Il s'en passe des choses à New York, on se cogne, on s'aime, on survit...Temari, jeune japonaise exilée, vit heureuse entre ses patrons de coutures et ses amis. Un jour sa petite vie tranquille est bousculée : le gang des Chapotés, voleurs et cruels, attaque son magasin. La couturière va faire une rencontre qui va changer sa vie et l'embarquer dans une vraie "galère". Suivez l'aventure d'une future héroine et d'un criminel blasé, cachant un grand coeur.
Le brun ouvrit les yeux en sentant un rayon de soleil lui caresser la joue, tous ses muscles semblaient ankylosés comme s’il avait été drogué.
Pourtant il était toujours dans la chambre aux murs lilas, dans un lit de bois clair, sous des draps d’un blanc immaculé et une belle couette d’un vert pomme. Pour parfaire cette sensation de bien-être, il n’avait plus du tout mal au bras, et pour cause : on l’avait soigné et mit un bandage propre.
Mais alors...ça veut dire qu’elle n’a pas...
Comme pour répondre à sa question, la jolie blonde entra à cet instant avec un plateau qu’elle déposa sur la table de nuit.
« Bien dormi ? Demanda t’elle le plus naturellement du monde.
-Heu...oui merci. »
Un délicieux bol de bouillon fumait sur le plateau, ainsi qu’une assiette avec du jambon et des petits pains chauds. L’estomac de Shikamaru lâcha un tel gargouillis que Kirikiri qui dormait à ses pieds cracha d’indignation, sa maîtresse le prit dans ses bras et s’installa sur un pouf en face du lit.
« Vous devez vous douter que j’ai accepté votre marché puisque vous n’êtes toujours pas en cellule.
-Effectivement.
-Je ne fais pas ça pour vous, mais parce que mon frère mérite de garder sa place, et je hais profondément le gang des Chapotés.
-Dois-je me sentir inclus dans cette folle passion ? »
Elle le foudroya du regard :
« Vous êtes un sale type, vous avez tué un vieil homme de soixante-cinq ans et bien d’autres, alors ne vous attendez pas à ce que j’ai plus de considération pour vous.
-Je ne vous la demande pas Miss, je trouvais juste étrange que vous fassiez tout ceci pour moi (il montra le plateau) si vous me détestez à ce point.
-J’ai des principes : primo, je ne laisse pas un homme, même une crapule comme vous, blessé et seul. Secondo, je tiens mes promesses et j’attends que vous fassiez pareil. Terzio, je ne fais pas confiance aux hommes. Maintenant mangez avant que ça ne refroidisse. »
Elle quitta la chambre aussi rapidement qu’elle était entrée, lui haussa les épaules, cette fille avait décidemment un caractère de cochon et pas du tout peur de lui. La preuve, elle n’hésitait pas à lui dire ses quatre vérités (peut-être plus que quatre même), si cohabitation il devait y avoir ça il la sentait très mal partie.
Lorsqu’elle revint dans la chambre, elle avait enfilé un imperméable et son sac en bandoulière.
« Je vous laisse, j’ai un course à faire et je reviens.
-Ok. Marmonna t’il avec indifférence.
-Vous ne bougez pas de cet appartement, ne répondez pas au téléphone, ni au facteur...
-C’est bon j’ai saisi, je peux respirer ou je dois me tenir en apnée jusqu’à votre retour ?
-Apnée, siffla t’elle, et si je pouvais retrouver votre petit corps tout violet et froid ça m’arrangerai ! »
Elle claqua la porte de la chambre, le chat remonta sur le lit et regarda le Nara l’air de lui faire comprendre qu’il valait mieux éviter de chercher sa maîtresse.
« Pff, une vraie galère cette fille...par contre elle cuisine vachement bien. »
Il finit son déjeuner et se leva péniblement, désireux de voir au grand jour sa nouvelle habitation. Un appartement sympathique avec une belle vue sur le centre-ville, lumineux et spacieux, une cuisine colorée, une salle de bain miroitante de propreté. Plutôt pas mal. Vu la bibliothèque il en déduisit qu’elle aimait lire, elle devait être soignée aussi et aimer la musique (une grande quantité de CD devant la télé et une belle chaîne à côté du buffet).
