Fiction: Malédicta

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Ishuia était allongée sur son lit. Elle regardait au loin, par-dessus la fenêtre quand elle entendit la porte s’ouvrir. Elle se tourna rapidement et vit Konan qui s’approchait d’elle.

« -Salut !
-Salut. Répondit-elle.
-Ishu…tu peux me dire ce qui se passe entre Sasuke et toi ?
-Rien de spécial. Je pense qu’il est amoureux de moi…et il veut qu’on reste « amis ». Je ne comprends pas très bien…mais ça ne change rien. Au fait, Ko…
-Oui ?
-BATAILLE DE POLOCHONS ! Cria-t-elle en lui jetant un oreiller sur la tête. »

La bleue fut un peu surprise au début, mais lui jeta à son tour un coussin contre elle en réplique. Elles s’amusaient déjà depuis 5 minutes que Deidara, Sasori et Itachi ouvrirent la porte de la chambre.

« -Mais qu’est ce qui se passe ici ? Hurla presque Deidara juste avant de recevoir un oreiller et des plumes en pleine figure.
-BATAILLE D’OREILLERS ! Cria Sasori en se jetant dans le tas et en commençant à donner des coups à Ishuia qui esquiva mais se prit celui d’Itachi. »

Et ainsi, pendant environ une demi-heure, les Akatsukiens jouèrent comme des enfants. Mais la porte s’ouvrit une nouvelle fois et Liya apparu en demandant Ishuia.

« -Oui ? Répondit-elle, surgissant des coussins avec des plumes pleins les cheveux.
-Mon dieu, qu’est ce qui s’est passé ici ? Demanda-t-elle en découvrant une vingtaine de coussins éventrés, de plumes volantes et cinq Akatsukiens qui continuaient à se battre. Je voulais te dire qu’on allait manger, j’allais te demander si tu voulais venir ou si tu préférais dormir mais je vais changer ma formule en : veux-tu venir manger ou préfère-tu continuer la bataille d’oreillers ? Continua-t-elle en évitant un coussin.
-Je crois que j’ai assez avalé de plumes pour le restant de ma vie, répondit-elle en souriant, je viens !
-Nous aussi ! Dit Deidara en se relevant.
-Pas question tu vas me ranger ça ! Ordonna Liya. Ce sera ta punition pour avoir fait exploser la cuisinière. »

Les Akatsukiens se retrouvèrent tous donc à table. Deidara n’apparu qu’à la fin du repas, exténué et remplit de plumes, déclenchant l’hilarité de ses compagnons. Juste après, Ishuia annonça qu’elle allait dormir et qu’elle les reverrait sans doute trois jours plus tard car elle resterait certainement deux jours à Konoha pour profiter de Gaara. Les Akatsukiens lui souhaitèrent bonne nuit et bonne chance pour le lendemain et elle partit.
En entendant la porte de la chambre de la jeune femme se refermer, doucement pour une fois, Konan annonça :

«-Elle m’a dit quelque chose à propos de Sasuke…
-Quoi ? Demanda Pein.
-Et bien selon elle, il serait amoureux d’elle, et il voudrait qu’ils restent en contact…
-C’est pas clair cette histoire.
-Non.

Le lendemain matin, Ishuia se réveilla tôt ; l’Akatsuki dormait encore. Elle s’habilla, prit un rapide petit déjeuner et sortit de la grotte en emportant ses katanas. Elle allait partir quand elle entendit une voix :

« -Ishuia ?
-Konan ! Mon dieu tu t’es levé tôt !
-Je voulais te souhaiter bonne chance…
-Merci ! Sourit-elle. C’est vraiment sympa de ta part.
-Mais de rien ! Allez ! Vas-y maintenant. Ordonna-t-elle. »

