Fiction: QUAND LE CRIME PAYE !!! (terminée)

Il s'en passe des choses à New York, on se cogne, on s'aime, on survit...Temari, jeune japonaise exilée, vit heureuse entre ses patrons de coutures et ses amis. Un jour sa petite vie tranquille est bousculée : le gang des Chapotés, voleurs et cruels, attaque son magasin. La couturière va faire une rencontre qui va changer sa vie et l'embarquer dans une vraie "galère". Suivez l'aventure d'une future héroine et d'un criminel blasé, cachant un grand coeur.
Classé: -12I | Action/Aventure / Humour / Mystère | Mots: 50124 | Comments: 338 | Favs: 195
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nana13 (Féminin), le 10/05/2009
Et je poste, et je poste et j'imbibe ma carcasse.....XD





Chapitre 6: Partir...pour mieux revenir



Kirikiri ronronna tandis que Temari le prenait sur ses genoux pour lui caresser la tête, assit avec elle sur le canapé, Shikamaru songeait, les yeux perdus dans le vague.
Le moins qu’ils puissent dire c’est que la journée avait été mouvementée. La blonde secoua quelques mèches en fronçant ses sourcils.

« Si ce type...
-Deidera.
-Voilà, si ce type était le chef de votre équipe, pourquoi Hidan l’aurait tué ? Par jalousie ? Pour avoir une plus grosse part du butin ?
-Non, il est trop stupide pour organiser un plan aussi parfait. Il a simplement obéit à des ordres.
-Quels ordres ? S’impatienta la jeune fille. Il a tué son propre chef.
-Je n’ai jamais dit que Deidera était le chef. »

Il poussa un long soupir, le moment était venu de commencer à tenir sa promesse. Temari le sentit près à parler et elle le fixa de ses beaux yeux verts pour ne pas en perdre une miette.

« Le gang des Chapotés ce n’est pas simplement trois types qui cambriolent des magasins, en fait la police ne connaît de danger que Deidera, Hidan et moi.
-Mais alors...vous êtes combien ?
-Peut-être cent, c’est une grande organisation dirigée par un seul et unique homme. Richissime, il a suffisamment d’argent pour s’offrir l’Empire State Bulding.
-Je doute que son argent soit très valable question honnêteté.
-Il est cruel, il aime que les autres tremblent devant lui. Sa fortune et sa petite bande de criminels persos en ont fait un dingue qui se prend pour Dieu.
-Qui est-ce ? »

Avec surprise, elle le vit sourire d’un air malin :

« Je ne vais quand même pas te donner toutes les infos sur nous immédiatement. Je fais durer le suspense.
-T’es qu’un escroc !
-Si tu veux pour ce soir, et si tu me fais un bon dîner, je t’autorise à me poser encore trois questions.
-Seulement ?
-Et pas le droit de me demander des noms.
-SAN'ZOKU !!!
-Et pas en japonais, merci. »

Temari respira un grand coup, elle voulait des infos et il menait le jeu, autant faire le dos rond.

« Première question : Combien de cambriolage as-tu déjà effectué ?
-Oh je ne les compte plus, disons une soixantaine.
-SOIXANTE !!!
-Y’a pas que New York, on s’est pas mal entraîné à Las Vegas.
-Pourtant les journaux n’ont jamais parlé de vous.
-Ben tiens, avec des millions de touristes ils n’allaient pas déclencher un scandale. C’est là-bas que j’ai commencé à faire mes preuves au sein de l’organisation.
-Tu as commencé il y’a combien de temps ?
-Environ trois ans. Et il ne te reste qu’une question.
-Pourquoi as-tu été si embêté par la disparition de tes dossiers dans l’incendie ? »

Pour une fois le Nara perdit son air blasé et baissa les yeux, mais ceux de Temari se faisaient plus pétillants de curiosité alors il déclara :

« J’avais mit dedans mes plus beaux coups et une dizaines de plans à l’avance pour les prochaines attaques de magasins. »

La jolie blonde fronça les sourcils, se leva et fit quelques pas dans la pièce. Elle imaginait mal Shikamaru garder soigneusement des plans dont il n’avait plus rien à faire.

