Fiction: QUAND LE CRIME PAYE !!! (terminée)

Il s'en passe des choses à New York, on se cogne, on s'aime, on survit...Temari, jeune japonaise exilée, vit heureuse entre ses patrons de coutures et ses amis. Un jour sa petite vie tranquille est bousculée : le gang des Chapotés, voleurs et cruels, attaque son magasin. La couturière va faire une rencontre qui va changer sa vie et l'embarquer dans une vraie "galère". Suivez l'aventure d'une future héroine et d'un criminel blasé, cachant un grand coeur.
Classé: -12I | Action/Aventure / Humour / Mystère | Mots: 50124 | Comments: 338 | Favs: 195
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nana13 (Féminin), le 09/05/2009




Chapitre 5: S'habituer à l'autre



Les deux premières semaines passèrent assez vite, Shikamaru, toujours en convalescence, fainéantait toute la journée dans l’appartement de Temari et semblait grandement s’en contenter. La jeune femme travaillait toujours autant pour qu’on ne distingue aucune modification de comportement chez elle.
Au fond, bien qu’elle ressente toujours la même aversion pour lui, héberger le Nara s’avérait moins compliqué que prévu : il était propre, ne mettait pas le souk dans son appartement et n’était pas difficile sur la nourriture, toujours délicieuse, de la blonde.
Mais d’une certaine façon ils s’épiaient l’un et l’autre, comme deux fauves sur le même territoire qui attendent avec appréhension que l’autre vienne le déloger. Temari commençait à se montrer insistante sur les premières infos qu’il était sensé donner, lui ne se pressait pas.

Un soir, Temari rentra assez crevée, Karin avait été insupportable et la chargeait de tant de travail que la Sabaku suffoquait. Shikamaru s’était installé sur le canapé et lisait un livre sur le yoga, il leva la tête et regarda la jeune femme accrocher son manteau, jeter son sac sur la table et s’asseoir sur une chaise, éreintée.
Ils restèrent un moment sans parler avant qu’elle ne se relève, les conversations n’étaient pas leur fort, elle le méprisait trop et lui n’avait pas envie de perdre son énergie avec elle.
Elle disparut dans sa chambre et lorsqu’elle en revint elle portait un leggins noir et un tee-shirt blanc trop grand, le brun ne put s’empêcher de remarquer qu’elle avait de très jolies jambes.
Dans un geste de grande fatigue, elle arracha ses quatre élastiques et libéra une chevelure soyeuse et dorée. Elle les secoua ensuite comme si elle se libérait d’un poids et fit même un sourire au jeune homme...ou peut-être au chat qui ronronnait sur lui.

« Je fais un poulet et des petits pois pour ce soir.
-Très bien.
-Tu t’occupes de mettre la table.
-Pourquoi je ferai ce truc de fille ? »

Question qu’il posait chaque fois qu’elle lui demandait un service, la réponse fut la même que d’habitude :

« Parce que je pourrai mettre de l’arsenic dans ton assiette ou même pire...te priver de dîner, espèce de flemmard macho ! »

Une fois de plus elle eut le dernier mot, mais Shikamaru se surprit à sourire alors qu’elle lui tournait le dos pour retourner à sa cuisine.
Finalement c’est dans cette pièce que leur relation évoluait le mieux : les odeurs de la bonne cuisine auraient déridé un mort, le plus amusant c’était Kirikiri qui miaulait pour avoir un petit bout de viande, Shikamaru fini par lui en donner un bout de la poularde en s’assurant qu’il n’y avait pas d’os.
Temari faisait semblant de surveiller sa poêle de légumes mais en vérité elle scrutait le Nara qui caressait son chat. Pouvait-on être foncièrement mauvais et si doux avec un animal à la fois ? Oui sûrement, en tout cas elle se refusait de reconnaître que le brun n’était pas si horrible parfois.
Ils s’installèrent à table pour discuter, le ventre plein les mit tout de suite de meilleure humeur, Temari attrapa un carton à dessin, lorsqu’elle ne discutait pas elle créait de nouveaux modèles ; Shikamaru la trouvait drôle avec ses sourcils froncés et un bout de sa langue sortit, drôle...et mignonne.

« Tu en penses quoi ? »

Elle lui fit admirer un poncho brodé de fleurs en tissu.

