Fiction: Quand l'ascenseur s'arrête avant le 7ème étage... (terminée)

Quand Shikamaru et Temari se retrouvent coincés dans un ascenseur ... ( One-shot )
Humour / Romance | Mots: 2676 | Comments: 23 | Favs: 35
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yume-chan (Féminin), le 06/06/2009
J'essaye l'humour, à vous de juger!
Bonne lecture.




Chapitre 1: Quand l'ascenseur s'arrête avant le 7ème étage, c'est loin d'être le paradis



9h57

Elle se précipita vers la porte et glissa son bras dans l’ouverture pour déclencher le système de réouverture automatique des portes. Poussant un soupir de soulagement, elle s’engouffra dans l’ascenseur. il n’aurait plus manqué qu’elle soit en retard dès le premier jour. Un coup d’œil à sa montre, trois minutes pour arriver la haut.
La porte de l’ascenseur se referme dans un bruit métallique et elle remarqua enfin le jeune homme adossé au fond de la cabine.

- Vous allez à quel étage ? Demanda-t-elle.

Aucune réponse. Elle haussa les épaules et composa le numéro 7 sur les touches. L’appareil enregistra la demande et l’ascenseur commença à s’élever dans les étages. La jeune femme d’une vingtaine d’années s’exhorta à respirer calmement pour maîtriser son stress. Un premier jour de boulot comme secrétaire dans une grande agence de pub, y’a de quoi faire monter la pression.
Un petit rire s’éleva derrière elle alors qu’elle tortillait nerveusement ses doigts en pestant intérieurement contre les ascenseurs trop lents.

9h59

- Un problème ? Aboya-t-elle.
- Moi non, mais toi, tu as l’air d’en avoir un. Premier jour de boulot ?
- Comment as-tu deviné ?! S’exclama-t-elle sans se formaliser du tutoiement employé par le jeune homme.
- Nerveuse, l’air paumée… Je ne t’ai jamais vu ici, tu ne m’as pas salué en entrant dans l’ascenseur et tu me tutoies. Tu es nouvelle.
- Je ne vois pas pourquoi j’aurais dû te saluer, et encore moins te vouvoyer alors que tu n’as même pas daigner répondre à ma question et que tu me tutoies aussi.
- Galère… Bon, moi c’est Shikamaru N…

Le jeune homme ne finit pas sa phrase car l’ascenseur s’était brusquement arrêté en produisant une violente secousse.

- C’était quoi ça ? Demanda la jeune femme en réalisant que l’ascenseur s’était arrêté à dix étages de celui demandé.
- Une panne, je pense, répondit Shikamaru calmement.
- Quoi ?! Non ! Non, ça c’est pas possible ! Je vais être en retard et…
- En plus, il paraît que le patron, Mr Nara, n’est pas commode.
- Génial… Foutu ascenseur ! S’exclama-t-elle en donnant un violent coup de pied dans la paroi.
- Oh ! Du calme, Melle… ?
- No Sabaku Temari.
- Calme-toi Temari, les dépanneurs ne mettent pas plus d’une demi-heure à arriver.
- Une demi-heure ? Oh non ! Ça va pas être possible !
- T’inquiète, le patron comprendra, j’ai dit ça pour plaisanter.
- Mais je m’en fou de ça… C’est juste que…
- Ne me dit pas que je suis enfermé dans un ascenseur de 2m² avec une claustrophobe !
- Non ! Enfin… J’aime pas être enfermée trop longtemps… Je panique…
- Galère… Manquait plus que ça !

10h05

Shikamaru se laissa glisser contre la paroi de l’ascenseur en soupirant. Temari l’imita et se posta en face de lui. Elle ramena ses genoux contre elle et les entoura de ses bras. Le silence tomba dans l’ascenseur.

10h21

Quelqu’un frappa contre la porte de l’ascenseur. Visiblement un homme à en juger par sa voix. Temari se leva d’un bond et approcha son visage de la porte.

- Aidez-nous l’ascenseur est bloqué ! Cria Temari.
- Ça on sait. Vous êtes combien là-dedans ? Demanda la voix.
- Deux.
- Comment vous vous appelez ?
- Temari
- D’accord Temari, moi c’est Asuma. Qui est avec vous ?
- Un homme, il m’a dit qu’il s’appelait Shikamaru, répondit-elle.
- Bien. Nous avons appelé l’équipe de maintenance, annonça Asuma. Ils auront un peu de retard, mais vous allez bientôt sortir d’ici. Restez calme.
- Facile à dire, bougonna la jeune femme en retourna s’asseoir face à Shikamaru.

