Fiction: Un ange descendu de l'enfer

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Seul le bruit du vent se faisait entendre et le silence entre les deux jeunes gens était religieux. Ils ne savaient pas quoi se dire, Itachi regrettait d’avoir lancé cette remarque un peu n’importe comment car maintenant il se sentait mal. Il s’approcha un peu plus d’elle à pas lents, la tête basse et les mains dans les poches. Le craquement de quelques feuilles mortes en dessous de ses souliers annonçait bien la fin de l’été. Elle, elle regardait droit devant elle comme si elle fixait un point invisible. Le regard perdu et sans émotions, voilà ce qu’on pouvait apercevoir. Elle était de dos à son interlocuteur, attendant une réaction de sa part. Lui, il cherchait ses mots pour comment s’expliquer avant de s’élancer :

-Tu sais, je suis désolé, finit-il par dire, mais tu n’es pas seule.

Elle ne répondait pas, il se sentait encore plus coupable, l’atmosphère était lourde et il voulait sortir de cette ambiance le plus vite possible. Avec une fille comme elle qui ne lui répondait pas, ça allait être plus difficile. Il la détailla d’un peu plus près avant de retourner à ses réflexions. Elle avait maintenant levé la tête en direction de la lune, le reflet de celle-ci éclairait son visage fin et pâle. Ses bras minces et assez longs étaient tendus quant à ses doigts, ils étaient accrochés sur le rebord de la pierre tombale. Les jambes croisées et repliées un peu sur elle lui donnait un petit air enfantin. Dans cette position, ses cheveux se laissaient aller au vent. Elle était simplement superbe. Il sortit de sa contemplation avec étonnement, ça faisait bien longtemps qu’il n’avait pas parlé avec une fille comme ça sans bien la connaître et encore moins la détailler comme il venait de le faire.

-Mes parents aussi ne sont plus de ce monde, ajouta-t-il. En fait, ma famille au grand complet.

-Tu as eu la chance de les connaître, elle se tourna vers lui, je n’ai jamais su ce que voulait dire le sens du mot « famille ».

Le voyant froncer légèrement froncer les sourcils craignant ce qu’elle allait lui dire, il allait ouvrir la bouche pour reprendre la parole mais elle l’interrompit.

-Tu te rends compte, elle sourit, jamais je ne saurai ce que signifie d’avoir une mère, un père, un petit frère que j’aurais aidé ou une grande sœur que j’aurais embêté. Je sais juste que c’est ici, sous cette terre que mes parents se trouvent.

-Sans problèmes dans la vie, ce serait bien trop facile comme ceux qui sont nés avec des millions de dollars et un avenir prometteur dans leur couche. Ces personnes sont nées dans une vie facile et ils se laissent aller aux mouvements des vagues. Par contre, des personnes comme nous peuvent comprendre les hauts et les bas de la vie, les joies et les peines et nous travaillons en donnant les plus gros efforts que nous pouvons pour choisir les chemins qui nous guideront à savoir ce que nous serons plus tard, déclara-t-il avec un air nostalgique collé au visage. C’est toujours plus intéressant de savoir ce que nous deviendrons que de déjà savoir notre avenir à déjà 10 ans.

Ces mots résonnaient bien des centaines de fois dans sa tête. Jamais elle n’avait eu affaire à quelqu’un comme lui. Elle s’attendait plutôt à une réaction du genre « Oh, je suis désolé pour toi, tu sais moi si… » Ou encore qu’il compatirait avec elle mais elle se rendait compte qu’avec ce qu’il a dit, elle avait affaire à « quelqu’un ». Il dégageait quelque chose qui le différenciait de tous les autres garçons qu’elle connaissait mais ça, elle ne lui dirait pas ou sinon, pas tout de suite! Qu’est-ce qu’elle savait de lui? Son prénom quand il s’avait présenté, son nom elle cru l’entendre dans l’un des couloirs, c’était probablement une groupie qui était excitée de savoir que l’Uchiwa était dans leur lycée. Apparemment, ce type avait les filles à ses pieds mais il n’avait pas l’air d’un dragueur qui a une copine à chaque semaine. Il avait plutôt l’air… renfermé, distant et froid mais quelque chose lui disait qu’il ne l’était pas trop avec elle.

