Fiction: Pomme d'amour

Depuis toujours, la pomme est le symbole du fruit interdit, celui qu'on n'a pas le droit de croquer, qui est trop bien, trop beau pour nous. C'est pour cela que ce fruit me fait toujours penser à lui. Une pomme bien rouge, belle et apparemment juteuse, qu'on a envie d'attraper et de croquer sur l'instant. Mais... est-ce qu'une pomme si délicieuse pourrait être empoisonnée ?
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Kaze Princess (Féminin), le 31/05/2009
Wonniens, Wonniennes, bonjour ! Rev'là l'éuteur de fanfics déréglée du ciboulot !...

Une idée qui est venue de manière très simple, et complètement débile, même... En fait, c'est con, j'avais subitement envie d'écrire un truc bien romantique et bien niais, mais je savais pas quoi faire et aucun de mes trucs en cours ne m'inspiraient particulièrement. Alors, j'ai dit à ma chère Sakura2blond : "Donne moi un couple de Naruto". Bon, elle a mis le temps pour se décider, mais finalement, son penchant pour le couple que vous verrez très vite (j'vais pas vous gâcher la surprise, quand même !) est ressorti, naturellement. Et donc j'ai écrit là-dessus.
C'est con, comme démarrage de fic, non ?

Enfin trèfle, j'espère que vous apprécierez ce qui ne devait être à l'origine qu'un one-shot (mais nan, finalement, je vous le rallonge... !), mais finalement va compter deux ou trois chaps, à voir...


Bref, salut les p'tits choux, enjoy a lot, et à très vite ! (normalement)




Chapitre 1: Croque la pomme, jolie Ève, croque...



J’ai toujours été très romantique. Souvent trop. J’ai toujours aspiré à un amour fort, absolu, magnifique. Un amour de romans à l’eau de rose et de cinéma en noir et blanc.
J’ai toujours désiré vivre une histoire comme celle de Roméo et Juliette. D’Elizabeth Bennet et M. D’Arcy, Heathcliff et Cathy, Jack et Rose.
Un amour cliché et trop beau pour être vrai. Oui, c’est ce que j’ai toujours voulu, aussi loin que je me souvienne.

Il y a un proverbe qui dit : « Fais attention à ce que tu désires, tu pourrais l’avoir ».
Eh bien tout le monde devrait connaître cette phrase. Car il n’y a pas de plus juste mise en garde.
Il faut faire attention à ce qu’on souhaite, vraiment.
Parce que quand on l’a, il est trop tard pour reculer.

Et figurez-vous que je l’ai eu, mon souhait. Le génie de la lampe m’a exaucée, ma marraine la bonne fée a fait de mes rêves une réalité. Oh oui, je l’ai eue, ma sublime histoire d’amour.

Mais le bonheur, ça se déguste, ça se consomme par petit bout, pour ne rien gâcher, pour profiter de chaque bouchée. Moi, j’ai été trop gourmande. J’ai mangé beaucoup, beaucoup trop vite. J’ai dévoré mon amour pour lui comme son amour pour moi, j’ai croqué la pomme de l’arbre interdit du paradis à pleines dents, j’ai volé toutes les pommes d’or du jardin des Hespérides. Mais, sur une pièce montée, quand on avale d’un coup tous les choux à la crème et la nougatine, les petits mariés de sucre ou de plastique au sommet n’ont plus grand-chose pour les soutenir. Et ils se cassent la figure.
Ils dégringolent.
Tombent.
Tombent.
Tombent.
Et s’écrasent sur le carrelage.

Quand on chute du septième ciel, l’atterrissage est brutal. Et, généralement, le choc nous envoie au quarantième sous-sol. Il suffit d’un rien pour tomber du paradis en enfer. Quelques secondes. Un saut dans le vide, forcé ou non. Juste un instant.


Je m’appelle Sakura Haruno. J’ai vingt et un ans. J’aime les cerises, le soleil, rire. J’aime les histoires d’amour pas réalistes et totalement fleur bleue, comme dans Titanic, Grease et West Side Story, j’aime ne rien faire pendant des heures, j’aime bavarder avec mes amies, j’aime dépenser la moitié de mon salaire dans les magasins, j’aime aller à la mer, j’aime manger des glaces, j’aime me promener seule au bord d’une rivière ou d’un lac. Et j’aime cet homme. Plus que tout au monde.
Oui, je l’aime, lui. Je n’en parlerai pas au passé, je refuse. Ce serait idiot, vu que je l’aime encore. Et ce n’est pas près de changer. J’aime, j’ai toujours aimé et j’aimerai toujours Sasuke Uchiwa.

Et, à présent, je vais vous raconter mon histoire. Notre histoire.