« Tu ne suis pas les règles, je suis sûre que tu me mens. »

Il recommença à sourire, cette jeune femme était décidemment loin d’être bête. Temari prit un air fâché :

« Qu’est-ce qu’il y’avait réellement dans ce dossier ?
-Je ne peux pas te le dire.
-Tu as juré de répondre à trois de mes questions !
-Disons que je ne tiens pas mes promesses, après tout je suis un criminel. Ajouta t’il d’un air malin.
-SAGISHI !!! »

Mi-furieuse mi-amusée, Temari lui sauta dessus dans le but de lui flanquer une correction. Ce qu’elle n’avait pas prévu c’est que le brun lui attrapa les deux poignets, la renversa et la plaqua sur le tapis, l’immobilisant totalement.

« YARASHII !!! CHIKAN !!!ECCHI !!!
-Mais oui...mais oui... »

Difficile de dire si Temari avait envie de le frapper ou de rire, pour sa part Shikamaru commençait à trouver la situation assez comique, on aurait dit deux gamins.
Et puis avec son polo trop grand et son leggins, en train de l'injurier en japonais, la jeune femme était vraiment à croquer, lui juste au-dessus d’elle pouvait à loisir détailler son visage, ses yeux, l’odeur de ses cheveux, et les deux petites lèvres roses qui ne criaient plus mais souriaient.
Doucement Shikamaru avança un peu la tête vers l’oreille de Temari, il déposa un tout petit baiser dessus en chuchotant :

« Pourquoi tu m’insultes toujours ?
-Parce que t’es un salaud...un escroc...
-Tu penses vraiment ça de moi ? »

Etrangement, la réponse de sa colocataire avait beaucoup plus d’importance qu’il ne le laissait croire, il aurait voulu lui faire comprendre sans les mots qu’il n’était vraiment pas le méchant qu’elle s’imaginait...ou qu’il n’avait jamais choisi de le devenir.
Pour la jeune fille aussi s’était confus, un criminel ne sauve pas les enfants des incendies, n’a pas cette moquerie si douce dans la voix...Et elle ne put s’empêcher de rougir quand le souffle du Nara caressa sa joue et le lobe de son oreille. Il appuya son front contre le sien, elle tenta de rester froide mais sans succès, il avait des yeux ébènes si profonds...son ancien fiancé n’avait pas d’aussi beaux yeux.

Je suis cinglée !!! C’est un assassin et moi je trouve qu’il a un regard craquant ?!! Faut que je me fasse interner d’urgence !!!

Kirikiri commençait à trouver l’atmosphère tendue entre sa maîtresse à terre et l’autre sur elle, le silence était assez gênant et ils rougissaient un peu trop à son goût.
Il lâcha un long miaulement, tirant les deux personnes de leur contemplation respective, Shikamaru se releva et tendit une main à Temari pour qu’elle fasse de même.
Elle l’accepta en souriant :

« Ok, disons que tu es un bandit un peu à part.
-Je dois prendre ça comme un compliment ?
-Si ça te fait plaisir. »

Elle s’avança et déposa une bise sur sa joue.

« Je vais faire à manger, occupes-toi de la table. »

Elle se rendit dans la cuisine, sans remarquer le rougissement qui recouvrait maintenant le visage du jeune homme. Il s’injuria intérieurement, s’il continuait à la trouver aussi belle il allait avoir des ennuis.
De gros ennuis.

*******

Le lendemain c’était dimanche, Temari proposa au Nara d’aller au théâtre. Celui-ci fit immédiatement la grimace, il n’aimait pas beaucoup ça.
Aussi fut-il assez surpris quand la jeune fille sortit de sa chambre avec simplement un jean et un cache-cœur jaune. Comme il avait l’air de trouver cette tenue assez simplette, elle éclata de rire en lui expliquant que lorsqu’elle allait au théâtre se n’était pas pour voir une pièce quelconque.