Il remarqua tout de même que, hormis le décor plutôt occidental, elle possédait un service à thé japonais, un tableau en bambou, et il trouva même un kimono dans sa garde-robe.
Le chat observait ses va-et-vient l’air de dire : tu n’as pas honte de fouiller comme ça chez les gens ? Mais Shikamaru était passé maître dans l’art de ne laisser aucune preuve de son passage et il tenait à bien savoir chez quel genre de personne il allait vivre.
« Tiens, il remarqua un carton sur le sol de la salle de bain, c’est quoi ces vêtements ? »
******
Tenten avait donné rendez-vous à la jolie blonde dans un magasin de décoration, en ce moment elles passaient le plus clairs de leurs après-midi dans les boutiques de mariage. Mais aujourd’hui ce n’était pas l’unique sujet de conversation.
« Alors ? J’attends une explication Temari no Sabaku.
-Tenten...
-Pourquoi n’es-tu pas venue hier, je t’ai appelé et pas de message, rien. Sans compter que je me faisais un sang d’encre pour toi à cause du cambriolage.
-Heu...en fait je n’ai pas pu venir à cause...d’un homme. »
La brune stoppa net son observation des guirlandes à fleurs roses et bleues pour fixer intensément sa meilleure amie :
« Tu es...tu as passé la nuit avec un mec.
-Ben, pas exactement mais...
-Comment ça pas exactement ? Il était dans ton lit ce matin oui ou non ?
-Oui, mais...moi j’ai dormi sur le canapé dans MON propre appartement, à mourir de rire !
-Tu te rends compte que c’est le premier depuis cinq ans, depuis que...
-Ooooh ! Regardes, ils ont des fontaines à jus de fruits. »
Détournement efficace de la conversation puisque la fille aux macarons poussa un cri de joie en se dirigeant vers les objets indiqués, Temari préférait ne pas entrer dans les détails avec Tenten, même avec son titre de meilleure amie. Pas besoin de mettre des gens en danger en les mêlant à cette histoire.
Heureusement Sakura et la futur Mme Hyûga se connaissaient peu, pas de risques que la rose raconte sa version, sinon elle commencerait à se poser des questions.
« C’était juste une aventure d’une nuit, je ne le reverrai plus. Décida finalement de mentir la blonde.
-Dommage. »
Big, big mensonge mais il valait mieux donner raison à une Tenten satisfaite, on s’en tiendrait là.
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Lorsque la blonde rentra chez elle, elle trouva le Nara affalé sur le canapé en train de regarder un match de foot.
Bon point pour lui : il n’avait pas les pieds sur la table basse.
Mauvais et même TRÈS mauvais point : il portait une chemise que Temari reconnu aussitôt.
« Ne vous gênez pas ! »
Il sursauta et comprit à son regard qu’elle faisait allusion à la chemise qu’il avait sur le dos.
« J’ai cru que vous aviez posé ces vêtements dans la salle de bain pour moi.
-Absolument pas. »
La vérité c’est qu’elle n’avait pas trouvé d’endroit où les cacher, mais elle refusait de dire à ce type que c’étaient les habits de son ex-fiancé.
« Je vais prendre vos mesures et aller vous acheter des vêtements. Pas aussi élégant que votre ancienne veste mais ça prendra moins les courants d’air. »
Elle sourit d’un air moqueur que Shikamaru n’apprécia pas du tout :
« Le jour où on vous tirera dessus, vous pleurnicherez comme toutes les femmes sans vous soucier de savoir si votre habit est bien soigné.
-Jolie oraison funèbre. »
Ils se défièrent du regard un moment, puis Shikamaru lui jeta son portefeuille qui se trouvait sur la table en verre du salon.
