Fiction: Rêve éveillé (terminée)

Sakura, fatiguée de ses révisions, décide d'aller se promener et découvre une magnifique clairière. Elle y retourne le lendemain et fait alors la connaissance d'un jeune homme aux yeux sombres... ( One-shot )
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yume-chan (Féminin), le 06/06/2009
Avis aux amateurs du couple Sasu/Saku, un one-shot tout en douceur.
Bonne lecture




Chapitre 1: Rêve éveillé



Il faisait un temps magnifique. Je me promenais seule dans les sentiers de terre battue. Le soleil me réchauffait agréablement la nuque. Je ne sais pas depuis combien de temps je marchais, mais rien n’y faisait, mes formules d’algèbres tournaient sans arrêt en boucle dans la tête.

J’avais passé ces deux derniers jours à réviser mes cours en vue du bac et mon cerveau commençai à ne plus rien emmagasiner. Depuis ce matin, j’avais jeté par terre un livre de géographie et réveillé toute la maison, déchiré un paquet de feuilles d’exercice de physique, envoyé des cours de maths par la fenêtre et fais des avions en papier avec mes cours de svt. J’avais fini par conclure qu’une petite balade ne me ferait pas de mal, et surtout ma mère ne supportait plus ma présence sous le même toit qu’elle.

Voilà donc comment je m’étais retrouvée, un peu par hasard, sur ce sentier inconnu. Je me moquais éperdument de me perdre ou de louper le déjeuner. Son estomac ne devait plus guère ressembler qu’à une boule de nœud repliée sur elle-même et me perdre m’aurait sans doute fait oublier ces stupides cours.
Malheureusement, si le soleil avait dépassé son zénith, signifiant que j’avais à coup sur loupé les lasagnes de ma mère, le sentier que j’arpentais n’était coupé par aucun croisement. Impossible de me perdre. Il serpentait entre les arbres, alternant zone d’ombre et de lumière, parant d’une multitude de couleurs différentes la nature environnante. J’étais isolée de tout bruit de la ville et seul le chant gazouillant des oisillons me parvenait. C’était reposant et je me pris à apprécier ce calme et cette sérénité.
Dans la nature, les animaux vivaient tranquilles au gré de leurs envies, sans contraintes, inconscients du temps qui court et qui effraie tant les humains.

Je ne sais combien de temps je laissais mes pas me guider, bien trop émerveillée par le spectacle que m’offraient mes yeux pour me soucier de ma route. Soudain, je fus stoppée par un nouveau bruit. Je tendis l’oreille et reconnut le bruit de l’eau qui coule sur les pierres. Je me laissais guider par mes oreilles cette fois pour déboucher dans une petite clairière traversée par un cours d’eau large de près d’un mètre. Le courant faisait danser les pierres dans une musique douce à l’oreille.
Je regardais autour de moi pour découvrir une nature encore plus magnifique que ce que j’avais eu la chance de voir depuis ce matin. La clairière était entourée de grands arbres aux troncs massifs et au feuillage touffu qui étiraient leur ombre pour ne laisser au soleil qu’une petite partie de la surface. Une herbe tendre s’étendait à mes pieds, parsemée de centaines de petites fleurs blanches, bleues, mauves ou jaunes. Je me retournai pour apercevoir le sentier qui m’avait mené à cet endroit fabuleux et découvrit que je m’étais en réalité écartée du sentier principal et que des ronces camouflaient astucieusement le passage. Sans le bruit du cours d’eau, je n’aurais jamais trouvé ce petit bout de paradis.

Je pris un grand bol d’air frais, ôtai mes chaussures et mes chaussettes et m’assit sur la rive afin de tremper mes pieds dans l’eau. Elle était parfaitement limpide mais si froide qu’un frisson me parcourut remontant lentement dans mon dos le temps que je m’habitue à la température.
Quand j’en eut assez de faire trempette, je m’éloignai du cours d’eau de quelques pas et m’allongeai dans l’herbe douce et moelleuse. Mes yeux se fermèrent d’eux même et je laissai tous mes autres sens s’ouvrirent à ce qui m’entourait. Le chant des oiseaux mêlé à celui de la rivière parvint à mes oreilles, je respirais l’odeur des fleurs sauvages et du bois humide et sentais la caresse du vent et du soleil sur ma peau. Tout n’était que paix et sérénité.
Quand le soleil fut suffisamment descendu dans le ciel, je remis mes chaussures et refit le chemin inverse pour rentrer chez moi tout en me promettant de revenir le lendemain avec mes cours pour réviser dans cette clairière emplie de quiétude.

