Fiction: QUAND LE CRIME PAYE !!! (terminée)

Il s'en passe des choses à New York, on se cogne, on s'aime, on survit...Temari, jeune japonaise exilée, vit heureuse entre ses patrons de coutures et ses amis. Un jour sa petite vie tranquille est bousculée : le gang des Chapotés, voleurs et cruels, attaque son magasin. La couturière va faire une rencontre qui va changer sa vie et l'embarquer dans une vraie "galère". Suivez l'aventure d'une future héroine et d'un criminel blasé, cachant un grand coeur.
Classé: -12I | Action/Aventure / Humour / Mystère | Mots: 50124 | Comments: 338 | Favs: 195
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nana13 (Féminin), le 10/05/2009
Reprenons où mon sadisme s'était arrêté. ^^

J'ai la tête qui enfle.....




Chapitre 9: Tout le monde à bien le droit de rêver



Merde, merde, merde ! Le commissaire Gaara est derrière cette porte...et dire que j’ai failli embrasser sa sœur...

Les deux jeunes gens se regardèrent, paniqués, finalement Temari cria :

« J’ARRIVE GAARA, puis plus bas au Nara, caches-toi dans la chambre. »

Pas besoin de lui dire deux fois, Shikamaru obéit et la jeune fille alla ouvrir à son frère avec le plus de naturel possible.
Il entra si vivement qu’il faillit la renverser, son visage était bouleversé. La jeune fille réprima un frisson, avait-il apprit quelque chose sur son colocataire ? Kankurô avait-il vendu la mèche en pensant que le Nara était son petit ami ? Gaara ne lui laissa pas le temps d’approfondir ses questions et s’effondra sur le canapé.

« Gaara...qu’est-ce qui se passe ?
-Temari, les Chapotés...ils frappent à nouveau. »

La jeune fille dû encaisser deux surprises : premièrement que le fameux gang refasse des siennes, ensuite que son frère vienne l’informer elle.
Mais déjà Gaara lui tendait le journal avec un air abattu :

LE GANG DES CHAPOTES EST-IL DE RETOUR ?!!

C’est la question que se pose en frémissant tout New York. Aujourd’hui même deux hommes masqués sont entrés chez un vendeur de jeu vidéo et après avoir vidé, pas la caisse, mais tout un rayon de jeu pour adultes.

Journaliste : Etes-vous sûr qu’il s’agissait bien des Chapotés ?

Mr Zelda (patron du magasin) : Certain, ils portaient des élégants costumes comme d’habitude et leur manière d’agir était bien celle des Chapotés.

Journaliste : Comment ont-ils agit ?

Mr Zelda : Le premier nous a ordonné de nous mettre à genoux, le second à sortit un sac de toile et à renversé le contenu entier d’une étagère de jeu vidéo puis à posé un papier dessus. La police a fait des analyses, mais n’a trouvé aucune empreinte comme d’habitude.

Journaliste : Que fait le commissaire Gaara ? Laissera t’il encore longtemps des bandits sans foi ni loi faire ce que bon leur semble dans notre ville ?

Temari froissa rageusement le journal, dommage qu’elle ne connaisse pas le type qui avait rédigé cet article pourri, elle en aurait fait des yakitoris. Son frère paraissait désespéré :

« Ils sont revenus, et si nous ne trouvons pas vite le moyen de les arrêter je devrais démissionner. »

Temari le serra contre elle, sachant parfaitement que ce poste de commissaire avait été le fruit d’un dur labeur : étant étranger comme elle, son frère avait eu du mal à se faire accepter et respecter, s’il perdait son poste il en deviendrait inconsolable. S'il était venu chez elle, alors c'était pour trouver du réconfort et des conseils.

