Fiction: Malédicta

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« Bonjour tout le monde ! S’exclama-t-elle. Qu’est-ce qui se passe ? On change de repaire ou quoi ?
-Salut Ishuia ! Grinça Kyala juste avant de partir.
-Qu’est ce qu’elle a ? Demanda Ishuia à Sasori pendant qu’Itachi avait emprisonné Deidara avec le Mangeyou Sharingan.
-Salut soeurette ! Oh, rien, elle est comme d’habitude ! T’inquiètes pas, tu t’y fera vite ! Lui apprit Sasori en la serrant dans ses bras.
-Ah… je vois… Pein n’est-ce pas ? Demanda la jeune Akatsukienne en débarrassant Deidara du Mangeyou Sharingan avec ses yeux.
-Non, répondit Deidara en continuant de fusiller Itachi du regard.
-En fait, c’est à cause de lui que nous partons tous en missions aujourd’hui… Il s’est déchaîné ! Expliqua Itachi.
-Et ben ça promet ! Il a parlé de moi ?
-Euh…Hésita Deidara. Non ! Il ne t’a pas mentionné dans les groupes qui partent. Tu peux rester ici, donc.
-Bien… Vous en avez pour combien de temps ?
-Pas longtemps. Répondit Itachi en prenant son envol avec Kakuzu. On sera de retour demain.
-Tu parles que c’est pas longtemps ! Je vais rester seule avec Pein toute une soirée, oui !
-Profites-en bien ! Rigola Sasori. »

Finalement, tous partirent et Ishuia se retrouva seule. Elle se dirigea vers l’intérieur de la grotte et ouvrit la porte doucement, pour changer.

« -Pein ? Cria-t-elle pour se faire entendre. T’es là ?
-Dans le salon ! Répondit ce dernier. »

Ishuia s’y rendit et y trouva Pein dans sa position favorite, dans un fauteuil, les pieds étendus vers le feu. Elle remarqua immédiatement son visage fermé et dur.

-Qu’est ce qui se passe ?
-Rien !
-Ouh ! T’es de bonne humeur toi !
-Parfaitement ! Et maintenant Ishuia, tu arrêtes de m’énerver comme tu énerves tout le monde ! Y'a quasiment personne qui te supporte ici !
-Pa… pardon ?
-Exactement ! Alors maintenant, ou tu la ferme, ou tu prends tes affaires et tu dégage !

Ishuia avait l’impression que le monde s’écroulait autour d’elle… Elle fit un effort considérable pour se ressaisir, et, sans dire un mot, elle quitta la pièce, des larmes ruisselants sur ses joues. Elle entra dans sa chambre, se jeta sur son lit et pleura abondamment, la tête dans l’oreiller. Se ressaisissant à moitié, elle pris un mini-oiseau et envoya un message à Deidara, lui demandant de revenir d’urgence.
A un kilomètre, Deidara et Sasori recurent le message d’Ishuia.

« -Elle doit avoir une bonne raison pour me demander ça, maintenant. Remarqua le blond.
-Connaissant Ishuia, oui. Dit simplement Sasori, l’air soucieux. Vas-y.
-Mais…et la mission ?
-Oh écoute ! Récolter des infos, je sais très bien le faire tout seul ! Tu me rejoindras après ! Vas-y, elle a besoin de toi !
-Merci, Sasori. »

Deidara pivota et retourna à l’Akatsuki. Il entra dans la grotte et ne trouva personne. Il décida alors d’aller voir dans la chambre d’Ishuia. Elle s’y trouvait, pleurant encore toutes les larmes de son corps. Il se précipita vers elle et la prit dans ses bras. La voix coupée par le chagrin, elle lui raconta sa dispute avec Pein. Le jeune blond tenta tant bien que mal de la réconforter et elle finit par s’endormir dans ses bras, épuisée et vidée.
« Pein je vais te faire la peau ! » Se promit Deidara, avant d’étendre sa belle sur le lit. Il la recouvrit du mieux qu’il pu, et quitta la pièce. Bouillonnant de rage, serrant les poings, il traversa le salon et la cuisine en vitesse, monta les escaliers menant à la chambre de Pein et ouvrit, ou plutôt, décrocha la porte d’un coup de pied.

« Pein, espèce de ...!
-Non mais ça va pas ? Hurla ce dernier en voyant sa porte pendre misérablement aux bouts de ses gonds. Tu te sens bien ?
-Et toi ? Tu te sens bien d'avoir raconté tout ces mensonges à Ishuia ?
-Ce ne sont pas tes affaires ! Je te rappelle que tu devrais être en mission !
-Oh que si que ce sont mes affaires, et de toutes façon, Sasori s'en charge, de la mission ! Et pourquoi as-tu fais ça ?
-Tu ne peux pas comprendre, soupira Pein, l’air très fatigué.
-Non, effectivement ! Là j’ai vraiment du mal à te trouver une logique ! Ça fait plus de deux mois qu’Ishuia est ici, et ça fait deux mois que tout le monde l’apprécie, que la plupart d’entre nous l’ont accepté et tu parviens encore à lui lâcher ses conneries ! Alors que tu savais que vu son passé, elle allait te croire !
-Oui ben écoutes, ça fait deux mois que je croyais l’apprécier !
-Et qu’est ce qui t’a fais changé d’avis, si on peut savoir ?
-Rien !