***


Le lendemain, je me levai donc à l’aube. L’air était frais et agréable dehors. Je pris mon sac de cours, y glissai quelques livres et mes cours et après avoir griffonné un mot à l’intention de mes parents, je m’éclipsai sans bruit. Je retrouvai sans peine le chemin vers la clairière idyllique. Cependant, une surprise m’attendait.

En effet, quand j’eut franchit la barrière de ronces qui cachait la clairière des yeux indiscrets, je découvris un garçon de mon âge allongé dans l’herbe, les mains derrière la tête. Je me figeai sur place et l’observai un instant. Il était plutôt grand et ses muscles se dessinaient parfaitement sous son t-shirt bleu foncé. Il avait des cheveux d’un noir d’encre et des traits magnifiques. Son teint était plutôt clair et le soleil caressant sa peau donnait l’impression d’être face à un ange. Je fis un pas en avant et remarquai alors qu’il avait enlevé ses chaussures et remonté son jean. J’en conclue qu’il avait fait comme moi la veille, même si l’heure ne semblait pas tellement appropriée à un bain de pieds dans la rivière.

Sa respiration calme et sa parfaite immobilité me fit croire qu’il était endormi. Pourtant, lorsque je fis un pas de plus vers lui, une branche craqua sous mon pied et ses yeux s’ouvrirent. Il était toujours immobile, seules ses paupières s’étaient soulevées. Il braqua alors sur moi ses prunelles aussi noires que ses cheveux. L’image de l’ange s’évanouit alors de mon esprit, remplacée par celle d’un garçon à la fois mystérieux et incroyablement beau.
Je pris une inspiration discrète avant de le rejoindre et de déposer mon sac par terre. Il se redressa sur un coude et il me détailla du regard. Je restai immobile, gênée par cet examen, jusqu’à ce qu’il ouvre enfin la bouche.

- Je croyais être le seul à connaître cet endroit.
- Je l’ai découvert hier, répondis-je.

Il fronça les sourcils et se rallongea, en conservant les yeux ouverts cette fois. Ma présence ne semblait pas le déranger, aussi je m’assis dans l’herbe, conservant une distance raisonnable entre nous deux. J’attendis qu’il parle de nouveau, mais il n’en fit rien, aussi je décidai de prendre les choses en main.

- Je m’appelle Sakura Haruno. Je ne t’ai jamais vu au lycée.
- Je prends des cours par correspondance.
- Ah.
- T’es cheveux… commença-t-il.
- C’est naturel, le coupai-je.
- Ils sont très jolis.
- Merci, murmurai-je en rougissant avant de détourner le regard. Comment tu t’appelles ? Ajoutai-je.
- Sasuke, répondit-il d’une voix vibrante qui fit louper un battement à mon cœur.
- Pourquoi tu ne vas pas au lycée ?
- Pas envie d’en parler, dit-il en haussant les épaules. T’es en quelle classe ?
- Terminale S.
- C’est pour ça que tu as ton sac de cours, tu révises.

Ce n’était pas une question mais une affirmation. J’acquiesçai et attrapai le sac en question pour en sortir un livre de maths. Je soupirai, sorti une feuille et un crayon je me mis au travail. Sasuke me regardait faire, un sourire moqueur pendu à ses lèvres.
Au bout d’une demi-heure, je claquai le livre d’un coup sec. Sasuke ne put s’empêcher de laisser échapper un petit rire en voyant mon regard furieux.

- T’es encore là toi ?
- Oui, où veux-tu que j’aille ? Répondit-il toujours hilare.
- Je ne vois pas ce qu’il y a de drôle.
- Tu es drôle ! Tu as besoin d’aide peut-être ?
- Tu es fort en maths ? Demandai-je immédiatement plus calme.
- Je me débrouille. Tu révises quoi ?
- Les fonctions logarithme, grognai-je.
- Aller, montre-moi ça.

Je lui tendis mon livre, préalablement rouvert à la bonne page. Il prit quelques minutes pour lire l’énoncé de l’exercice qui me posait tant de problèmes avant de se rapprocher de moi pour lire ce que j’avais fait. Il se lança ensuite dans une série d’explications et je bus ses paroles sans en perdre une miette. Sa voix était magnifique mais je tâchai de ne pas me laisser déconcentrer. Je constatai avec joie qu’avec un peu d’aide je comprenais très vite. En une heure, je terminai les fonctions logarithme et compris l’essentiel des équations différentielles. Mon professeur improvisé était d’une patience infinie avec moi.
Quand le soleil fut à son zénith, quasiment tout mon programme de maths avait été passé en revue et mon ventre commençait crier famine.

