Fiction: Mon pire ennemi et moi (terminée)

Sakura, jeune fille de 17 ans,lycéenne, est en guerre perpétuelle avec Sasuke, son pire ennemi depuis bientôt cinq ans.Tant qu'elle est loin de lui, tout va pour le mieux. Mais un de leur prof, épuisé par cette éternelle bataille, en décide autrement. Et c'est ainsi que son pire cauchemar commence.
Classé: -16D | Romance | Mots: 11216 | Comments: 114 | Favs: 139
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starmornielna (Féminin), le 16/06/2009
Bonne lecture



Chapitre 5: Doute



Je ne pouvais faire autre chose que réfléchir. Les vacances étaient arrivées et pour la première fois depuis longtemps je détestais ça. J’aurais préféré aller au lycée, m’occuper avec n’importe quoi, même faire des math ! Mais là, je passais des heures à réfléchir, essayant d’organiser les méandres de mon cerveau fatigué. Beaucoup de choses me gênaient. La plus importante était la culpabilité. Non pas que je regrettais d’avoir couché avec Uchiwa, mais c’était Uchiwa. J’avais l’impression de m’être fait avoir très facilement sur ce coup là.

Il m’avait suffi de sentir son odeur et de toucher sa peau pour baisser affreusement ma garde, pour oublier cinq années de haine et d’humiliation. J’étais vraiment faible. Comment avais-je pu tomber facilement dans son piège… une toute petite pensée émergea de mon esprit mutilé…non, c’était impossible….plus je repoussais cette pensée, plus elle grossissait…mais c’était impossible. Je n’étais pas amoureuse de lui. Même si je le trouvais très séduisant, sa peau était si douce, et puis il sentait toujours la même odeur. Depuis qu’on était petit ça n’avait pas changé. La lavande.

Et puis il faut dire qu’il embrassait vraiment bien, tellement bien que chaque fois que je le voyais, je ne regardais plus que ses lèvres…ou ses mains habiles… NON ! C’est quoi ça ! Je me levais brusquement, descendis chercher un pot de glace et me mis devant la télé. Un documentaire sur comment bien éduquer son chien, exactement ce que je voulais pour ne plus réfléchir.

Ma mère déboula en trombe dans le salon en lançant un « Sakura » suraigüe. Je me tournais laconiquement vers elle, passablement irritée. Elle venait perturber le passage le plus intéressant de l’émission : Mme Trulli avait pour habitude de se faire lécher la bouche par son vieux caniche malodorant. Le dresseur lui annonça qu’un chien se léchait l’anus très souvent. Dégueu.

« Tu as une robe de soirée jeune-fille ? Me demanda ma mère.

-Euh…, m’étonnai-je, oui pourquoi ?

-Alors va t’habiller, fit-elle, ce soir nous sortons.

-Pas envie de jouer à la tapisserie ce soir, oublie-moi.

-Ne discute pas, m’ordonna-t-elle, dépêche toi de te changer ton père nous attend dehors. Tu es sûre que tu as une robe ?

-Oui oui maman, m’empressai-je de répondre, je monte. »

Ma mère avait beau être une personne très gentille, comme nous tous elle avait des défauts. Et le pire était ses goûts vestimentaires. Affichant une forte attirance pour le rouge pétant et le moulant, elle les déclinait à toutes les sauces, malgré ses cheveux roses. Et elle avait une fâcheuse tendance à m’impliquer dans ses plans démoniaques, comme si j’étais une poupée. Enfin bref passons, le sujet n’étant pas sur les gouts vestimentaire douteux de ma génitrice mais plutôt à l’éternelle question clichée « Qu'est-ce que je vais mettre ?». Ouvrant mon armoire en soupirant, je sortis quelques robes.

Les trouvant trop au goût de ma mère, j’optais pour une longue robe écru en mousseline cintrée sous la poitrine et évasée jusqu’aux pieds. J’attachais mes cheveux en chignon, mis une touche de maquillage et sortis. Ma mère m’attendait impatiemment devant la porte.

« Tu en as mis du temps ! ».

Je ne pris pas la peine de lui répondre et m’engouffrai dans la voiture.

« On va où au juste, demandai-je.

