Fiction: Mon pire ennemi et moi (terminée)

Sakura, jeune fille de 17 ans,lycéenne, est en guerre perpétuelle avec Sasuke, son pire ennemi depuis bientôt cinq ans.Tant qu'elle est loin de lui, tout va pour le mieux. Mais un de leur prof, épuisé par cette éternelle bataille, en décide autrement. Et c'est ainsi que son pire cauchemar commence.
Classé: -16D | Romance | Mots: 11216 | Comments: 114 | Favs: 139
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starmornielna (Féminin), le 14/06/2009
Hey!
Voici le troisième chapitre.
Bonne lecture
Bizouxx




Chapitre 3: L'ultime erreur.




Le lendemain, je vis que ce cloporte ne m’attendait pas devant chez moi. Je sentais que ça allait être une superbe journée. Peut-être que ma malédiction avait eu l’effet désiré et qu’il était mort cette nuit dans d’atroces souffrances. De meilleure humeur qu’en début de semaine, j’allai voir mes amies le sourire aux lèvres. Etonnées, elles m’en demandèrent la raison. Lorsque je leur expliquai, elles rirent et nous partîmes en cours, en écoutant le récit de Tenten qui progressait avec Neji. En effet, celui-ci l’avait invitée à une soirée donnée par sa famille.

Mais le bonheur fut de courte durée. Je vis s’avancer vers moi une « pouf à SU », comme j’aimais les appeler, c'est-à-dire une pouf à Sasuke Uchiwa. Elle était blonde décolorée, sa peau suintait le fond de teint et l’épaisse couche de maquillage. Un mini short, un haut transparent cachant mal son soutient gorge rembourré de papier toilette, des talons aiguilles ayant souffert sous l’épaisseur de ses chevilles, la pouffe me regarda méchamment.

« C’est toi Haruno?

-Non, moi c’est le pape et j’attends ma sœur. »

Je n’avais pas pu résister, mes amies étaient prises d’un fou rire. Reprenant mon sérieux, je fixai le visage contorsionné de fureur qui s’offrait à moi. Apparemment, elle n’aimait pas qu’on se moque d’elle.

Comme je n’avais pas du tout envie que la moitié du lycée me voit en sa compagnie, j’avais une réputation tout de même, je fis au plus vite.

« Bon, oui c’est moi, qu’est-ce que tu me veux ?

-Il parait que tu sors avec Sasuke ? »

Là, j’étouffai un cri de stupeur. C’était quoi ce délire !

« Qui t’as dit une connerie pareil ? M’écriai-je.

-Sasuke lui-même, ce matin.

-Je vais le buter !

-Je te préviens, si tu touches à un cheveu de Sasunet, tu vas souffrir ma pauvre, me dit-elle méchamment, il est à moi. »

L’ignorant complètement, ce qui eut pour effet de la mettre hors d’elle, je partis en courant vers ma classe. Une fois à l’intérieur, je le vis discuter tranquillement avec ses amis, l’air de rien. Voyant mon aura meurtrière et mon visage décomposé par la fureur digne des plus grands méchants de toute l’histoire, toute la classe s’interrompit pour me regarder. Ses amis s’écartèrent brusquement, alors que Naruto s’approcha de moi la mine contrite, voulant me retenir. Je l’écartai brutalement et me mis en face d’Uchiwa. Tous retenaient leur souffle.

« Qu’est-ce que tu racontes sur moi ? Mon ton était étrangement calme.

-Rien de particulier.

-Une de tes pouffes vient de m’aborder. Apparemment tu lui a dis qu’on sortait ensemble.

-Oui.

-Je peux savoir d’où te sors cette idée ridicule.

-Depuis que l’on s’est embrassé hier. »

Toute la classe semblait passionnée par notre conversation, comme s’ils assistaient à un épisode des feux de l’amour particulièrement passionnant.

« Mettons les choses au clair avant que je ne sois incapable de me retenir, lui déclarai-je, tu m’as embrassé, c’était limite du viol, je t’ai frappé pour m’enfuir. Nous ne sommes pas ensemble. Je ne t’aime pas.

-Pourtant tu avais l’air d’apprécier, me rétorqua-t-il une lueur de défi dans le regard.

- Tu me dégoutes sale pervers, hurlai-je, fous moi la paix ! La prochaine fois que tu tentes quoi que ce soit, ou que tu racontes de telles inepties, je te coupe les parties génitales et je te les fais manger. »

Je retournai ensuite dignement à ma place, fusillant du regard tous ceux qui osaient ouvrir la bouche. Lorsque le prof arriva, il eut l’air très étonné de voir la classe aussi silencieuse.


Nous étions samedi matin, six heures, et nous attendions tous le bus scolaire pour le voyage. Je n’avais pas reparlé à Uchiwa depuis notre dernière dispute qui avait fait le tour du lycée, alimentant les ragots de tous.

