Fiction: Ta présence

Cette histoire raconte les aventures de Kazuma, un jeune shinobi banni de son village natal pour traîtrise. N'ayant plus de famille, Kazuma vit seul, avec son chien, dans les montagnes jusqu'au jour où son passé refais brusquement surface dans sa vie...
Classé: -12D | Action/Aventure / Drame / Romance | Mots: 15616 | Comments: 17 | Favs: 23
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Zaphira (Féminin), le 22/06/2009
Voici la suite en espérant qu'elle vous plaira =)
Suite à certains mécontentements par rapport aux deux premiers chapitres qui étaient trop courts, celui-ci est plus long.
Merci à ceux qui m'ont donné leur avis, ça m'a beaucoup aidé !!! ^^
(en espérant qu'il ne soit pas trop long cette fois-ci lol ^^)




Chapitre 3: Une nuit d'intimité avant les retrouvailles



Kazuma et Hikari étaient en chute libre et allaient bientôt plonger dans la rivière qui
coulait le long du gouffre. Pendant qu'Hikari s'agrippait de toutes ses forces à Kazuma,
celui-ci cherchait un moyen de les sortir de ce pétrin, en vain. Pourtant, la rivière se
rapprochait à vue d'oeil.

- Prépare-toi à faire trempette, petite ! plaisanta-t-il, un sourire aux lèvres, en passant sa main sur la tête de la jeune fille, comme pour la protéger. Retiens ton souffle !

Quelques secondes plus tard, les deux corps, serrés l'un contre l'autre, plongèrent dans l'eau froide de la rivière. Kazuma réussit à les faire remonter à la surface, mais apparemment Hikari avait perdu connaissance. Il fallait qu'il se dépêche, car il ne savait pas si elle respirait toujours. Après quelques mètres, emportés par le courant, Kazuma réussit à s'agripper d'une main à un rocher qui sortait de l'eau. Ainsi, il put sortir Hikari de l'eau. Quand il fut, lui aussi, hors de l'eau, il prit Hikari dans ses bras pour aller l'allonger à quelques mètres de la rivière. Il posa sa tête sur la poitrine de la jeune fille et se rendit compte qu'elle ne respirait plus. Son coeur aussi s'était arrêté de battre. Kazuma n'était pas médecin, mais il se rappelait encore des gestes de premiers secours qu'il fallait effectuer dans une telle situation. Il commença par déboutonner la blouse blanche que portait la jeune fille afin de libérer son buste. puis il posa ses mains, l'une sur l'autre, au dessus de sa poitrine et effectua des mouvements rythmiques dans le but de faire rebattre le coeur de la fille. Il s'arrêta un moment, souleva le menton de la fille pour libérer ses voies respiratoires, prit une bouffée d'air avant de coller ses lèvres à celles de la fille. Il souffla et la poitrine de la fille se souleva. Quand il eut fini l'insufflation, il repris le massage cardiaque.

- Allez, ne me dis pas que tu veux mourir ici !

Son intervention sembla porter ses fruits, car la fille se réveilla brusquement pour laisser sortir l'eau qui s'était introduite dans ses poumons.

- J'ai bien cru que j'allais devoir rapporter ton cadavre à ton frère, lui dit-il, moqueur.
- Que s'est-il passé ? lui demanda-t-elle après avoir repris son souffle.
- Et bien... Nous sommes tombés d'en haut et nous avons atterri dans la rivière.

Puis Hikari porta ses doigts sur sa bouche. Cette drôle de sensation sur ses lèvres la laissait perplexe. Elle remarqua également que la chemise était déboutonnée. Kazuma qui l'observait ne put s'empêcher de rire. C'est alors qu'elle compris ce qui venait de se produire et rougit.

- Eh...tout à l'heure, tu faisais moins ta timide, ricana-t-il en se relevant.
- Humpf ! Tu a juste profité de mon inconscience ! se fâcha Hikari en boutonnant sa chemise blanche.

Bien qu'elle ne le dit pas, c'était pour elle son premier baiser, même si ça n'en était pas vraiment un.

- Oui, oui. Allez, lève-toi, petite ! on doit se trouver un abri où passer la nuit. Il va pleuvoir ce soir, s'inquiéta-t-il en regardant le ciel.
- Arrête de m'appeler petite ! Mon prénom c'est Hikari ! HI-KA-RI ! grogna-t-elle.
- Ok Ok Chibi-Kari, on y va !

Hikari lui lança un regard fou de rage avant de se relever elle aussi pour le suivre. Décidément, ils n'étaient pas compatibles. Son arrogance énervait Hikari de plus en plus, mais elle avait besoin de lui ; perdue dans une forêt au bord de la montagne, elle n'avait personne d'autre sur qui compter.

- Dépêche-toi !

Elle pressa le pas derrière Kazuma. Il avait l'air de savoir où il allait, ce qui la rassura. Cependant, plus elle y réfléchissait, plus elle se rendait compte qu'il valait mieux l'avoir en tant qu'allié qu'en tant qu'ennemi. D'autant plus qu'elle n'aurait aucune chance face à lui, s'il décidait de s'attaquer à elle. Cette pensée déclencha chez elle un moment de tristesse ; elle voulait retrouver son frère au plus vite. Kazuma dut s'apercevoir de son changement d'humeur, car il lâcha:

- Attention, il y a quelque chose sur ta tête !
- Quoi ? Où ça ? cria Hikari en secouant sa tête dans tous les sens.

