Fiction: Malédicta

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Le lendemain matin, Pein s’éveilla et sentit une présence tout près de lui. Il releva la tête d’un coup et poussa un soupir de soulagement en voyant Ishuia couchée à deux mètres de lui. Il se leva et se dirigea vers la cuisine où il trouva Deidara attablé, les cheveux en bataille et l’air endormi.

« -Déjà réveillé ? Demanda-t-il en s’asseyant en face de lui.
-Oui pour avoir de la confiture ! Répondit Deidara. Non, mais j’arrive pas à dormir. J’ai peur qu’il soit arrivé quelque chose à Ishuia, là-bas ! Après tout ils la détestent.
-Pour ça t’as aucun souci à te faire, elle est rentrée ! Dit calmement Pein.
-QUOI ?
-Oui…elle est en train de dormir dans le salon. A mon avis, elle a du rentrer hier soir, tard, et comme elle avait pas envie de nous réveiller, elle s’est endormie dedans.
-Comment tu sais qu’elle est dans le salon, toi ? Demanda Deidara soupçonneux.
-Ah…ben…euh…c’est que…Bafouilla Pein.
-Je vois ! Fit Deidara en lui lançant un regard noir.
-Non tu ne vois pas !
-Bonjour tout le…s’interrompit Sasori en entrant, accompagné d’Ishuia. Ah non, ça ne va pas recommencer ! »

En effet, comme Itachi et Deidara auparavant, Pein et le blond s’affrontaient du regard.

« -Qu’est ce qu’il y a ENCORE comme problème ? Demanda Ishuia, exaspérée et fâchée. Non ! Ne me le dites pas, je veux pas le savoir ! C’est génial, je rentre et je trouve une ambiance de fous ici ! Continua-t-elle en détournant les talons
-ISHUIA, MA…Hurla Pein en voyant la jeune femme arriver au hall d’entrée »

BAAM !

« -Porte...
-Et encore trop tard ! Se réjouit Deidara en se rasseyant. Tu devras entraîner tes réflexes, sinon elle va continuer à casser les portes jusqu'à ce que t’arrives à l’arrêter avant.
-Deidara… Murmura le chef de l’Akatsuki d’une voix très menaçante…
-Je file ! S’écria celui-ci en voyant venir le danger. »

Deidara s’échappa juste au moment où Pein lui lançait une assiette dessus. Elle explosa contre le mur, manquant de peu le jeune blond.
Deidara sortit de la grotte et poussa un petit soupir de soulagement. Au moins il n’était rien arrivé à Ishu… Mais maintenant elle râlait… Ah les filles ! Il s’assit sur un rocher et se perdit dans ses pensées. Il était encore en train de méditer quand il entendit une voix derrière lui :

« -Dei ? Ca va ?
-Hein ? Oh…Shu… Tu râles plus ?
-Ah, ah, ah ! Et toi, depuis quand tu réfléchis ? Répliqua l’Akatsukienne en s’asseyant à côté de lui.
-Très spirituel ! »

Ishuia rigola, sa mauvaise humeur disparue, mais elle demanda :

-Dei…J’aimerais savoir… Qu’est ce que je suis pour toi ?
-Ma meilleure amie ! Je t’assure ! S’écria-t-il en voyant le regard soupçonneux de la jeune fille. Bon, c’est vrai qu’au début j’étais amoureux de toi, mais je sais que tu aimes Gaara, et puis voilà ! Je ne veux surtout pas casser notre amitié pour une histoire d’amour qui n’aurait peut-être pas tenue ! Donc, je ne suis plus amoureux de toi !

Enfin…j’essaye ! Pensa-t-il.

-Au fait, comment ça s’est passé là-bas ? Demanda Deidara.
-Ben… Ils me détestent tous et il n’y en a que 2 ou 3 qui m’aiment bien… Rien n’a changé en définitif ! S’amusa la jeune fille.
-N’importe quoi, sourit-il, mais tu devais pas rentrer demain ?
-Si tu veux, je peux repartir ! Ironisa Ishuia. Nan, mais le père de Gaara est mort, je suis donc partie plus tôt.
-Okay… Et là, c’est bon ? Tu restes avec nous ? Demanda le blond en tendant ses jambes. Dis, sérieusement…
-Ca t’arrive?
-Ah, ah, ah ! Je disais donc… Sérieusement, comment va ton épaule ?
-Oh ! Parfaitement bien ! Je ne sens plus rien. Des fois elle me lance encore un peu mais sinon je n’ai plus mal.
-Tant mieux. Sasori avait peur qu’Orochimaru ai tenté de t’empoisonner. Apparemment il a essayé de faire plus simple et de te tuer.
-Oui… Mais malheureusement pour lui, j’ai d’excellents réflexes.
-Tu m’as manqué, tu sais, murmura le jeune homme après un petit temps de silence.
-Je ne suis partie que deux jours ! Même pas ! S’étonna Ishuia.
-C’est déjà beaucoup, répliqua-t-il en la serrant contre lui.
-Toi aussi tu m’as manqué… Chuchota-t-elle dans son oreille. »

Deidara sourit et ne répondit pas. Ils restèrent ainsi enlacés quand le blond reprit :