- Je crois que je vais rentrer, annonçai-je. Je serais bien restée, mais mon ventre ne semble pas d’accord.
- Si ton seul problème est ton ventre, attends une minute.

Sasuke se leva, passa derrière un arbre et tendit les bras pour décrocher un sac d’une branche. Il revint vers moi et ouvrit son sac qui contenait de quoi faire un pique-nique à deux. Il partagea sa nourriture avec moi et après ce repas improvisé et silencieux, je ne tardais pas à le quitter.

***


Le lendemain, quand j’arrivai, il était déjà là, les pieds dans l’eau. Après une petite heure de révisions seule, j’abandonnai moi aussi mes chaussures et le rejoignit au bord de l’eau.
Pendant un long moment, le silence s’installa. Sasuke parlait peu, quant à moi je profitai du magnifique paysage qui s’étendait devant mes yeux. Au bout de quelques minutes, alors que mes yeux suivaient un papillon, je reçus de l’eau en pleine figure. Je me tournai vers Sasuke, mais il ne semblait pas avoir bougé. Je fronçai les sourcils et détournai la tête tout en continuant à le surveiller du coin de l’œil. Quand il m’envoya une seconde gerbe d’eau, je me dressai sur mes pieds et ripostai en rigolant.
En quelques secondes, il fut trempé de la tête au pied et c’est avec un sourire narquois qu’il me rejoignit dans l’eau. Il posa ses mains sur mes épaules et d’un mouvement habile, il me fit basculer dans l’eau glacée. Je poussai un cri alors qu’il s’éloignait en rigolant.
J’essorai mes vêtements, mécontente, puis le rejoignis sur la berge. Il souriait toujours, les yeux luisant d’une lueur malicieuse. Je m’assis à côté de lui en bougonnant.

- Fallait pas me chercher, murmura-t-il d’une voix qui fit fondre toute ma colère.
- Quoi ? ! Mais c’est toi qui as commencé ! M’exclamai-je indignée.

Il haussa les épaules, se contentant de sourire un peu plus encore. Je tournai la tête et croisai les bras sur ma poitrine. Je devais être ridicule car il éclata de rire et fondit sur moi pour me chatouiller. Je poussai un cri avant de me mettre à rigoler.

Nous roulâmes dans l’herbe. J’étais essoufflée à force rigoler et il finit par avoir pitié de moi et cessa cette torture. Je réalisai alors notre position gênante. J’étais allongée sur le dos et lui se tenait au-dessus de moi, son bassin et son torse à quelques centimètres de mon corps. Je pouvais sentir son souffle chaud sur mon visage, tandis qu’une de ses mains était toujours posée sur ma taille.
Il me fixa un long moment, ses yeux d’encre fixés sur les miens. Mon cœur accéléra. Alors qu’il s’éloignait de mon visage, je relevai un peu la tête et m’emparait timidement de ses lèvres. Je sentis ma tête se reposer dans l’herbe alors que la pression de ses lèvres sur les miennes se fit plus forte. Il voulut approfondir le baiser mais prise d’une vague de panique incompréhensible, je mis fin au baiser, me dégageai brusquement et me relevai en silence. Il m’observa sans comprendre. Je rougis, me hâtai me remettre mes chaussures et après avoir récupéré mes affaires, je m’enfuis en courant comme une idiote.

J’arrivai chez moi à bout de souffle et courus m’enfermer dans ma chambre. Je déposai mon sac sur mon bureau, m’apercevant que j’avais oublié un de mes livres dans la clairière. Je haussai les épaules et réalisai enfin mon geste. Je ne me comprenais pas, je ne savais pas pourquoi j’avais fui, ni pourquoi j’avais eu peur. Encore sous le choc de mes propres actions, je m’étendis sur mon lit et m’endormis.

***


Le lendemain, je me réveillai avec des traces salées sur mes joues. Ainsi, j’avais pleuré pendant la nuit. Je jetai un coup d’œil au réveil qui indiquait 8h. Je me levai et après avoir pris une douche brûlante et relaxante, je repris mon sac pour réviser et repartis en direction de la clairière bien décidée à m’excuser et à trouver des explications.
Ce jour-là, il ne vint pas. Je révisai seule et repartis en milieu d’après-midi car mon ventre émettait des grondements inquiétant.