Pendant qu’elle faisait une mini analyse sur lui, Itachi sortit de l’une de ses poches de son pantalon un stylo et un bout de papier. Il s’appliqua sur son genou et perdait un peu l’équilibre avec sa jambe un peu levée en bougeant légèrement de gauche à droite. Elle émit un petit rire qui n’échappa pas à ses oreilles ce qui le fit sourire. Il s’approcha d’Aiko et lui tendit le petit bout de papier.

-On reste en contact, dit-il simplement avant de lui faire un micro sourire, se retourner et de sortir du cimetière.

Il y avait son numéro de portable et l’adresse de son courriel. Décidément, c’était la première fois qu’elle voyait quelqu’un comme lui. Elle sauta de son perchoir et rentra chez elle.


**********


Le lendemain, dans un bloc appartement un peu éloigné des autres se trouvaient dans la chambre 17 au troisième étage deux garçons. L’un était blond et les cheveux en un peu plus qu’en bataille que d’habitude signifiait que ça ne faisait pas longtemps qu’il s’avait réveillé. Pourtant, il n’avait pas l’air si fatigué qu’on aurait pu laisser croire puisqu’il embêtait son meilleur ami et rival de toujours. Ses cheveux noirs étaient relevés en pics derrière la tête mais un peu emmêlés à cause de l’hyper actif de service et un peu ébouriffés parce que lui aussi venait de se lever était bien plus fatigué que son ami. Ses yeux montrait qu’il était bien énervé par le comportement du blond qui lui donnait des claques amicales un peu partout pour le réveiller un peu plus : dans le dos, sur les épaules, la tête et dans le visage. Il ne bronchait pas mais au bout d’un moment, finit par atteindre la limite.

-NARUTO! Arrête! Tu sais pourtant bien que tu ne dois pas me chercher le matin, s’énerva-t-il.

-Désolé Sasuke mais aujourd’hui nous sortons avec Sakura et Hinata! Comment ne pas être impatient à l’idée d’être avec la Hyuga toute l’après-midi?! Hm?

-Tu t’énerves pour rien. On ne fera que passer notre temps dans le centre commercial. On dirait que tu n’es jamais allé faire les boutiques, fit-il remarquer, arrogant.

-Oh ça va, ça va, tiens je vais dans la douche en attendant moi, il se dirigea vers la salle de bain, tu ferais mieux de te faire beau pour Sakura hein!

Sasuke émit un rictus nerveux et acquiesa. Au bout de quelques temps, il s’avait rendu compte qu’elle n’était pas si lourde que ça en fait. Il la trouvait bien simple, pas trop superficielle comme les autres filles qui se faisaient passer pour le nombril du monde. Sakura était son amie depuis qu’ils étaient au primaire mais il la trouvait toujours un peu trop collante depuis qu’elle lui avait déclaré ses sentiments envers lui. Depuis ce temps, ça le mettait mal à l’aise de parler avec elle et de la voir parler de lui. Ce qu’il ne savait pas, peu à peu, par le temps, de nouveaux sentiments commençaient à faire surface pour la rose.

Après avoir pris sa douche, Naruto sortit de la salle de bain avec seulement une serviette autour de la taille et il alla choisir des vêtements pour la journée. Après quelques minutes à avoir déplié et remit dans les tiroirs plusieurs morceaux, il saisit simplement un jeans gris tournant au noir ainsi qu’un chandail blanc lui moulant un peu le torse. On pouvait facilement voir sa musculature sous ce tissu. Il empoigna également un collier sur lequel était accroché un petit diamant bleu. Cet objet lui avait toujours porté chance, voilà pourquoi il le portait à chaque jour.

De son côté, Sasuke eu la permission de se prendre une douche chez son ami. Il sortit de la salle de bain torse nu avec son pantalon de pyjama. Il ouvrit ensuite son sac à dos qu’il avait emporté chez le blond qui contenait du linge de rechange. Il déplia un jeans bleu foncé presque noir ainsi qu’une chemise blanche aux manches trois quart. Après avoir laissé les premiers boutons de sa chemise défaits, il annonça :

-On peut y aller, je suis prêt.

