Fiction: La flamme de la vie...

Triste et philosophique... l'amour est beau surtout dans les tragédies... "Hmm ta fic est un ovni. de ce que j'ai pu lire en tout cas." dixit Serafina
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kakasha (Féminin), le 09/11/2006
Pour cette fic, écrite dans le train, j'ai pris les caractères de personnes que je connais et vues pendant mon séjour à Paris. Certains se reconnaîtron d'autre non....

Je l'ai écrite en particulier parce qu'on m'avait fait signaler que je critiquais l'orthographe mais que jamais je n'avais montré que j'étais meilleure que les autres...voilà c'est fait...

Ce n'est qu'un brouillon mais je sais que je ne le finirai jamais donc je le mets tel quel.

niveau inspirations... aucun ouvrage en particulier juste mes lectures successives qui ont formatés mon esprit XD
et quelques musuiques aussi.

Bonne lecture




Chapitre 1: La vie est lumière



Riska la regardait, elle était frêle, comme si un coup de vent pouvait la briser en un rien de temps. Il regarda ses yeux, ses lèvres, tout en elle exprimait la tristesse jusque dans ses gestes et ses regards. Vêtue avec l’uniforme anbu, elle était de taille moyenne et sa fragilité était accentuée par le noir de ses vêtements. Dans son esprit, un nouveau poème se forma, il le récita, comme pour figer cet instant dans le temps :

« Délaissée, abandonnée,
Elle regarde le ciel espérant
Que quelqu’un vienne la délivrer
Et qu’enfin elle puisse vivre librement.

Jeune fille étrange au regard violet
Qui a trop voulu croire
Que des hommes la haine partirait.
Désillusionnée, elle a perdu l’espoir.

L’humanité l’a blessée profondément
Et maintenant elle est seule et a peur
Face à ce vide si désespérant
Qui a pris son âme et son cœur.

Trop seule, elle est là, persécutée
Par ces hommes si lâches et si mauvais.
Sans bouger, elle s’est laissée tuer
Mais son souvenir en mon âme est gravé »

Akea tourna ses yeux violets vers lui et lui sourit tendrement : « c’était beau ». Le poète, gêné, lui répondit « mais tellement vrai… ». Akea sentit les larmes lui monter aux yeux. Elle était seule, perdue c’est vrai mais elle en elle résistait une petite étincelle de vie qui l’empêchait de mourir. Cette étincelle de vie, le poète ne pouvait la voir tant elle était faible.

Le poème eut un effet inattendu sur la jeune femme, elle se mit à rire et à sentir monter en elle une envie de vivre. Avant qu’il n’ait pût faire un geste, elle embrassa Riska sur les deux joues et, pleine d’enthousiasme, elle l’entraîna dehors. Au soleil, ses cheveux paraissaient être une rivière argentée. Riska sourit de cette vision, c’était comme le printemps après l’hiver, comme l’aube après une nuit d’orage. Il ne dit rien et resta en arrière. Son rôle d’ami lui plaisait, il n’aimait pas être mis sur les devants ni même être remarqué. Un poète se cache derrière ses poèmes, un ai derrière le chef de groupe et un guide derrière ses conseils. Peu loquace, grand, les cheveux bruns coupés courts, il plaisait aux femmes pour son physique certes mais aussi par ses poèmes qui les ravissaient.
Akea riait, le poème avait chassé de son cœur toutes les ombres. Son chagrin avait cédé la place à une joie de vivre. Elle avait retrouvé son entrain d’antan. Elle courut voir le maître Hokage pour se mettre à sa disposition pour quelconque mission, puis elle se dirigea vers la maison de son fiancé. Celui-ci lui ouvrit et fut plus que surprit de la voir. En effet, cela faisait un an que Akea ne sortais plus de chez elle suite à une mission qui avait coûté la vie à ses deux meilleurs amis et qui l’avait laissée seule survivante avec pour souvenir et le corps déchiqueté des deux ninjas. « L’oiseau a quitté son nid pour rejoindre les nuages » lui dit Sojirô, les yeux bleus pétillants de malice. Ils passèrent l’après-midi ensemble, sans voir le temps passer. Avant qu’elle ne parte, Sojirô la pris dans ses bras et lui dit : « demain je pars sur le front, la guerre a repris tu sais. Je veux que tu saches que même après ma mort je veillerai sur toi et que jamais mon âme ne te quittera. » Akea lui sourit et l’embrassa : « si tu pars au combat, j’y vais aussi ! A nous deux nous serons plus forts et nous pourrons veiller l’un sur l’autre ! ». Elle partit non sans l’avoir embrassé.

