Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: I can wait forever

La mort d'Asuma a été relatée par beaucoup, du point de vue de Kurenaï, de Shikamaru, de son enfant futur aussi... Et si sa disparition était racontée... par Asuma lui-même ? Et si, de son actuel monde mortuaire et mystérieux, il observait ses congénères ? Sa contemplation des vivants aurait pu être paisible, mais c'est sans compter qu'un dangereux criminel rôde à Tokyo... L'enquête est ouverte. Le fantôme d'Asuma entre en jeu !
Classé: -12I | Spoil | Action/Aventure | Mots: 2790 | Comments: 7 | Favs: 5
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shikacool (Féminin), le 03/06/2009
Bizour à tous !!
Une nouvelle fiction commence, et j'ai le plaisir de vous annoncer que ce n'est PAS un one-shot... Il y aura plusieurs chap' !
Moi qui était résolue à ne faire que des fic' à un chapitre... ^^'

Bonne lecture !




Chapitre 1: My son and my love



Le silence. L’immobilité. Les nuages.

Plus loin, un jeu d’échecs, pièces posées sur les carreaux noirs et blancs, comme exposées.
Mais personne n’est encore arrivé pour me battre à ce jeu… ici, tout du moins. Sur Terre, il y en a un que je n’ai jamais réussi à gagner, en dépit de mes efforts.

Heureusement la poussière ne recouvre pas les meubles céans.

La fumée, grise et âcre, monte vers le ciel translucide.
Cette fumée dont je n’ai jamais pu me passer, ici comme là-bas.

J’astique mes poings américains en attendant le retour de mon père. Mes armes ne me servent plus, en raison de l’absence d’ennemis. Ce n’est pas pour me déplaire. En ce lieu les règles d’un combat seraient légèrement modifiées.

Les murs et le sol ne nous font pas obstacles. Nous-mêmes n’avons aucune consistance, ne changeons plus d’apparence. Beaucoup d’ailleurs regrettent de ne pas avoir fait de régime de leur vivant…

Seul le pardon grandit. Et la sagesse nous illumine parfois.
La violence n’a pas sa place. Nous la retrouvons par la contemplation de l’en dessous.

Je m’adonne souvent à ce loisir. Observer le monde qui fut le mien me remplit de nostalgie, mais aussi de fierté, quand mon regard se pose sur les êtres chers à mon cœur qui ne m’ont pas encore rejoint.

Posant mes lames scintillantes à présent de propreté, je reste un moment assis, fixant avec attention chaque détail de mon néant quotidien.

Une idée me saisit soudain. Acquiesçant d’un hochement de tête, je ferme les yeux et inspire profondément, me détendant au fur et à mesure que mes poumons se remplissent d’un air qui n’existe pas. Rouvrant les paupières, je peux voir un mur neige s’édifier, soumis à ma volonté. Des coquelicots le recouvrent bientôt. Un sourire attendri vient troubler mon visage impassible. L’envie me prend de te revoir…

Je me retourne donc et me penche sur cette substance blanche qui sépare mon âme de ton monde…
Et plonge dans le liquide tête la première.
Au début, je me souviens que cette impression de flotter dans le vide me mettait mal à l’aise. Mais je me suis habitué, car le désir de veiller sur vous tous était plus fort que la crainte.

Le monde des vivants m’apparaît, et je me dirige tout droit vers la banlieue de Tokyo, pour poser mes yeux sur le collège Shinobi, retentissant de cris, de conversations diverses et d’éclats de rire…

Je ne peux pas me faire voir à tes côtés. Peu de gens en sont capables mais qui sait, tu serais peut être capable de me distinguer…

Je n’ai pas le droit d’être vu. C’est unes des règles fondamentales de l’en dessus. Ne pas nous révéler aux vivants. Pourtant parfois la tentation est forte…

Tu sors de l’établissement, quelques minutes après la sonnerie annonçant la fin des cours. Je te remarque sans peine, tu es devenu un grand et beau garçon. Du haut de tes 13 ans, tu cours, tu ris, tu te chamailles avec tes amis et lance quelques œillades intéressées auprès des jolies étudiantes qui passent devant toi. Tu fais une entrée fracassante dans l’adolescence, mon fils…

Ryo. Tu ne m’as jamais vu autrement qu’en photos, moi depuis ta naissance je te suis et t’adore.
Tu ne me connais qu’à travers les souvenirs de ta mère et ses sourires tristes, moi je t’ai appris par cœur en la regardant t’élever dans un cocon de lait et de miel.

Mes deux trésors. Je ne peux plus dire mes deux raisons de vivre. Tout simplement mes deux autres moi.