Elle entendit des pas s’éloigner et tout redevint calme.

10h43

Ils n’avaient toujours aucune nouvelle des dépanneurs. Shikamaru semblait dormir. Temari, toujours adossée contre la paroi, avait posé ses coudes sur ses genoux et se tenait la tête dans les mains, les yeux fermés. Elle se concentrait pour conserver une respiration calme et régulière et ne pas céder à la panique.
Après avoir passé en détail la soirée de sa dernière sortie avec son frère, Kankuro, dans sa tête, elle était passée à la fête d’anniversaire de son plus jeune frère. C’était un souvenir beaucoup plus compliqué à dérouler dans sa mémoire qui captait toute son attention et sa concentration. Elle arrivait à la fin de la soirée, et les souvenirs se faisaient moins précis. Elle sentait son esprit revenir dans l’ascenseur dans lequel elle était prostrée depuis maintenant presque une heure. Sa patience était mise à rude épreuve.
D’autant plus que Shikamaru qui sembla soudain prit d’un ennui mortel, décida d’en rajouter une couche et de jouer avec ses nerfs. Alors que Temari était particulièrement concentrée pour retrouver la titre d’une chanson sur laquelle elle avait dansé à cette fameuse soirée, elle sentit quelque chose lui caresser la jambe. Elle n’y prêta tout d’abord pas grande attention. Toujours plongée dans ses pensées, elle remua la jambe distraitement.

Cependant, Shikamaru, à présent totalement éveillé, ne s’arrêta pas si facilement. Il continua à caresser la jambe de la jeune femme avec son pied, un sourire malicieux s’ajoutait maintenant à son air blasé. Temari finit par se laisser complètement distraire et réalisa enfin que la chose qui lui touchait la jambe depuis plusieurs secondes n’était autre que la chaussure d’un certain brun malheureusement enfermé avec elle.

- Non mais ça va pas bien dans ta tête crétin endormi ! Hurla-t-elle. Même coincé dans un ascenseur, tu trouves rien de mieux que de me faire du pied ?
- On s’occupe comme on peut… Et je dois dire que t’énerver est une occupation très divertissante !
- Abruti de pervers macho à gueule d’ananas, bougonna-t-elle en ramenant un peu plus ses jambes vers elle.

Shikamaru étouffa un rire sous le regard foudroyant de Temari. Celle-ci entreprit alors d’admirer le plafond en plastique marron d’un goût plus que douteux. Elle finit par réaliser qu’il s’agissait d’une piètre imitation de bois absolument pas réussie. Après le plafond, ce furent les boutons argentés gravés de chiffres et autres symboles qui firent les frais de son regard critique. Elle finit par oublier le jeune homme qui lui semblait au contraire avoir toute son attention tournée vers elle.
Il affichait toujours son sourire narquois. Il tendit la jambe vers Temari et son pied toucha le sien. Il le laissa remonter sur sa jambe, soulevant de quelques centimètres le jean de la jeune femme. Celle-ci fit un bond incroyable et se retrouva debout en moins de temps qu’il n’en faut pour le rire. Shikamaru était littéralement plié en deux par son fou rire. Temari, qui eut soudain une irrépressible envie de se défouler, fit craquer ses doigts avant de balancer son poing dans la figure de Shikamaru qui s’arrêta instantanément de rire.

- Tu fais moins le malin d’un coup ?
- Espèce de folle ! Heureusement pour toi que tu ne sais pas à qui tu t’adresses parce que …
- Non mais tu crois quoi ? Je n’ai pas peur d’un minable comme toi, et je ne suis pas une fille facile !
- Tu es bonne pour l’asile oui ! Ça pas va de me frapper comme ça !
- Je t’avais pourtant prévenu !
- Galère… T’es insupportable comme fille ! Je fais finir par me pendre avec mes lacets si je reste trop longtemps avec toi !

Temari, visiblement vexée par les paroles du jeune homme, se rassit sans faire plus d’histoire et l’interminable attente continua.

11h09

Après exactement une heure et dix minutes d’attente, Temari n’y tint plus. Elle se leva et sous le regard interrogateur de Shikamaru, elle tambourina violemment contre la porte. L’homme qui était venu les voir un peu plus tôt lui répondit par un coup beaucoup plus calme.