De retour chez elle, elle préparait son équipement quand un envoyé de l’Hokage se présenta à elle. « Mademoiselle, vous êtes demandée chez le maître Hokage sur le champs. ». Akea le suivit jusque chez Llan. Etrangement jeune, le maître Hokage possédait une rare beauté : grand, il avait un visage comme ciselé dans du cristal encadré par de longs cheveux de jais. Il était impassible en toute circonstance et ses paroles avaient une portée philosophique immense. Chaque parole pouvait briser ou faire renaître un homme, chez Llan, les mots étaient magiques. Tout le monde respectait ce jeune homme qui avait prouvé maintes fois sa force et sa sagesse. Akea entra dans son bureau pour la seconde fois de la journée, le salua et attendit en tremblant qu’il prenne la parole. Après l’avoir jugée du regard, il lui dit :
« Akea, vous ne pouvez pas partir sur le front avec votre ami ; nous avons une autre mission pour vous. Il vous faudra défendre le village en mon absence. Je vais aller sur les lieux du combats, les hommes ont besoin de réconfort et de comprendre les raisons de cette guerre. Vous serez cinq ninjas d’élite, dont Riska, pour veiller et protéger le village en cas d’attaque. Il y aura sous vos ordres deux groupes de ninjas spéciaux et un de genins. Vous avez carte blanche pour toute action défensive. Akea vous avez toute ma confiance et le destin du village est entre vos mains.
- Merci maître pour cette confiance. » Lui répondit Akea sentant l’amertume la gagner.
Avant qu’elle ne sorte, Llan la rappela :
« Akea, Je vous ai choisit pour vos capacités et votre intelligence. Vous êtes une des nos meilleure anbu, cette mission est à votre taille. Chaque jour que vous avez passé dans votre maison vous a rendue plus forte et vous a hissé au rang des plus grandes konoichi de notre temps. Votre force et votre courage sont reconnus de tous.
Ce n’est pas une punition. » Akea sourit et quitta le bureau.

C’est en pleurs, devant la pierre honorant les ninjas tombés que Riska l’a trouva en rentrant chez lui. Il la raccompagna chez elle et la berça longtemps. Sojirô ne pouvait pas tomber si facilement au combat, c’était un ninja d’élite. De plus il ne pouvait pas mourir car l’amour le protègerait. Ne disait-on pas que quand quelqu’un aime, il ne meut jamais ? La jeune femme finit par s’endormir, sa main serrant celle de son ami.
Le lendemain, la mort dans l’âme, elle alla dire adieu à Sojirô espérant de toutes ses forces qu’il reviendrait très vite.

« Ils sont là, enlacés,
Leurs yeux exprimant leur désir
Et tout ce qu’ils n’osent pas se dire.
Ils sont là, troublés, gênés.


Les moments qu’ils ont partagés,
Ces moments qui les ont unis,
Liens indéfectiblement leurs vies
Et viennent en leurs cœurs les brûler.

Main dans la main,
Les yeux dans les yeux
Ils ne sont plus qu’eux,
Et ne forment plus qu’un.
Il doit partir,
Il va au combat.
Elle reste là, sans voix,
Elle a l’impression de mourir. »

C’est ce que Riska chanta en les voyant ainsi. Une impression de mort lui vint. Il sur alors, au plus profond de lui-même que le jeune couple jamais plus ne serait réuni sur cette terre. Il s’en alla, tristement, prier pour que son horrible impression ne soit due qu’à la peur de la guerre et à sa sensibilité exacerbée.

Le temps passa, la guerre faisait rage et chaque jour le village recevait des annonces de la mort de ninjas. Llan était sur le front aussi, redonnant courage à ceux qui avaient perdu l’espoir et déstabilisant ses ennemis : aucune arme ni aucun jutsu ne l’avait touché. Il était tel un dieu de la guerre, fort et inattaquable. Les familles étaient inquiètes, il leur semblait que ce combat n’était qu’une boucherie sans fin et que jamais elles ne reverraient les combattants. Akea attendait elle aussi des nouvelles du front : chaque jour, Sojirô lui faisait parvenir une lettre mais depuis quelques jours elle n’avait rien reçu. Sa peur et sa détresse reprenaient peu à peu le dessus sur elle et, sous le regard impuissant de Riska, elle sombra à nouveau dans le noir. Riska attendait tous les matins avec elle devant les portes du village. Akea était si différente de Tokeru sa petite amie ; il l’aimait comme une sœur et depuis toujours la veillait avec patience.
Le jour tant redouté arriva : une missive arriva pour Akea. Les mains tremblantes, elle l’ouvrit :

« Demain je serais mort,
Demain je serais dans ton cœur,
Demain nous serons ensemble
Car au-delà du néant je t’aime. »

La jeune femme tomba à genoux et hurla son désespoir. Puis, sans que Riska n’ai pas la retenir, elle courut jusqu’au camp de Konoha. Arrivée, elle alla voir le corps sans vie de son ami et le pleura un longuement.

« Tu m’as abandonné !
Toute seule ! Je suis toute seule !
Tu m’avais promis ! »

Alors, guidée par son chagrin, elle prit un katana et alla au lieu du combat.