-Ok attends deux petites secondes, je cherche mes clés, dit-il tout en soulevant plusieurs coussins du sofa.

Sous le regard de son ami qui disait « Comment est-ce qu’on peut être assez con pour les perdre », Naruto trouva au même instant ses clés qui étaient restées sur la serrure de la porte depuis hier. Ils enfilèrent leurs souliers et sortirent de l’appartement. Le blond barra la porte et ils purent prendre l’ascenseur direction premier étage et sortir. Sasuke respira l’air frais; il avait toujours aimé sortir de bonne heure le matin pour humer l’air. Ce court moment de silence ne pu durer que quelques secondes parce que son ami ne pouvait jamais cesser de parler.

-C’est où déjà le point de rendez-vous, le questionna-t-il.

-Comment tu peux oublier un lieu où on doit se rencontrer?! Ne me répond pas mais on doit les attendre au parc qui est à cinq minutes d’ici, le renseigna-t-il, un peu énervé par cette question inutile.

Alors que Naruto allait répondre, Sasuke ajouta « Pendant ces cinq minutes de trajet, fais-moi le plaisir de ne pas parler, je veux bien que ce soit silence pendant ces courtes minutes. » et le blond était un peu vexé par ces derniers mots mais ne se le fit pas dire deux fois et fit comme demandé. Il savait que depuis qu’il avait perdu sa famille, il aimait toujours depuis ce temps rester en silence quelques minutes contrairement au petit garçon qu’il était avant, plus ouvert et parlant de ce qu’il faisait avec son grand frère. Aujourd’hui, les deux personnes avec lesquelles il était le plus ouvert étaient son meilleur ami depuis toujours, Naruto et celle qui lui avait fait part de ses sentiments, Sakura.

Arrivés au parc, les garçons s’installèrent sur un banc en attendant l’arrivée des filles. Naruto ne pouvait pas se tenir tranquille, c’est pourquoi il décida de flâner un peu dans les modules du parc, de se balancer en sautant dans les airs et courir un peu partout. À seize ans, il avait encore un comportement d’un enfant mais c’est ce qui faisait en partie un peu son charme contrairement à son opposé, Sasuke qui lui restait assis sur le banc en écoutant de la musique. Il regardait quelques fois sa montre attachée à son poignet gauche pour voir l’heure, c’était celle de son père qu’il avait gardé en souvenir.

Après cinq petites minutes qui paraissaient des heures de torture pour Naruto, la rose et son amie étaient finalement arrivées, marchant en direction des garçons dans le parc. Le blond ne pu s’empêcher de courir vers elles et de les saluer à sa manière comme d’habitude, ce qui les fit rire.

-On vous a attendu trop longtemps les filles. Franchement, avec Sasuke qui ne voulait pas parler c’était long, reprocha-t-il tout en faisant mine de bouder.

-Naruto! Baka-chan! Nous sommes des filles, on prend un peu plus de temps que vous, les gars, pour nous préparer! Reprocha-t-elle à son tour, avant de pouffer de rire avec Naruto.

-Ouais, eh bien laisse-moi dire à Hinata que ça parraît qu’elle en a mit du temps, elle est super jolie! Fit-il remarquer en faisant un clin d’œil à celle-ci.

Cette dernière rougit jusqu’à la racine des cheveux et cru perdre connaissance. Le garçon qu’elle a toujours aimé venait de lui dire une simple chose qui fit réchauffer son cœur… et aussi sa peau qui était devenue chaude.

-Oh hé! Hina-chan, ça ne va pas bien, dis-moi?!

-Mais non, baka! Si seulement tu savais…

-Que je sache quoi?

-Je veux dire que si tu avais remarqué…

Et patati patata. Naruto et Sakura se disputaient au dessus d’une Hinata qui était par terre, encore rouge. Ce fut Sakura qui réagit en premier au bout de quelques secondes d’une mini dispute. Elle tendit sa main à Hinata pour l’aider à se relever mais Naruto interrompit son geste en prenant la main de la Hyuga avant elle.

-Je vous en pris, mademoiselle Hyuga, dirigeons-nous vers Sasuke avec Sakura, fit-il en jouant la comédie pour la faire rire, ce qui fit son effet.

