Fiction: The songs that saved me

Série de songfics, peut-être pas très original mais au moins c'est explicite. Essentiellement du Shika/Tema, mais pas seulement. Faîtes-moi vos réclamations ;)
Général | Mots: 10425 | Comments: 16 | Favs: 9
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Elfian (Féminin), le 30/08/2009
Quatrième songfic, cette fois sur la chanson génialissime "Lips Like Morphine" de Kill Hannah. Et ici, celle qui dont les lèvres sont comme la morphine, c'est Matsuri...

J'espère que vous apprécierez, bonne lecture ^^




Chapitre 4: Lips Like Morphine



I want a girl with lips like morphine
Knock me out every time they touch me...


Je ne l'avais pas prévu. Je n'avais rien pu prévoir.

C'était pourtant risqué quand on y pense, parce que je sentais qu'il y avait quelque chose de bizarre chez cette fille.

Quand elle est entrée dans mon bureau pour la première fois, m'annonçant qu'elle allait me servir d'assistante, j'ai eu un grand frisson. Elle me regardait droit dans les yeux, des yeux de braises, grands ouverts sur le monde, prêts à me dévorer.

Jamais je n'avais ressenti une telle sensation, un mélange de peur et d'envie, c'était comme si autour d'elle et moi le temps s'était arrêté et que plus rien n'existait...

Je ne me suis pas assez méfié sur ce coup-là.


I wanna feel a kiss just crush me
And break me down...


Elle a commencé à me tourner autour, l'air de rien. A se pencher vers moi, un peu trop, un peu trop près, à me chuchoter des choses à l'oreille. Elle a joué avec mes nerfs, avec mon cœur, avec mon esprit comme avec mes sens...

Jusqu'au jour où elle m'a trouvé assoupi dans mon bureau ; elle a commencé à me réveiller délicatement en me caressant le dos. Et moi, moi je n'ai rien trouvé de mieux à faire que de faire semblant de continuer à dormir, parce que j'avais envie qu'elle continue... Je ne voulais pas qu'elle s'arrête, jamais.

Alors les mouvements de ses mains se sont accentués, parcourant mon torse, mon cou, mon dos... C'est à ce moment-là qu'elle s'est placée devant moi et m'a brusquement levé le menton ce qui m'a fait rouvrir les yeux.

« Gaara-sama, je sais que vous êtes réveillé... »

Elle m'a souri tout en s'asseyant juste en face de moi, sur mon bureau, à quelques dizaines de centimètres de moi. Elle a continué à me parler...

« Je sais que je ne devrais pas vous dire ça, mais... J'ai très envie de vous embrasser... »

Ecarquillant les yeux de surprise et ne sachant que dire ou faire, je n'ai pas pu l'empêcher de se rapprocher de moi, sentant son souffle sur mon visage, ses yeux dans mes yeux, j'étais comme paralysé.

Et là, l'impact. Ses lèvres sur les miennes. Comme un choc électrique, un baiser mortel. Un baiser qui m'a ôté toute force et toute raison, un baiser que je n'oublierai jamais plus...


Knock me out !!
Knock me out !!


Et depuis, dans chacun de mes actes, dans tous les gens qui me parlent, dans mes rêves, partout, je ne vois qu'elle. Ne me voyant pas réagir, elle s'est sauvée de mon bureau, comme honteuse. Elle n'a pas compris que son baiser m'avait anéanti, avait ébranlé tous mes fondements... mais plus que tout, elle n'avait pas compris que j'avais apprécié ça.

Depuis, je la cherche partout, elle n'est pas revenue, je n'en dors plus... Mes proches ne comprennent pas, pensent que je ne vais pas bien, que je dois avoir commencé à prendre des substances bizarres. Mais non ! C'est juste que je suis en manque d'elle...

Son baiser m'a assommé, m'a pulvérisé, m'a vaporisé, mais sans lui, sans ses lèvres brûlantes et glacées, je ne suis plus qu'un tas de cendres qu'un coup de vent peut disséminer à tout moment...

Si tu m'entends, reviens, réponds-moi !

Et re-scelle de ta bouche cette sensation en moi...


'Cause I've waited for all my life
To be here with you tonight


Elle est celle que j'ai toujours voulu avoir. Celle dont je n'osais plus rêver, moi celui que tout le monde méprise ou craint, et dans tous les cas celui que tout le monde fuit.