Kazuma éclata de rire, mais continua son chemin sans lui répondre.

- Humpf !

Il s'était encore payé sa tête. Pourtant, elle ne pouvait pas lui en vouloir cette fois-ci, car son intervention lui avait remonté le moral.

Le temps passa et le soleil commençait à se coucher. Le temps se rafraichissait.

- Est-ce encore loin ? demanda-t-elle d'une voix faible tout en tremblant.

Depuis qu'ils s'étaient éloignés de la rivière pour plonger dans la forêt, Hikari avait complètement perdu le sens de l'orientation. Ses vêtements encore humides semblaient peser une tonne sur le corps frêle de la fille.

- Non, il y a une petite cabane là-bas au fond. Nous allons nous y réfu...

Il se retourna brusquement ; Hikari venait de trébucher. Il s'approcha d'elle et s'accroupit.

- Hey, qu'est-ce qu'il y a ?

En passant sa main sur le front de la fille, il constata qu'elle était brûlante.

- Hmm...cette petite randonnée était une mauvaise idée apparemment.

Il l'a prit dans ses bras et se dépêcha d'atteindre la petite cabane au milieu de la forêt.
Au loin, on entendait déjà les orages.

Arrivés à destination, Kazuma allongea Hikari sur le seul lit de la cabane. Ensuite il alluma un feu dans la cheminée pour chauffer la petite habitation d'une pièce. Le plus important était maintenant de faire descendre la fièvre d'Hikari. Ses vêtements humides empiraient la situation.

- Excusez-moi, mademoiselle, mais je n'ai pas le choix.

Il déboutonna à nouveau sa chemise blanche pour la lui retirer. Après quoi, il lui retira son pantalon noir soigneusement, ainsi que son sac qu'elle portait depuis le début. Il ne toucha pas à ses sous-vêtements de peur qu'elle ne le trucide à son réveil. Pour finir, il déposa deux couvertures sur le corps de la fille.
Entretemps, il s'était mis à pleuvoir. Il décida de recueillir l'eau de la pluie dans un seau. Il trempa une serviette dans cette eau froide et déposa la serviette sur le front de la fille, toujours inconsciente. Maintenant il devait attendre, mais l'état de la fille ne semblait pas s'améliorer.

- J'ai...froid...chuchota-t-elle d'une voix faible.

Décidément, cette fille ne lui attirait que des ennuis. La chaleur libérée par le feu semblait s'échapper de la maison, ce qui était évident vu l'ancienneté de la cabane.

- Ma mauvaise conscience me perdra ! soupira-t-il.

Il enleva sont t-shirt blanc et son bermuda noir. En caleçon, il rejoignit Hikari sous les couvertures et colla son corps au sien. Il devait la réchauffer avec sa chaleur corporelle.
La nuit passa. Au matin, la pluie s'était arrêtée. Quand Hikari se réveilla, les deux corps étaient toujours enlacés. Elle se releva et se rendit compte qu'ils étaient tous les deux en sous-vêtements. En se levant, elle avait tiré sur les couvertures, ce qui avait eut pour effet de réveiller Kazuma qui se releva également. Elle le regardait avec attention, espérant une explication. Qu'avaient-ils fait pendant la nuit ? Mais sa voix ne voulait pas sortir. Kazuma quand à lui, bailla et passa sa main dans ses cheveux ébouriffés, à croire qu'il n'était pas encore tout à fait réveillé. Puis, tout à coup, il la fixa d'un regard sérieux et rapprocha son visage de celui de la fille. Hikari, qui ne comprenait toujours rien à la situation eut pour seul réflexe de le repousser d'un coup violent qui le projeta hors du lit, sur le sol.

- Qu'est-ce que tu fais? Tu veux me tuer ou quoi? demanda Kazuma d'un ton coléreux.
- Qu...Qu'est-ce que...tu vou...voulais faire ? bégaya-t-elle.
- Comme ton visage était tout rouge, je me demandais si ta fièvre n'était toujours pas tombée, soupira-t-il. Mais si on considère la force avec laquelle tu m'as propulsé hors du lit, je pense que tu dois être guérie.
- Alors nous n'avons rien fait ?! lâcha-t-elle d'un ton soulagé.

Kazuma la dévisagea.

- Eh ? tu t'attendais à ce qu'on fasse...se moqua-t-il avec faux air étonné.

Hikari rougit davantage. Il avait le don de la mettre dans des situations gênantes. Le pire c'était qu'elle ne savait jamais quoi répondre. Il se leva et s'habilla devant elle. Gênée, elle se couvrit avec les couvertures pour ne plus le voir.

- Allez habille-toi, on doit y aller ! ordonna-t-il en lançant la chemise et la pantalon, maintenant secs, sur le lit.

Hikari passa une main au dessus des couvertures pour s'emparer de ses vêtements et s'habilla rapidement sous celles-ci. Quand elle eut fini, elle sortit du lit, mais au moment où elle se leva, Kazuma qui était juste à côté dut la rattraper par la taille.