Sakura restait étonné avec ce qu’il venait de se passer. Alors que Naruto avançait avec Hinata toujours main dans la main, laissant Sakura un peu en retrait derrière eux, il se retourna pour lui faire un clin d’œil. Elle lui sourit et les rejoint pour finalement arriver devant l’Uchiwa.

-Sasuke, elles sont là!

-J’avais remarqué, il se leva du banc, bon ça veut bien dire qu’on peut se diriger à l’arrêt de l’autobus.

Le trajet jusqu’à l’arrêt était silencieux sauf pour Naruto et Hinata qui parlaient ensemble. Il faut croire qu’ils étaient arrivés juste à temps car deux minutes après, l’autobus arriva. Ils payèrent chacun et s’en allèrent dans le fond de l’autobus. Les filles discutaient ensemble et les gars ensemble. Le trajet dura 25 minutes avant d’arriver au centre-ville et c’est là qu’ils débarquèrent car ils étaient à côté du centre commercial.

Ils passèrent leur après-midi à faire les boutiques pour les filles. Pour ce qui est de Naruto et Sasuke, ils aidaient leurs amies à choisir leurs vêtements et donner leurs conseils.


**********


Dans un petit studio se tenaient quatre personnes. L’une était étendue de tout son long sur un sofa en cuir noir, la seconde était adossée sur un mur, la troisième était assise par terre et la dernière était assise sur une chaise, en faisant quelques notes sur une guitare.

-Peut-être que ça sonnerait mieux comme ça, non? Demanda cette dernière en refaisant les notes qu’elle venait de jouer.

-En effet, on garde ça comme ça. Est-ce qu’on s’arrête ici pour aujourd’hui? Depuis ce matin on travaille sur cette chanson, se plaignit un homme aux cheveux blonds et assez longs.

-Oui… j’suis crevé moi, enchaîna un rouquin, je rentre chez moi.

-Saso, je t’attends aux portes dehors, l’informa le blond en quittant la salle.

-Attend-moi Dei! S’écria-t-il en le rejoignant.

Une fois Sasori et Deidara partis, les deux autres personnes qui restaient finissaient de ranger le matériel qu’ils avaient sortit au début de la journée. Le plus grand des deux regardait son ami d’un œil amusé. Il savait que depuis quelques jours, il cachait quelque chose aux autres et il était bien déterminé à le savoir. C’était quand même son ami depuis longtemps! Il essaya d’engager la conversation :

-Hey Ita, tu agis assez bizarrement ces derniers temps.

-Tu dois te faire des idées, je ne vois absolument pas de quoi tu parles, lui répondit-il un peu agacé en rangeant sa guitare dans son étui.

-Non, je te le jure, depuis que tu as ramassé cette fille à l’école. Ce n’est pourtant pas dans tes habitudes, tenta-t-il. Encore moins de l’amener dans ton appartement!

C’est vrai. Il détestait le fait que son ami le connaisse par cœur et qu’il l’analysait comme s’il lisait dans un livre. Il ne pouvait pas le nier, cette fille était différente des autres. C’était tellement voyant pour lui, quelque chose lui disait qu’il devrait la connaître plus. Après tout, Kisame avait toujours été muet comme une tombe quand il parlait de ses affaires personnelles alors une chose de plus ou de moins, il sait qu’il ne le révélera pas à personne.

-C’est vrai mais si tu fais juste te tenir à côté d’elle tu peux sentir qu’elle est tellement… moins superficielle que les autres filles, tu comprends? Elle a l’air plus sincère et puis… je ne sais pas comment te dire ça, il chercha ses mots, il faudrait que tu lui parle pour me comprendre, conclu-t-il enfin.

-Oh, le grand Itachi Uchiwa aurait le coup de foudre? Rit-il.

-T’es bête! La dernière fois que j’ai été amoureux c’était quand j’avais treize ans, ce n’est pas après six ans que je vais aimer quelqu’un, se justifia-t-il.

-Écoute, ne décide pas ta vie mais laisse la aller comme elle ira. Ce sera plus facile, lui fit-il remarquer en un clin d’œil en quittant les lieux.