Le lendemain, je pris un casse-croûte et patientai jusqu’au soir.
Le surlendemain, c’est à dire le mercredi, je trouvai mon livre posé sur une pierre, au bord du cours d’eau. Quelques indications étaient griffonnées dans le but de m’aider à réviser. Je remerciai intérieurement Sasuke sans comprendre pourquoi il ne se montrai plus. J’eu peur de l’avoir vexé ou blessé pour qu’il n’ait plus envi de me revoir.
Je ne cessai de penser à lui toute la journée, et le nuit, son regard d’onyx hantait mes rêves. Si bien que le jeudi, je décidai de rester chez moi. Ma première semaine de vacances était déjà presque achevée et mes révisions touchaient déjà à leur fin. J’allais pouvoir m’autoriser quelques jours de repos la semaine prochaine.

Le vendredi, je me baladai jusqu’à la clairière dans le milieu de l’après-midi, mais je n’y restais pas car il n’était toujours pas revenu. Je rentrai alors chez moi, les larmes aux yeux, un vide à l’intérieur de moi-même. Il me manquait.

***


Je ne voulais pas me torturer plus que nécessaire, aussi, je décidai de n’y retourner que le lundi. Il faisait toujours aussi beau alors que je me levai aux aurores. Avais-je besoin de préciser que j’étais une fille très matinale. Surtout quand il faisait beau, j’adorais me promener alors que les humains dormaient encore et que la nature s’éveillait sous les premiers rayons du soleil.
J’emportai quelques cours d’histoire et un sandwich pour tenir la journée. Sans aucune surprise, je trouvai la clairière déserte à mon arrivée. Faisant comme s’il ne s’était pas écoulé près d’une semaine depuis que je l’avais vu pour la dernière fois, j’enlevai mes chaussures et trempai mes pieds dans l’eau.

Soudain, un craquement retentit à l’autre bout de la clairière. Quelqu’un approchait. Je tournai la tête vers le buisson de ronces qui masquait l’endroit par lequel j’étais arrivé. Il n’y avait rien et aucun autre bruit ne se fit entendre. Je reportai alors mon regard vers la rivière et mon cœur fit un bond dans ma poitrine, quant à moi je sursautai. Il était là. Assis à côté de moi. Je ne l’avais même pas entendu arriver. Il affichait encore ce petit sourire moqueur à la fois incroyablement agaçant et terriblement attirant.
Je restai muette de stupéfaction jusqu’à ce qu’il prenne la parole.

- Pourquoi tu n’es pas venue ce week-end ?
- Qu… quoi ? Mais comment…
- Jeudi, tu n’es pas venue, mais vendredi si, donc je ne me suis pas inquiété. Cependant, deux jours de suite, ce n’était pas normal.

Je restai incrédule devant ses paroles, incapable de décrocher un seul mot et d’échapper à la puissance de son regard envoûtant.

- Tu m’as manqué, chuchota-t-il finalement.
- Toi aussi, dis-je enfin. Pourquoi tu n’étais pas là, toi, pendant tout ce temps ?
- Je croyais que tu ne voulais plus me voir.

Je repensais alors à la réaction stupide que j’avais eue après l’avoir embrassé. Je rougis et il fronça les sourcils d’incompréhension.

- Je m’excuse, articulai-je après un long silence.
- Ce n’est pas de ta faute. Ce n’est pourtant pas dans mes habitudes de m’inquiéter pour une quasi-inconnue.
- Non, je veux dire, je m’excuse pour être partie comme ça l’autre soir.
- Oui…
- Je… Comment vas-tu ?
- Bien. Tes révisions avancent ? Enchaîna-t-il naturellement.
- Oui, j’ai presque fini. Merci pour le livre et les conseils.

Je lui adressai un sourire timide qu’il me rendit. Je le trouvais décidément bien étrange. Un coup très peu loquasse, la fois d’après bavard à m’en mettre mal à l’aise. De plus, il s’était inquiété pour moi alors qu’il me connaissait à peine. Mais je lui avais manqué. Je souris à cette réflexion. Et puis soudain, ses paroles firent mouche. Il savait que j’étais venue tous les jours sauf jeudi et le week-end. Il était donc venu lui aussi, il m’avait espionné mais ne s’était pas montré. Pourquoi ? Je perdis mon sourire et fronçai les sourcils.
Je remarquai alors qu’il me fixai sans comprendre.

- Qu’est-ce qu’il y a ? Demanda-t-il.
- Rien, éludai-je en sortant les pieds de l’eau.

Je m’éloignai alors du cours d’eau et m’installai dans l’herbe tendre. Il me rejoignit et s’assit à côté de moi. Il était redevenu aussi peu bavard que la première fois.

- Sakura, murmura-t-il de sa voix vibrante.