« -Je préfère les retrouvailles comme ça plutôt que ta colère de tantôt.
-Attends ! Je rentre de voyage et je vous trouve ENCORE en pleine confrontation ! Y a de quoi s’énerver !
-Pas autant, rigola Deidara
-Gna, gna, gna! Avoue que le résultat ne te déplaît pas !
-Je ne te comprends pas…
-Je suis en colère et je me retrouve dans tes bras !
-J’avoue que je n’en suis pas mécontent, sourit-il. Bon si on peut terminer cet entretien dans ma chambre, je gèle ici ! Continua-t-il en soulevant la jeune fille de terre.
-Mais ! Lâche-moouaaaaaaa ! S’amusa Ishuia en essayant de donner des coups de pieds dans le jeune homme.
-Pas question ! Et maintenant tais-toi j’ai pas envie que Pein nous…
-Hum hum… Dit une voix derrière eux. »

Deidara se retourna vivement, sa belle toujours dans les bras et ils virent Pein qui les regardaient, les bras croisés, tapotant du pied. Sur le coup de la surprise le jeune homme lâcha Ishuia qui tomba par terre dans un bruit sourd.

« -AÏE ! BORDEL DEIDARA ESPECE DE…
-Pein ! Couvre-moi ! S’écria ce dernier en se protégeant derrière le chef de l’Akatsuki. Elle va me tuer !
-Ca ne me dérange pas, dit calmement Pein tandis qu’Ishuia se relevait, une boule de foudre dans la main. »

Quand Itachi et Kisame entrèrent dans le salon ils trouvèrent Pein en train de rigoler, ce qui était assez rare d’ailleurs, pendant qu’Ishuia poursuivait Deidara en lançant des éclairs.

« -Ishu ? T’es rentrée ? S’étonna Itachi. Ah, mais arrête ! Tu vas foutre le feu !
-Aucun risque ! C’est des boules qui n’enflamment pas ! Par contre, elles piquent ! Lança-t-elle à Deidara qui s’était arrêté. »

Le reste de la journée se passa assez tranquillement, Ishuia et Konan restant tout le temps dans leur chambre, affaires de filles ! Les Akatsukiens étaient heureux d’avoir retrouvé leur plus jeune recrue et elle, était heureuse d’avoir enfin la paix dans sa vraie famille. Elle reçut au beau milieu de l’après-midi une lettre de Gaara.

« -ISHU ! LETTRE POUR TOI ! Hurla Pein depuis la cuisine pour que la jeune l’entende.
-C’est de qui ? Demanda-t-elle en descendant les escaliers.
-Ton chéri ! Répondit-il en mettant la lettre hors de portée d’Ishuia.
-Lequel ? Plaisanta-t-elle en essayant d’attraper son courrier.
-Mais quel humour ! Non, franchement ! Très spirituel ! Soupira Pein.
-Je sais, merci ! Allez ! Donne-moi-cette-foutue-lettre !
-Pas question ! Ou alors…
-Ou alors quoi ? Demanda Ishuia, sautillant vainement sur place en essayant d’attraper la lettre que Pein tendait au-dessus de sa tête.
-Ou alors… Tu arroses Deidara !
-Nan ! C’est du chantage !
-Je sais. Sourit Pein. »

Ishuia soupira et fit croire à son supérieur qu’elle abandonnait. En fait, elle en profita pour l’immobiliser avec ses yeux… et lui chiper la lettre !

« -Ishuia ! S’écria-t-il quand elle le libéra, la feuille de papier en main.
-Héhé ! J’arrive toujours à mes fins ! Sourit-elle.
-C’est déloyal ! S’offusqua Pein.
-Me demander d’arroser Dei en échange de ma lettre, ce n’était pas déloyal peut-être ? Répliqua Ishuia en ouvrant son courrier.
-Mais…
-Bon je peux lire ma lettre toute seule oui ? Se vexa Ishuia en voyant son chef essayer de lire la missive par-dessus son épaule.
-Ca va, ça va ! Qu’est ce qu’il dit ?
- Mais tu es curieux !
-Non !
-Si !
-Alors qu’est ce qu’il dit ? »

Ishuia ouvrit la bouche, mais au lieu de répondre simplement, elle hurla de joie.

« -YAHOU ! IL EST KAZEKAGE ! IL EST KAZEKAGE !
-M’enfin… Mais de quoi ? Fit Pein, tout étonné.
-Gaara est devenu Kazekage ! Il a succédé à son père ! Répondit Ishuia en continuant à sauter dans toute la pièce.
-Ben… C’est normal ! Si son père était Kage, c’est logique qu’il le devienne à son tour !
-Oui, mais il a une sœur et un frère aînés ! Et pourtant le conseil a décidé de le nommer lui !
-Tu m’avais dit que c’était son père qui…
-Son père est mort sans avoir laissé de testament. C’était donc au conseil de décider ! Et ils ont choisi Gaara ! YAHOU !
-Calme-toi, bon sang ! Tu vas encore casser quelque chose ! Attends… Gaara est le fils du Kazekage de Suna ? Interrogea vivement Pein.
-Oui, pourquoi ?
-Pour rien !
-Il me demande si je peux venir le voir maintenant… Ca te dérange pas si je prends ma journée ?
-Pas du tout, mais j’aimerais que tu sois de retour demain ! »

Ishuia remercia son chef et sortit en courant.

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