Saï !
- Plus fort !
- Je suis Saï !
- Encore !
- JE SUIS SAÏ !!

J’ai hurlé toute ma peur, toute ma rage et mon désarroi, à travers ces mots. Danzo a opiné. Il s’est levé et a prit un fusil posé contre le mur. Il me l’a tendu en déclarant :

- Voici ton arme, Saï, tueur d’hommes et mangeur de serpents ! Prends en grand soin. Durant les six semaines à venir, tu ne feras que t’entraîner. Mais passé ces six semaines, nous t’emmènerons au front. C’est là-bas que nous verrons vraiment ce que tu vaux.

Il a marché vers la porte, a posé une main sur la poignée. Mais il s’est retourné et a dit :

- Autre chose : ici, les amis ne valent rien. Si tu es blessé au front, personne ne viendra te sauver. Alors un conseil : ne te lie jamais avec personne. Fais ce que l’on te demande de faire, c’est tout.

Sur ce, il a quitté la pièce, me laissant seul, vide de tout sentiment, excepté ceux-ci : la haine et le désir de tuer.
Je me suis mis à rire, serrant entre mes doigts tremblants le fusil qui bientôt ferait de nombreuses victimes.
Mon rire dément est monté quelque part rejoindre mon passé oublié.


J’ai passé la nuit dans cette chambre malodorante. Je me suis levé à l’aube, en me rendant compte que j’avais très faim. J’étais totalement guéri, à présent. J’ai quitté la pièce où j’étais confiné et me suis aventuré dans la cour jonchée de flaque d’eau grises et de terre remuée. Plusieurs de mes camarades y déjeunaient déjà, assis sur des bancs improvisés.

Sans plus tarder, je me suis servit un bol de soupe à l’aspect peu ragoûtant, et me suis assit près de Sasuke. Nous avons commencé à manger en silence, tout en observant Naruto faire la cour à une jolie jeune fille aux cheveux roses. Ses yeux verts se plissaient radieusement lorsqu’elle riait aux plaisanteries de son ami, et deux fossettes se creusaient dans son visage pur. Son dos était légèrement cambré, et sa manière de se mouvoir était aérienne et gracieuse. Cette fille ressemblait aux charmantes danseuses qui animaient parfois les soirées dans mon village natal. A peine cette idée m’a-t-elle effleuré l’esprit que je me suis repris, me grondant mentalement : je n’avais plus de passé, à présent. Je n’étais plus que de la chair à canon, une machine à tuer. Comme s’il avait lu en moi, le brun à mes côtés m’a sourit :

- Elle est belle, n’est ce pas ? Elle s’appelle Sakura.
- Elle a l’air de bien s’entendre avec Naruto, ai-je remarqué.
- Il est fou amoureux d’elle, et ce depuis tout petit. Elle ne devrait pas céder à ses avances aussi facilement, tu ne crois pas ? Naruto n’a rien à lui offrir. Pas de passé, pas d’avenir. Et un champ de bataille pour présent.

Ses yeux se sont perdus dans le vague et la tristesse a fait apparition sur son visage d’ange. Un homme, plus âgé, s’est planté devant nous :


- Reprends toi, Sasuke, a-t-il ordonné d’une voix sèche. Je suis Yamato, le chef de votre escouade durant l’entraînement et les combats. Il est l’heure de commencer l’apprentissage. TOUT LE MONDE DANS LE DOJO, ET VITE ! a-t-il hurlé.


C’est ainsi que, pendant six semaines, un entraînement rude et rigoureux, aussi bien physique que mental, a formé mon âme d’enfant soldat.
J’avais grandi, j’avais forci. Mon cœur s’était endurci.

Nous étions à l’aube de ce qui aurait pu être notre dernier jour.
Ma première véritable bataille approchait. Lorsque le soleil serait au zénith, nous attaquerions.
Nous étions sous les commandements de Yamato, comme promis. C’était un homme sans scrupule, dur et froid. Il jetait des regards peu approbateurs sur Sakura qui pleurait dans les bras de Naruto. C’était sa première bataille, à lui aussi. Et Sakura savait bien les risques que cela encourait.
Deux garçons de mon escouade, plus âgés, se sont approchés de moi. Izumo et Kotetsu étaient inséparables, mais à l’inverse de Naruto et Sasuke, leurs cœurs étaient dépourvus de sensibilité. Ils m’ont dévisagés comme des animaux, penchant la tête, la langue pendante, les yeux roulant dans leurs orbites. Ils m’ont mis sous le nez un morceau de viande crue. Izumo a dit :


- Mange. C’est de la viande humaine trempée dans du sang de bœuf. C’est bon, tu verras.
- Ca rend le cœur dur et ça protège contre les balles, a ajouté Kotetsu.