C’était au printemps, il y a deux ans. J’étais en première année à la faculté de médecine de ma ville avec Ino Yamanaka, ma meilleure amie. Nous menions une petite vie d’étudiantes tout à fait normale, et logions dans un studio que nous partagions à deux, en colocation. Nous étions heureuses, je crois, dans notre petite routine, et cela aurait pu durer longtemps.

Tout d’abord, il faut vous décrire l’organisation de notre université. En fait, la fac de médecine occupait une partie des bâtiments, tandis que les autres servaient à d’autres cycles d’études. Seule la cour (et bien sûr le trottoir, pour les fumeurs, mais ceux-ci se faisaient de plus en plus rares chez les médecins) était commune, et tous les étudiants s’y retrouvaient trois fois par jour, quelle que soit leur filière. C’est ainsi que nous avons rencontré la bande de joyeux lurons qui nous ont vite servi d’amis.

Le contact s’est fait par Tenten, une jolie brune de sciences-po coiffée de deux macarons sur le haut du crâne. Elle rêvait d’être journaliste, spécialement sur les causes humanitaires, et montrait une détermination ainsi qu’un enthousiasme hors du commun. Elle nous invita à sa table, et entreprit de nous présenter à ses amis. Je me souviens bien de ce moment, quand elle nous entraîna, Ino et moi, vers les jeunes gens bruyants et rieurs autour de leurs plateaux.

« Bon, alors, les gars, Hinata, je vous présente Ino et Sakura !, déclara notre nouvelle amie. Essayez de ne pas faire vos cons avec elles pour l’instant, attendez un peu qu’elles se soient habituées à vos faces de débiles mentaux et laissez-les respirer… Alors, les filles, que je vous nomme tout le monde… les deux surexcités de gauche, le blond au sourire en banane et le garçon en vert avec la coupe au bol, c’est Naruto et Lee. Ils sont en sport-études. Ensuite, à côté de Naruto, c’est Hinata, elle fait des études de lettres. Elle est timide, mais très sympa. Et elle est avec Boucle d’Or depuis peu, ajouta-t-elle avec un clin d’œil, avant de continuer. Donc, après, en face d’Hina, le clown qui donne à manger à son clebs sous la table, c’est Kiba. Vous l’avez peut-être vu dans certains de vos cours, il suit des études pour devenir véto. À côté de lui, celui qui ne dit rien, avec les lunettes de soleil, c’est Shino. Master d’informatique. Il est un peu bizarre et fait assez peur, comme ça, mais c’est un type bien. Faut juste passer outre sa passion pour les insectes… »

Cette dernière phrase arracha un frisson à Ino. Je devinai qu’elle croyait Tenten sur parole, mais espérait seulement que la passion de ce Shino ne concernait pas les vers, les chenilles ou même les serpents, même si ces derniers ne font pas partie des insectes. Et qu’il n’aurait pas envie de lui montrer ses collections, à part peut-être les papillons…

Tenten continua sa liste :

« L’endormi du fond, avec la queue-de-cheval quasiment défaite et qui pionce à moitié dans son assiette, c’est Shikamaru. Les seules choses qui arrivent à le réveiller presque entièrement, ce sont les coups de fil et les visites de sa copine, qui habite à l’étranger. Et ceux de sa mère. Et puis ensuite… Le brun aux cheveux longs, de l’autre côté d’Hinata, c’est… Neji, son cousin. »

Je remarquais qu’une légère touche de rose était apparue sur les pommettes de Tenten, qui semblait à présent un peu gênée. Puis, elle s’écria :

« Mais, au fait ! Sasuke et Saï ne sont pas là ?
-Saï s’est mis en tête de dessiner la cour depuis le haut du mur côté rue, répondit celui que je reconnus comme Lee.
-Ah, d’accord. Je comprends mieux. Saï est en bourse à la section arts plastiques, ajouta Tenten à notre attention. Il est super doué. Faudra que vous voyiez ça. »

Puis, à la cantonade :

« Et Sasu’ ?
-Aucune idée, fit Kiba. Comme d’hab’. »

La future journaliste nous adressa, à Ino et à moi, un haussement d’épaules et nous expliqua que ledit garçon disparaissait de temps à autres, soit pour quelques heures, soit pour un ou deux jours. D’après les rumeurs, durant une semaine entière d’absence en cours, il était resté sur le toit de l’université avec quelques provisions et trois ou quatre paquets de cigarettes, voire quelques-uns de plus. La seule différence entre les versions était sur la réelle nature de ce qu’il avait fumé.