Après un moment de silence, Deidara lâcha :
-Oh putain !
-Quoi ?
-Ton plan ! C’est de faire partir Ishuia d’ici pour pouvoir tuer Gaara en toute tranquillité !
-Bravo ! Quel génie ! Ironisa Pein.
-Mais c'est quoi ce plan débile ? Encore plus con tu meurs ! Je te laisserai pas faire ! Tu vas pas rendre Ishuia malheureuse pour soulager ta conscience ! Et en plus, laisse-moi te dire que ton ne vas pas marcher !
-Et pourquoi ?
-Parce que je vais lui montrer qu’on l’aime, contrairement à ce que tu lui as dit !

Pein grommela quelque chose puis demanda :
-Deidara…
-Oui ?
-Tu crois qu’elle m’en voudra ? Demanda Pein, inquiet. »

La réponse la plus franche que le blond aurait pu faire était "oui" mais il préféra répondre :

« Je ne sais pas…Peut-être…Si tu t’y prend tôt, elle te pardonnera peut-être très facilement. Sur ce, je vais rejoindre Sasori. Ishuia dort, ne la réveilles pas ! »

Deidara quitta la pièce, laissant Pein perdu dans ses pensées. Ce dernier finit par s’endormir, le cœur lourd, sa résolution prise. Ishuia ou Konan ? De toute manière, Ishuia allait être détruite…qu’il la garde ou non à l’Akatsuki. Gaara devait mourir.
Le lendemain matin, Pein s’éveilla très tard. Il avait envoyé la plupart des groupes en missions mais il savait que les groupes Sasori-Deidara, Kazuku-Itachi et Konan-Kisame seraient de retour. Les autres, il leur avait donné plus de boulot que prévu. Ils ne les reverraient pas avant deux ou trois jours, ce qui allait lui permettre d’arranger les choses avec Ishuia. Il se leva, s’habilla, et descendit dans le salon. Il y trouva Sasori, Kazuku, Kisame, Itachi et Ishuia. Cette dernière était assise près de Sasori. Elle riait apparemment à une plaisanterie de ce dernier. Quand elle vit Pein entrer dans la pièce, elle s’interrompit et détourna les yeux, l’air fâché et boudeur. Kazuku, Kisame et Itachi qui rigolaient eux aussi s’arrêtèrent, étonnés par l’attitude froide de la jeune fille.

« Ishuia… Je dois te parler. Prononça difficilement Pein, la gorge nouée. »

Ishuia fit semblant de ne pas l’avoir entendu.

« Ishuia !
-Je vais dans ma chambre, annonça cette dernière, ignorant toujours son chef. »

Elle quitta précipitamment la pièce. Pein s’assit et soupira longuement. Kazuku, Sasori, Kisame et Itachi osaient à peine respirer de peur de déclencher la fureur de leur chef. Ils restèrent ainsi, tous, dans un silence gênant.
Par contre, dans la cuisine, une discussion avait lieu entre Konan et Deidara.

« -Il a osé faire ça ? S’exclama Konan, abasourdie.
-Oui, soupira le blond.
-Oh mon dieu ! Mais qui lui a fourré cette idée en tête ?
-A mon avis Kyala, ou alors il se l’est mise lui-même…
-C’est dégueulasse !
-Oui…bailla Deidara
-T’a dormi, toi, cette nuit ? Demanda Konan, soupçonneuse
-Euh…
-Non !
-J’ai pas pu dormir ! J’avais peur qu’Ishuia ne s’en aille de l’Akatsuki.

La jeune femme grimaça. Effectivement, ça aurait pu se produire…

-Va te coucher Deidara… Moi, je vais rejoindre les autres.

Sur ce, elle quitta précipitamment la pièce. Deidara la suivit, malgré tout. Quand il entra dans le salon, il vit Itachi et Sasori qui le regardaient, l’air interrogatif. En effet, il était étonnant de voir Deidara dans un tel état de fatigue. Il leur fit signe qu’il leur dirait après et regarda Pein. Celui-ci leva ses yeux gris et le regarda. Deidara comprit immédiatement qu’Ishuia n’avait pas pardonné son comportement au chef de l’Akatsuki. Liya arriva juste à ce moment, se précipita sur Pein et l’embrassa. Mais ce dernier resta insensible et froid, se leva et sortit en direction de la chambre de la plus jeune Akatsukienne. Deidara fit une grimace et secoua sa main.

« Et ben ça promet l’ambiance, ici ! S’exclama Liya, vexée de l’indifférence de son petit ami.
-T’inquiète pas, murmura Konan. Il a dit quelque chose qu’il ne fallait pas à Ishuia et maintenant il essaye de réparer son erreur.
-Pff ! Il ne m’aime plus !

Les Akatsukiens grimacèrent…C’était en effet l’impression que Pein donnait ces derniers temps. Mais tout le monde savait également qu’il y avait eu beaucoup de haut et de bas dans le couple Liya-Pein, mais qu’ils s’en étaient toujours sortis.