- Mon corps...n'a plus de force...
- C'est vrai...nous n'avons rien mangé depuis hier et ton corps ne s'est pas encore complètement rétabli, confirma-t-il. Attends-moi ici, continua-t-il en l'aidant à s'assoir sur le lit.
- Ok...

Kazuma partit seul dans la forêt, en laissant Hikari dans la cabane. Pendant qu'il cherchait de quoi se nourrir, Hikari pensait à lui. La première impression qu'elle a eu de lui, c'était de quelqu'un d'arrogant qui se moque du sort des autres. Pourtant il n'avait pas arrêté de l'aider depuis qu'ils s'étaient rencontrés. Akira lui avait parlé des Nastume, ce clan de shinobi qui s'étaient révoltés contre son grand-père et qui y avaient laissé leur vie. C'était la raison pourquoi Hikari avait refusé de demander de l'aide au dernier survivant de cette famille. Croyant en sa soif de vengeance, elle ne pouvait s'empêcher de se méfier de cet homme qu'elle ne connaissait pas.

Quelques instants plus tard, le jeune homme revînt avec quelques fruits dans les bras, dont Hikari n'avait encore jamais entendu parler. Son regard intrigué n'échappa pas à Kazuma.

- Ne t'inquiète pas, ils ne sont pas empoisonnés, dit-il avant de croquer à pleines dents dans ce qui ressemblait fort à une pomme.

Hikari prit l'un des fruits qu'il avait apporté et fit de même. Mourir empoisonnée ou mourir de faim, on pouvait dire qu'elle n'avait pas d'autre choix que de lui faire confiance.

- Repose-toi encore un peu. Dès que tu auras récupéré des forces, on s'en va, enchaîna-t-il.

Puis il dévisagea Hikari qui mangeait toujours. Depuis son retour, elle n'avait pas prononcé un seul mot.

- On dirait que Chibi-Kari a perdu sa langue pendant la nuit, poursuivit-il.

La fille s'étouffa avec le fruit et Kazuma éclata de rire.

- Humpf... pouffa-t-elle, tête baissée.

C'était pire que ce qu'elle croyait. Sa peur l'empêchait de le regarder en face.

- Tu comptes me dire ce qu'il y a ou je vais devoir sortir l'artillerie lourde ?

Il avait espéré la provoquer, mais elle ne fléchit pas.

- Je peux te poser une question personnelle ? demanda-t-elle d'une petite voix.
- Hmm ?
- Pourquoi ta famille s'est-elle rebellée contre le Kazekage ? osa-t-elle en levant la tête.

Kazuma la regarda fixement ; l'air sérieux de la fille l'empêchait de plaisanter.

- Pourquoi cette question ?
- Parce que je veux savoir la vérité ! dit-elle sans hésiter.

Touché par sa sincérité, Kazuma lui raconta le destin tragique de sa famille. Pendant qu'il parlait, elle écoutait sans l'interrompre. Quand il eut fini son histoire, elle baissa la tête.

- Comment ont-ils osé venir te demander de l'aide après ce qu'ils ont fait à ta famille ? dit-elle d'une voix triste.

Elle comprenait enfin pourquoi il prenait des airs arrogants avec elle. Elle venait également de se rendre compte qu'elle devait sa vie aux Nastume.

- Bref...tout ça appartient au passé et ça ne sert à rien de se lamenter. On y va !

Hikari le regarda se lever et sortir de la cabane. Après quelques instants, elle le suivit dehors, sans oublier de prendre son sac. Il se retourna afin de confirmer qu'elle était prête et se dirigea finalement en direction de la forêt, avec Hikari sur ses talons. Tout comme le jour d'avant, la marche était longue et fatigante. Cette fois, il ne fallait pas surmener Hikari. La forêt venait à peine de se réveiller et les animaux cherchaient de quoi se nourrir. Il fallait rester vigilant.

Tout à coup, Hikari sentit une substance visqueuse couler sur sa nuque. Elle porta sa main à son cou et la substance resta collée à ses doigts. Kazuma se retourna pour voir pourquoi elle s'était arrêtée. C'est alors qu'il vit, penché sur une branche au dessus de la tête de la fille une énorme araignée. La bestiole était sur le point de se jeter sur la fille, quand celle-ci porta son attention sur l'air inquiet de Kazuma.

- Qu'est ce qu'il y a ? demanda-t-elle, soucieuse, avant de lever la tête au ciel.

Elle se figea sur place en voyant l'apparition au-dessus d'elle. Puis, en lâchant un cri soudain, elle se précipita dans la forêt.

- Reviens !

Kazuma n'eut pas le temps de bouger que l'araignée lança un filet de soie sur lui. Il se retrouva ligoté et cherchait une solution quand il entendit une voix féminine qu'il reconnut tout de suite :

- Doucement ma belle, celui-là il est pour moi.

Pendant ce temps, Hikari s'enfonçait, tête baissée, toujours plus dans la forêt.

Kuroime se tenait debout à côté de la bête et lui caressait la tête.

- Tu contrôles donc ces bestioles ?!

La femme se détourna de la bête et se rapprocha de Kazuma qui était toujours ligoté.