Toi, Ryo, tu es grand et fort, aimé de ta mère et de tes amis. Je crois même sentir que tu as un certain succès auprès des filles… Je ne peux que les comprendre. Avec tes longs cils noirs et tes cheveux en bataille de la même couleur, tes prunelles rouges, ton teint hâlé et ton rire franc, tu possèdes un charme fou, mon fils…

Toi, Kurenaï, ma femme, tu es fine et douce, dévouée envers ton entourage. Tu as surmonté mon départ et ta grossesse avec courage, sans jamais flancher. Je ne cesserai jamais d’aimer ton visage en forme de cœur entouré de tes mèches folles, tes lèvres fines et tes yeux calmes et sages.

Comme chaque soir, tu salues tes copains et te poste près du portail, attendant ta meilleure amie. Tu la connais depuis le jardin d’enfants, jamais ne tu passas un jour où je t’observais sans elle.
Depuis votre entrée au collège, les professeurs prennent soin de vous mettre dans des classes différentes. En primaire déjà, vos bavardages incessants agaçaient vos tuteurs, et même si on vous plaçait à l’opposé dans la classe, vous trouviez toujours le moyen de communiquer par signes… Je m’amusais beaucoup à vous regarder en ce temps là.

Voilà ton amie, seule comme d’habitude. C’est une fille un peu étrange, même à deux ans elle a toujours été solitaire et distante avec les autres enfants… Elle n’a que toi comme ami. Prends soin de ne pas la décevoir.
Petite et fine, vêtue d’une courte robe et de chaussettes montantes rayées rouges et noires, un ruban vermeil dans ses cheveux acajou, elle m’a plu au premier regard, tout comme à toi. Tu lui fais signe en t’exclamant joyeusement :

- Salut Misa ! La forme ?

Elle s’arrête devant toi et t’adresse un sourire. Dans ses yeux bleus danse une lueur qui t’est réservé, depuis toujours. Pas de démonstration d’affection entre vous deux, même pas une bise pour vous dire bonjour. Tout dans le regard. Ca me rappelle les premiers temps où j’ai connu Kurenaï…
Ton amie a une moue peu enthousiaste et répond :

- On va dire que oui…

Tu fronces les sourcils. Tu t’inquiètes, tu connais Misa par cœur et détecte immédiatement la cause de sa mauvaise humeur. Tu demandes donc :

- Comment ça se passe, à l’orphelinat ?

Comme d’habitude, tu vises juste. Misa baisse la tête et marmonne :

- C’est de pire en pire… Ils ont de plus en plus de problèmes financiers. Ce fichu Hiashi Hyûga a inspecté l’orphelinat deux fois cette semaine, et il ne s’est pas gêné pour faire des remarques déplaisantes à Naruto. Pourtant lui et Sakura se démènent comme des fous pour restaurer le bâtiment, mais ils sont très jeunes pour diriger l’orphelinat, ils n’en sont les directeurs que depuis deux ans…
- Avant, les directeurs c’étaient Tsunade et Jiraya, c’est ça ?
- Ouais… Mais ils sont tous les deux partis à la retraite… Et puis il y a de l’eau dans le gaz entre Sakura et Naruto, alors question ambiance c’est pas la joie.
- Ah oui ? Qu’est ce que Naruto a encore fait ?
- Cette fois ce n’est pas Naruto qui a fait la boulette… Simplement, il a appris que Sakura ressortait avec son ex, tu sais, ce type louche qui s’appelle Sasuke… Bref, Naruto lui a piqué une crise et Sakura lui a hurlé que de toute façon, il était horriblement jaloux et que c’était pour ça qu’elle ne sortirait jamais avec lui… Depuis cette dispute, ils ne s’adressent plus la parole, et Naruto…

Elle frissonne. Tu réagis au quart de tour :

- Il recommence à avoir ces crises de folie ?
- Il a craqué hier soir… Il a envoyé valser presque tous les fauteuils de la salle commune, et il a cassé une porte. Si ça continue, j’ai trop peur qu’il s’en prenne à nous…
- Parles-en à Sakura ! Il est dangereux ce type, il ne doit pas rester directeur !
- Tais-toi ! Tu ne connais pas Naruto, c’est vraiment quelqu’un de bien ! Simplement ce foutu inspecteur et ses problèmes avec Sakura lui cassent le moral… Sans oublier ce serial killer qui rôde en ville en ce moment, du coup il ne veut plus qu’on reste dehors dépassé les dix huit heures…
- Ca se comprend, ce malade a quand même tué quatre femmes en un mois, tu répliques. Moi c’est Shikamaru qui vient me chercher, ma mère dit que c’est dangereux de rentrer à pieds par les temps qui courent.
- Elle a sûrement raison. Bon, il est presque l’heure, je dois te laisser. Passe le bonjour à Shikamaru !