Le reste du repas se déroula sans incident particulier. Ma meilleure amie et moi fûmes tout de suite adoptées par la petite bande, et le courant passa avec une facilité exceptionnelle. Très vite, nous nous retrouvâmes tous les jours à cette table, et bientôt, ce fut comme si nous avions toujours été des leurs. Le meilleur pour Ino fut le lendemain de notre rencontre avec eux, lorsque Saï, l’artiste, daigna préférer un plateau-repas à son carnet de croquis. Préférence qui lui passa très vite en voyant la belle blonde qui me sert d’amie, et en face de laquelle il se retrouva. À peine assis, dès qu’il la vit, il repoussa son repas, saisit son matériel à dessin et se mit à griffonner furieusement. Au regard surpris d’Ino, il répondit par :

« Ah, euh… Salut, je suis Saï… Désolé, hein, mais ça fait un portrait magnifique, avec cette lumière, vu qu’aujourd’hui il fait grand soleil… Je ne peux pas louper ça… Mais ne fais pas attention à moi, fais comme d’habitude, ce sera parfait… »

Et, l’air embarrassé, il se concentra de nouveau sur son esquisse tandis que le modèle improvisé rougissait légèrement sous les compliments. D’après les autres, Saï avait quelques problèmes de sociabilité et était très maladroit, surtout dans ses paroles, même si cela s’arrangeait très nettement. Ces quelques phrases étaient donc un début très encourageant, surtout pour Ino.

Les minutes suivantes se déroulèrent comme d’habitude, jusqu’à ce que Naruto crie à notre intention, tout heureux :

« Eh ! Je viens de recevoir un SMS de Sasu’, il arrive sûrement cet aprèm’ ! C’est génial, non ? Comme ça, en plus, on pourra lui présenter les filles ! »

"Les filles" nous désignant, Ino et moi, évidemment.
Bien sûr, extérieurement, je souriais, à cette nouvelle, mais en fait, rencontrer le mystérieux Uchiwa me rendait plus nerveuse qu’autre chose. Réaction complètement idiote, me direz-vous, mais c’est comme ça. J’ai toujours été très gênée en présence d’inconnus. Mais bon, comme je m’adapte vite et que je suis de nature très sociable, le moment de malaise est, en général, rapidement passé.

Il arriva effectivement dans l’après-midi. À la pause de quinze heures, pour être exacte. C’est Hinata qui la première remarqua son arrivée. Nous étions à peu près tous à côté d’un arbre, et elle était la seule à avoir une vue parfaitement dégagée sur la grille d’entrée. Lorsqu’il passa ladite grille, la jolie brunette tapota l’épaule de Naruto et dit, de sa petite voix timide :

« Ce n’est pas Sasuke, là-bas ?
-Mais si !, s’exclama son amoureux, rayonnant de joie. Hey, Sasu ! On est là, vieux ! Eh oh ! Par ici !! »

En entendant les cris du blondinet, le nouvel arrivant esquissa un geste qui ressemblait étrangement à un doigt d’honneur. Mais, même s’il feignait la mauvaise humeur, il se dirigea vers nous à pas lents.
Et, plus il approchait, plus mon cœur battait vite. Je sentis mes joues s’enflammer et, à mesure que mon rythme cardiaque accélérait, je me répétais mentalement de me calmer, qu’il ne fallait pas réagir comme ça, voyons, c’était insensé, après tout, il serait sûrement un très bon ami…

Mes réflexions intérieures furent coupées par une remarque tout à fait pertinente, quoique légèrement inutile, venant d’Ino, qui chuchota à mon oreille afin que moi seule puisse l’entendre :

« Oh merde… Saku, ce mec est absolument parfait ! »

Ne voulant pas me montrer faible ou faire croire que j’étais une fille facile, je lui répondis froidement, soudain en pleine possession de mes moyens.

« Non. Il ne l’est pas. On dirait peut-être, comme ça, de vue, mais il ne l’est pas. C’est impossible. Personne n’est parfait. Je croyais que tu le savais, déclarais-je, toujours de ce ton froid et neutre. Personne n’est parfait, répétais-je en articulant lentement, comme pour m’en convaincre moi-même. »


Non, personne n’est parfait. Même Marilyn Monroe le dit. Théoriquement, c’est vrai. La perfection n’est pas pour nous autres, humains. Elle demeure hors de portée, toujours, et nous avons beau tout faire pour nous l’approprier, jamais elle ne nous appartient ni ne nous appartiendra. Ce que je ne savais pas encore c’est que lui, Sasuke Uchiwa, homme de ma vie, admiré de tous, rassemblant presque toutes les qualités, incroyablement intelligent et d’une beauté surnaturelle, s’en approchait dangereusement. Contrairement à ce qu’on pouvait penser de lui à première vue, il n’était pas surhumain. Il n’atteindrait donc évidemment jamais cette perfection adulée. Mais il l’a touchée. Il l’a frôlée, du bout des doigts. Je le sais, je le l’affirme, et je le soutiendrai jusqu’à ma mort.
Sasuke Uchiwa n’était pas parfait. Mais c’était celui qui s’en rapprochait le plus.




Voilou, j'espère que ça vous a plu ! Sur ce, à la prochaine, bande de petits raviolis !



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