« Je n’ai plus le temps de m’occuper de Matsuri et de mon fils, je n’arrive plus à gérer tout ceci...
-Gaara, le gang des Chapotés est composé uniquement d’enfoirés stupides qui se mordront les doigts quand tu les boucleras.
-Kiba a lancé toute une équipe pour sillonner le quartier, on espère obtenir des infos mais c’est le vide complet.
-Ne t’en fais pas petit frère, c’est toi le meilleur, tu l’as toujours été. »

Un petit sourire éclaira le visage du rouquin, il se blottit contre sa sœur avec la détresse d’un enfant qui a peur de rater un devoir. Finalement il avait beau être le seul marié et avoir un enfant, c’était tout de même le dernier des Sabakus et Temari sentit une poussée de tendresse la saisir à son égard. Vivement le jour où elle pourrait lui livrer les infos sur le gang...même si cela devait aussi être le jour où Shikamaru partirait.

« Je vais y aller sœurette, merci pour le réconfort.
-A ton service Ga... »

VLAMBADABOUM !!!!!!!!!

« Temari c’était quoi ce bruit ?
-Help, ça venait de ma chambre !!! Shikamaru a du faire tomber un truc...C’est Kirikiri sûrement, il ne fait que des bêtises en ce moment.
-Qu’est-ce que tu racontes ? Il est sur le canapé ton chat. »

Avec effroi la jeune fille vit son frère se diriger vers la porte de sa chambre.

Kuso, kuso Shikamaru ! Surtout il faut absolument que tu sois caché...

Gaara ouvrit vivement la porte et...

Ne trouva rien d’autre que quelques affaires de Temari répandues sur le sol. La fenêtre était ouverte et une bourrasque pénétra à l’intérieur en faisant s’envoler quelques feuilles de papier.

« C’est le vent qui a ouvert ta fenêtre et fait tomber tes affaires.
-Oui...sans doute. »

Discrètement Temari jeta un œil sous son lit, pas de Nara, et l’armoire était ouverte donc il n’était pas dedans. Mais où s’était-il caché alors ?
Temari fit rapidement la bise à son frère qui s’en alla, son mince sourire se transforma en grimace quand elle comprit soudain où était Shikamaru.

YAAAAAH !!! IL EST MALADE !!!

Une fois la porte d’entrée solidement verrouillée, elle se re-précipita dans sa chambre et se pencha par la fenêtre.

Le brun s'était accroché à la corniche et suspendu dans le vide.

« Temari...un...petit...coup de main...s’il te plait...
-T’ES COMPLÊTEMENT FOU OU QUOI ?!!!
-J’avais pas d’autre...idée pour me...planquer. »

Elle l’aida à remonter, il avait d’abord voulu se cacher dans le placard mais avait tout fait dégringolé, il avait donc ouvert la fenêtre et s’était suspendu difficilement à la balustrade.

« On l’a échappé belle.
-Je le reconnais, ton frère était à deux doigts de me découvrir. C'est le genre de frayeur dont je me passerai volontier. »

Elle le pria de sortir de la chambre (ben oui, ils reprennent pas là où ils s’étaient arrêtés XD) pour qu’elle se change. A travers la porte elle lui demanda s’il avait une vague idée de ce que mijotait le gang des Chapotés.

« Sur le papier laissé par Hidan, il est simplement écrit : Méfiez-vous de la Grande Dame. Qu’est-ce que ça veut dire ?
-...Je... »

Les doigts du Nara tremblèrent quand il lut le journal, voler des jeux vidéos pouvaient n’avoir aucun sens mais en réalité c’était une sorte de signal pour tous les membres du gang. Il se souvenait encore des paroles de son chef :

« Le jour où le gang des Chapotés volera autre chose que des bijoux ou de l’argent signifiera que l’opération Grande Dame a commencé. »

Misère...des milliers de personnes pouvaient être en danger de mort, et dire qu’il avait participé à la plus grande partie de l’opération.
Une minute ! Comment le boss avait-il l’intention de mettre son plan à exécution ? Sans son petit génie il n’y arriverait pas, ce que le Nara avait créé était bien trop compliqué. Il sentit sa respiration reprendre un cour normal : tant qu’il ne croisait pas les membres des Chapotés, la ville de New York ne serait pas menacée. Mais il lui faudrait sortir plus vite du pays, aussitôt Choji rétablit.
Et Temari ? Il tacherait de l’oublier, d’oublier son sourire, ses yeux verts, son caractère si attendrissant...