Itachi n’eu aucune réaction, il savait qu’il se moquait de lui. Ce qu’il pouvait être lourd parfois Kisame! La guitare dans son étui, il la mit sur son épaule droite et quitta à son tour le studio cinq minutes après son ami. Aujourd’hui, il était venu à pied jusqu’ici et il n’avait pas trop envie de marcher mais il n’avait pas le choix. Maintenant, il avait envie de mâcher quelque chose mais il n’avait pas de gomme à mâcher sur lui. Direction dépanneur du coin.


**********

De son côté, Aiko était accoudée au comptoir d’où elle travaillait. Elle était caissière d’un petit dépanneur, elle travaillait là depuis bien longtemps. Il fallait bien qu’elle se trouve un moyen de payer son logement et c’est ici qu’elle avait trouvé une petite job qui lui rapportait juste assez. De plus, ce n’était pas trop loin de chez elle. Elle avait les yeux dans le vide et regarda au fond des rayons. Il n’y avait personne de présent et son service finissait dans quinze minutes. Si seulement ça pouvait passer plus vite… elle s’ennuyait à mort. Puisqu’il n’y avait personne, elle se pencha pour prendre une feuille blanche ainsi qu’un crayon à la mine et sortit de ses poches son iPod. Comme à son habitude, elle dessinait des héros qu’elle inventait avec tous pleins de détails que certains n’auraient même pas pensé à ajouter. Il ne restait que deux minutes avant qu’elle ne puisse partir mais elle ne s’en rendit pas compte. La porte du dépanneur s’ouvrit mais elle ne l’entendit pas puisqu’elle écoutait de la musique. La tête baissée sur son dessin, son client ne pu voir son visage et c’est à ce moment qu’il l’interpella :

-Hé, je veux faire ça vite moi, dit-il en passant une main devant les yeux de la jeune demoiselle.

Elle sursauta, éteignit son iPod et s’excusa. Elle releva la tête vers son interlocuteur pour le foudroyer du regard mais elle ne s’attendait pas à le voir. C’est alors qu’elle dit enfin :

-Itachi?! Merde mais pourquoi tu me suis partout? Le questionna-t-elle, étonnée.

-Aiko?! Je ne savais même pas que tu travaillais ici alors ne dis pas que je te suis, ce ne sont que des coïncidences!

-Pff, elle rit, et tu joues de la guitare? Elle regarda ce qui était accroché sur son épaule.

-Oui, tu en joue? Demanda-t-il en donnant l’argent pour son paquet de gomme.

-Oui. Je dois te dire que tu es chanceux d’avoir pu te payer ce que tu voulais parce que là je ferme, dit-elle en prenant les clés.

-Tu veux que je te raccompagne chez…

-Non c’est beau, le coupa-t-elle. Ce n’est pas parce que je suis nouvelle à un lycée que je suis nouvelle dans le quartier, tu sais. Ça fait longtemps que j’habite dans mon appartement et je sais qu’il y a toujours des voyous qui rodent dans les rues le soir. Lança-t-elle tout en sortant avec lui du petit magasin.

-Si c’est ce que tu veux, je ne t’oblige pas puisque tu y tiens tant. Sur ce, bonne soirée! Il partit de la direction opposée de sa connaissance.

Aiko marchait dans le centre-ville sur un trottoir en passant devant certaines boutiques. Elle regarda son reflet dans l’une des nombreuses vitrines pour voir comment elle avait l’air. Pas trop mal, pensa-t-elle. Il faisait à présent minuit et elle devait avouer qu’elle n’appréciait pas le fait que son service finisse aussi tard mais elle ne se plaignit pas car elle savait qu’il y avait pire. Elle pressa tout de même le pas parce qu’elle savait qu’Itachi avait raison. Il y avait quelques personnes qui marchaient elles aussi dans la ville. Elle s’arrêta à un feu de circulation et appuya sur un bouton rouge attendant le signal pour qu’elle puisse traverser la rue. Une fois celui-ci donné, elle se retrouva de l’autre côté de la rue en moins de temps qu’il ne le fallait pour le dire. Elle marcha un peu encore et emprunta une ruelle entre deux bâtiments. Elle était sombre et une odeur écœurante de cigarette se fit sentir. Elle la prit tout de même, sachant qu’elle se sauvait du temps précieux. Ce qu’elle n’avait pas vu était deux hommes vêtus en noir et ils semblaient faire un marché puisque que l’un d’eux donnait de l’argent à un autre. Elle s’avança prudemment, restant sur ses gardes au cas où et se mit carrément à l’extrémité de ces inconnus. Malheureusement, elle ne passa pas inaperçue quand l’un des deux l’interpella :

-Hé! Si ce n’est pas une bombe que nous avons devant nos yeux! S’écria-t-il.

