Fiction: Mon pire ennemi et moi (terminée)

Sakura, jeune fille de 17 ans,lycéenne, est en guerre perpétuelle avec Sasuke, son pire ennemi depuis bientôt cinq ans.Tant qu'elle est loin de lui, tout va pour le mieux. Mais un de leur prof, épuisé par cette éternelle bataille, en décide autrement. Et c'est ainsi que son pire cauchemar commence.
Classé: -16D | Romance | Mots: 11216 | Comments: 114 | Favs: 139
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starmornielna (Féminin), le 30/05/2009
Coucou à tous!
Comme c'est ma première fiction, j'ai décidé d'écrire quelque chose de simple et j'espère que ça va vous plaire.
J'ai mis qu'elle était déconseillée au moins de seize ans parce qu'il y aura des passage érotique et que les personnages s'insultent souvent.
Je tiens à dire que j'accepte toutes les critiques, bonnes ou mauvaises, et justement si vous pouviez me dire ce que vous avez aimé ou détesté et pourquoi, ça m'aidera à m'améliorer par la suite.
Sur ce, bonne lecture à vous.




Chapitre 1: Malédiction



Trainant des pieds, je me dirigeais sans enthousiasme vers mon prochain cours qui risquait d’être particulièrement ennuyeux. Toutes les semaines, on avait le droit à deux heures d’ « éducation sociale », rien que le nom donnait envie de repartir au chaud chez soi. Le pire était l’obligation de participer aux nombreux débats proposés par ce fou furieux de prof. Enfin bref, j’arrivais à la salle de cours et m’assis bien au fond de la classe, lançant au passage un regard meurtrier à mon pire ennemi : Sasuke Uchiwa. C’était une espèce de beau gosse des plus classiques, c'est-à-dire grand cheveux et yeux noirs, il se la jouait mystérieux et taciturne. Il était très populaire, toutes les poufs lui courait après et lui se donnait des manières de grand seigneur. En gros il était tout le contraire de moi, qui étais plutôt petite, les cheveux roses et les yeux verts .En tout cas, je le haïssais et c’était réciproque. On se menait une guerre interminable depuis cinq ans, aussi bien verbale que physique, et j’étais pour l’instant la gagnante. Au réfectoire, je lui avais versé, sans le faire exprès évidemment, mon flanc au chocolat sur sa chemise neuve sans doute achetée la veille. Cela faisait cinq jours et il ne s’était toujours pas vengé. Le connaissant il préparait un gros coup. D’habitude il n’attendait pas aussi longtemps pour se venger, ce qui m’inquiétait un peu tout de même.

Au fond de la classe, j’espérais que le prof m’oublierait un peu. Mes amies, Témari et Tenten, me rejoignirent. On se connaissait depuis l’enfance et on était très proches. Temari était une grande fille blonde, avec un fort caractère, un tantinet violente et qui n’avait pas sa langue dans sa poche. Elle semblait agressive, fière et misanthrope au premier abord, mais en réalité elle était très sensible et protectrice. Son petit ami attitré depuis deux ans, Shikamaru Nara, était un grand feignant mysogine, mais ils s’aimaient profondément et ne pouvaient pas se séparer même s’ils ne l’avoueront jamais.
Ma seconde amie, Tenten, était une fille du genre sportive, un peu garçon manqué, rigolote et enjouée. Elle était aussi très intelligente et, il fallait bien l’avouer, elle me sauvait la vie souvent pour les cours.
Donc on était là, toute les trois, au fond de la classe, à compter les secondes en espérant que le temps passe plus vite, ce qui n’était généralement pas le cas, bien au contraire. J’avais toujours remarqué que le temps semblait s’étirer et ralentir énormément chaque fois que l’on s’ennuyait à mourir.

Le prof arriva dans la classe, posa son sac usé sur une table et se posta devant les élèves. Il était grand, tout maigre, chauve, une grosse paire de lunette sur le nez. On aurait dit un insecte géant. Il ne lui manquait plus que les antennes.
Rien qu’à sont expression, j’eus un mauvais pressentiment. Je pouvais même sentir les portes de l’enfer s’ouvrir sous mes pieds. Et j’avais raison, mon pire cauchemar allait bientôt commencer.

« Les jeunes, aujourd’hui et ce jusqu’à dans deux mois, déclara-t-il d’un ton suffisant, vous aller travailler en groupe sur un sujet de société que j’ai choisi et que vous présenterais à l’oral. Pendant ces deux mois nos heures ensemble serviront à vérifier vos progrès et à corriger vos erreurs. »

Il sortit une feuille de son sac. Je ne pensais pas que la vie d’une personne pouvait être brisée à jamais, qu’une simple petite feuille pouvait me rendre la vie aussi dure. Le prof la prit en main et commença à parler.