« Oh Shika, tu n’as pas répondu à ma question.
-Laquelle ?
-Tu sais ce que veux dire le message ?
-Heu...non, désolé Temari mais ce code je ne le connais pas. »

Mentir à la fille de ses rêves le mettait mal-à-l’aise mais tant pis, le risque était trop grand pour une modeste couturière et Shikamaru ne voulait pas qu’il lui arrive malheur, pas à elle. Quitte à y laisser sa vie, il la protégerait parce qu’il...parce qu’il l’aimait tout simplement.

Temari surprit-elle le regard ébène brûlant de désir ? Peut-être pas car elle prononça d’une voix neutre :

« On va commander des pizzas, j’ai pas trop envie de cuisiner ce soir. »

*******

Une heure plus tard ils partageaient une pizza napolitaine devant un film d’horreur où une naïve femme rousse décoiffée, avec des lunettes ridicules, se faisait attaquer par un tueur en série à moitié lycanthrope et complètement anthropophage.

« Beurk, gémit la blonde, pourquoi faut-il absolument qu’il commence par les ongles ?
-C’est douloureux et ça prend du temps. Répondit le Nara en toute logique.
-Mais quand même, il le fait avec une pincette incandescente...remarques, tu sais ce qui t’attend si tu ne ranges pas mieux la salle de bain le matin.
-Ha ha... »

BLAM !!! La fille à l’écran se fit écraser un coup de massue sur la tête, le sang gicla et en recouvrit le sol, pourtant elle n’était pas encore morte et hurlait toujours...avant de se faire couper la jambe droite.
Les deux mains, une fine et une plus masculine, glissèrent ensemble vers la dernière part de pizza, très gênée d’abord Temari réagit et l’attrapa.

« Maieeuuh..., Râla Shikamaru, t’en as prit plus que moi.
-M’en fout pleurnichard, ricana t’elle mesquinement, honneur aux femmes et...HEY !!! C’EST DE LA TRICHE !!! »

Elle avait sous-estimé la force du Nara et cru qu’il ne pourrait pas atteindre la part convoitée...elle se trompait. Hilare, Shikamaru s’était jeté sur elle et lui avait arraché la pizza, il la mit à moitié dans sa bouche.

« Ch’est à cha qu’on rechonnaît la chupériorité des ch’hommes.
-Manger comme un porc t’appelles ça de la supériorité ?
-N’empêche, ch’est moi qui ai le tchruc dans la bouche.
-Macho et même pas galant !!!
-T’as qu’à echayer de la récupérer. »

Il avait dit ça avec malice, il n’avait pas du tout prévu qu’elle allait le prendre au pied de la lettre.
Un sourire très narquois apparut sur les lèvres de Temari, il ne s’effaça que lorsqu’elles se posèrent sur la bouche de Shikamaru qui oublia momentanément comment on respirait. Fermant les yeux, Temari commença à jouer avec sa langue à LUI pour lui arracher le morceau qu’il tenait dans la bouche, elle redressa la tête et se lécha les lèvres en commentant :

« Au japon on n’a pas d’aussi belles tomates. »

Elle parlait encore pizza ou de son teint ? Comme il restait un peu de sauce au coin des lèvres du brun, elle replongea sur lui et posa ses deux mains fraîches sur ses joues.
Le baiser fut plus long et cette fois le garçon se laissa aller, presque sans hésitation il apposa ses mains sur les hanches de Temari et la laissa se mettre à califourchon sur lui. Etait-ce juste un jeu pour elle ? Une provocation supplémentaire ? Peu importe au fond, il laissa glisser ses mains sous son tee-shirt et fit glisser sa bouche dans le cou de la blonde qui frissonna. Enhardi Shikamaru la retourna sur le sofa avec la ferme intention de ne plus la lâcher, et la petite voix qui lui répétait que ce n’était pas raisonnable était de plus en plus faible. Il appuya tout le poids de son corps sur celui de Temari et la regarda comme un prédateur regarde sa proie. Elle lui sourit et le laissa caresser ses hanches avant de remonter ses mains si douces vers sa poitrine.
Mais, avant qu’il ne puisse aller plus loin, elle se dégagea et sourit :