- Elle est belle, n'est-ce pas ? Sa soie est d'une résistance incroyable et son venin est mortel, dit-elle en caressant de la main droite le visage de Kazuma. Mais ne t'inquiète pas, elle ne te fera rien de mal.

Pendant ce temps, Hikari continuait sa course dans la forêt. A un moment, elle trébucha sur la racine d'un arbre qui sortait du sol et se retrouva allongée par terre. La chute lui fit reprendre ses esprits et elle se rendit compte qu'elle était toute seule.

- Oh non...

Perdue au beau milieu de la forêt, le désespoir commençait à s'emparer d'elle. Elle regarda en arrière et se demanda si retourner en arrière était la bonne solution. Mais en observant mieux la forêt, elle comprit que c'était impossible. Non seulement elle ne savait pas d'où elle était venue, mais en plus tous les arbres se ressemblaient. Son mauvais sens de l'orientation ne faisait qu'aggraver la situation.

- Yosh ! ça ne sert à rien de me lamenter sur mon sort ! s'encouragea-t-elle en se relevant.

Bien que perdue, elle décidait de ne pas abandonner. Elle devait retrouver soit Kazuma soit son frère avant le coucher du soleil. Cependant, juste au moment où elle avait enfin repris courage, elle entendit des branches d'arbres craquer et juste après, des grognements.

- Hmm...

Lorsqu'elle se retourna, elle aperçut un loup gris, les oreilles rabaissées, montrant ses crocs. Une araignée géante et maintenant un loup, décidément ce n'était pas son jour. Un goutte de sueur coula le long de sa tempe. L'idée de fuir lui traversa l'esprit, mais elle savait que les loups chassent toujours en meute et qu'il était sûrement déjà trop tard pour penser à une échappatoire. En effet, plusieurs loups l'encerclaient déjà en grognant. Le loup gris lança un hurlement qui fit trembler Hikari. Elle ne voulait pas mourir là, pourtant son corps lui jouait des tours, car ses forces l'abandonnèrent et elle tomba en arrière. Au moment où le loup gris fit un bond dans sa direction, elle ferma les yeux.

- C'est la fin, pensa-t-elle.

Un aboiement retentit, suivit d'un gémissement. lorsqu'elle ouvrit les yeux, elle aperçut une bête au pelage blanc comme de la neige devant elle qui grognait en direction du loup gris couché par terre et entouré par les autres loups.

- Hikari !

La jeune fille reconnut tout de suite la voix qu'elle désirait tant entendre, celle de son frère.

- Ni...san... dit-elle d'une voix tremblante.
- Tu n'as rien ? demanda le grand frère visiblement inquiet.
- Ni-san! Ni-san ! Ni-san ! répéta-t-elle en fondant en larmes.
- Tout va bien ! réconforta-t-il sa soeur en la serrant dans ses bras et en lui caressant la tête.

Entretemps les loups s'étaient enfuis pour échapper au groupe d'hommes qui s'approchaient.

- Là, là. Raconte-moi ce qui s'est passé... Tu n'étais pas censée être avec le dernier des Nastume ? interrogea-t-il.

Après s'être calmée, Hikari lui raconta brièvement comment elle s'était retrouvée là, sans passer par les détails, ne sachant pas comment son frère allait réagir en apprenant que les deux avaient passé la nuit ensemble en sous-vêtements.

- On doit aller aider Kazuma, s'avança-t-elle, tête baissée.
- Tu as raison. Nous ne pouvons pas abandonner l'homme qui t'a sauvé ! Allez le chien, retrouve ton maître, ordonna Akira à Yuki.
- Wouarf !

Yuki se mit a renifler le sol. Lorsqu'il eut flairé une piste, il emprunta le chemin qu'avait fait Hikari auparavant.

Entretemps Kazuma était toujours en compagnie de Kuroime qui essayait encore de le convertir à sa cause, sans succès.

- Si je ne peux pas t'avoir, personne ne t'aura !

Kazuma vit quelque chose de noir descendre le long du cou de la femme, parcourir le chemin de son épaule jusqu'à sa main et finir son parcours sur l'épaule de Kazuma.

- Une amie à toi ?

- Ma meilleure amie pour être précis. Encore personne n'a survécu a sa morsure. Es-tu sûr de ne pas vouloir changer d'avis ?

- Je n'aime guère me répéter, mais je vais le faire pour toi. Je préfère mourir plutôt que de t'aider à propager le mal, dit-il sans hésiter.

- ...Tu vas le regretter ! dit-elle, un sourire au lèvres tâchant de cacher sa frustration.

La petite araignée continua son chemin vers le cou de Kazuma et y injecta son venin.

- Fais de beaux rêves, ricana la femme d'un ton sinistre.

Kazuma commençait déjà à voir flou quelques instants après la morsure. Lorsque Yuki et les autres arrivèrent sur les lieux, ils eurent juste le temps de voir Kazuma s'écrouler sur le sol.

- Grrr !

L'apparition du chien fit s'éloigner l'énorme bête et sa maîtresse. Peu de temps après Kazuma était entouré par Akira et ses hommes. Hikari, accroupie à ses côtés, fut la première à remarquer la morsure sur le cou. Lorsqu'elle leva la tête, elle aperçut le sourire de la femme qui dévoilait ce qui venait de se produire.