« Pourquoi alors ?
-Mets ta veste et suis-moi, je t’assure que ça va te plaire. »

Ils grimpèrent dans la voiture, le temps était magnifique, dire que la veille ils avaient assisté à un incendie et au meurtre de Deidera.
Lorsqu’ils arrivèrent devant le théâtre, un bâtiment assez moderne, Shikamaru vit un garçon très grand se précipiter vers eux les bras ouverts, il avait les cheveux bruns et un visage doux et rieur. Il serra la blonde contre lui :

« Bienvenue Onee-san.
-Kankurô ! »

Elle répondit à son étreinte avec ferveur, visiblement les deux personnes entretenaient une fraternité très forte. Ainsi c’était lui le second frère, il paraissait beaucoup plus chaleureux que le commissaire, sans doute moins stressé par le travail.
Contrairement à sa sœur, l’anglais de Kankurô était impeccable, il n’avait même plus cette pointe d’accent que la blonde avait conservé (et que Shikamaru trouvait adorable), signe qu’il était aux Etats-Unis depuis bien plus longtemps qu'elle.

« Et lui c’est qui ?
-Excuses-moi, Kankurô je te présente mon colocataire Shikamaru Nara, Shikamaru voici Kankurô mon cadet d’un an.
-Enchanté. »

Les deux hommes se serrèrent la main, les yeux du frère de Temari pétillaient comme s’il aurait voulu lancer une petite blague, mais il craignait sans doute les foudres de son aînée alors il ne dit rien.

« Tu as amener le matériel ?
-Tout est dans le coffre. »

Surprit, le Nara la vit sortir une valise énorme qu’elle avait dû mettre avant son réveil. Il se précipita pour l’aider, lui arrachant un sourire et un clin d’œil moqueur de la part du frangin.
Ce dernier les fit entrer dans le théâtre, bien qu’il n’y ait aucun spectateur une grande agitation régnait. Une fille aux macarons sauta sur Temari :

« Salut Temari !
-Ohayô Tenten, tu as laissé ton fiancé seul chez lui ?
-Ne m’en parle pas, une vieille folle l’a appelé ce matin soi-disant qu’elle était devenue subitement myope en une nuit. Ils font travailler mon chéri un dimanche ! Alors je suis venue donner un coup de main ici pour me calmer les nerfs. »

Shikamaru sourit, la brune semblait aussi énergique que sa colocataire, c’était donc la fameuse meilleure amie, la future mariée.

« Et lui, sourit cette dernière en le désignant, qui est ce bel homme ?
-Tenten je te présente mon colocataire Nara Shikamaru.
-Colocataire... »

Bientôt il fallut faire aussi les présentations de Naruto et de sa femme que le brun reconnu immédiatement : la vendeuse enceinte ! Pendant un instant il eut peur qu’elle ne le reconnaisse aussi mais pas du tout.
Enfin elle lui présenta un jeune homme nommé Kiba Inuzuka, encore un moment risqué car il travaillait comme inspecteur auprès de Gaara, mais pas plus qu’Hinata il ne le reconnu.

« Je ne comprends pas Temari, lui dit-il une fois à l’écart, que font tous ces gens ici ?
-Mon frère est le meneur d’une troupe de théâtre et chaque fois qu’il prépare une nouvelle pièce il rameute le plus de connaissances possible pour l’aider aux costumes, aux lumières etc. Chacun a son petit talent et l’utilise ici.
-Ah, et toi je suppose que tu fais les costumes.
-Ouah ! Tu es super fort, je me demande ce qui te fais dire ça ? »

Ils éclatèrent de rire, Tenten et Kankurô les observaient de loin :

« Elle t’a dit que c’était son colocataire.
-Oui, comme pour toi j’imagine.
-Mais tu penses que eux deux...
- Si ce n’est pas encore fait ça va vite le devenir, ça crève les yeux. »

Le reste de la matinée fut très actif, Shikamaru se retrouva à aider un certain Sai aux décors, le garçon lui avoua être très attiré par la miss Sabaku mais qu’elle n’arrêtait pas de le remballer. Le Nara se trouva stupide sur le moment, mais quand Sai lui parla des innombrables râteaux collés par la blonde, un petit sentiment de satisfaction l’envahi.