« Tu vois de quoi sont capable les femmes pour avoir ce qu’elles veulent. »

Quoi ? Alors réellement pour elle ça n’était qu’un jeu pour un morceau de pizza ? Shikamaru rougit brusquement, il était allé trop loin dans son action, mais aussi Temari avait ce défaut d’être délicieusement excitante, trop peut-être.
Et elle-même était intérieurement terriblement gênée, elle pouvait faire croire qu’elle n’avait fait ça que par taquinerie, elle venait quand même de céder à un sentiment vraiment intense.

Et voilà, ils étaient bêtement tombés amoureux l’un de l’autre.

*******

« Mesdames et messieurs, je suis heureux de vous annoncer...
-Abrèges Kankurô.
-Y m’énerve Naruto...que notre cher théâtre est fin près pour la représentation de fin juin, je vous remercie tous chaleureusement pour votre aide. »

Il y’eu des applaudissements nourris, avec les décors et la restauration le théâtre avait déjà plus l’air d’un...théâtre et moins d’un hangar en tout cas. Kankurô déclara que des rafraîchissements attendaient les gens dans le parc, ils sortirent tous pour profiter du soleil.
Naruto et sa femme s’assirent sous un arbre avec Neji et Tenten, plus le mariage approchait et plus la fille aux macarons était excitée, après avoir détaillé pendant une heure à sa meilleure amie le pourquoi du comment elle avait choisit les fleurs, elle discutait (ou monopolisait la conversation) devant une Hinata trop polie pour bailler. Son cousin la tira de cet embarras en suggérant à sa fiancée de garder un peu de surprise pour le grand jour.

Temari avait une conversation beaucoup moins drôle, Sai essayait plusieurs blagues comme le conseillait son manuel du parfait-petit-charmeur, mais l’effet était assez désastreux :

« Quel est le comble d’un électricien ?
-Heu...
-Ne pas être au courant ! Ha ha ha, elle est bonne, non ?
-Extra...Mon Dieu, je suis sûr qu’un type travaillant à la morgue aurait un meilleur humour.
-Comment appelle t’on une chauve-souris avec des cheveux ? Une souris !
-Au secours !
-Comment une blonde utilise t’elle un éventail ? Elle bouge la tête ! Ha ha ha !
-Je ne sais pas pourquoi, mais celle-là ne me plaît pas du tout. »

Shikamaru suivait d’un œil un peu jaloux la conversation entre sa colocataire et le peintre, depuis le baiser à la pizza qu’ils avaient échangé, tout était redevenu comme avant, des sentiments amicaux, rien de plus. Enfin, c’est ce que l’un et l’autre tentait de se faire croire, pour sa part le Nara voyait avec de plus en plus d’appréhension le jour où il lui faudrait partir.
Pour l’instant il discutait avec Kiba Inuzuka l’inspecteur et le petit chouchou de Gaara, en plus d’être un policier très doué, il était un sacré dragueur et mêle-tout.

« Alors, vous couchez ensembles ou pas ?
-Avec qui ?
-La jolie blonde que tu dévores des yeux depuis une heure et qui porte le même nom que mon patron.
-Bien sur que non ! Se révolta t’il. Je suis juste son colocataire.
-Ouais, ça c’est ce qu’on dit AVANT.
-Je n’ai aucun sentiment pour cette fille !
-Tant mieux, parce que Sai essaye de l’embrasser là. »

Le Nara fit volte-face et aperçu SA blonde qui reculait pendant que le professeur de peinture avait fermé les yeux et tendait les lèvres dans une position assez grotesque.

« Temari, s’exclama t’il soudainement, si on allait se balader ?
-Heu...oui, avec plaisir. » Répondit-elle un peu surprise, mais heureuse d’être tirée d’affaire.