- Akira, il faut extraire le poison de son corps au plus vite.
- Eh ? Tu es plus maligne que ce que je croyais, mais il est déjà trop tard pour lui ! expliqua Kuroime, sûre d'elle. Je vais vous laisser maintenant. Je reviendrai finir ce que j'ai commencé une autre fois, menaça-t-elle avant de disparaître dans l'écran de fumée sécrété par l'énorme bête à côté d'elle.
- Elle a disparu...

Hikari, quant à elle, s'était emparée de son sac pour en sortir une trousse de secours. Cette trousse contenait toutes sortes d'outils, dont, entre autres, un petit scalpel, ainsi que deux flacons avec des substances incolores. Dans le premier flacon, elle inséra une seringue qu'elle remplit avec le liquide avant de l'injecter dans le bras de Kazuma.

- Cet antidote va neutraliser le poison. Vu qu'il est ligoté et qu'il a pas bougé, le venin n'a pas encore pu se répandre dans tout le corps.

Elle donnait des explications à ses observateurs, comme pour se calmer elle même. Puis elle versa quelques gouttes du deuxième flacon sur le scalpel.

- Cette substance empêche la propagation du venin, dit-elle en insérant le scalpel dans la morsure. Le venin se propage depuis cet endroit. il en est la source. La concentration du poison y est maximale. En extrayant la source, la propagation s'arrête.

Sa voix tremblait, mais ses gestes étaient précis, sans la moindre hésitation. Quand elle eut fini avec le scalpel, elle sortit un bandage de la trousse avec lequel elle entoura le cou de Kazuma, toujours inconscient.

- Il ne nous reste plus qu'à attendre...Ni-san ?
- Je sais...Mettez-vous tous en place ! Nous allons passer la nuit ici ! ordonna-t-il à ses hommes, qui s'exécutèrent

De la petite cabane où Kazuma et Hikari avaient passé la nuit, Akira rapporta le seau d'eau et une couverture. Pendant ce temps, Kazuma transpirait de partout. Son visage se déformait sous l'influence de la douleur. Hikari assistait à sa souffrance, impuissante. Il devait affronter le poison tout seul dorénavant. La jeune fille ne pouvait que regarder et rafraîchir son visage avec un torchon humide.

- Va-t-il s'en sortir? s'enquit Akira.
- Je l'ignore...

Elle s'inquiétait visiblement beaucoup pour le jeune homme, ce qui semblait déplaire à Akira. Pourtant celui-ci ne dit plus rien et s'éloigna. Yuki, lui, s'était allongé à côté de son maître.

La nuit passa et Hikari s'endormit à côté de Kazuma. lorsqu'elle se réveilla, le visage de Kazuma était serein. Un moment, elle eut peur qu'il soit mort, mais en sentant son pouls, elle compris que le pire était passé.

Lorsque Kazuma ouvrit les paupières, il fut éblouit par les rayons de soleil qui rayonnaient à travers les cheveux bouclés d'une femme penchée au dessus de lui. Comme il n'était pas encore tout à fait réveillé, il ne se rendit pas tout de suite compte de qui il s'agissait. A un moment, il crut même qu'il était mort après avoir entendu la voix de l'apparition.

- Tu te sens mieux ? demanda la voix qu'il ne reconnut pas, mais qui lui sembla familière.
- Oui...dit-il faiblement en fermant les yeux.

Lorsqu'il rouvrit les paupières, il reconnut Hikari qui le fixait d'un regard inquiet.

- Ah ce n'est que toi. Moi qui croyais qu'un ange m'accueillait au paradis, plaisanta-t-il.
- Humpf...Je m'en vois navrée, dit-elle en détournant la tête.
- Je ne voulais pas te vexer, désolé, s'excusa-t-il d'une voix douce en se relevant.

Yuki ne put s'empêcher de montrer sa joie en se jetant sur son maître pour lui lécher le visage.

- Je croyais que le venin de cette bestiole était mortel. Tu m'éclaires ? enchaîna-t-il.
- C'est que...
- Hikari a fait des études de médecine avec un des meilleurs médecins qui existe, coupa Akira . Elle a commencé à un jeune âge, mais elle compte aujourd'hui parmi les meilleurs médecins. Le Kazekage a préféré la former en médecine plutôt qu'au combat. Celui-ci étant beaucoup trop dangereux pour une femme. Tu peux la remercier d'avoir été là, sinon, ça en aurait été fini pour toi.
- Ni-san ?

Hikari n'aimait pas le ton glacial avec lequel son frère parlait à Kazuma, mais elle en ignorait les causes. Kazuma quant à lui, n'avait pas loupé la façon dont Akira parlait de son grand père, ainsi que les regards qu'il lançait à sa soeur.

- Eh ? Je dois la remercier ? demanda-t-il, un sourire aux lèvres.

De sa main droite il prit le bras gauche de la fille et, d'un coup, il la fit glisser sur ses genoux; la fille n'eut pas le temps de réagir qu'il tourna son visage vers le sien de sa main gauche et posa ses lèvres sur les siennes. Le tout se passa en moins de dix secondes. C'est seulement lorsque leurs lèvres se séparèrent qu'Hikari pris conscience de ce qui venait de se passer.