Riska, du haut des regards regarda le ciel et récita :

« Trop seule, elle est là, persécutée
Par ces hommes si lâches et si mauvais.
Sans bouger, elle s’est laissée tuer
Mais son souvenir en mon âme est gravé »

Alors, la tête baissée, il rentra chez lui. Tokeru l’attendait comme d’habitude, calmement, patiemment. Debout, grande, vêtue d’un long manteau blanc brodé sur la manche d’un dragon qui faisait ressortir sa grande taille et ses cheveux blonds. Elle lui fit un petit sourire et il courut se réfugier dans ses bras. En lui, se déversait un flot de chagrin pour celle qu’il voyait comme sa protégée, sa fleur rare qu’il devait garder précieusement et que la guerre lui avait faire perdre. Tokeru ne dit mot et comme toujours, au-delà des mots, elle le comprit et le réconforta tendrement. A la voir si grande, si calme, la confiance venait naturellement. Ses yeux verts semblaient fouiller l’âme et elle savait sans poser de questions que était le problème.
Quand les pleurs de Riska furent apaisés, elle lui tendit une lettre et se retira le laissant seul. Riska l’ouvrit et la lut :

« Mon Riska, mon ami,
Si tu lis cette lettre c’est que je suis morte et que mon âme est partie rejoindre celle de Sojirô. Tokeru avait pour mission de te la donner à ce moment là.
Combien ai-je été stupide de ne pas voir que ma vie c’était Sojirô. J’ai perdu tant de temps mais maintenant il est mort et je m’en vais le rejoindre là où les âmes sont libérées des contraintes humaines.

J’ai vécut tellement de temps dans le noir que je ne sais plus où est le chemin vers la lumière. Tu sais Riska, tes poèmes faisaient paraître mes ombres moins ombres et me guidaient vers la lumière. Mais la lumière seule vaut-elle que l’on vive pour elle ? Non, je ne crois pas. Il faut chercher à voir toujours plus clair, et là alors nous pourrions vivre en tant qu’être humain. J’ai essayé de sortir du noir pour aller vers la lumière/ mais qu’ai-je vu ? Que les hommes cherchaient le noir en proclamant que c’était pour le bien du blanc, la lumière. Alors, ils tuent des hommes, pillent et brisent le blanc.

Pourquoi ? Pourquoi Riska, les hommes ne peuvent-ils pas s’aimer, se comprendre et se respecter ? Pourquoi l’homme a-t-il la possibilité de faire le mal ? Ne pourrait-il pas naître en aimant et pour aimer ?
Tous les hommes seraient frères et l’amour serait le lien entre eux. Mais voilà, l’amour ne peut être ne libre. Un amour forcé n’est plus de l’amour. Alors, on a donné aux hommes la liberté.
Quel don merveilleux n’est ce pas ? Le problème c’est que cette liberté, trop d’hommes ne savent pas s’en servir comme il serait juste. Ainsi, au lieu d’aller vers les autres, ils utilisent leur liberté pour satisfaire leur égoïsme et affirmer leur pouvoir.
Que pourrait-on faire face à cela ? Regretter que les hommes aient un si grand don et le supprimer ? Refaire une humanité où l’on saurait utiliser cette liberté ? Non, il ne faut même pas y penser car l’amour ne peut pas être une obligation. On nous laisse donc la possibilité de faire le choix d’aimer. D’ailleurs, si l’on regarde bien, le monde n’est pas fait que de mal : il y a aussi des gestes d’amour même si ils sont très petits. Mais quand on aime, rien n’est petit. L’humanité n’est pas mauvaise entièrement…

Le blanc est la couleur de ceux qui ont compris cela non ? Alors je devrais être blanche… mais pourtant mon mande est noir et je ne crois en l’humanité, je ne crois pas en ma vie. Tu crois que je suis grise ? Le gris est la couleur des ombres. Alors je dois être une ombre. L’ombre de vos vies, l’ombre de l’humanité.

Jusqu’à présent, comme une ombre, comme un pantin, je n’ai fait que suivre le chemin que la vie me préparait. Mais à présent, je veux vivre ! Je veux vivre comme je l’entends ! Et sans qu’un quelconque destin me soit fixé. Je veux être blanche et plus grise ! Je veux être moi !
Ton poème m’a montré combien j’ai été stupide de baisser les bas et de ne pas combattre les obstacles que le destin plaçait sur ma route. Merci Riska, merci, tu m’as sauvé du gouffre où les marionnettes nagent vers un avenir qu’elles ne pensent pas à renier. Merci…

Prends soin de Tokeru et de votre bébé qu’elle attend. Je t’aime mon ami, mon frère.
Nous nous reverrons dans le royaume du blanc,
Au revoir.

Akea. »

Riska ferma les yeux et dit :
« Akea, l’humanité ne t’a jamais comprise… tu voulais croire en elle et aimer mais elle t’a brisée. Tu as perdu tes rêves et ta vie. Tu vas me manquer…




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