« Remarque je la comprend, depuis ce salaud de Takashi elle n’a plus fait confiance à un seul homme.
-Takashi ? C’est qui ?
-Elle ne t’a jamais parlé de son ex-fiancé ?
-Non. »

Sai prit le ton de la confidence en s’assurant que la jeune fille ne regardait pas dans leur direction :

« Il lui a fait un coup tordu qui l’a marqué, elle a perdu tout ses rêves à cause du seul homme qu’elle n’ait jamais aimé. Et le pire c’est que ce sale type était tellement parfait à ses yeux qu’elle n’arrivait même pas à lui en vouloir. Par contre question confiance dans la gente masculine maintenant c’est le vide intersidéral.
-Mais c’est quoi ce coup tordu ? Il lui a fait quoi ?
-Alors bande de fainéants, intervint Kankurô, on avance ? »

Plus loin, Temari qui faisait les retouches sur une petite fille éclata de rire, Shikamaru pesta encore intérieurement pour deux raisons : la première c’est que décidemment le rire de la jolie blonde était envoûtant comme pas possible, la seconde c’est qu’il aurait bien aimé savoir se que ce fameux Takashi avait fait pour la rendre malheureuse ainsi.

« Pause déjeuner, ordonna Naruto en arrivant, j’amène suffisamment de sandwichs pour une cohorte de légionnaires, et Hinata se charge du café. »

La trentaine de personnes présentes attrapa les brioches, les paninis, les pizzas, chacun s’installait sur un siège, une poutre, un coffre. Temari donna une tasse de café et un sandwich au Nara avant de s’asseoir à côté de lui.

« Pain de mie complet, œuf dur, salade et anchois. Enuméra t’elle.
-Merci. »

Elle attaqua le sien, l’ambiance ici était vraiment sympathique, surtout que le théâtre, très moderne et très laid architecturalement, faisait penser à un local pour réunion d’amis. Les enfants jouaient et se disputaient les pizzas ou les chocolats, Kiba draguait deux filles qui n’avaient même pas enlevé leurs costumes...Shikamaru sentit soudain une bouffé de reconnaissance le saisir pour Temari qui lui faisait découvrir une partie de son monde et de ses amis, comme si lui aussi avait le droit d’oublier ses soucis. Du coup son sentiment de culpabilité s’accrue, le jeu dangereux ne l’amusait plus, la jolie blonde ne méritait pas d’être incluse dans ses histoires.
Mais il ne pouvait plus faire marche arrière.

« Tu as de l’œuf sur la joue. »

Avec une serviette propre, Temari enleva le petit bout de blanc collé, décidemment son cœur paraissait au bord de l’explosion chaque fois qu’elle le frôlait. Pas normal du tout !
Mais soudain, comme pour couper court à cette ambiance si belle, le portable de Shikamaru sonna.

« Allo ?
-Shika...ici...Ino.
-Ino ? »

Il s’éloigna de la Sabaku pour qu’elle ne puisse pas entendre la conversation, celle-ci fronça d’ailleurs les sourcils.

« Ino calmes-toi, qu’est-ce qui se passe ?
-Choji...il a essayé de...il vient d’avaler...t-toute une boite de som-somnifères ! »

Le cœur du brun rata un battement, il bégaya une ou deux phrases inaudibles avant de respirer et de reprendre plus calmement :

« Je...j’arrive Ino, surtout ne bouges pas de l’appartement et appelle le médecin dont je vais te donner le numéro.
-On a besoin de toi, sanglota t'elle, Shika cette fois on a vraiment besoin de toi.
-Oui, j’arrive. »

Il raccrocha rapidement, sans vraiment réfléchir il attrapa le sac à main de Temari qui était de plus en plus surprise.

« Shikamaru qu’est-ce que tu fais avec mon portable ? Et mes clés de voiture ? »

Il lui jeta un regard désolé et s’enfuit sans répondre, elle comprit à cet instant ce qu’il avait l’intention de faire : fuir sous son nez devant tout le monde.
Elle s’élança en poussant un hurlement de rage, mais déjà le brun gagnait le parking pour grimper dans la petite voiture grise et démarrer. Il fuyait avec sa voiture, avec son portable. Elle aurait dû se méfier, les hommes étaient tous pareils : des hypocrites et des menteurs !
Dans le rétroviseur il la vit courir puis s'arrêter ensuite à bout de souffle, ses yeux verts embués de larmes. Il sentit les siens se mouiller tant il se détestait, mais Choji et Ino avaient besoin d’aide, de SON aide.