Tu la regardes s’éloigner, l’air contrarié. Tu ne cesseras jamais de te faire du souci pour elle, pas vrai ?
Un klaxon te fait sursauter, c’est Shikamaru. Le sourire refait surface sur tes lèvres. Tu empoignes ton sac à dos, ouvre la portière avant de la vieille Land Rover et monte aux côtés de mon ancien élève. Pendant ce temps, je contemple le garçon que j’ai quitté à 15 ans à peine, à présent âgé de vingt-huit ans…
Ses cheveux sont toujours coiffés en ananas. Ses yeux sont toujours aussi blasés. Un discret bouc a fait apparition sur son menton. Ses traits ont mûrit, ses épaules se sont élargies. Il a pris plusieurs centimètres, cela va de soi. Une cigarette se consume au coin de ses lèvres. Mais surtout…
Non de non, est ce que je rêve ? Son annulaire droit est orné d’une alliance dorée !
Shikamaru, ce fainéant invétéré, cet éternel macho, qui fuyait les galères, les femmes pour ainsi dire… serait marié ?
Il a l’air de s’en être passées, des choses, durant mes 13 ans d’absence !
Mettant fin à mes réflexions, tu engages la conversation, mon fils :

- Eh ben, tu en tires une tête, Shikamaru… Tu t’es disputé avec Temari ?

Oh, je vois… Alors ce serait elle… ? Ce n’est pas tellement une surprise…
Tu réussis à arracher un sourire en coin au Nara :

- Quelle perspicacité, Ryo, tu m’épates… C’est très galère, mais, en effet, je me suis disputé avec Temari… Et, comble du comble, elle est partie avec le bébé.
- Encore ? Fais tu d’un air fatigué. Elle te fait ça tous les six mois… Bon, le côté positif c’est que tu n’as pas à t’occuper de Minto… T’aurais été dans de beaux draps si elle te l’avait laissée !
- C’est quand même ma fille, proteste Shikamaru. J’avoue ne pas avoir une grande connaissance en matière de bébés, mais elle n’a pas le droit de m’en priver comme ça, elle n’a pas le droit de partir tout court, en fait…
- C’est bizarre, d’habitude tu te mets pas dans des états pareils quand elle déserte l’appart’. Tu connais Tema, elle a un caractère explosif mais elle finit toujours par revenir… ‘Faut t’y faire, mon vieux, les femmes sont comme ça !
- Non mais pour qui tu te prends, s’esclaffe Shikamaru. Tu n’as que 13 ans je te rappelle, alors celui qui s’y connaît en femmes de nous deux je pense que c’est moi !
- Pas si sûr… le taquines tu.
- Mais tu as raison, je suis plus inquiet que d’accoutumer. Tout simplement parce que je déteste ne pas savoir où elle est, surtout quand elle est avec Minto… Alors avec ce tueur en série qui sévit dans la ville, je me fais un sang d’encre !

A mon grand étonnement, le désarroi de Shikamaru te fait éclater de rire. Ce rire frais et grave en même temps que j’aime tant chez toi. Shikamaru te lance un regard interrogateur. Après t’être calmé, tu t’expliques :

- Tu n’as pas de quoi t’en faire, Shikamaru… Tout simplement parce que même ce tueur en série ne serait pas assez fou pour s’en prendre à Tema. Avec elle, ce n’est pas qui s’y frotte s’y pique… C’est qui s’y frotte se fait hacher menu, réduire en purée, recouvrir de poivre puis jeter dans le pire amas d’ordure imaginable ! Alors si en plus on touche à sa fille, je préfère ne pas penser à quoi on ressemble après… J’ai pas raison ?

Mon ancien élève te jette un regard mi-amusé, mi-admiratif, puis se re-concentre sur la route, le visage plus détendu. Tu as réussit à rassurer ton ami, Ryo.
Le reste du trajet se fait dans un silence presque total, troublé par le ronron du moteur et tes bâillements répétitifs. La nuit est là, les rues mal éclairées éveillent les ombres inquiétantes des ténèbres et les innocents passants deviennent de suspects vagabonds. Les maisons défilent. Briques rouges, bleues, marrons, noires… C’est devant une sympathique maisonnette rose pâle que s’arrête la Land Rover. Shikamaru te salue :

- Bon, sur ce à demain… Je viendrai te chercher à l’école tous les soirs de cette semaine. Passe le bonjour à ta mère. Aller, à la proch… Ryo ? Tu m’entends ?