Ishuia glissa ses sabres dans leurs fourreaux et les mis autour de son cou. Puis, sans dire un mot, elle partit. Elle se rendit aux portes de Konoha sans se rendre compte qu’elle était suivie de Deidara et de Sasori qui étaient également debout depuis l’aube. Elle arriva enfin dans la plaine où le combat devait se dérouler. Elle s’installa sur un rocher, guettant l’horizon. Une heure plus tard, elle vit les troupes d’Orochimaru arriver et les défenseurs de Konoha sortirent. Elle fut surprise de constater qu’il y avait tous les types de combattant de Konoha : les Chuunins, les Junnins, les Anbus, les Sannins, les membres du conseils, les Senseis,…il ne manquait que les Genins, trop inexpérimenté pour participer à la bataille et bizarrement, l’Hokage. Ishuia parvint grâce au Byakusharingan à repérer. Elle se mit debout sur son rocher et alors quelqu’un s’exclama : ‘‘Regardez !’’ Gaara leva les yeux et vit son amante debout en haut de la falaise. Ishuia en descendit justement et il courut vers elle, Tsunade empêchant quiconque d’attaquer la jeune fille. L’Akatsukienne sauta dans ses bras de Gaara qui l’enlaça tendrement.

« -Qu’est ce que tu fais ici ? Demanda-t-il, surpris. Merci de nous avoir prévenu.
-Pas de quoi ! Ben, je viens me battre ! Ou plutôt te défendre, expliqua-t-elle, car le but d’Orochimaru est de m’atteindre moi, de me priver de mes forces, de priver l’Akatsuki de mon aide, en te tuant. Donc en clair, aujourd’hui tu es les principales cibles.
-Ça fait plaisir à attendre. Grimaça Gaara.
-Oui. Sourit Ishuia. Et mon chef a accepté que je vienne !
Ça, ça m’étonne. Enfin bref…
-Oui, mais je reste en dehors du combat ! Je ne suis ni pour Orochimaru, ni pour Konoha ! »

Gaara ayant compris le message, Ishuia partit et retourna sur sa colline. Le combat commença, l’Akatsukienne surveillant d’un œil féroce le déroulement des choses. Tout se passait sans trop d’encombres quand elle vit Sasuke et Gaara se battre. Elle se précipita, et arrêta les attaques respectives des deux hommes.

« -Pas de ça avec moi, compris ? Dit-elle en les regardant. Si vous voulez vous entretuer, il va falloir me passer sur le corps avant ! »

Sasuke et Gaara, aimant beaucoup trop Ishuia, s’éloignèrent l’un de l’autre et elle put respirer. Elle s’éloignait de nouveau quand elle vit l’éclair d’un poignard traverser le ciel. Elle se retourna juste à temps et le couteau, tenu par Orochimaru lui-même, s’enfonça dans son épaule et manqua sa tête. Orochimaru disparu rapidement pendant qu’Ishuia chancelait. Peut-être que le réflexe de se retourner lui avait sauvé la vie mais le poignard s’était enfoncé dans son ancienne blessure, faite par Kisame. Ishuia pouvait soigner les blessures de tout le monde sauf les siennes. Elle allait tomber quand elle sentit qu’on la soulevait de terre et qu’on l’emportait sur la falaise. Deidara posa Ishuia par terre directement pendant que Sasori préparait un bandage. Ils soignèrent la blessure de la jeune femme, trop étourdie pour se rendre compte qu’ils n’auraient pas du être là. Après 15 minutes de repos, l’Akatsukienne se sentit de nouveau mieux. Elle allait faire subir à ses deux collègues ses remontrances pour l’avoir suivie quand elle vit sur le terrain, Kabuto et Sasuke qui s’en prenaient à Gaara. Elle oublia très rapidement la douleur et deux secondes plus tard, elle arrivait sur le champ de bataille, le sabre sorti pour la première fois. Elle s’élança vers les trois garçons mais juste à ce moment là, Sasuke transperça le flanc de Gaara. Choquée, Ishuia s’arrêta sur le coup mais en voyant Sasuke lever une deuxième fois son arme, cette fois pour l’abattre sur la tête du jeune garçon à terre, elle courut et interposa son sabre juste à temps pour empêcher la mort de son petit ami. Sasuke la fixa…il la trouvait très belle : elle respirait difficilement, elle avait enlevé son manteau, portait une tunique avec une manche longue et une bretelle sous laquelle on pouvait voir un bandage rempli de sang. Ses cheveux bruns tombaient devant ses yeux et pourtant elle le regardait avec un air de défi. Il allait ranger son sabre et écarter Ishuia quand elle posa sa main sur le torse du jeune homme, se redressa et d’un seul coup d’avant-bras, projeta Sasuke contre une paroi. La puissance était violente, le choc terrible et le garçon fut assommé sur le coup. Ishuia se tourna alors vers Kabuto pendant que Deidara, Kakashi et Sasori accourait.