« Pardon Temari, je ne peux pas faire autrement. »

*******

Le nouvel appartement d’Ino et Choji ne comportait qu’une chambre, une petite cuisine et une salle de bain. Les murs étaient fait d’un plâtre qui s’écaillait dans les coins et une hideuse moquette grise recouvrait toute la surface. Shikamaru sentit son cœur se serrer lorsqu’Ino lui sauta dans les bras et se serra contre lui en pleurant, il la trouvait amaigrie, pâle suite aux longues nuits sans sommeil. Elle lui expliqua que Choji dormait dans le lit et elle sur un canapé pour ne pas le déranger.

« Le docteur Haruno est arrivée ?
-Oui, elle est avec lui depuis une demie heure. »

Si Shikamaru avait piqué le portable de Temari s’est parce qu’il lui fallait le numéro du médecin qui l’avait soigné lui, la seule à qui il pourrait se confier. Sakura arriva dans l’entrée, ses outils remballés et les sourcils froncés :

« Je peux vous parler monsieur Nara ? »

Il l’entraîna dans l’escalier de l’immeuble, elle commença par le rassurer : Choji n’avait prit qu’une faible dose de somnifères et sa vie n’était plus en danger...pour l’instant.

« Je savais bien que vous n’étiez pas un simple vagabond recueilli par Temari.
-Ecoutez mademoiselle, Temari ne doit plus être impliquée là-dedans, elle m’a rendu service parce que je lui avais sauvé la vie.
-Je ne sais pas quelles sont vos activités et je ne veux pas les connaître, votre ami est très malade, il lui faut des soins urgents. Quant à Temari je ne lui dirai rien, ni où vous êtes, ni pourquoi vous êtes partis. Pas pour vous rendre service mais parce que je suis tenue au secret en tant que médecin.
-Merci tout de même. »

Ino venait de préparer du thé quand il retourna dans l’appartement, il s’en versa une tasse sous les yeux surpris :

« Je croyais que tu détestais le thé.
-Nan, finalement j’aime bien.
-Choji veut te voir, il est réveillé. »

Avec un peu d’appréhension Shikamaru entra dans la chambre. Choji Akimichi n’avait plus grand-chose du garçon rond et gai d’autrefois, la maladie dont il souffrait lui avait fait perdre du poids, son teint était grisâtre et ses yeux bouffis de fièvre. Depuis trois ans il ne quittait plus le lit.

« Salut vieux, tu as une mine de papier mâché, même Dracula aurait peur en te voyant.
-Shika... »

Les deux amis s’étreignirent, peut-être était-ce une illusion mais il sembla au Nara que le cœur de son ami battait un peu plus vite enfin. Ino attrapa Choji par l’épaule et sourit à travers ses larmes :

« Pourquoi tu as fait ça Choji ? Pourquoi tu as essayé de...
-Je suis désolé Ino, mais ce matin tu avais l’air tellement fatiguée que je...j’en ai assez d’être un poids pour vous deux ! Shikamaru est devenu un criminel recherché par la police et toi tu ressembles à une morte vivante, à cause de moi et de mon foutu cœur ! »

Il rabattu sa couverture pour cacher ses larmes, Ino blottit sa tête au creux de son épaule :

« Ce n’est pas de ta faute, ça ne l’a jamais été. Je t’aime Choji, peu importe le reste.
-Et ton foutu cœur on le soignera, reprit Shikamaru, seulement si tu tentes de mettre fin à tes jours constamment ça ne nous facilitera pas la tâche.
-Je ne le ferai plus. »

Ino déposa une tasse de tisane sur la table de nuit, embrassa doucement Choji qui retombait dans un sommeil léthargique, puis elle et le brun quittèrent la pièce.
Il lui remit un chèque avec une coquette somme d’argent, sa part du butin et toutes ses économies.

« Avec ça on pourra payer l’opération finale de Choji, et une fois qu’il sera en sécurité à l’hôpital tu pourras te trouver un travail et te relaxer.
-Et toi ? Tu vas encore partir ?
-Je suis désolé Ino.
-Reste quelques jours, le temps que l’opération commence. »

Une semaine alors, pour veiller et passer du temps avec ses deux amis ? Il en avait très envie mais en même temps...il se rappela le visage rempli de reproches de Temari, seule sur le parking et croyant avoir été bernée. Ino et Choji avaient besoin de lui et lui il voulait retourner voir sa fille galère, se mettre à genoux s’il le fallait mais il voulait lui dire qu’il n’était pas un salaud, il voulait la revoir, il ne se sentait pas le cœur de la laisser. Et il était aussi un homme de paroles.