Elle ne fit pas attention à ce commentaire, pensant que c’était mieux d’ignorer ces voyous. Elle fouilla dans son sac pour prendre son cellulaire pour faire comme si elle avait reçu un texto pour se montrer occuper tout en avançant plus vite mais comme ces hommes étaient habitués à ce genre de situations, ils agirent avant elle et le plus costaud la plaqua contre la clôture froide. Elle était de dos à son agresseur et il en profita pour croiser d’une main ses deux bras dans son dos pour l’immobiliser. Celui qui la maintenait la tourna d’un geste sans douceur et le second se pointa devant elle avec un sourire pervers accroché sur ses lèves. Elle avait peur, tellement peur. Elle aurait dû laisser Itachi l’accompagner mais comme elle était naïve, elle avait fait à sa tête. Elle ne pouvait pas voir les visages de ceux qui se trouvaient devant elle puisqu’ils portaient des lunettes de soleil et une veste dont le capuchon était sur leur tête.

-Comme on se revoit ma jolie, cracha le deuxième en enlevant ses lunettes. On va pouvoir reprendre où on en était la dernière fois, pas vrai?

Ce mec! C’était le gars qui lui avait fait perdre connaissance le premier jour! Elle tremblait de tout son corps, le premier resserrait son étreinte sur Aiko quand au second, il leva le bas de son chandail pour commencer à lécher son ventre. Pendant qu’elle jurait dans sa tête et qu’elle avait envie de lui cracher dessus, il faisait des spirales autour de son nombril. Il voulu aller plus loin mais comme la rousse n’avait pas les jambes emprisonnées, elle lui donna un coup dans ses parties intimes mais ne pu toujours pas se libérer de celui qui se trouvait derrière elle. Dans sa tête, elle était morte de rire à voir son agresseur devant elle, à se plier en deux et crier sa douleur. De son autre main toujours libre, le plus grand souleva sa veste pour retirer de sous sa ceinture un poignard. Comme il ne lui facilitait pas la tâche pour qu’elle se retourne, elle ne pu voir à temps la lame s’enfoncer dans sa cuisse. Elle cria de douleur, espérant toujours que quelqu’un vienne la secourir mais personne ne se promenait dans le coin. Le sang coulait comme les plus grand jours de pluie, c’est-à-dire abondamment. Il se retira d’elle d’un geste vif et se plaça à côté de son ami qui était toujours par terre. Elle retira rapidement ce qui était toujours enfoncé dans sa cuisse, si elle l’avait fait doucement, la douleur aurait été plus grande. Elle gémit de douleur et jura cette fois-ci à voix haute mais eux ne semblaient pas affectés. Elle prit ses jambes à son cou et courra le plus vite possible qu’elle pouvait puisqu’elle avait mal à la cuisse. Celui qui lui avait planté le poignard partit à sa poursuite la rattrapant peu à peu mais elle, elle courrait comme sa vie en dépendait. Les rues sombres du quartier n’arrangeaient rien signifiant encore que personne ne pouvait lui venir en aide. Cette fois, se dit-elle, elle était finie. Elle allait se faire décapiter par ces hommes. Elle mit ses mains sur ses genoux pour reprendre son souffle mais repartit aussitôt quand elle aperçu son agresseur à moins d’une quinzaine de mètres d’elle jusqu’à ce qu’elle percuta quelqu’un ou quelque chose de plein fouet et retomba par terre.

-Merde! Bordel de merde! Jura-t-elle. Foutue, je suis foutue!

-Tu ne pensais quand même pas que j’allais t’écouter et te laisser aller marcher par ici passé minuit? Demanda Itachi



Désolé si ça a prit du temps et pour ceux qui aurait lu "l'ancien" deuxième chapitre, j'avais fait une erreur!
J'espère que vous allez apprécié, et à la suite!

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