-les Uchiwa organisent une petite soirée pour fêter le jour de leur rencontre…

-Ramène moi de suite, hors de question que je vienne, m’emportais-je. »

Fronçant les sourcils, ma mère se retourna et me répondis d’un air las.

« Sakura, arrêtes tes caprices. Sasuke est un gentil garçon. On dirait une gamine.

-Maman, expliquais-je, Uchiwa a fait des trucs pas nets à ta fille…

-Ce n’est pas si grave, vous êtes des ados, les hormones à cet âge… »

Exaspérée, je ne l’écoutais plus, me concentrant sur le paysage qui défilait à grande vitesse. Le ciel commençait à s’assombrir. La poisse me collait toujours au cul. Mon père se gara devant un restaurant de grande classe. Les parents d’Uchiwa nous attendaient devant. Je priais intérieurement tout les dieux que je connaissais pour qu’Uchiwa ne soit pas là. Nous entrâmes.

L’intérieur était somptueux et raffiné, à l’image de Mme Uchiwa. Des tables rondes avaient était disposée autour de ce qui semblait être une piste de danse. Il y avait environ cinquante personnes, dont des vieux croutons pervers qui me lorgnaient en coin. Dégoutée, je me dirigeais vers un mur, entreprenant de faire qu’un avec la magnifique tapisserie. Malheureusement pour moi, mes souhaits précédant ne furent pas exaucés. Uchiwa était bien là. Habillé d’un simple pantalon noir et d’une chemise blanche entrouverte laissant entrevoir son merveilleux torse finement musclé… euh…enfin bref il était malheureusement présent. Il me vit et s’approcha.
Discrètement, je filais rejoindre mes parents. Ils ne m’avaient même pas vue et d’ailleurs ils devaient s’en foutre royalement.

Je soupirais et me retournais. Uchiwa était face à moi, un sourire en coin. Le snobant complètement, je décidais de trouver ma place parmi les tables. Au bout de dix minutes de recherches, je vis mon nom sur un petit bout de papier. Soupirant intérieurement, je m’assis.
Malheureusement pour moi, ses parents avaient mis Uchiwa à côté de moi. Il fallait que je l’ignore. Il s’assit. Qu’est-ce qu’il pouvait sentir bon ! Je repensais au voyage scolaire et le rouge me monta aux joues.

Des serveurs arrivèrent et tout le monde s’assit. Ce fut le repas le plus abominable que j’ai connu. Non pas que la nourriture était mauvaise, mais parce qu’entre Uchiwa qui n’arrêtait pas de m’effleurer et le vieux en face de moi qui lorgnais dans mon décolleté je n’en pouvais plus.
Ce dernier, un poil trop entreprenant, me fis sortir de mes gons. Il avait eu le malheur de tenter de me toucher la main en me complimentant. Le regardant durement, je lui lançais :

« Monsieur, il n’est plus de votre âge de flirter avec des mineurs. Je peux pardonner votre audace, mais sachez que je suis nullement intéressée et je pense que vous devriez songer, pour votre sécurité, à arrêter d’essayer de me tripoter en lançant des compliments vaseux sur ma soi-disant beauté. Ah ! Et pout votre gouverne, je fais très mal quand je frappe. »

Prenant un air princier, je tournai la tête de façon élégante et tombai sur le visage d’Uchiwa. Il essayait tant bien que mal de se retenir de rire. Le reste de la table me regardait avec des yeux ronds. Les ignorants, je me remis à la contemplation maladive de mon assiette en buvant du vin (un peu trop peut-être…).

A la fin du repas, M. Uchiwa nous proposa d’aller danser. La musique se mis en route et des couples se levèrent. Les observant, je vis ma mère danser comme une folle aux bras de mon père. Celle-là ne connaissait rien à la discrétion.

« Sakura, danse avec moi. »

Me retournant vers l’autre nul, je soupirais.