« Une semaine Ino, pas plus. »

********

« Bonjour vous êtes bien sur le répondeur de Temari no Sabaku, je ne suis pas en ligne pour le moment mais vous pouvez me laisser un message, je ne manquerai pas de vous rappeler. Merci et à bientôt.
-Temari c’est Tenten, je voulais savoir si tout allait bien et si tu viendrais à la gym ce soir. Bisous ma belle. »

Une semaine et demie que ce baka de Shikamaru s’était barré avec sa voiture et son portable, une semaine que la jolie blonde faisait métro-boulo-et retour maison pour se ronger les sangs et les ongles. Pourquoi était-il partit si brutalement ? Il avait eu un problème avec ce coup de fil ? Est-ce qu’il s’était simplement enfuit ? Après tout son bras était guéri, et il n’avait pas eu envie de balancer le gang.
Mais maintenant qu’elle y songeait, le gang des Chapotés n’avait plus donné signe de vie depuis l’attaque de son magasin, depuis que Shikamaru n’y était plus en fait, il devait donc être un élément essentiel au sein de cette organisation.

Et si le gang ne refait toujours pas surface c’est que le Nara n’y est toujours pas...alors où est-il ?

Maintenant elle se faisait du souci pour ce fainéant trompeur, criminel, hypocrite etc. Mais depuis une semaine qu’il était absent, c’est plus sa présence que son portable ou sa voiture qui manquait à Temari.
Où était-il ? La question revenait sans cesse, inlassablement.
Il était maintenant 20h passé, Temari n’irait pas à la gym, pas envie d’avoir une autre discussion avec Tenten qui voulait absolument savoir où était passé son colocataire, marre d’inventer des histoires aussi.

« Tu sais ce que je vais faire Kirikiri ?
-Miaou ?
-Je vais me faire belle et sortir, j’en ai assez de rester plantée ici. »

Elle se dirigea donc dans la salle de bain pour prendre un bain, se maquiller, se coiffer soigneusement et mettre du parfum. Elle choisit également une robe noire à bretelles et une belle broche rouge en forme de fleur, une de ses créations. Il y’avait un restaurant pas très loin de chez elle assez sympa et chic, elle avait bien mérité cette petite gâterie.

********

« Bienvenue au Pearly Restaurant mademoiselle.
-Une table pour une personne s’il vous plaît.
-Oui mademoiselle. »

Un élégant majordome la fit s’asseoir près d’une fenêtre, avec une vue sur Central Park magnifique. La nuit tombait doucement et les lumières de la ville apportaient un petit côté féerique.

« Je vais prendre un navarin de mouton, commanda t’elle, avec une série de petits légumes. Et un Chardonnay 2004 (c'est un vin blanc).
-A votre service miss. »

En attendant que sa commande arrive, Temari sortit un bloc-notes de son sac et un crayon, il lui prenait souvent des petites idées comme ça et elle tenait à avoir tout en main.

« Mademoiselle ?
-Oui ?
-Excusez-moi mais un client m’a chargé de vous apporter ceci en hommage à votre beauté.
-Hein ? »

Le serveur, timide et gauche, tenait dans sa main une bouteille du meilleur champagne et une rose rouge qu’il mit dans un vase de cristal.

« Il vous remercie de votre présence ici qui rend cette soirée bien plus intéressante car il a enfin une belle chose à contempler.
-Mais qui ? »

Le serveur s’éloigna aussi précipitamment qu’il était venu. Un autre arriva et déboucha le champagne que Temari trouva délicieux. Ses yeux fouillèrent le restaurant mais il y’avait une telle foule qu’elle ne pouvait pas repérer celui qui lui avait fait ces présents.
La soirée se passa agréablement, pour une fois Temari se sentit bien et avait presque oublié Shikamaru, elle commanda en dessert un gâteau aux poires et chocolat, il fallait absolument qu’elle retienne la recette, c’était divin.

« Puis-je m’asseoir ici ? »

Un vieil homme assez petit était arrivé si discrètement qu’elle ne l’avait pas vu approcher, il devait avoir environ 70 ans, il se déplaçait avec une canne et son visage était couvert de cicatrices. Néanmoins il portait un très élégant costume dont la jeune fille reconnu immédiatement la griffe Saint-Laurent.