A quelques mètres de là, Pein entrait dans la chambre d’Ishuia.

« Ishuia, ça suffit ! S’exclama le chef de l’Akatsuki
-Fous-moi la paix !
-Non ! Écoutes-moi…J’ai fait la plus grosse erreur de ma vie, hier !
-J’avais remarqué…tant pis pour toi ! Mord-toi en les doigts maintenant ! Dehors ! Ordonna Ishuia en arrangeant son lit.
-Ishuia… S’il te plaît…supplia presque Pein.
-Quoi ? Tu veux quoi ? Que je te pardonne ? Trop tard, le mal est fait ! »
-Je t’en prie… Je cherchais seulement à te protéger !
-De quoi ?
-Je ne peux pas te le dire !

Ishuia releva la tête. Elle regarda Pein qui la fixait avec toute la franchise du monde.

« -Je suis désolé. Chuchota-t-il. »

Ishuia le fixa encore un long moment.

« Je suis encore désolé. Répéta-t-il. Pardonne-moi.
-Je verrai. Mais je veux savoir pourquoi tu m’as dit ça hier.
-Pour te protéger ! Je te l’ai déjà dit ! T’obliger à quitter l’Akatsuki était une protection !
-Qu’est ce qui t’a fait changer d’avis ?
-Si je te le disais, tu ne me croirais pas ! Sourit Pein.
-Alors ? Demanda Ishuia.
-Deidara.
-Quoi ?
-Oui, rigola le chef de l’Akatsuki. Il est venu m’engueuler hier soir et il m’a fait comprendre que je m’étais trompé sur toute la ligne…enfin bref !

Ishuia et Pein finirent par sortir de la chambre de la jeune fille et se rendirent au salon. Deidara en les voyant poussa un soupir de soulagement. Une Ishuia qui pleure dans ses bras c’est bien mais tenter de réconcilier ces deux-là c’est une autre affaire. En plus il avait encore mal à la gorge tellement il avait crié sur son chef… Mais pour une fois qu’il avait eu une raison de le faire, il ne s’en était pas privé.
Pein, lui, se précipita vers Liya et l’embrassa avec une telle fougue qu’il la décolla du sol, sous les rires des Akatsukiens. La blonde rougit violemment son visage rayonnait de bonheur.

« -Je ne comprends plus rien. Soupira Itachi.
-Moi non plus. Tout ce que je sais, c’est qu’Ishuia est assez douée pour rendre les choses compliquées. Sourit Sasori ce qui lui valu un coussin en pleine figure lancé par sa sœur de sang.
-Tu vas voir si je suis compliquée ! Répliqua-t-elle en se jetant sur lui. »

Rapidement, une nouvelle bataille de polochons s’engagea jusqu’à ce qu’une voix appelle Pein.

« -Pein chéri ? Tu veux bien venir ?
-Chéri ? S’étrangla Liya, se ramassant un oreiller en pleine face. Depuis quand Kyala t’appelle-t-elle "chéri" ?
-J’en sais rien, je te le jure !
-Crois le, Li ! Tenta Konan, ne voulant surtout pas d’une nouvelle dispute entre ces deux-là.
-Ahhhhh je vois…celui, ou plutôt celle, qui t’a embrouillé le cerveau. Grinça-t-elle, les yeux devenant flamboyants.
-Maisnonmaisquoimaispasdutout. Bredouilla Pein.
-Peinou ? Lança Kyala, toujours en haut.
-Peinou chéri est occupé et si tu t'avises de l'appeler encore une seule fois comme ça, je te tue ! hurla Liya. »

Il y eu un silence puis, tous virent Kyala descendre, regardant Pein avec une expression amourachée tandis que Liya était en train de bouillir sur place.

« Mais enfin, qu’est ce qui se passe ici ? Demanda-t-elle, innocemment.
-Je vais lui faire la peau.
-Kya, retourne dans ta chambre ! Ordonna Pein, voyant les yeux de sa petite amie flamboyer de plus en plus.
-Mais…
-Kyala…tu veux vraiment te faire tuer ? Murmura Liya, vraiment menaçante. »

La jeune femme aux cheveux noirs se dépêcha de remonter. Cependant, au milieu de l’escalier, elle adressa un regard mièvre et soumis à Pein. La petite amie de ce dernier laissa alors éclater sa colère et une dizaine de kunaïs s’enfoncèrent dans les marches. Kyala se dépêcha de fuir en la voyant prendre son katana

« Et la prochaine fois je ne te raterais pas ! hurla la blonde. Non mais pour qui elle se prend, celle-là ? »

Les Akatsukiens restèrent dans le silence, puis sans aucune raison valable, éclatèrent tous de rire.

« L’amour rend idiot. Essaya de prononcer Deidara en rigolant encore plus.
-Dans son cas, oui ! Répondit Sasori, les larmes aux yeux.
-Elle est grave quand elle s’y met, renchérit Ishuia avec un hoquet. »

Finalement la journée se passa plutôt tranquillement, Kyala évitant Liya.

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