J’ai reculé, ils me faisaient presque aussi peur que Danzo, ceux là. J’ai mimé un sourire, croyant qu’ils me jouaient un tour. Mais Yamato a dit :

- Mange, Saï. Ils ont raison. C’est notre rituel ici, tu dois te plier aux règles. Je ne sais pas si c’est efficace sur les balles, mais ton humanité disparaîtra au cours de cette bataille. Et ça, ça ne peut être qu’une bonne chose.

Sous les regards insistants des trois hommes, j’ai donc pris la viande avec dégoût et l’ai introduite dans ma bouche, pour l’avaler aussi sec, de sorte à ne pas ressentir le goût.
Mais le morceau était gros. J’ai failli m’étouffer.

- Tu t’habitueras, a affirmé Yamato tandis que Sasuke me donnait des tapes dans le dos. Après, on ne peut plus s’en passer.

A ce moment, j’ai eut du mal à les croire. J’ai empoigné ma carabine, et ai commencé à marché vers mon destin.
Les années passants et les champs de bataille sanglants avec elles, je me suis rendu compte de la véracité de leurs paroles.
Je n’allais jamais à la boucherie sans avaler une boulette de viande humaine, que je découpais moi-même sur le corps de mes victimes.

Au bout de trois ans, je suis devenu chef d’escouade.
Peu à peu, je me suis trouvé incapable de me souvenir de mon ancien nom, comme de ma vie en Libye.
Je me trouvais aussi incapable de ressentir la moindre émotion, hormis la rage de vaincre lors des combats.
Ils ont fait de moi ce qu’ils voulaient. Un meurtrier, un leader de troupes indifférents aux blessures de ses camarades, à la vue perçante et aux balles destructrices. Je n’avais même plus goût au dessin.

Quand j’ai découvert le corps de Naruto, sur le champ de bataille, ça ne m’a rien fait.

Ca ne m’a rien fait non plus lorsque Sasuke, le visage décomposé, m’a rapporté les dernières paroles que son meilleur ami lui avait adressées :
« Si je meurs, promets moi de protéger Sakura. »
J’ai juste haussé les épaules.

Ca ne m’a rien fait de voir les larmes de sa bien-aimée couler, couler, plus fort que les torrents les plus violents.
Ce ne m’a rien fait quand Sasuke a déserté le camp avec la rose, honorant ainsi sa promesse de la protéger. Il est devenu un traître aux yeux de mes camarades. Mais moi je n’en pensais rien. Ils sont partis loin, tous les deux. En Libye, peut être.

Ca ne m’a rien fait quand j’ai vu la mort arriver en même temps que le tranchant de ce sabre.
Ca ne m’a rien fait quand j’ai senti une vive douleur s’emparer de mon mollet. Quand j’ai vu le sang gicler de l’artère sectionnée.
Ca ne m’a rien fait quand j’ai à mon tour tranché la gorge de mon ennemi, avant de m’écrouler sur ce sol boueux.
Ca ne m’a rien fait quand j’ai vu mes compagnons d’arme, un à un, passer devant moi sans exprimer une once de pitié.
Ca ne m’a rien fait quand je me suis retrouvé tout seul, au milieu des balles perdues et des cadavres mutilés.

Et, maintenant, ça ne me fait rien de sentir la mort refermer ses bras sur moi.
Ca ne me fait rien, plus rien.

J’aurai juste un regret.
Lequel ?
Celui de ne plus pouvoir dessiner…



Voilou, that is the end !

Je sais, c'était dur... Mais je n'ai relatée que la vérité, et encore, je ne l'ai connu qu'à travers un livre (heureusement oO)
Et puis ma fic', par rapport au roman d'Ahmadou Kourouma, c'est du sucre doux, hein ! Pour info, on estime à 30.000 le nombre d'enfants soldats de nos jours. Personnellement, je trouve ça terrifiant...

Au fait, pour éviter toute confusion, le Siam est à présent la Thaïlande, mais j'ai gardé l'ancien nom de ce pays à cause du film "Anna et le Roi" et du passage où l'on parle de la neige... (soit dit en passant, ce film est vraiment extra)
Mais bon, je m'y perds... Pas la peine donc de me faire remarquer que le Siam n'est plus Siam, mais Thaïlande, puisque cette erreur est volontaire ^^

Sur ce, je vous remercie d'avoir lu, et vous prie de laisser... Un million de com's !!! Nan je lol xD

Zibouilles !




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