Elle était là, quelque part dans mon cœur, me chuchotant « Patience, je vais finir par arriver », je sais qu'elle était là, me soutenant, me portant en secret pour m'éviter d'avoir à supporter seul un poids trop lourd pour mes épaules.

J'aurais dû le voir quand elle est rentrée dans cette pièce. Je n'ai pas fait le rapprochement.
J'aurais dû me méfier, et la séduire de moi-même, plutôt que la laisser se faire mal.

Et aujourd'hui, aujourd'hui j'ai tout perdu. Où es-tu passée, Matsuri ?


I want a girl with lips like morphine
Blow a kiss that leaves me gaspin'...


Et soudain, c'est le choc. Au détour d'une ruelle, alors que ça faisait des semaines que je désespérais de la retrouver, je l'ai croisée. Elle a écarquillé les yeux, probablement de peur, et a cherché à s'enfuir. Pas assez vite.

Je lui ai attrapé le bras pour la retenir et l'ai ramené contre moi, tremblant comme un toxicomane prêt à prendre une dose trop longtemps attendue...
Je l'ai regardée droit dans les yeux, me suis penché vers elle pour supplier à son oreille :

« Embrasse-moi encore, par pitié... »

Etonnée, ne sachant quoi répondre à ça, ses yeux se sont mis à briller.

« Non, je ne peux pas, la dernière fois, j'ai eu l'impression que ça allait vous tuer ! Je... Je ne peux pas faire ça... »

« Alors, si c'est comme ça, c'est moi qui vais le faire... »

Je l'ai enserrée dans mes bras pour ne pas qu'elle s'enfuit, la forçant avec mon nez à lever le front pour qu'enfin nos lèvres se rejoignent de nouveau...

Jamais je n'avais connu pareille sensation d'abandon, comme si mon cœur allait exploser en des milliers d'éclats de cristal. Quel idiot j'avais été de rester là, les yeux ouverts, au bord de la crise cardiaque, la première fois que mon ange m'avait embrassé !

Malgré mes yeux fermés, je devinais son angoisse, elle était palpable, et elle m'empêchait de profiter totalement de ce doux baiser que j'aurais voulu éternel...

« Matsuri... Tu me fais confiance, non ? »

« Bien sûr, Gaara-sama, je ferais n'importe quoi pour vous... »

« Je t'en demande pas tant, mais viens avec moi » lui ai-je dis en riant. Depuis quand est-ce que je n'avais pas ri ? Je ne me souvenais même pas l'avoir déjà fait, et pourtant, tout près d'elle, tout paraissait si simple, si naturel...


I wanna feel that lightning strike me
And burn me down...


Je l'ai doucement conduite, toujours entre mes bras, grâce à mon sable (il fallait bien qu'il me serve à quelque chose, en fin de compte), jusqu'à ma chambre.

J'avais envie de parler avec elle, d'épancher toute la noirceur que contenait mon cœur depuis des années.

J'avais envie d'être seul avec elle, et d'oublier tout le reste.

Et pour la première fois depuis longtemps, je me suis mis à pleurer, pleurer encore, comme si je cherchais à transformer le désert entourant Suna en océan.

Elle m'a gardé dans ses bras, souriant toujours gentiment, et quand les rivières lacrymales de mes yeux se sont enfin taries, j'ai eu l'impression que toute l'eau de mon corps s'était évaporée. Je lui ai dit, elle a ri, elle s'est levée pour aller me chercher de l'eau. Que dire face à tant de sollicitude, à tant de gentillesse ? Peut-être que pour certain ce n'est plus rien, mais pour moi, c'était la plus belle chose qui ait pu m'arriver de toute ma vie. C'était mon ange tombé du ciel...

Quand elle est revenue avec de l'eau, je me suis empressé de tout boire, avant de me retourner vers elle, des flammes dans le regard.

J'ai vu ses yeux se plisser, son visage s'avancer. Je savais que ce serait pour moi le coup de grâce.

Comme si la lumière du soleil m'aveuglait tandis que ses rayons me faisaient fondre, l'éclat de ses yeux s'incrustait en moi tel une lame...


Knock me out !!
Knock me out !!


Et dire que je n'étais pas au bout de mes surprises...

Je ne savais pas que mes mains étaient capables de retirer ses vêtements un à un...

Que ma bouche saurait d'elle-même parcourir son corps en la couvrant de baiser...

Qu'elle en ferait de même pour moi...