Ils s’éloignèrent, le brun essayant de rester indifférent aux ricanements de Kankurô et Kiba. Il l’emmena longer le lac qui miroitait au soleil, Temari en minijupe en jean avec une chemise blanche sans manche était tout simplement ravissante.
Gênés tous les deux, c’est Temari qui lança la première :

« C’est joli par ici.
-Oui, le Central Park est un site merveilleux, on a l’impression d’être en pleine nature. »

Il remarqua que le regard de la jeune fille se portait sur des maisons aux murs blancs et entourés de jardins en fleurs.

« C’est par ici que j’aurai dû vivre, expliqua t’elle finalement, avec mes économies j’aurai ouvert un magasin de vêtements, mes créations avec mon nom dessus. Takashi avait promit qu’on vivrait dans une de ces maisons, ça c’était la vie que je voulais.
-Tu n’as que 25 ans, pourquoi tu parles au passé ?
-J’ai renoncé, avoua t’elle, Takashi a disparut avec mon argent et le temps que j’économise j’aurai peut-être vingt ans de plus...et je ne peux pas démissionner de mon travail actuel, être étranger n’aide pas à trouver du travail. »

Voyant qu’il paraissait troublé par ses paroles, elle lui sourit et s’accrocha à son bras, ils marchèrent un peu comme ça, comme deux amis forts des secrets partagés. Pour dérider la conversation Shikamaru lui parla encore, sur le ton de la plaisanterie, des coups foireux d’Hidan, ses entraînements intensifs pour devenir un pro du combat même au corps à corps.

« Et ton fameux boss alors ? Tu le fréquentais beaucoup ?
-J’étais son préféré, il aimait ma capacité à analyser les situations divers et créer des plans.
-Tu peux me dire son nom ?
-Désolé, mais ça c’est la dernière chose que tu sauras.
-Peuh, une fois de plus c’est toi qui mènes le jeu, sale tricheur.
-Normal, j’ai 200 points de QI. »

Elle rit, peut-être que le Nara aurait resserré son étreinte s’il n’avait pas vu s’avancer soudain deux personnes dans leur direction.

C’est pas vrai ?!!

Il empoigna brusquement la jeune fille.

« Shika, qu’est-ce que... »

Il lui couvrit la bouche de sa main et la força à plonger avec lui dans un bosquet, pour la promenade romantique on repasserait. Elle se dégagea et s’exclama, furieuse :

« Je peux savoir ce qui te prends ?!!
-Chut, supplia t’il, surtout ne dis rien.
-Pourquoi est-ce qu’on se cache, elle sembla comprendre, il y’a un membre des Chapotés ?
-Non...c’est pire.
-Alors quoi ?!! »

Il lui couvrit une nouvelle fois la bouche sans prêter attention à ses vociférations étouffées et contempla le couple qui venait de s’asseoir devant le buisson, sur un banc. Temari lui attrapa vigoureusement le poignet pour lui faire lâcher prise :

« Shikamaru, qui sont ces gens ? S’énerva t’elle.
-Mes...mes parents. »

La surprise fit enfin se taire la jeune fille, elle s’assit sur l’herbe en fixant le brun. Si un jour on lui avait dit qu’elle espionnerait, en minijupe dans un bosquet précisons-le, les parents de l’homme qu’elle aimait en secret...sûrement elle aurait rit au nez de son interlocuteur.
Sauf que là elle avait envie de tout, sauf de rire.

« Je connais la femme.
-Ma mère ? Yoshino Nara ?
-Oui, elle est déjà venue au magasin, c’est quelqu’un de charmant.
-Je me souviens plutôt que c’était une vraie furie, mais bon... »

Tenant sa femme par l’épaule, la copie conforme de Shikamaru, même coupe de cheveux, même tête et certainement approximativement la même taille, les seules différences étaient un bouc et une cicatrice sur le visage de son paternel.
Pour Temari qui n’avait pas très bien connu ses parents, elle ne comprenait pas que le Nara reste planqué à observer ses géniteurs ainsi.