« Il sera en velours pourpre, les fleurs en violet au bout avec des feuilles vert sapin.
-Et leur cœur en jaune ocre, c’est plus lumineux. »

Elle redressa la tête avec surprise, généralement Shikamaru ne lui donnait pas de conseil, cette fois il paraissait très intéressé.

« Le jaune, sourit-elle, est ma couleur préférée. »

Le Nara se sentit troublé par ce sourire qui lui était, cette fois, bien destiné. Il ne put s’empêcher de lui rendre et fut ravi de voir un léger rosissement sur les joues de la demoiselle.

« Dis-moi Temari, j’aurai un service à te demander.
-Je t’écoute.
-Demain il faudrait que nous allions chez moi, j’ai quelques trucs sur le gang des Chapotés que je pourrai récupérer. Cela aidera ton frère pour son enquête.
-Oui, c’est une bonne idée. »

Elle attaqua sa crème dessert avant de lancer avec un rien de malice :

« Tu coopères enfin, je n’y croyais plus.
-Mais qu'est-ce que tu crois ? Moi aussi je sais tenir mes promesses. Tu me juge vraiment mal.
-Je t'ai déjà dit mes pensées à ton égard. Mais prouves-moi donc que je me trompe. » Fit elle mi-amusée, mi-sérieuse.

Il préféra ne pas répondre. Elle l’agaçait et pourtant il ne se sentait pas assez exaspéré pour lui en vouloir, curieux sentiment.

*******

Le lendemain ils prirent la voiture de Temari pour se rendre du côté de Central Park, vers un petit bois feuillu où les immeubles paraissaient sortir du sol.
D’après les explications du jeune homme, il avait loué à un couple une partie de leur grande maison depuis un an. Il y venait le plus possible pour qu’on ne se pose pas de question sur lui, toujours il avait affiché un visage de voisin poli et sympathique.

« Elle est très éloignée ton habitation ?
-Le couple l’a fait bâtir derrière le bois du parc, cela permet d’être plus tranquille. Ce sont de grands amoureux de la nature. »

Bientôt il n’y eut plus que quelques maisons de ça et là, la plupart fermées. Temari se dit qu’il fallait vraiment aimer la solitude mais que ces maisons un peu bourgeoises faisaient effectivement d’excellentes cachettes.

« Tu ne trouves pas que ça sent bizarre ? »

La question de Shikamaru sortit Temari de sa rêverie.

« Maintenant que tu le dis...ça sent le brûlé. Sans doute quelqu’un qui fait un feu de joie.
-Au mois d’avril ? Alors qu’il pleuvait hier ? »

Instinctivement Temari appuya sur l’accélérateur, prise soudain de la même angoisse que lui, une angoisse qui se resserrait comme un étau sur sa gorge.

Pas ça, pensa le Nara, faites que je me trompe...pas à cause de moi !

Et plus ils avançaient vers la maison, plus ce qu’ils craignaient se confirmait.

Et soudain ils virent une scène atroce.

Un nuage de fumée noire, des appels à l’aide.

Toute la maison était en train de brûler.

Ils foncèrent dans le jardin, des voisins étaient déjà là et retenaient les propriétaires sanglotants.
Une femme de la trentaine hurlait, ses cheveux châtains emmêlés sur son visage noyé de larmes.

Temari s’avança, la main du brun sur son épaule, la demeure en flamme était si monstrueusement impressionnante, elle se sentit soudainement toute petite par rapport à un tel danger.

« Monsieur, entendit-elle, monsieur calmez-vous !
-LÂCHES-MOI CONNARD !!! MA FILLE UNIQUE EST À L’INTERIEURE !!! »

Le hurlement de panique gagna la foule présente, se répandant comme une nuée de poudre, Temari entendit les cris qui lui glacèrent la peau.

-IL Y’A UNE ENFANT DANS LA MAISON !!! IL FAUT ALLER LA CHERCHER !!!
-TOUT VA S’EFFONDRER !!! ON NE PEUT PLUS RIEN FAIRE !!! »

Une enfant, une fillette de cinq ans d’après ce qu’elle avait comprit.
L’image défila devant ses yeux : une petite fille toute seule, au milieu des flammes, appelant sa mère et pleurant avant que des briques et des poutres ne l’ensevelissent.
Les pompiers allaient arriver disait-on, mais il serait trop tard. L'enfant était condamnée.