« -KAKASHI, EMMENE GAARA AVEC TOI ! Hurla-t-elle pour se faire entendre. SASORI, DEI, ELOIGNEZ TOUT LE MONDE DANS UN RAYON DE 10 METRES !
-PAS QUESTION ! Cria Deidara. CETTE TECHNIQUE VA TE TUER !
-C’EST UNE NOUVELLE, PROMIS ! ELOIGNE-TOI ! »

Elle se concentra, emprisonna Kabuto dans son monde virtuel grâce au Mangeyou Sharingan et frappa le sol de ses deux mains. Deux secondes plus tard, son adversaire était par terre, le corps parcouru d’horribles coupures. Ishuia s’approcha alors de lui :

« -Je ne vais pas te faire mourir directement, dit-elle, je vais te laisse agoniser. Tu ne mérites que ça. Adieu ! »

Ishuia retourna sur la falaise, morte de fatigue. Deidara et Sasori y étaient, et pendant que les légions d’Orochimaru privées de leurs chefs se repliaient, ils changèrent de nouveau ses pansements. Ishuia leur dit au revoir et ils s’en allèrent. Deux secondes plus tard, elle fut rejointe par Kakashi qui portait Gaara dans ses bras. Il le déposa par terre et Ishuia, exténuée, réussit malgré tout à créer une boule d’énergie verte pour soigner Gaara. L’état du garçon n’était pas trop grave mais il lui resterait une légère cicatrice. Gaara se sentant encore faible, Kakashi proposa à Ishuia de la raccompagner chez elle. Elle accepta et ils partirent vers sa maison après avoir déposé Gaara chez lui. Ishuia, en tant que déserteur, se faisait fusiller des yeux de toute part quand elle marchait dans la rue.

« -Je m’étonne qu’on ne m’attaque pas. Dit-elle à Kakashi
-Tsunade l’a interdit à quiconque.
-Tsunade ? Mais qu’est ce qu’elle vient faire dans l’histoire ?
-C’est la nouvelle Hokage…l’ancien a été tué par Orochimaru juste avant la bataille…Expliqua Kakashi, doucement
-C’est pas vrai ! S’exclama Ishuia
-Si malheureusement, c’est pour ça que tout le monde croyait que nous allions perdre aujourd’hui…Tsunade y compris. Nous n’étions pas assez préparé. Déjà nous ne l’avons su qu’avant-hier, et encore grâce à toi. En 2 jours, personne n’avait le temps de se préparer à fond. Quand j’ai révélé à la nouvelle Hokage que tu allais peut-être venir, comme tu l’avais dit à Gaara dans ta lettre, elle nous a dit que tu étais la seule à pouvoir nous sauver. Ce que tu as fait.
-Faux ! Je n’ai fait que protéger Gaara !
-Oui…mais tu as sauvé le village en repoussant Sasuke et en écorchant vif Kabuto. Privé de ses deux bras droits, Orochimaru n’a eu d’autre choix que de se replier.
-Et comment Tsunade aurait-elle pu deviner tout cela ?
-C’est une femme, elle te comprend donc…et elle a connu Orochimaru…Je ne sais pas si elle avait prévu quelque chose mais elle avait décidé que personne ne t’attaquerais, et gare à celui qui désobéissait…
-M’en doute…Rigola Ishuia.

Etant arrivée près de sa maison, elle prit congé de son Sensei, entra, et s’endormit toute habillée. Le lendemain matin, quand Ishuia se réveilla, elle se sentait nettement plus en forme même si sa blessure continuait de lui faire mal.
Après avoir pris une douche, elle se demanda si elle devait mettre ses vêtements de l’Akatsuki ou ses anciens pour essayer de ‘‘paraître’’ normale…Mais elle se dit que c’était ridicule d’essayer de se fondre dans la population alors qu’elle savait très bien que tout le monde la connaissait. Elle mis donc ses vêtements Akatsukiens. Ishuia sortit dehors et marcha vers la maison de son premier amour. Elle sentait les regards hostiles de tous ceux qui la croisaient et ça la gênait. Mais elle pensait alors à Deidara, à Pein, à Konan et aux autres ; à leur fierté d’être ce qu’ils étaient. Elle redressa alors la tête et marcha presque insolemment dans les rues de Konoha. Elle arriva enfin chez Gaara et fut accueilli par Kankuro. Il fut surpris de la voir, mais appela son frère qui accourut quand il su que c’était Ishuia qui l’attendait.