« Prenez ma carte de crédit pour faire mes achats...c’est de l’argent honnête, ajouta t’il en devinant ses pensées, j’ai pas envie qu’une femme paye pour moi.
-Très bien, en tout cas j’irai seule.
-A visage découvert on ne me connaît pas.
-Ça je m’en fiche, mais le docteur a dit pas de sortie pendant une semaine. Je veux des aveux fiables sur vos complices, donc je vous veux en bonne santé.
-Une vraie flic modèle, marrant pour une simple couturière. »
Vexée, Temari lui prit la carte bleue et lui re-balança le portefeuille à la figure.
« Je suppose que vous savez mon nom.
-Shikamaru Nara, 24 ans.
-Mais moi je ne sais pas le votre.
-Sabaku.
-Votre prénom, je préfère. »
Avec mauvaise grâce elle murmura du bout des lèvres :
« Temari, Temari no Sabaku.
-Temari...c’est joli. »
Impossible de savoir s’il se fichait d’elle ou pas. Ils s’assirent sur le canapé et elle attrapa un bloc-notes et un stylo :
« Mettons-nous immédiatement d’accord, selon le médecin une guérison complète prendra deux semaines et une pour la rééducation, mettons un mois pour arrondir.
-Moi ça m’arrange.
-Le passage dans un autre pays posera problème. Il faut donner de bonnes raisons en ce moment pour changer définitivement de territoire.
-Ça je m’en chargerai, mais ça prendra du temps. »
Temari soupira, elle en avait donc pour plusieurs mois à avoir ce bandit dans son appartement.
« Pour les aveux concernant le gang des Chapotés ?
-Un peu de temps en temps, au cas où vous ne teniez pas votre promesse.
-Minute, je fais partie des honnêtes gens moi !
-Vous voulez une médaille ? »
Malgré leur dispute ils arrivèrent à un accord assez concluant, Temari exposa ensuite quelques règles de bases :
« On partage les tâches ménagères alors vous gardez vos réflexions de macho pour vous, je ne veux pas vous voir téléphoner sans savoir exactement qui vous appelez.
-Si jamais votre frère me découvre avant que j’aie pu m’enfuir je dirai que vous étiez ma complice, au cas où vous décidiez de me trahir.
-Pas loyal, mais je n’ai plus le choix. »
Peu à peu la fatigue regagnait le brun et il ressentait de nouveau une douleur dans le bras, Temari s’en rendit compte et alla chercher immédiatement sa boite à pharmacie.
« Il faut changer le bandage tout les jours. » Expliqua t’elle.
Elle lui ordonna d’enlever la chemise et, s’interdisant de regarder ailleurs que son épaule, elle retira le bandage, nettoya les coutures et replaça un bandage plus propre. Shikamaru ne put s’empêcher de la trouver très douce dans ses gestes, essayant de ne pas lui faire mal. Il ignorait que Temari développait une sorte de sentiment maternelle envers les blessés et qu’elle avait toujours soigné ses frères de cette façon.
Une fois le travail finit, il se leva et commença à se diriger vers la chambre mais...
« Le lit c’était exceptionnel hier, je récupère ma chambre, merci. »
Elle ouvrit le buffet et lui jeta une paire de draps et des couvertures à la figure. Son regard vert brilla de malice tandis qu’elle lui désignait le canapé-lit.
« Oh galère. »
******
Le lendemain Temari s’assura que le brun dormait toujours avant d’oser passer de la chambre à la salle de bain. Elle avait manqué le travail la veille pour le surveiller, mais maintenant il fallait bien retourner gagner sa vie.
S’étant levée plus tôt, elle se fit couler un bain et plongea dans l’eau moussante avec plaisir. Hum, l’odeur des sels de bains aux agrumes... Elle se sentit infiniment plus détendue une fois son corps plongé dans ce délice si chaud.
Du bout des doigts elle attrapa une éponge et commença à faire des va-et-vient sur ses épaules en soupirant de bien-être.