« Mon dieu...c’est horrible...il faut faire quelque chose Shika...Shikamaru ? SHIKAMARU ?!! »

C’est à cet instant qu’elle se rendit compte que le Nara n’était plus à côté d’elle, il avait disparu subitement.

*******

Le feu avait envahi une bonne partie du rez-de-chaussée, l’incendie s’était déclaré au niveau de la cuisine, logiquement les chambres n’étaient pas encore trop atteintes.
Dans le couloir la lumière était passée au orange vif partout, une véritable fournaise. L’escalier commençait seulement à s’embraser, Shikamaru s’élança, évitant de toucher la rambarde en fer qui était brûlante.
À peine avait-il posé le pied dans le corridor du haut que l’escalier se fracassa dans un bruit assourdissant, inutile de chercher à redescendre ensuite par le même chemin.
Mais pour Shikamaru seul comptait cette enfant dont il entendait les cris, ce qui voulait dire qu’elle était encore sauve.
Le feu léchait les murs, quelle idée d’avoir fait une maison en bois aussi ! Le temps était compté, il brisa de son épaule la porte de la chambre de la gamine, pour la trouver tapit dans un coin et gémissante.

« Petite, tu n’as rien ?
-J’ai peur...je veux ma...maman.
-Viens vite, je vais te sortir d’ici. »

Il saisi la fillette dans ses bras et gagna le couloir, mais le feu était déjà là, faisant s’écrouler les poutres une à une, si Shikamaru ne trouvait pas une solution rapidement ils allaient mourir tous les deux sous des tonnes de décombres calcinées.

Une terrasse, pensa t’il, ils ont une terrasse normalement.

Il serra l’enfant contre lui en lui ordonnant de ne surtout pas sortir la tête de sous la veste dont il l’enveloppa, cela la protégerait des graves brûlures.
Il fonça ensuite à travers un mur de flammes pour atteindre la chambre des parents.
Il ouvrit la fenêtre, et se précipita sur la terrasse, il aurait pu sauter du balcon mais avec la fillette c’était trop dur et trop haut.
Pourtant le feu arrivait, de la fenêtre il vit l’armoire et le lit des parents s’enflammer.
Et en se retournant il vit la piscine...

« ILS SONT SUR LE BALCON !!! REGARDEZ !!! »

Temari leva la tête, Shikamaru était effectivement sur le balcon avec la fillette contre lui. Bon sang, il risquait sa vie pour une enfant ! Lui un membre des Chapotés ?!!
Soudain elle le vit enjamber la rambarde...

« IL EST FOU !!!
-Il ne peut pas sauter d’ici, il va se rompre les os !
-SHIKAMARU !!! »

C’est le cri de la jeune fille qui décida le jeune homme.

Il prit sa respiration

Poussa sur ses jambes

Et sauta

La chute lui paru très longue, si il n’y avait pas assez d’eau dans la piscine ils étaient foutus.
Et soudain il sentit un liquide froid lui entrer dans la gorge, dans les poumons, dans le nez. L’eau stoppa sa chute et il se laissa couler. Une fois le fond atteint il tapa du pied et remonta.

« ILS SONT VIVANTS !!! SORTEZ-LES DE LÀ !!! »

La mère se précipita et arracha au bras du Nara son enfant avec une telle force qu’il en retomba à l’eau.
Les gens se pressèrent autour du couple qui serrait leur fille toujours en pleurs.

« Elle n’a rien !
-C’est un vrai miracle !
-Ma fille...mon ange, sanglota la mère, j’ai eu tellement peur... »

Temari sourit et s’approcha de la piscine où Shikamaru faisait toujours trempette, elle lui tendit sa main.

« Besoin d’aide ?
-C’est pas de refus. »

Il s’agrippa et elle l’aida à remonter, on venait de donner une couverture pour l’enfant, Temari s’empressa d’en attraper une autre et d’en couvrir le brun qui reniflait.