« -Ça va ? Demanda-t-elle en voyant le jeune homme torse nu avec un bandage sur son flanc.
-Beaucoup mieux grâce à toi. Sourit-il. Tu veux qu’on sorte dehors ?
-Je veux bien, répondit-elle enchantée. Mais tu mets un t-shirt avant ! Or de question que les autres filles te louchent dessus !
-D’accord. Répondit Gaara avant d’éclater de rire. »

Les deux tourtereaux passèrent la journée dans le parc, à raconter ce qu’il s’était passé dans leurs clans respectifs depuis le départ d’Ishuia. Gaara grimaça quand elle lui raconta les disputes d’Itachi et de Deidara à son sujet mais fut impressionné quand elle lui raconta comment elle avait battu Kisame et comment elle avait inventé sa technique ultime. Ils éclatèrent tous les deux de rire quand Ishuia raconta l’épisode de Deidara avec la cuisinière. Malheureusement il fit très vite noir et les deux jeunes Ninjas rentrèrent chez Gaara en se tenant par la main.
De nouveau Ishuia se sentait regardée avec hostilité de partout. Heureusement, Gaara le remarqua et lui serra plus fort sa main en lançant lui-même des regards noirs à ceux qui dévisageaient le jeune couple. Quand ils arrivèrent dans la maison, ils trouvèrent un mot de Kankuro et de Temari. Le frère et la sœur de Gaara disaient qu’ils étaient retournés dans leur village natal assisté à l’enterrement de leur père, si Gaara voulait les rejoindre, il le pouvait.

« -Tu vas y aller ? Demanda Ishuia en lisant le message par-dessus l’épaule de son amoureux.
-C’est ça. Et toi tu irais où ?
-Moi ? Je retournerais à l’Akatsuki !
-Non, Ishu ! Je n’avais pas de très bons rapports avec mon père. C’est d’ailleurs lui qui m’a abandonné à moi-même quand j’ai reçu mon démon.
-Gaara…Même s’il ne t’appréciait pas beaucoup…
-Il me détestait tu veux dire !
-Même s’il te détestait, reprit-elle, tu dois y aller !
-Pourquoi ?
-Parce que c’était l’Hokage ! Tu es son fils, il est mort, tu dois y aller !
-Mais ce sera Kankuro, l’Hokage ! Objecta Gaara
-Pas sûr ! Et d’abord on s’en fout ! C’est ton père ! Tu y vas ! Maintenant !
-T’a raison…mais ça nous empêche d’avoir la nuit pour nous !
-On a la vie devant nous ! Répliqua-t-elle. »

Gaara finit par céder de très mauvaise grâce. Les deux jeunes Ninjas prirent leurs affaires et se préparent à partir. Pour Gaara, le trajet n’était long que de deux heures, mais pour Ishuia il allait durer plus de cinq heures. Après un long adieu et une promesse de se revoir très vite, ils se séparèrent et Ishuia prit la route de l’Akatsuki. ‘‘Si seulement je savais me téléporter à grande distance ! Ce serait beaucoup plus simple que cinq heures de trajet dans le noir ! Mais évidemment on ne m’a appris qu’à me transporter à quelques centaines de mètres. Grommelait-elle intérieurement’’. Après quatre longues heures de trajet, Ishuia vit enfin l’Akatsuki. Sans doute la peur et la méfiance lui avaient donné des ailes car elle avait une heure d’avance. Il était aux alentours de minuit. Ishuia ouvrit la porte d’entrée et entra dans le salon. Comme à son habitude, il était chaud et accueillant. La jeune Akatsukienne marchait sur la pointe des pieds quand elle vit Pein, endormi sur le divan, près du feu. Elle s’approcha doucement de lui et sans un mot, elle s’installa dans le divan à côté.



Encore plus long^^ On ne se refait pas^^

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