« C’est long six ans.
-Hum...
-Pourquoi tu ne vas pas les voir ?
-Temari, je ne peux pas me pointer devant eux comme une fleur en leur demandant pardon pour avoir quitté la maison à dix-neuf ans comme un idiot.
-Et pourquoi pas ? »

Elle fronça les sourcils et dit :

« Tu es un criminel, condamné à la chaise électrique si on te trouve, et tu quitte le pays dans quelques semaines. Sans jamais les revoir ou leur dire que tu les aimes ? Moi, je n’oserai même pas imaginer faire ça à mes frères.
-Je ne peux pas...Temari...je ne peux pas...
-Kuso Shika, on fait tous des erreurs dans la vie, alors assumes et répares ce que tu as fait. »

Cette fille devait avoir un pouvoir secret ou autre, elle aurait convaincu un canard de faire ami-ami avec un grizzli rien qu’en souriant, le brun respira un bon coup et sortit de sa cachette. Elle se mit derrière un arbre pour observer la scène, le voyant s’avancer comme un garçon repentant vers le banc.
Son père venait de se lever pour aller chercher des glaces, sa mère attendait et le vit arriver et se placer devant elle.

« Je...je peux vous aider monsieur ?
-Galère...bonjour maman. »

Cette voix ! Elle se leva d’un bond et fixa celui qu’elle reconnaissait comme son enfant unique...son fils ! Il avait tellement grandit, quand il était partit de la maison il était encore très gamin, maigrelet, mais maintenant c’était un homme. Elle resta coi une minute avant de se jeter dans ses bras :

« SHIKAMARU !!! »

Il la reçu avec stupéfaction, sa mère venait de se jeter à son cou en sanglotant comme une madeleine, sans vouloir savoir d’où il venait, par quel miracle il était là, seulement que c’était bien lui, son enfant qu’elle serrait contre elle.

« Maman...
-Mon Shika...mon trésor...
-Maman, je suis tellement content de te revoir. »

Il referma ses bras sur elle, comment aurait-il pu croire qu’elle lui manquerait autant sa furie de génitrice ?

« Shikamaru ! »

Son père venait de revenir et lui il avait reconnu son fils immédiatement. Yoshino, en larmes, s’écarta et les deux hommes se firent face. Shikaku Nara était grand, plus grand que son fils et son regard était froid et dur, pourtant, même de sa cachette, Temari devina une âme blessée et aimante.
Pour Shikamaru, qui avait toujours cru que sa mère serait la plus difficile à vivre, c’est les mots de son géniteur qu’il redoutait à cet instant.

« Que fais-tu ici ?
-Bonjour papa, je suis en après-midi avec des amis et je vous ai aperçu vous promener, alors j’ai eu envie de venir vous voir. »

Un éclat de surprise passa dans les yeux de Shikaku, son fils était tellement grandit, il résistait presque au besoin de serrer sa chair et son sang contre son cœur.

« Qui t’a dit de venir ?
-Une fille.
-Vraiment ? Une femme a-t-elle réussi à mettre du plomb dans ta cervelle de moineau ?
-Oui... »

Provocation, mais le regard de glace fondait et brusquement, dans une parfaite synchronisation, les deux hommes se retrouvèrent enlacés. Shikaku caressa les mèches noires de son fils en répétant :

« Sacré Shikamaru...c’est bien mon fils... »

Yoshino les attrapa pour les étouffer pratiquement, il n’y avait pas besoin de mots pour exprimer la joie qu’elle ressentait à cet instant. Son fils baissa la tête parce que les larmes venaient et qu’il savait que Temari devait encore tout observer, il ne voulait pas pleurer devant elle sous peine de se faire traiter de pleurnichard.

La jolie blonde s’adossa contre l’arbre et se laissa glisser sur le sol, recroquevillée avec un sourire de tendresse qui illuminait son visage, une larme coula mais elle l’enleva très vite, ce moment d’intense bonheur il était pour Shikamaru et ses parents, pas pour elle.
Mais son tour viendrait, elle en était persuadée maintenant.
Grâce à lui.

Aishiteiru Shikamaru.