Je ne crois pas. Tu fixes la maison, les yeux plissés dans une expression d’inquiétude qui ne t’est pas coutumière. Tu te décides à parler :

- Il n’y a pas de lumière à l’intérieur… c’est bizarre. Maman devrait être rentrée.
- Peut être qu’elle avait plus de travail que prévu au commissariat, suggère Shikamaru en haussant les épaules.
- C’est possible… Je vais l’appeler, dans ce cas.

Tu saisis ton téléphone portable et compose le numéro de celui de Kurenaï, que tu connais par cœur. Après trois sonneries, une voix retentit :

- Vous êtes bien sur la messagerie vocale de Kurenaï Yuhi… Je ne suis pas disponible pour le moment, si c’est important laissez un message après le bip !
- Elle ne répond pas, constates-tu en te mordant la lèvre. D’habitude elle décroche toujours après la deuxième sonnerie… Elle fait toujours ça depuis la mort de papa.
- Elle a sûrement eu un contre temps, te raisonne Shikamaru. Je suis désolé, Ryo, mais j’ai un entretien d’embauche dans cinq minutes et…
- C’est bon, laisses moi là. Maman ne tardera pas de toute façon. C’est bête, j’ai pas pris mes clés ce matin…
- Alors tu vas attendre bien sagement devant la porte, OK ?
- Oui, oui…

Tu sautes de la voiture et te rends sur le trottoir. La Land Rover démarre en trombe, et ne tarde pas à s’enfoncer dans l’obscurité de la rue. Cinq minutes passent dans un silence total, ponctué de tes claquements de langue exaspérés. Tu tentes encore une fois d’appeler Kurenaï, mais c’est la messagerie qui te répond… Tu fais alors quelque chose qui en tant que père, me contrarie, mais en temps qu’homme, me rend fier. Tu commences à retracer le chemin que ta mère parcourt d’ici à son travail…

Si rien n’a changé depuis ma dernière visite, Kurenaï doit toujours être commissaire. Nous travaillions tous deux sur le terrain, et c’est ainsi que nous nous sommes connus. Lorsqu’elle était enceinte de toi, elle m’a fait la promesse de trouver un poste moins dangereux au sein de la police afin de pouvoir s’occuper pleinement de toi. Mais à ma mort, elle a tout fait pour retrouver mon meurtrier et a reprit ses fonctions. Il a fallut un an à ma femme, aidée de Shikamaru, mon stagiaire à l’époque, pour arrêter Hidan Mokuton, pasteur et fanatique religieux, responsable de ma disparition. A l’heure qu’il est, il purge encore sa peine. Mais même après avoir retrouvé ce fou, Kurenaï n’a pas quitté son poste. Elle a toujours aimé les risques… A ses dépends.

Tu longes donc la petite rue et coupe par le Parc, ce qu’à l’habitude de faire Kurenaï. Un bruissement parvient à tes oreilles. Tu frémis et stoppe net ta course, retenant ta respiration et tendant l’oreille. Mais les secondes s’écoulent et le silence reprend sa place… Tu dis tout de même d’une voix hésitante mais claire :

- … Maman ?

Tu ne l’as pas vu mais un buisson a bougé, il se peut qu’il ne s’agisse que d’un innocent loir mais je préfère m’en assurer…
Je t’abandonnes donc quelques instants et me dirige, flottant en dessus de tout, vers ce buisson douteux…
Ce que je vois non loin me remplis alors d’effroi. Je dois prévenir mon fils, je le dois !
Me précipitant vers lui et me cachant de ses yeux angoissés, je prononce distinctement :

- Ryo… Cours vers le buisson épineux en face de toi !

Ton regard se pose sur ledit buisson, je suis certain que tu m’as entendu. Tu te remets rapidement de ta surprise et fais confiance à la voix de ton père inconnu. Tu bondis donc, et t’enfonces dans la végétation…

Je te devance dans les ténèbres, tu dois te dépêcher, sauve la ! Cours, plus vite !

Respiration saccadée, supplications bafouées…

Cours, mon fils, avant qu’il ne soit trop tard !

Tu glisses sur du sang, tu accélères, plus vite, plus vite…
La peur te donne des ailes, tu te hâtes vers ton destin, dans quoi t’ai-je précipité ?

Enfin tu arrives et distingues cette silhouette recroquevillée contre un arbre… Sois prudent, il n’est pas loin…

Tu t’arrêtes à un mètre de la victime, ça ne peut pas être… Pitié non !
Tu te tiens immobile une seconde, ferme les poings, gonfle les poumons et hurle :

- MAMAN !!!





Fin du prem's chap' !

Vos impressions ? Dois je continuer cette fiction ? A vous d'me dire, chers lecteurs ! => com's, por favor !

Zibouilles, et merci !




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