« J’ai déjà fait les groupes, je ne les dirais qu’une fois. Lorsque vous connaitrez vos noms, mettez vous à côté. Shino et Kiba, Naruto et Lee, Temari et Hinata, Tenten et Neji… »

La concernée tourna vers moi un regard d’effroi. Neji, elle en était amoureuse ça on le savait. Toutes ces heures passées à l’écouter vanter les mérites de ce type je m’en souvenais. Mais le hic c’était qu’elle en était tellement amoureuse qu’elle n’arrivait pas à lui adresser la parole. Et ça faisait trois ans que ça durait. Je la rassurais en lui disant que le moment était venu pour elle de se déclarer, sachant que c’était notre dernière année de lycée, et donc qu’elle risquait de ne plus jamais le revoir après ça. Elle voulu me répondre mais j’entendis le prof m’appeler. Je me tournais dans sa direction et vit qu’il me fixait. D’ailleurs toute la classe me fixait. Gênée, je balbutiais un faible « scusez-moi » avant de me concentrer sur mon bloc note. Et là, le prof me coupa la tête, la mangea et fit un arbre de noël avec mon corps.

« Je disais donc Sakura et Sasuke. »

La scène semblait se tourner au ralentit. Je vis mes deux amies me regarder, une lueur de peur dans les yeux. Uchiwa se tourna vers moi et me lançant un regard haineux. Toute la classe avait le souffle coupé attendant ma réaction. Quelques secondes plus tard, après avoir enregistré ce que le prof venait de dire, je me levais, furieuse.

« Quoi ! Hurlai-je, il y a erreur monsieur…

-Non il n’y a pas d’erreurs, vous êtes ensemble sur ce projet et je veux rien savoir.

- Mais monsieur, le suppliais-je, vous savez bien qu’on se hait, vous… »

Il me regarda durement, soupira puis m’acheva.

« J’en ai plus qu’assez de vos disputes et de vos comportements. Je vous ai mis ensemble pour que vous arrêtiez ses enfantillages et que vous appreniez à vous connaitre. Sakura va t’assoir à côté de lui. Et à la moindre plainte je vous colle un zéro ! »

Je sentis la main de Tenten me caresser le bras et la voix de Temari me parvint mais je n’en compris pas un seul mot. J’entendais en boucle les paroles du prof tel un bourreau prononçant ma condamnation à mort. Je sentis mes yeux me piquer, mais hors de question de me laisser aller devant Uchiwa. Je me levais, pris mes affaires et alla, le plus lentement possible et avec le peu de dignité qu’il me restait, m’assoir à côté de lui. Il ne me regarda même pas. Le prof passa dans nos rangs et nous distribua les sujets. Je pensais être déjà morte mais ce n’était apparemment pas le cas. Le sujet me donna le coup de grâce, « les maladies sexuellement transmissibles ». Le prof se foutait de moi ! De dégoût, je lâchais la feuille et Uchiwa s’en empara pour le lire. Il blêmit puis reprit son air ennuyé.

Pendant le reste de l’heure, le prof parla sans relâche des consignes. Je n’écoutais pas. Rien n’aurait pu m’arriver de pire. J’aurais même supporté de faire ce devoir avec une des poufs d’Uchiwa mais pas ça. Durant toute ma scolarité, on ne nous avait jamais mis ensemble, même en sport, de peur de nous voir nous entretuer. Ce prof était fou !
A la fin du court, Uchiwa se tourna vers moi et me toisa avec satisfaction.

« Ce qui est bien, c’est que je n’aurais plus à te chercher. Tu vas payer pour ma chemise.

-Va te faire Uchiwa, va pavaner ailleurs, tes putes t’attendent…

-Je viens chez toi ce soir la truie, me coupa t-il avec malveillance ».

Il me lança un dernier regard meurtrier, puis s’en alla.
Tout le reste de la journée, je la passais à me morfondre et à insulter la moindre personne m’adressant la parole. En partant du lycée, mes amies me souhaitèrent bon courage. Je tentais de sourire mais impossible. Il allait se venger et chez moi en plus. Et au vu de son regard, ça allait chauffer pour moi sans aucun doute. Le batard. Il fallait absolument que je trouve de quoi tirer la situation à mon avantage.

Une fois chez moi, je posais mes affaires dans le couloir et alla boire dans la cuisine. J’avais beau réfléchir, je ne trouvais aucun plan valable, rien à faire. Mon cerveau avait du se mettre en veille après ce qui s’est passé aujourd’hui. J’entendis des coups frappés à ma porte. C’était sans aucun doute Uchiwa. Je ne pris même pas la peine de lui ouvrir et m’installa à la table de la salle à manger avec mes affaires. Quelques minutes plus tard, il entra.

« T’aurais pu m’ouvrir, me dit-il en colère.

-Je n’ouvre pas à n’importe qui. »

Il s’assit en face de moi et sortit ses affaires.

« Vas me chercher à boire.

- Fallait boire chez toi connard ».

L’heure qui suivit fut très silencieuse. On ne se parlait que pour l’essentiel et on n’avança pas du tout. Je ne voyais vraiment pas ce que l’on allait pouvoir faire dans ces conditions. Aucun de nous deux ne savait s’adresser la parole sans s’insulter. Mais pour moi, ce n’était pas le plus important. En priorité, je devais trouver ce que mijotait Uchiwa avant de me faire surprendre. Il me sortit de mes réflexions.