Elle sortit enfin de la salle de main avec une serviette blanche enroulée à la poitrine, sa bonne humeur avait refait surface.
Shikamaru dormait toujours sur le canapé, son ananas défait, Temari le fixa quelques secondes. La ressemblance avec l’AUTRE était frappante : mêmes yeux foncés et sérieux, même visage...Temari se traita mentalement de cruche sentimentale et stupide, ce type avait détruit ces rêves, son amour et cinq années de sa vie. Pourquoi restait-elle fixée sur lui ?
Elle retourna dans sa chambre et enfila ses habits avant de cacher le fameux carton de son ex, le Nara se mettrait à poil si ça le chantait mais hors de question qu’il re-enfile SES chemises. De toute façon son ex-fiancé était plus grand et plus baraqué.
******
Lorsque Shikamaru se réveilla, il flottait une délicieuse odeur de nourriture : pancake avec du sirop d’érable, jus de fruits exotiques, café au lait...le paradis.
Temari lui avait laissé un mot sur le plan de travail :
[i]Manges à ta faim, je dois aller faire des courses ce soir en rentrant du travail.
Autorisation (obligatoire) de prendre un bain et de faire ta lessive (tu ne sens pas la rose). Par contre, touches à MES affaires et je te jette par la fenêtre sans passer par la case « prison ».
Regardes la télé ou fais ce que tu veux, pas de sortie évidemment et pas touche au bandage. Je m’en chargerai ce soir.
Temari.[/i]
Ah ! Maintenant elle le tutoyait, tant mieux, ainsi la conversation deviendrait plus facile. Et décidemment, pour une soi-disant japonaise, elle cuisinait très bien les pancakes, sans compter que le jus de fruit frais était des plus agréables.
Un vrai lit et une bonne cuisine, combien de temps Shikamaru n’avait-il plus connu ça ? Plus d’un an sûrement.
Une bouffée de mélancolie l’envahi, il se sentait égoïste d’avoir mit cette jeune femme dans un tel pétrin, même si c’était la pire des inconscientes. Au fond il l’enviait un peu : une vie sereine, des amis et un frère...non, il paraît qu’elle en avait deux, qui comptaient énormément pour elle. Tandis que lui...
Prit d’un sentiment de crainte soudain, il attrapa le téléphone et composa un numéro, il fallait absolument qu’il sache s’ils allaient bien.
Un long moment d’attente...
« Allo ? Fit une voix inquiète et féminine.
-Ino ! Le jeune homme fut soulagé en entendant sa voix. Ino, tu vas bien ?
-Shika ! Oh mon dieu, Shikamaru c’est bien toi ?
-Oui, oui c’est moi. Répondit-il en se sentant brusquement ému.
-Oh que je suis contente de t’entendre, on se faisait tellement de soucis pour toi. Avec les journaux qui disaient que un des membres du gang était en cavale. Où es-tu ? Tu es blessé ? Tu as besoin d’aide ? »
Shikamaru s’empressa de la rassurer pour ne pas mourir sous son flot de paroles.
« Je suis chez quelqu’un qui s’occupe très bien de moi, ne t’en fais pas.
-Qui ça ? Shika, je croyais que tu n’avais pas d’autres amis ici.
-Trop long à t’expliquer...Comment va-t-il ? »
Il entendit un soupir prononcé au bout du fil, signe qu’Ino avait parfaitement comprit de qui il parlait.
« Pas fort, il a de nouveau de la fièvre et il a besoin d’une nouvelle visite chez le médecin. Mais notre compte en banque est de nouveau vide.
-Ne t’en fait pas Ino, je vais vous envoyer la part du butin mise sur mon compte. Il aura son opération comme prévu.
-Merci.
-Mais il faut impérativement que vous déménagiez encore, je ne pense pas que le gang des Chapotés vous connaisse mais on n’est jamais trop prudent.
-Oui, je vais faire ce que tu me dis. Je...je lui dirai que tu as appelé.
-A plus Ino.