- Comment as-tu osé la toucher ?!

Akira était fou de rage. Les gardes du corps se précipitèrent sur Kazuma qui se vit encerclé par des kunaï. Yuki se mit à grogner.

- C'est toi qui voulait que je la remercie je te signale, lança-t-il, provocateur. Par contre, tu ferais mieux de dire à tes toutous de ranger leurs jouets avant que quelqu'un ne soit blessé, continua-t-il plus sérieux cette fois, mais toujours en souriant.
- ... Eloignez-vous de lui...

Hikari était perdue. Pourquoi agissait-il ainsi? Elle ne le comprenait pas et cela lui faisait du chagrin.

- Pourquoi ? demanda-t-elle, tête baissée.
- Hikari, n'essaie pas de comprendre les gens comme lui, ils n'en valent pas la peine ! avisa Akira.

"Des gens comme lui" disait-il. Pourtant Kazuma avait sauvé la vie d'Hikari le jour d'avant. L'expression d'Hikari devenait de plus en plus triste quand Kazuma lâcha prise. Doucement, il la fit descendre de ses genoux. La seconde d'après, Akira s'agenouilla auprès d'elle.

- Hikari, tu n'as rien ?
- Non ne t'inquiète pas, rassura-t-elle son frère avec un sourire forcé.

Pendant ce temps, Kazuma carressait la tête de son chien afin de le calmer. Akira aurait demandé à ce qu'on l'exécute sur place, mais il se rappelait de la conversation avec le Kazekage qui voulait qu'il ramène Kazuma en vie au village. Malgré le fait qu'Akira n'avait pas l'esprit tranquille en ce qui concernait l'inconnu, il décida de suivre les ordres du Kazekage.

- S'il te plaît, reviens avec nous à Suna...

Kazuma en restait bouche bée. Avait-il bien entendu ?

- Quoi ?
- Reviens avec nous au village. Ta maison a été détruite pendant l'attaque ennemie. Tu n'as nulle part où aller. Tu ne perds rien en venant avec nous. Tu risques surtout d'y gagner. Ma proposition tiens toujours. Si tu protèges Hikari, le Kazekage te récompensera largement de tes efforts.

Kazuma le dévisagea pendant un moment avant de sourire.
- Le Kazekage serait prêt à tout pour me faire revenir, hein ?

Il se tut, ferma les yeux et baissa la tête. Il resta ainsi pendant un moment.

- J'ai quelques petites conditions, continua-t-il finalement.
- Quelles sont-elles ? demanda Akira, méfiant.
- Je veux qu'il ordonne la construction d'une nouvelle maison près de l'endroit où se trouvait l'ancienne. Je reviendrai lorsque la demoiselle sera hors de danger. Ensuite, pour mieux assurer sa protection, il serait préférable qu'elle ne me quitte pas d'une semelle.

Akira hésita, mais finit par approuver. Hikari n'en croyait pas ses oreilles. Il n'y a pas cinq minutes, son frère aurait été capable d'abattre Kazuma et là, ils venaient de trouver un accord. Elle s'obligea de ne plus y penser pour ne pas embrumer davantage son esprit.

- Pouvons-nous nous mettre en route où faut-il attendre ton rétablissement ? demanda Akira, plus froid que jamais.
- Ca ira, Yuki nous portera, répondit Kazuma en montant sur le dos de son chien.
- Nous ? s'exclama Akira.

Yuki se rapprocha d'Hikari qui avait le dos tourné. Kazuma glissa ses mains sous les aisselles de la fille et la souleva d'un trait pour la poser devant lui, sur le dos du chien.

- Si je dois la protéger, il vaudrait mieux que je garde un oeil sur elle.
Hikari s'aperçut qu'Akira tremblait de rage, mais elle ne pouvait rien y faire. Cette situation la dépassait complètement.

Quelques instants plus tard, nos amis se dirigeaient en direction de Suna.

Le voyage sembla assez court aux yeux d'Hikari, car ils arrivèrent assez vite au village. Perdue dans ses pensées, elle n'avait pas vu le temps passer. Arrivés à Suna, Akira conduisit Kazuma chez le Kazekage pendant qu'un des gardes du corps entreprit de s'occuper du chien. Alors que Kazuma et Hikari restèrent à quelques mètres du Kazekage, Akira se rapprocha du Kazekage qui les attendait sur son trône et lui souffla quelque chose à l'oreille.

- J'ai entendu dire que tu avais accepté notre contrat. Je compte sur toi, dit-il en regardant Kazuma.

Kazuma sourit.

- Je savais que le pouvoir vous obsédait, mais de là à profiter de la situation de votre petite fille...

A peine avait-il prononcé ces mots qu'un coup violent le propulsa sur le sol. Hikari faillit se ruer près de lui, mais Akira l'en empêcha en la prenant par le bras. Kazuma se redressa à moitié et essuya le sang qui coulait de sa bouche avec le revers de sa main.

- Respecte ton souverain si tu tiens à ta langue, jeune insolent !
- Entendu maître ! dit-il, toujours aussi provocateur.

L'homme qui l'avait frappé était le conseiller du Kazekage, ainsi que son garde du corps personnel.