********

Après avoir parlé longuement avec ses parents, le Nara retrouva sa colocataire près du stand des boissons en pleine discussion avec son frère et Tenten, Yoshino fut ravie de revoir la petite couturière et lui demanda des nouvelles de sa chère patronne. Ensuite elle se tourna vers son fils avec un œil taquin :

« Bien choisi mon fils, cette jeune fille est aussi ravissante que polie.
-Maman ! Temari n’est pas...
-Je vous remercie de votre compliment madame. » Sourit simplement la concernée en s’inclinant.

Shikaku approuva sa femme du regard, cette jolie blonde était charmante et son accent adorable.

« Êtes-vous japonaise mademoiselle ?
-Oui monsieur, je ne vis aux Etats-Unis que depuis cinq ans. Mais ma mère était américaine. »

Les Naras et la Sabaku parlèrent encore de tout et de rien pendant longtemps, sur ce qu’envisageait de faire Temari en couture, comment elle avait rencontré leur fils (puisqu’ils ne le savait pas gangster), la jeune fille répondait avec beaucoup de tact sans jamais trahir un soupçon de vérité.
Tenten et Kankurô, laissés à l’écart, commentaient :

« C’est ma meilleure amie, si elle m’affirme ne pas coucher avec lui c’est que c’est vrai.
-Quitte à ce qu’elle ait un petit copain, je t’avoue que je le préfère à Takashi. De toute façon s’il lui fait du mal je lui explose les c...
-Mais oui, mais oui ! »

Yoshino les aperçu qui riaient et demanda à Temari de la présenter à son frère car elle était une fanatique de ses pièces. Conciliante, la Sabaku accepta et les deux femmes laissèrent Shikamaru et son père seuls.
Ce dernier prit la parole de façon très sérieuse :

« Je n’aurai jamais cru redire ça un jour, mais je suis très fier de toi fiston.
-Merci papa. »

Il se sentit mal-à-l’aise, le compliment de son père ne lui semblait pas mérité :

« Tu sais papa, je n’ai pas fait que des belles choses pendant six ans.
-Moi non plus.
-Et j’ai vraiment été injuste et ignoble envers toi et maman...je te demande pardon.
-Tu seras pardonné à une seule condition.
-Laquelle ? »

Shikaku sourit et désigna la blonde aux quatre couettes qui riait en distribuant des ballons aux enfants avec sa meilleure amie.

« Ne laisses pas filer cette fille.
-Papa...
-Je sais, vous ne sortez pas ensemble. Mais c’est une perle cette petite, elle est magnifique, vive, sans doute brillante, caractérielle...et tu es dingue d’elle.
-Oui, admit-il, c’est vrai.
-Alors fonces et gardes-la avec toi.
-Papa, ce n’est pas si simple.
-Et pourquoi ça ? »

Shikamaru faillit répondre : Parce que dans quelques semaines je partirai pour un autre pays et je ne la reverrai jamais. Mais il ne pouvait dire ça alors il donna la seconde idée :

« Il faudrait encore qu’elle ait des sentiments pour moi. Elle a déjà eu de mauvaises expériences et je ne veux pas la brusquer.
-Cette réponse t’honore mais il y’a une chose que tu ignores.
-Quoi donc ? »

Shikaku tapota l’épaule de son fils avant de s’éloigner :

« Elle est amoureuse de toi, j’en mettrai ma main au feu. »


********

« Sakura...
-LÂCHES-MOI LEE !!!
-Mais Sakura je veux juste te...
-LAISSES-MOI TRANQUILLE !!! »

La jeune fille s’effondra en pleurs sur le carrelage de sa cuisine, elle se haïssait, elle était nulle, elle avait tout foiré. Ses examens, ceux qu’elle préparait depuis un an, des nuits de sommeil envolées, des doutes, des maux de ventre, tout ça pour rien !
Et son petit ami qui refusait de la lâcher, qui la berçait de paroles en sucre, elle en avait la nausée. Sakura était d’autant plus blessée qu’Ino, sa nouvelle amie, avait passé haut la main son diplôme d’infirmière et allait avoir une augmentation alors qu’elle n’était dans le service que depuis un mois. Et son petit ami LUI il restait 24h sur 24 à l’hôpital.
Elle eut soudainement honte de ses pensées, Choji Akimichi avait une maladie de cœur, Ino était beaucoup plus courageuse pour supporter l’homme de sa vie constamment malade, travailler sans jamais être prise dans ses bras, alors que Lee tenait toujours Sakura contre lui.