- Un problème ? Demanda-t-il ?
- Un ? S’énerva Temari. Non, pas un seul des dizaines! Je suis enfermé dans un ascenseur depuis plus d’une heure avec un abruti de première, j’en peux plus ! Faites venir vos foutus dépanneurs ! Je veux sortiiir !
- Calmez-vous Mademoiselle, ils…
- Que je me calme ? Non, ça, ça va pas être possible ! Ça fait une heure que je suis calme et que j’attends patiemment mais là je commence à étouffer ! Ça va pas du tout !

Shikamaru qui comprit immédiatement ce qu’il se passait se leva à son tour et posa une main sur l’épaule de Temari qui le repoussa brusquement. Quelqu’un cria alors le nom de Asuma et l’homme s’éloigna tandis que Temari poussait un gémissement à fendre l’âme. Elle sentit sa respiration accélérer alors qu’un étau lui comprimait la poitrine. Shikamaru tenta une nouvelle fois de s’approcher d’elle sans beaucoup plus de succès.

- Lâche-moi ! Hurla-t-elle.
- Temari, calme-toi, ça va.
- Non ça va pas ! Je veux sortir ! Tout de suite !
- Quelle galère les claustros, pensa alors Shikamaru, mais il se garda bien d’exprimer ses pensées à haute voix.

Il passa sa main dans le dos de Temari qui tressaillit. Elle avait de plus en plus de mal à respirer et elle palissait à vue d’œil. Elle s’arrêta soudain de s’agiter et commença à se ventiler avec ses mains.

- Shikamaru… Je ne me sens pas très bien.
- Je vois ça… Aller calme-toi. Respire doucement… Voilà comme ça…

Temari s’appliqua à inspirer de grande bouffées, puis à vider ensuite complètement ses poumons. Petit à petit, elle commença à se détendre, mais la panique menaçait encore. Shikamaru continua à lui passer la main dans le dos pour la calmer. Il lui murmura des paroles des paroles rassurantes tout en lui conseillant de toujours respirer calmement.
Les nerfs de la jeune femme se détendirent. Elle se mit à trembler et se jeta dans les bras de Shikamaru, plus que surprit. Cependant, il fit comme si de rien n’était. Il commença à passer doucement sa main dans ses cheveux, sans se douter que Temari en avait habituellement horreur. Cette dernière continuer à avaler de grandes bouffées d’air, respirant au passage le parfum agréable du jeune homme. Elle ferma les yeux, et se concentra sur cette odeur. Des larmes se coincèrent dans ses cils tandis qu’elle oubliait l’ascenseur.
Plus vulnérable que jamais, elle se contentait d’apprécier l’étreinte protectrice et rassurante du jeune homme. Celui-ci finit par l’apaiser totalement. Il se rassit, emportant avec lui la jeune femme toujours blottit contre lui. Elle se recroquevilla au creux de ses bras, attendrissant Shikamaru qui ne put réprimer un sourire tendre. Quelques minutes plus tard, la respiration de Temari se fit plus douce et régulière et la jeune femme, usée par l’angoisse, s’assoupit.

11h31

Lorsqu’elle rouvrit les yeux, Temari se trouvait toujours dans les bras de Shikamaru. Celui-ci jouait distraitement avec une mèche de cheveux échappée de sa coiffure. Son premier réflexe fut de refermer immédiatement les yeux pour prolonger un peu plus cet instant agréable.
Cependant, elle se ressaisit bien vite et, retrouvant son caractère bien trempé, elle s’écarta brusquement du jeune homme surpris d’être tiré si brutalement de sa rêverie.

- N’en profite pas non plus ! S’exclama-t-elle.
- Tout de suite… Tu t’es jetée de toi-même dans mes bras après tout. Je n’ai fait qu’essayer de te calmer, tu pourrais me remercier.
- N’empêche que tu en as profité quand même ! Ça doit faire un moment que je suis calmée non !
- Un simple merci aurait suffit. Et si j’avais vraiment voulu en profite, je t’aurais déjà embrassée !

Temari passa instinctivement sa main sur ses lèvres, et, ne trouvant rien à répondre, elle se rassit à côté de lui. Après plusieurs minutes de silence, un faible son sortit enfin de sa bouche :

- Merci…
- De rien.