- Revenons-en aux faits ! reprit le Kazekage. D'ici trois jours, vous partirez tous les trois vers un village qui se nomme Tara. Ce village est un camp d'entraînement, mais c'est aussi une forteresse. Il est l'endroit le plus sûr à Suna. Tu te chargeras de la sécurité d'Hikari là-bas ! Des questions ?

- Aucune.
- Très bien. Vous pouvez disposer.

Kazuma, qui était toujours assis par terre, se releva et s'empressa de quitter la pièce. Hikari le regarda s'en aller sans dire mot.

- Ne t-inquiète pas, quelqu'un va s'occuper de lui ! essaya de la rassurer Akira, en vain, car la fille emboîta le pas du jeune homme, sans daigner répondre à son frère.
-...

Akira était sur le point de suivre sa soeur, quand le Kazekage l'interpella.
- Akira ! N'oublie pas ta mission !

Ce dernier lui lança un dernier regard avant de quitter lui aussi la pièce.

- Vous croyez qu'il en est vraiment capable ? demanda le conseiller.
- Il aime Hikari plus que tout. Il n'y a pas de doute qu'il donnerait sa vie pour elle. Il n'y pas à s'inquiéter, répondit le Kazekage, un sourire maléfique arborant son visage.

Pendant ce temps, Hikari avait rejoint la cour à l'extérieur et cherchait Kazuma, sans succès. Pourtant quand elle passa devant un coin de la cour, une voix s'exclama :

- Eh ? tu cherches quelqu'un ?

Elle reconnut tout de suite cette voix qui cachait toujours une once d'arrogance.

- Qu'est-ce qui t'a pris de parler comme ça à mon grand-père ?! le gronda-t-elle en s'approchant de lui. Il aurait pu demander ton exécution pour cette insolence.

Kazuma, accosté au mur, la dévisagea pendant un moment.

- E t? Si tel était le cas ? Je ne vois pas en quoi ça devrait te gêner.

Il marquait un point, comme d'habitude. Elle venait de se trahir elle-même.

- C'est...juste que...tu m'as sauvé la vie et que je ne veux pas avoir ta mort sur la conscience, se défendit-elle du mieux qu'elle le pouvait, car le sourire constant de Kazuma la mettait mal à l'aise.
- Tu m'as déjà rendu la pareille en me soignant du poison.

Et de deux. Hikari ne savait plus quoi répondre quand Kazuma, d'un geste brusque, la prit par l'épaule et la plaqua contre le mur.

- Qu'est ce que...
- Qui sait...Peut-être que ma petite récompense de la dernière fois t'a bien plu, dit-il en soulevant le menton de la fille de sa main droite, sa main gauche appuyée contre le mur. Tu veux peut-être recommencer?!

Hikari sentit son coeur s'affoler. Kazuma rapprocha son visage si prêt de celui de la fille qu'elle pouvait sentir son souffle sur sa peau. L'odeur du jeune homme l'enivrait. Elle se surprit à envisager ce qui pourrait se passer maintenant et devint aussi rouge qu'une pivoine.

- Alors ?
- Je ne vois pas pourquoi je devrais avoir une raison d'empêcher la mort de quelqu'un, dit-elle en baissant les yeux. Je suis médecin ; mon devoir est de sauver le plus de vies possible. Tel est mon nindô.

Cette fois-ci, c'était Kazuma qui ne savait plus quoi répondre. Il finit par lâcher prise et s'éloigna d'un pas en arrière.

- Bonne réponse, dit-il avec un sourire qui semblait sincère cette fois. On part d'ici trois jours, commence déjà à préparer tes bagages, car, après tout, les filles et leurs préparatifs...continua-t-il en lui tournant le dos.
- Ne t'inquiète pas pour ça, répondit-elle sèchement.

Il lui lança un dernier sourire par dessus son épaule avant de disparaître derrière un autre coin de la cour. Hikari qui se croyait seule capta un bruit venant du coin d'où elle était venu.

- Il y a quelqu'un ?
Akira se montra et se dirigea vers elle d'un air sérieux.

- Ah c'est toi. lui lança-t-elle en souriant.

Arrivé près d'elle, il l'enlaça de ses bras.

- Ni...san ?
- Soit sur tes gardes ! Je ne lui fais pas confiance à ce gars et je ne veux pas qu'il te fasse du mal!
- Ne t'inquiète pas, il ne m'arrivera rien, dit-elle en posant ses mains sur le dos de son frère.
- Pourquoi lui fais-tu confiance?

Il n'attendit pas sa réponse, mais défit l'étreinte pour s'éloigner à grands pas dans la direction où ils était venu. Kazuma, quant à lui, avait observé la scène derrière son coin, un sourire satisfait sur les lèvres.



Trois jours plus tard au matin, nos trois amis se mirent en route vers Tara.

- Si vous touchez à un seul poil de Yuki...
- Ne t'inquiète pas, ta boule de poil sera bien traitée ici !

Décidément, le courant ne passait pas entre Kazuma et Akira.
- D'accord, en route !

Ils prirent leurs sacs sur le dos et quittèrent le village. Le premier bout de chemin dans le désert se passa sans grande difficulté. Cependant ils devaient maintenant traverser une forêt dense pour atteindre le village de Tara. Cette forêt était réputée pour ses embuscades. beaucoup de personnes qui s'y étaient aventurées avaient été portées disparues.