Je tressaillis en l’entendant prononcer mon nom de cette façon. Il avança sa main vers mon visage qu’il effleura du bout des doigts.

- Comment as-tu pu m’envoûter en si peu de temps ? Tu m’intrigues et me fascines alors que je te connais à peine, continua-t-il comme si je n’étais pas là.

Abasourdie par ses paroles, je restai silencieuse mais n’en pensai pas moins. Lui aussi m’envoûtait. Ses mots, son regard, son attitude, son silence, son visage, son sourire, tout en lui m’attirait.

Je vrillai mon regard dans le sien. S’en suivit alors un long échange muet mais intense. J’avais l’impression de le comprendre et qu’il me comprenait. Magique. Il n’y avait pas d’autre mot pour décrire ce qu’il se passait en ce moment.

Puis soudain, son regard changea, il détourna les yeux, ramena sa main vers lui. Tout était fini. Pourtant, je n’oubliais pas les émotions que j’avais ressentit face à ce regard.
D’un accord tacite, nous nous levâmes et nous allongeâmes dans l’herbe. Je le vis fermer les yeux et j’en profitai alors pour détailler son visage. Je n’en avais jamais vu d’aussi parfait. Sa peau claire, ses fins mais masculins, sa bouche si attirante, cette expression mystérieuse. Il était indescriptible. D’une beauté ténébreuse et ensorcelante.

- Arrête de me fixer ainsi, dit-il soudain.
- Je… Comment as-tu su ?
- J’ai sentit ton regard.

Je ne répondis rien mais détournai les yeux. Cependant, bien vite, mon regard revint vers lui et j’étais incapable d’échapper à ce magnétisme qui me poussait à ne pas le quitter des yeux. Je m’appuyai sur mon coude pour me redresser et avançai ma main libre vers son visage, comme lui l’avait fait, quelques instants plus tôt.
Mes doigts frôlèrent sa peau si parfaite et je réprimai un frisson. En sentait mes doigts tièdes sur sa peau froide, il sourit et ses yeux s’ouvrirent. Je me rendis alors compte que je souriais bêtement depuis plusieurs minutes et fermais les yeux pour échapper à son contrôle.
Il en profita pour me faire basculer et je me retrouvai à nouveau sur le dos. Lui était au-dessus de moi et mon cœur s’emballa quand je me rendis compte de sa proximité. En silence, il s’approcha de moi d’une lenteur démesurée et arrêta son visage à quelques centimètres du mien.

- Tu ne vas pas t’enfuir cette fois ? Demanda-t-il d’une voix douce, son souffle brûlant glissant sur mon visage.
- Non, murmurai-je simplement, telle une supplication pour qu’il continue son geste.

Il déposa alors ses lèvres sur les miennes délicatement. Je répondis à son baiser. Sa langue vint chatouiller mes lèvres et je le laissai approfondir le baiser. Un flot d’émotion me submergea alors. Jamais on ne m’avait embrassé comme ça. Jamais je n’avais ressenti une telle vague d’émotion.
Quand nos lèvres se séparèrent, j’en restai abasourdie. Il plongea ses yeux dans les miens et laissa ses doigts glisser dans mes cheveux avant de capturer une nouvelle fois mes lèvres pour un baiser plus passionné. Je glissai mes mains dans son dos et il se colla contre moi alors que mon cœur battait la chamade à n’en plus finir. Une nouvelle vague de sentiments intenses me submergea, encore plus forte que la première.

***


Je n’avais plus de notion du temps. Je ne savais plus si cela faisait une minute, une heure ou plus encore que j’étais allongée dans cette clairière onirique. Ma tête était posée sur son torse. J’avais l’impression que j’aurais pu écouter son cœur battre pendant des jours entiers. Ses bras me serraient contre lui. J’étais si bien.
Soudain, il me caressa les cheveux, puis prononça mon nom sur ce ton dont lui seul avait le secret et qui me faisait vibrer. Je compris alors qu’il était temps pour nous de nous séparer.
A regret, je me levai et récupérai mes affaires. J’allais partir quand ses bras enserrèrent ma taille. Il se pencha et son souffle chatouilla mon oreille.

- Je t’aime Sakura comme je n’ai jamais aimé, murmura-t-il.

Je fermai les yeux pour m’imprégner de ses paroles. Il me libéra et je rentrai chez moi. Mon cœur gonflé d’espoir à l’idée que j’allais le retrouver le lendemain et chaque jour qui suivrait. Palpitant d’un bonheur sans précédant.




J'avais promis du mignon! =) J'espère que ça n'est pas trop chamallow nian nian ! xD
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