Shikamaru passa doucement sa main sur la joue de Temari qui portait encore les traces de la chemise du jeune homme, imprimée pendant son cours sommeil. Temari rougit violemment alors que Shikamaru éclata de rire. La jeune femme lui lança un regard meurtrier et ouvrit la bouche pour lancer une réplique cinglante quand un coup contre la porte se fit entendre. Ils se levèrent tous les deux d’un bond pour entendre la voix de Asuma venant de l’extérieur.

- Hé les jeunes ! Bonne nouvelle, les réparateurs sont là. Vous serez dehors d’ici un petit quart d’heure.
- Ouf… Soupira Temari.
- Enfin… Grommela Shikamaru en retournant s’asseoir.

Un sourire de soulagement se posa sur le visage de Temari qui reprit sa place à côté de Shikamaru. Celui-ci se tenait la tête ente les mains, un air blasé sur son visage.

- Quelque chose ne va pas ? Demanda doucement Temari.
- Mh… Je vais juste me faire engueuler par mon père pour avoir loupé une réunion importante… Il serait capable de dire que j’ai provoqué cette panne d’ascenseur.
- Ton père ? Mais c’est quelqu’un d’important ici ? S’enquit Temari soudain intriguée.
- Un peu qu’il est important. C’est le PDG de cette boîte.
- Le quoi ? ! Non ! Ne me dit pas qu’en plus d’avoir été coincée dans l’ascenseur pour mon premier jour de boulot, j’ai dormi dans les bras du fils de mon patron…
- Et bah si ! Répondit-il avec un sourire en coin.
- Génial… Vivement que cet ascenseur rouvre ses portes…
- T’inquiète, les dépanneurs vont régler ça en un rien de temps. Tu n’auras plus à me supporter… Dit-il d’un ton étrange sans réussir à cacher sa déception.
- Tu as pas l’air très heureux de sortir d’ici !
- Peut-être que je ne le suis pas…
- Que… ?
- Peut-être que j’aurais préféré passer encore plus de temps coincé ici avec une jolie claustro qui se jette dans mes bras quand ça ne va plus…

Shikamaru avait dit tout ça d’un ton détaché mais Temari ne se serait pas permis de douter de sa sincérité et étrangement, les paroles du jeune homme la touchaient plus qu’elle ne voulait le laisser paraître.

- Je croyais que j’étais chiante, marmonna-t-elle.
- Qui a dit que je n’aimais pas ça ?
- Je rêve ou tu es en train de me draguer ouvertement ?
- Ça t’embêterait tant que ça si c’était le cas ?
- Je…

Pour le coup, la jeune femme ne sut pas quoi répondre. Shikamaru lui adressa une nouvelle fois son sourire en coin si craquant et s’avança vers elle. Il posa sa main sur sa joue et voyant que Temari se laissait faire, il posa ses lèvres sur les siennes. Lorsqu’il voulut s’écarter, Temari s’avança et captura à son tour les lèvres du jeune homme pour prolonger le baiser. Son cœur s’emballa et elle se glissa une nouvelle fois dans les bras du jeune homme qui referma ses bras autour d’elle. Elle respira son parfum avant de se séparer de lui et de s’éloigner. Un silence gêné remplit la cabine.

11h47

Shikamaru et Temari étaient tous les deux debout, chacun à un bout de l’ascenseur, quand la secousse survint. Temari poussa un léger soupir de soulagement en sentant l’ascenseur descendre un peu. Elle retint sous souffle quand il s’immobilisa. Un grincement mécanique retentit et les portes s’ouvrirent. Temari lâcha une exclamation de joie et se rua à l’extérieur pour prendre un grand bol d’air frai. Elle se dirigea vers une fenêtre ouverte et y resta quelques secondes.
Des murmures lui indiquant l’arrivée de Mr Nara la firent se retourner. Celui-ci échangea quelques mots avec son fils avant de s’intéresser à sa nouvelle employée.

- Veuillez me suivre s’il vous plait Melle No Sabaku.

Temari hocha la tête et suivit Mr Nara. Avant de s’engouffrer dans la cage d’escalier, elle jeta un coup d’œil par-dessus son épaule dans l’espoir d’apercevoir le plus jeune membre de la famille. Celui-ci lui adressa un sourire en coin avant de disparaître à l’angle d’un couloir.



Après son entrée catastrophique dans l’entreprise familiale des Nara, Temari prit la bonne résolution de ne plus monter dans l’ascenseur. Avec Shikamaru, ils préféraient se rencontrer dans la cage d’escalier…


The End





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