Au début, je ne m’en occupais pas, mais après qu’une de mes fans inconditionnels vienne me voir pour me demander si j’avais bien couché avec Uchiwa et que je l’avais largué, j’ai pété un câble. C’est donc avec une humeur massacrante que j’attendais le bus, tapant du pied de plus en plus fort au fil des secondes. En plus de me coltiner ce voyage, j’allais rester seule à mon plus grand désespoir. En effet, Neji et Tenten était enfin ensemble. Celui-ci l’avait embrassé à la soirée organisée par son père, depuis ils filaient le parfait amour. Temari, elle, était fourrée avec Shikamaru.

Le bus arrive, enfin. Je m’installai, seule vu que mes meilleures amie étaient occupées à roucouler.

« Je peux m’assoir ? me demanda-t-on. »

Quelle ne fut pas ma surprise lorsque je m’aperçus que c’était Uchiwa qui me parlait.

« Non, lui répondis-je durement, la place est prise.

-Ah oui et par qui, se moqua-t-il.

-Par ma mauvaise humeur. »

Je plaçai mon sac sur la place à côté de moi et l’ignora. Il soupira puis s’assit devant moi.
Le reste du voyage se passa sans encombre. Nous arrivâmes sur les coups de midi devant une immense auberge. Les profs nous expliquèrent que l’on aurait chacun notre chambre, comme nous étions peu nombreux, mais qu’ils ne tolèreraient pas de comportement déplacé.

L’intérieur de l’auberge était simple mais propre. Un long couloir, tel un labyrinthe, menait aux chambres et un autre donnait sur le réfectoire. Une fois chaque clé remise, on nous annonça que l’on avait quartier libre après le repas. La salle de bain était commune à chaque allée. Les chambres, quant-à-elles, étaient petites mais confortables. Un lit trônait au milieu, une grande baie vitrée éclairait la pièce.

Je passais le reste de l’après-midi seule, à visiter la ville et à acheter des souvenirs pour mes parents. Le soir, fatiguée et un peu triste d’être restée seule tout ce temps, je mangeais vite fait dans le réfectoire avant de rejoindre ma chambre. Le soleil commençait à se coucher. Il fallait absolument que j’arrête de déprimer. Un weekend seule ce n’était pas si grave. Je décidai d’aller prendre une douche histoire de me détendre avant de dormir. Je me changeai donc, enfilant ma nuisette, je pris ma trousse de toilette et direction les douches. Tout d’abord où étaient-elles ? Je n’avais pas du tout le sens de l’orientation. Au bout de vingt minutes de recherches, je les trouvai enfin. L’eau tiède coulant sur ma peau me faisait un bien fou.

Une fois que j’eus brossé mes cheveux, je repartis en sens inverse dans ma chambre. Arrivée devant celle-ci, j’ouvris doucement la porte, la referma et posa ma trousse de toilette au sol.
Là devant moi, il y avait quelqu’un dans ma chambre. Non, pire, je m’étais trompée de chambre ! L’occupant, allongé sur son lit, se tourna vers moi. La vie ne me voulait décidément plus. En plus de me tromper de chambre, je me retrouve dans celle d’Uchiwa. Il ne pouvait arriver rien de pire. J’allais repartir lorsqu’il m’attrapa le bras et m’attira à lui. Il me serra contre lui, humant ma peau, me caressant le dos, m’embrassant le cou.

J’essayais de résister, mais la partie « intelligente » de mon cerveau s’était brusquement éteinte. Sa main caressa doucement mon bras, laissant tomber ma bretelle. Du bout des doigts, il effleura les ombres se dessinant sur ma peau, reflet du soleil couchant. Il releva la tête, nos yeux se rencontrèrent. Les siens étaient brillants de désir et de tendresse. Je me sentis trembler. Il laissa courir ses doigts sur mon épaule puis, doucement, il remonta jusqu’à ma nuque. D’une pression, nos visages étaient à présent tout près, nos soufflent se croisaient. A cet instant, le temps s‘arrêta pour moi, et toutes idées de lutte et de fuite disparurent de mon esprit.

Ses lèvres effleurèrent les miennes, hésitantes. Il me prit par la taille, recula vers le lit et m’attira sur lui. Sa main caressa doucement mes cheveux puis descendit le long de ma colonne vertébrale, ce qui me fit frissonner. Mon cœur dansait dans ma poitrine. Il effleura ma cuisse puis remonta doucement pour se faufiler sous mon vêtement. Je pouvais sentir sa main froide vagabondant sur ma peau brulante. Il murmura mon prénom encore et encore. Nos lèvres se trouvèrent à nouveau. Plus rien n’avait d’importance à part lui et moi, dans cette petite pièce, enlacés sous le crépuscule. Il me murmura des trésors, mais les mots ne voulaient plus rien dire, ce qui avaient le plus de signification étaient ses yeux dans lesquels je me perdais à présent.

Cette nuit là, nous nous unîmes, heureux, sans penser aux conséquences, ni au lendemain.




Merci de m'avoir lu!



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