Que l'on s'embrasserait encore et encore avant de se laisser aller totalement au désir.

Je ne savais pas qu'il n'y avait pas que dans sa bouche que se trouvait ma drogue, mais également dans chacune des ondulations de son corps...

Je ne savais pas que sur terre il existait de telles sensations... J'haletais comme un animal, attendant qu'elle veuille bien m'achever dans un dernier baiser, l'ultime baiser, celui dans lequel mes cris seraient étouffés...

Elle transpirait de sensualité par chacun des pores de sa peau au goût d'épices...

Jamais je ne l'oublierai... Jamais...


'Cause I've waited for all my life
To be here with you tonight...


Je la regarde à présent, allongée dans mes bras, endormie. Aussi belle qu'une nuit de pleine lune, qu'un coucher de soleil ou qu'une rivière à l'eau claire...

Je sais que mes actes auront des conséquences. Je sais qu'on va vouloir s'attaquer à elle.

Mais je sais aussi qu'à présent, jamais je ne pourrai me passer d'elle. Est-ce de l'égoïsme ? Risquer la vie de quelqu'un pour entretenir sa propre passion, n'est-ce pas tout bonnement ignoble ?

Mais il y a aussi cette sensation de plénitude à ses côtés, n'est-ce pas un signe que c'est elle que j'attendais ?

Si c'en est un, mais peut-être qu'elle ne m'attendait pas, elle. Peut-être qu'elle croit m'aimer, ne se rendant pas compte de ce qu'elle fait ?

« Matsuri ? »

Elle ouvre un œil, encore à moitié endormie, gênée qu'on la tire du pays des songes. Je souris à cette vision si attendrissante.

« Qu'est-ce qu'il y a, Gaara-sama ? »

« Dis, tu ne crois pas qu'après tout ce qu'on a fait, le « sama » est de trop ? »

Elle rougit en y repensant et acquiesce d'un signe de tête.

« Matsuri, dis-moi réellement... Est-ce que tu m'aimes ? »

Elle me regarde, mi inquiète mi amusée par la question. Je dois avoir l'air d'un parfait crétin à me poser toutes ces questions existentielles après un pareil moment...

« Je t'aime, Gaara. »

“Mais, et si quelqu'un s'en prenait à toi ? Et si la passion s'éteignait ? Et si tu étais en danger à cause de moi ? Et si...

« Je m'en fiche totalement, car je n'ose même pas imaginer ma vie sans vo... sans toi. »

« Oui mais j'ai tellement peur de te perdre... »

« Avec toi, je suis comme hypnotisée, je nage dans un monde de bonheur, où la peur et la souffrance ne sont plus rien. Avec toi, je suis comme sous morphine, et pour rien au monde, je ne voudrais que ça s'arrête... Sauf si toi, tu le voulais. Est-ce le cas ? »

« Non. Définitivement non. »


Just put me on my back
Knock me out again... again... again...


Je la rapproche de moi, la serre très fort. Je ne veux pas qu'elle parte. Je ne veux pas qu'elle disparaisse de ma vie, et encore moins qu'elle en fasse partie sans que je puisse la toucher, l'enlacer, l'embrasser, la caresser...

Je veux qu'elle reste près de moi, parce que jamais je ne me suis senti aussi moi-même qu'avec elle, libéré de tout poids, prisonnier de son emprise...

Prisonnier oui, mais d'une bien jolie geôlière...


I want a girl with lips like morphine
Knock me out every time they touch me
I want a girl with lips like morphine
To knock me out !!
See I've waited for all my life
To be here with you tonight...


Les années ont passé, mais tu es restée la même, Matsuri. Que les temps, les combats et les guerres nous assombrissent, tes lèvres aux mille parfums me transpercent toujours de ce délicieux martyre, et j'espère de tout cœur que les miennes te font le même effet.

Je te regarde sur ce lit, tu es si belle dans ce drap blanc. Je te parle, je suis heureux de retrouver mon épouse, la mère de mes enfants. Je vois ton si doux sourire accroché à tes lèvres, ça me réchauffe le cœur.

C'est dommage que tu ne puisses pas me répondre, depuis que cette satanée mission t'a plongé dans ce coma si profond.

Dis, tu te réveilleras un jour, hein, Matsuri ?

Oui tu te réveilleras, je le sais. Je t'attends, ma douce addiction.

Reviens-moi...





Voili voilou, n'hésitez pas à critiquer comme d'habitude ;)



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