- A partir d'ici, il faut être plus prudent, car le soleil ne va pas tarder à se coucher ! annonça Akira avant de pénétrer dans la forêt.

Tout semblait se passer pour le mieux, quand tout à coup, nos deux shinobis sentirent une présence étrangère.

- Hikari, ne bouge plus ! ordonna le grand frère.

La jeune fille qui les suivait depuis le début se figea sur place. Soudainement, des flèches jaillirent dans leurs direction, comme sorties du néant, mais Kazuma et Akira réussirent à les dévier sans que personne ne soit blessé. Pendant qu'ils s'occupaient des flèches, trois hommes se glissèrent derrière Hikari et l'attrapèrent.

- Plus un geste ! dit le gars qui venait de déposer sa main sur la bouche de la fille pour l'empêcher de crier.

Akira et Kazuma obéirent quand ils se virent entourés par une dizaine d'hommes sortis de la pénombre de la forêt.

- Vous allez venir avec nous ! enchaîna le même gars pendant que nos trois amis se faisaient ligoter.
- Les femmes n'attirent que des ennuis, plaisanta Kazuma.
- Tu ferais mieux de garder tes commentaires pour toi ! l'engueula Akira qui n'avait pas l'air de vouloir plaisanter.
- Plus un mot vous deux ! menaça le même homme alors qu'ils se faisaient bander les yeux.

Les hommes les amenèrent dans une clairière au milieu de la forêt.

- Petite, tu es médecin, alors fais ton travail ! ordonna toujours le même homme dont Hikari savait maintenant qu'il s'appelait Minoru.

Hikari se trouvait maintenant en face d'une groupe d'hommes et de femmes souffrant de blessures plus ou moins graves.

- Mais...que s'est-il passé ? demanda-t-elle sous le choc.
- Un homme de notre village a trahi Suna et s'est allié à ceux qui veulent se débarrasser de toi, tu dois en être au courant. Pour nous punir, le Kazekage a envoyé ses larbins qui ont détruit notre beau village,expliqua-t-il en libérant Hikari de ses liens.

Hikari était bouleversée par ce qu'elle voyait. Comment son grand-père avait-il pu ordonner une chose pareille ? Elle se mit au travail et soigna les blessés un par un. Elle eut droit à quelques heures de sommeil pendant la nuit, mais continua son travail le lendemain. Kazuma et Akira la regardèrent faire, assis par terre à quelques mètres de là, sous la surveillance de quelques villageois.

- Comment osent-ils l'obliger à faire ce sale boulot ! se fâchait Akira. Elle n'est pas faite pour ça !

Kazuma ne répondit pas, mais se contenta d'observer la jeune fille qui souriait à ses patients. C'était la première fois qu'il la voyait sourire de cette façon. Rien que le fait d'aider les gens la rendait heureuse.

- Bon alors...c'est quand que tu va arrêter de jouer le jeu du gentil grand frère ? demanda Kazuma
- Quoi ? De quoi tu parles ?
- Ne joue pas ce petit jeu avec moi. Tes actions te trahissent. Elle est bien plus qu'une soeur pour toi, n'est ce pas ?

Akira n'eut pas le temps de répondre, car au même moment un homme avait commencé à crier.
- Maintenant qu'elle a fini son travail, ne serait-il pas le temps de l'achever ? criait l'homme, un couteau à la main.
- Chéri, arrête ! Qu'est-ce qui te prend ? demanda la femme qu'Hikari venait de soigner.
- C'est à cause d'elle...C'est à cause d'elle que Nakamaro est mort !
- Comment peux-tu dire ça...répondit sa femme en baissant la tête.
- Isamu, calme-toi ! Si nous la tuons maintenant, nous aurons prouvé que nous sommes un village de traîtres et que nous ne vallons pas mieux que le Kazekage, dit Minoru d'une voix ferme.

L'homme n'osa pas lui répondre.

- Qui est Nakamaro ? demanda Hikari tristement.
- C'était notre fils...Il a...brûlé avec notre maison le jour où les hommes du Kazekage ont attaqué notre village...expliqua la femme en fondant en larmes.

Personne ne prit la parole ensuite, car ils respectaient tous le chagrin de ce couple.

- Je...Je suis désolée...s'excusa Hikari alors que les larmes roulaient sans bruit sur ses joues.

Tout le monde autour d'elle comprit la sincérité de ces paroles.

- Nous allons vous reconduire au même endroit où nous vous avons attaqués.

Nos amis se virent à nouveaux ligotés, les yeux bandés, le temps de revenir au même endroit.

- Merci pour votre aide, dit Minoru avant de disparaître dans la pénombre de la nuit.
- Hmm...nous bander les yeux pour nous empêcher de découvrir leur cachette. Leur façon d'agir me plait.
- Je suis désolé que tu aies dû vivre une telle situation, Hikari.

Kazuma et son frère étaient tellement différents l'un de l'autre.

- Une telle situation ? Je trouve que c'était plutôt une belle expérience de voir une partie de la misère qui existe dans ce monde, dit-elle avec un regard mélancolique.

Quelques heures après, nos trois amis atteignirent le camp d'entraînement.



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