« J’espère que mes présents ne vous ont pas vexé, mais je voulais vous dire à quel point je suis ravi d’avoir pu contempler un joyau si rayonnant ce soir.
-Heu...merci. »

Le vieil homme était assez pathétique, on aurait dit qu’il s’adressait à une comtesse ou une baronne, la jolie blonde du retenir un éclat de rire.

« Vous avez un léger accent, vous n’êtes pas américaine ?
-Non monsieur, je suis japonaise.
-Une japonaise blonde avec des yeux aussi verts...voilà qui est surprenant.
-Ma mère était américaine monsieur. »

L’addition arriva, Temari se dépêcha de régler, le vieil homme se leva en même temps qu’elle :

« Je suis Mr Danzo, de la société Danzo & Cie.
-Ah oui, sourit poliment la Sabaku, la célèbre entreprise de navigation pétrolière. »

Elle faillit ajouter : Et qui déverse ses déchets dans le pacifique, mais elle se retint.

« Me feriez-vous l’honneur de m’accompagner au Palace Hôtel où je loge, je donne une petite fête avec des amis, une réception d’une centaine de personnes.
-Merci mais non. »

La réponse paraissait un peu vive mais ce personnage était de plus en plus antipathique et elle quitta le restaurant sous les yeux du vieil homme.
Où aller maintenant ? Il était à peine 23h et Temari n’avait pas du tout sommeil. Pourquoi ne pas aller voir à Ichiraku ? Un sympathique bar où elle pourrait rencontrer des connaissances, et elle s’entendait assez bien avec Ayame la serveuse.
Elle traversa donc une partie du parc pour s’y rendre, elle fut accueillie par le patron jovial comme d’habitude :

« Ooooh, que les vingt-huit divinités du soleil me tombe sur la tête : Temari no Sabaku !
-Bonsoir Monsieur Ichiraku.
-Quelle bonne surprise, cela faisait si longtemps. Viens donc au comptoir, tu vas me raconter ce que tu as fait pendant tout ce temps.
-Oui, et je prendrai un panaché (gueule de bois, très peu pour moi).
-Un panaché pour la plus belle ! »

Ravie elle s’assit, l’ambiance d’Ichiraku s’était autre chose que le restaurant guindé d’où elle venait. Ayame lui apporta son panaché rapidement et les deux filles commencèrent à discuter :

« Tu ne devinera jamais ce qu’il m’arrive !!!
-Etant donné que tu brûles d’envie de me le dire, pourquoi je me casserai la tête à chercher ?
-JE SUIS FIANCÉE !!!
-Quoi ? Alors ton...ton plombier c’était du sérieux ?
-Il est dentiste...
-Pareil, en tout cas félicitation.
-Merci ! »

Félicitations mais Temari sentit un nœud dans son estomac, encore une fille avec presque la bague au doigt ou le grand amour. Et elle, c’était ou les salauds, ou les peintres illuminés ou les vieux prétentieux qui étaient attirés par elle. Pourquoi ? Elle était un aimant du mauvais choix ?
Elle laissa Ayame badiner sur son plombier (dentiste ? Oui, ben il fait AUSSI des plombages) et ne put retenir un soupir de lassitude. Elle aussi elle avait une bague de fiançailles, une jolie bague en or blanc et un beau diamant scintillant dessus, et deux T entrelacés pour : Temari et Takashi. La bonne blague, il lui avait dit quoi avant de partir déjà ?

Tu peux me rendre la bague ? Elle m’a coûté assez cher et j’aimerai la revendre pour en tirer un bon prix.

Salaud ! Temari vida d’un trait son verre et allait recommander un panaché lorsqu’une voix très douce lui chuchota dans l’oreille :

« Pas très gai...une jeune fille toute seule à un comptoir, un soir de semaine. »

Elle ne se retourna pas et sentit deux mains lui attraper les épaules par-derrière, Shikamaru posa son front sur sa nuque pour l’embrasser dans le cou.

« Quoi de neuf sous le soleil fille galère ? »





Voilà, maintenant priez tous pour que Temari ne réduise pas notre ananas en bouillie.

Ce serait bête que l'histoire s'arrête là à cause de la mort subite d'un des personnages principaux




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