« Je vais encore me taper tout le boulot. Si seulement t’avais un cerveau, râla t-il.

-Pardon, m’offusquai-je, tu t’es vu sale con t’as rien écrit du tout. Moi j’ai déjà fait un plan.

-Je me casse, j’ai plus envie de voir ta sale gueule.

- C’est ça, disparait, hurlai-je, va retrouver tes putes. Si tu crois que ça m’amuse de travailler avec un mec de ton genre, tu te trompes ! »

Il me regarda, en colère, ses yeux lançaient des éclairs.

« Comment ça dans mon genre ?

-Un mec comme toi, qui frime et se donne des airs, hypocrite et obsédé.

-Et toi grosse truie, hurla t-il, je n’ai pas envie de me coltiner un thon de ton genre, je n’ai pas envie de devenir aveugle. T’es tellement laide que tu ferais même fuir le plus désespéré. »

Je me levais et lui collait une gifle magistrale. Ce fut le moment que ma mère choisit pour entrer. Lorsqu’elle nous vit, elle embrassa Uchiwa puis me sera dans ses bras. Je le regardais. Ce n’est pas ma mère qui allait me rendre plus calme, au contraire.

« Dégage d’ici !

-Voyons Sakura, s’étonna ma mère, parle mieux jeune-fille. Au fait Sasuke, pourquoi es-tu là ?

- On a un travail à faire ensemble, répondis-je, maintenant Uchiwa tu dégages !

- Au revoir Mme Haruno. »

Puis sans un mot il partit. Evidemment, je me suis fait engueuler par ma mère. Selon elle, Uchiwa était très gentil et très doué à l’école. Je me contentais d’hausser les épaule puis je parti m’enfermer dans ma chambre. Ma mère n’avais jamais pu ouvrir les yeux sur ce type, j’avais beau lui raconter toutes les horreurs qu’il me faisait subir, elle le soutenait toujours. Et à chaque fois qu’elle apprenait ce que je lui faisais, elle se fâchait. Malheureusement pour moi mes parents et ceux d’Uchiwa était les meilleurs amis du monde et mes voisins. Donc en plus de me le piffrer au lycée, je le voyais sur le trajet et le week-end. Malgré ça, on n’a jamais réussi à s’entendre. Je me demandais ce que ce crétin de prof avait pu penser en faisant les équipes. Je dois reconnaitre qu’on est plutôt éprouvants mais de là à nous mettre ensemble c’est du suicide.
Ca faisait tout de même cinq ans qu’on se battait.

Quand j’y repensais, je me trouvais bien pathétique. A l’époque j’avais douze ans. J’avais toujours connu Uchiwa, depuis ma naissance. Nos parents, étant très proche, avaient décidé d’habiter à côté. J’étais née la même année que lui. Et depuis que je me souvienne, j’avais toujours été amoureuse de lui. S’ajoutant à cela les histoires délirantes de nos deux mères qui espéraient nous voir ensemble un jour.
A douze ans donc, je décidais de lui déclarer mon amour. J’avais préparé un discours, je l’avais appris par cœur et je m’étais entrainé devant la glace pour parfaire le ton et la gestuelle. J’avais pensé à tout, sauf à ce qui s’était passé.
En pleine récréation, j’allais le voir et je lui avouais. Il m’avait écouté, puis il rit bruyamment et clama haut et fort « Moi je ne t’aime pas, tu aurais eu des seins, j’aurais peu être trouvé l’intérêt d’être avec toi une semaine et encore. T’es lourde Sakura ».
J’entendis ensuite les rires de la moitié de la cours, l’humiliation complète.

Pendant une semaine, j’avais assécher mon corps en pleurant, puis ma fierté avait repris le dessus. Pour qui il me prenait celui-là. S’il croyait que j’allais le laisser m’humilier sans rien dire c’était mal me connaître.
Je décidais donc de me venger et de lui rendre la vie impossible. Je détruisis son vélo, il me fit ensuite un croche patte au réfectoire alors que j’avais mon plateau plein dans les mains, puis je répandis la rumeur comme quoi il était gay, etc...

La plupart de notre entourage était exaspéré en voyant notre comportement. On était devenu, en quelques mois, de vraies légendes. Les élèves étaient le plus souvent en faveur d’Uchiwa et l’encourageaient à se débarrasser de moi vite fait. Les poufs m’insultaient à chaque fois qu’elles me voyaient. Mais je n’en avais que faire. Mon indifférence les rendait folle et je m’en amusais. Les regards avaient commencé à changer lorsque certains virent que j’étais à égalité avec Uchiwa et que je rivalisais d’ingéniosité avec lui.
Uchiwa étant considéré comme un dieu, j’eus la surprise de voir que certains me regardaient ou me parlaient avec admiration.
Et depuis cinq ans on ne se lâchait plus.





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