« Tu vas nous attraper un rhume carabiné.
-Un sauna et une piscine, ironisa t’il, gratuitement en plus. Pourquoi je me plaindrais ? »

Elle éclata de rire en resserrant la couverture au col, puis lui sourit en murmurant :

« Il semblerait que je me sois un peu trompé, tu as un bon fond.
-Galère, si tu le dis... »

Ils furent interrompus par les voisins qui venaient féliciter le jeune homme pour son courage, les pompiers arrivaient et l’incendie allait être maîtrisé bien vite.
Certains entrèrent dans la partie de la maison où habitait le Nara et ressortir soudain en criant :

« ON A TROUVÉ QUELQU’UN D’AUTRE !!!
-Vivant ?
-Hélas non, pour cette personne on ne peut plus rien faire. »

Ils écartèrent les personnes sensibles et amenèrent sur une civière un corps recouvert d’un drap d’où s’échappait une main gravement brûlée et immobile.

« Je me souviens, s’exclama le père de l’enfant, deux personnes sont venus il y’a quelques heures et ont demandé Monsieur Nara. J’ai dit que vous étiez absent et ils m’ont demandé d’entrer tout de même, prétextant être de vos amis, comme j’avais un double des clés j’ai accepté.
-Et...et alors ? Demanda Shikamaru d’une voix presque inaudible.
-Alors une heure s’est écoulée, ensuite le premier est ressortit seul, est remonté dans sa voiture et s’est enfui. Cinq minute plus tard il y’a eu l’explosion.
-C’est un meurtre alors, souffla Temari, on s’est servit de la maison de Shikamaru pour faire passer ça pour un accident.
-Comment était celui qui est ressortit ?
-Entre vingt et trente ans mais les cheveux teints en gris, et des yeux violets assez curieux.
-Le N°3 du cambriolage. Songea immédiatement la blonde.
-Je me souviens aussi que l’autre avait le visage sous un grand manteau et un air drogué, sur le moment je n’y ai pas prêté attention mais...
-On va savoir tout de suite qui s’était. » Annonça le chef des pompiers.

D’un geste brusque, il retira le drap pour laisser voir une longue chevelure blonde.
Temari plaqua sa main sur sa bouche pour ne pas crier devant cette face décomposée, elle entendit une respiration saccadée et vit Shikamaru qui était devenu atrocement pâle.

********

Sakura se servit un délicieux chocolat chaud avec une montagne de crème chantilly, l’opération était un succès, mais elle, elle était crevée. Elle envia secrètement son petit ami qui avait terminé son service à l’hôpital depuis un moment et devait l’attendre chez eux avec un bon petit plat et une table avec bougies. Lee était un romantique attitré, elle était loin de s’en plaindre, côté adorable on faisait difficilement mieux.
Elle surprit soudainement deux stagiaires en train de glousser :

« Tu as vu le docteur Uchiwa ?
-Oh ! M’en parles pas, il est si beau ! Un dieu en blouse blanche !
-Et ses yeux...je veux une opération avec lui dans le placard à balais !
-Docteur Sasuuuke, soignez nos petits cœurs en manque d’amour ! »

Sakura pouffa de rire, elle aussi elle était passée par là dans ses débuts : raide amoureuse du beau docteur en blouse impeccable même dans les pires opérations, le césar de la chirurgie, un modèle, la perfection humaine.
Quand elle le croisait ils discutaient un peu, entre collègues, mais jamais il ne l’avait regardé autrement.
Et puis Lee avait fait son apparition, timide et gauche, il l’attendait pour l’aider, l’écoutait parler, la consolait. Et doucement la grande passion de Sasuke s’était éteinte, laissant une petite trace de regret mais balayée par la douceur et la gentillesse de Lee. Le cœur de Sakura avait battu plus vite lorsqu’ils se frôlaient sans faire exprès, lorsque qu’il lui faisait la bise...et un soir elle l’avait embrassé, simplement parce que son rythme cardiaque était vraiment trop élevé et qu’il fallait soigner ça.
Elle ne l’avait pas regretté.

« Tiens, mademoiselle Haruno... »

Elle sursauta, le beau médecin était juste derrière elle et souriait.

« Vous bloquez la machine à expressos.
-Pardon monsieur. »

Elle s’écarta, même si elle aimait son petit ami passionnément, il fallait bien reconnaître que l’Uchiwa était à tomber par terre. Surtout qu’il continuait de sourire d’une façon absolument adorable.

Oh la la !!! Je délire complètement !!!




Monsieur Shikamaru sauve les fillettes en détresse.

Dites-moi si vous aimez toujours ou si vous préférez que je m'arrête là ^^





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