« Sakura, il y’a forcément une erreur de notes, tu as été la meilleure interne pendant un an et tu raterais tes examens ? Va voir Sasuke Uchiwa et demandes lui...
-NON !!! »

La honte avait déjà été suffisamment grande quand elle avait reçu ses résultats, elle ne voulait pas passer pour une cruche devant le beau chirurgien.
Elle empoigna son sac et déclara qu’elle sortait prendre l’air, le garçon la laissa faire, respectant sa peine.

Dans le livre que Sakura lisait en ce moment, une belle jeune fille allait dans un bar et buvait jusqu’à ce que le prince charmant arrive. Si Temari ou Ino l’avaient entendu parler ainsi elles lui auraient fait honte, lui rappelant que Lee ne méritait pas qu’elle soit aussi injuste avec lui.
Mais Sakura était seule et elle entra dans le premier bar ouvert.

« Une double vodka, bien frappée. »

Voilà, elle allait se saouler comme une malpropre parce qu’elle n’était que ça, méchante avec son amour, débile à son travail etc.

« Vous ne devriez pas vous bourrer ainsi, pour une chirurgienne ce n’est pas sain. »

Sasuke Uchiwa !!! Si elle n’était pas déjà à moitié dans le coton, elle aurait bondit au plafond, dire qu’il était assis à côté d’elle depuis un quart d’heure et elle ne l’avait même pas vu.

« J’en ai rien à faire, s’entendit-elle répondre, je suis juste bonne à me pocharder.
-Vraiment ? Pourtant en vous voyant toujours bien coiffée, en blouse blanche, on ne dirait pas.
-Vous...vous pensez que je suis une incapable ?
-Non, répliqua t’il d’un ton dur, mais je vous trouve puérile et égoïste. »

Paf ! Il était sévère avec elle, rien à voir à Lee qui lui répétait tout le temps qu’elle était géniale. Elle se resservit un verre, puis un autre...

« Vous avez peut-être...raison...j’suis puérile... »

Elle changea de place pour se rapprocher de lui, il essaya d’éviter de respirer parce que la respectable chirurgienne sentait vraiment fort l’alcool.

« Mais...moi...je voudrais juste me remonter le moral...un beau gosse comme vous...ça peut m’aider, non ?
-Non, je ne suis pas celui qu’il vous f... »

Mais elle venait de saisir ses lèvres, dans un besoin ardent et frustré de combler un vide, celui de ressembler à ces héroïnes de romans à qui il arrive des trucs fantastiques en une nuit.
Il n’eut pas le courage de la repousser et finit par répondre à son baiser.

********

Lorsque Sakura se réveilla, un milliard de trompettes résonnaient dans sa tête, la gueule de bois dans toute sa splendeur.

« Hum...Lee devrait vraiment changer les rideaux...y sont trop... »

Minute ! Elle n’avait pas de rideaux blancs dans sa chambre ! D’ailleurs...elle n’était PAS dans sa chambre !!! Elle était en sous-vêtements dans le lit de...
Sasuke Uchiwa entra, déjà habillé et portant un plateau avec un copieux petit-déjeuner.

« Bien dormi ? »

Sakura hurla, avant de s’enfoncer la tête dans les coussins. Comment avait-elle pu faire une chose aussi immonde ?!!

Salope, sanglota t’elle, t’es vraiment qu’une ordure...Lee...mon Dieu...mais qu’est-ce que j’ai foutu ?!!




Je suis drôlement méchante avec Sakura dans cette fic....j'espère que ses fans ne m'en voudront pas.^^



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