« Okay, mais je te préviens, pas de mains baladeuses sinon je t’éclate connard. »

Riant de ma vulgarité, il me prit la main et me dirigea vers la piste de dance. La lumière s’assombrit, la musique changea et un slow s’entendit. Uchiwa me prit dans ses bras, je pouvais sentir son odeur sans retenue. Lui en profitait aussi. Je le savais. Mais bizarrement je me laissais faire. Il caressait doucement mon dos d’une main, et de l’autre ma nuque. Ses lèvres se perdirent sur ma joue, sur mon front, dans mon oreille.je soupirais d’aise. Je n’aurais pas du boire autant de vin à table.
La musique changea, plus rythmée. Sasuke me murmura « viens on va dehors », puis il m’entraina dans le jardin du restaurant. Une fois à l’abri des regards, dans le coin sombre d’un mur, il m’embrassa fougueusement. Moi, ben, je me laissais faire. Mais pourquoi donc puisque c’était mon pire ennemi, tout simplement parce qu’il embrassait divinement bien, qu’il sentait merveilleusement bon, qu’il était diablement sexy… que j’avais un peu abusé du vin… et aussi parce que ça m’avait manqué…

Se détachant de moi, il me murmura :

« Si tu savais à quel point tu es jolie dans cette robe.

-Merci, répondis-je timidement.

-C’en est même indécent, rajouta-t-il un sourire au coin des lèvres. »

Je rougis furieusement tandis qu’il me colla à lui, laissant ses mains remonter discrètement ma robe et vagabonder en dessous.

« Uchiwa, tu fais quoi là?

-En bon salaud que je suis, je vais abuser d’une jeune-fille dans le jardin d’un restaurant chic, dit-il sérieusement »

Je ris. La partie « mature et responsable » de mon cerveau essaya de m’envoyer un petit message d’alerte.

« Et si jamais on nous voit, c’est trop risqué…

-Moi je trouve ça plutôt excitant, me répondit-il en affichant un petit sourire taquin.

-j’avais raison, tu es un véritable pervers Sasuke, riais-je. »

Sur ce, il m’embrassa en me plaquant contre le mur. J’envoyais au diable toutes les questions et la culpabilité qui m’avait rongée jusqu’à présent.

Plus tard dans la soirée, nous retournâmes dans le restaurant, les vêtements légèrement froissés. Lui avait une mine impassible, comme à son habitude, moi par contre j’avais les joues brulantes et un sourire niais collé sur mon visage. Le reste de la soirée, je la passais à danser avec Uchiwa. Lorsqu’il fut l’heure de partir, il me murmura « à bientôt jeune dévergondée » auquel je répondit « c’est ça pervers ».

Pendant toutes les vacances, je ne vis pas une seule fois ce con d’ Uchiwa. Furieuse les premiers jours, je finis par craquer à cause de la torture mentale que je m’infligeais. Je réfléchis à toutes les possibilités de l’absence d’Uchiwa. Après ce qui s’était passé à la soirée, je pensais qu’il aurait au moins tenté de me voir une fois. Mais non pas du tout. Silence radio. Je commençais à culpabiliser en m’auto flagellant. Ce que j’avais pu être facile, je n’avais montré aucune résistance, pire que la première fois. Insultant la terre entière, je finissais le reste de mes pitoyables vacances à m’occuper le cerveau sur mes devoir s ou à des émissions soporifiques à la télé. Je ne pus voir ni Tenten, ni Temari, trop occupées avec leur moitiés respectives.

Le matin de la rentrée, je soupirais de soulagement. Enfin une activité à plein temps qui exigerais de moi une totale concentration. Mais à quoi je m’attendais au juste, nous n’avions rien promit, on ne sortait pas ensemble, rien. Il fallait arrêter de croire au prince charmant qui , d’un seule coup d’œil faiblement échangé, épouse la petite fille de paysanne, martyrisée par sa famille qui s’avère en fait être une beauté fatale faisant de l’ombre aux autres princesses, malgré toute sa jeunesse à baisser le dos pour ramasser les fraises, couper du bois, cirer le parquer, se faire frapper, laver le linge etc. Quelle naïveté quand-même. J’étais maudite. J’avais quand-même mis au point tout le weekend une petite vengeance pour qu’il vienne à coup sûr me voir après les cours. J’aurais pu lui demander directement mais je pensais qu’il avait bien mérité une petite leçon après son comportement de goujat.




ben voilà, on approche de la fin, plus qu'un chapitre et ma fiction est close.
Merci de m'avoir lu!




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