-A plus, tu nous manques Shika. »
Il raccrocha, heureux d’avoir entendu la voix de sa meilleure amie, elle allait bien au moins. Mais il se faisait du souci pour eux, ils étaient la seule famille qu’il avait, il les considérait comme son petit frère et sa petite sœur depuis toujours et avait juré de prendre soin d’eux jusqu’à ce que Choji...il préférait ne pas y songer.
Il ressentit un élancement dans le bras et dû arrêter de marcher en long et large à travers le salon. Le persan le regardait faire avec intérêt, Shikamaru envia brusquement la vie si simple de cet animal qui devait passer ses journées à dormir sur le canapé sans jamais être troublé par quoique se soit.
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Temari, pendant ce temps, avait reprit son fil et ses aiguilles et tentait de faire comprendre à une dame de la cinquantaine que la robe choisie n’allait absolument pas.
« Je vous pris de m’excuser madame, fit elle en affichant un sourire poli, mais la taille de cette robe est bien trop serrée et...
-Insinuerez-vous que je suis trop grosse, petite impertinente ?
-Oh non madame, mais quand on a des courbes aussi...généreuses, les plus beaux vêtements sont rapidement dénigrés par rapport à vous. »
Là elle y allait fort, mais la règle de base de la maison était : ne jamais dire à une cliente que les vêtements qu’elle porte la font ressembler à une saucisse périmée.
Temari commençait à sentir de l’énervement qui revenait, même si son visage angélique ne laissait rien voir. Elle avait remplacé la pauvre Hinata, déjà nerveuse et au bord des larmes, pour s’occuper de cette cliente qui était là depuis une heure.
« Bon, faites-moi essayer le tailleur gris.
-Comme Madame voudra. » répondit la bonde, sachant que l’habit désigné était encore plus cintré que la robe magenta qu’elle emporta.
« Je ne rentre pas ! Faites quelque chose voyons ! »
La jolie blonde réprima un soupir et commença à desserrer la taille de la cliente, elle aperçu soudain un regard qui la fixait avec amusement. Une belle femme de la quarantaine, aux longs cheveux noirs qui semblait se moquer avec elle de la cliente stupide.
Quand enfin la dondon eut trouvé son bonheur, Temari s’avança vers cette fameuse femme qui lui paraissait bien sympathique.
« Bienvenue Madame, s’inclina t’elle, que pouvons nous faire pour votre plaisir ?
-Je suis venu pour un manteau en velours. »
La Sabaku s’empressa de servir cette dame, une minute plus tard la brune avait enfilé une belle capeline qui tombait sur le sol. Temari à ses pieds s’occupait des bordures.
« Ça ne doit pas être facile, sourit la femme, rester calme face à des clientes aussi difficiles. Je vous admire, moi je l’aurai étranglé avec une ceinture. »
Temari ne répondit pas mais sourit, encouragée la femme continua :
« Vous êtes une bien jolie jeune fille, quel âge avez-vous ?
-Vingt-cinq ans madame.
-L’âge de la raison...et vous avez des enfants ?
-Oh non, sourit la blonde qui trouvait cette femme très chaleureuse, même pas un fiancé.
-C’est bien dommage, une si ravissante jeune fille. Figurez-vous que moi j’ai un fils, et bien cela fait presque six ans que je n’ai plus eu aucune nouvelle de lui, pas un courrier, rien.
-Six ans, souffla Temari gagnée par la curiosité, mais pourquoi ?
-Une terrible dispute s’est engagée entre mon mari et lui, il avait à peine dix-neuf ans qu’il était partit. Ne vous disputez jamais avec vos parents mademoiselle, c’est vraiment trop de peine.
-Ne vous inquiétez pas, fit elle en défroissant un ourlet, mes parents sont morts quand j’avais trois ans.
-Oh ! Je suis vraiment désolée, je suis une belle idiote.
-Mais non...
-TEMARI, TU VAS CONTINUER A EMBÊTER LES CLIENTES LONGTEMPS ?!! »
Karin arriva au triple galop et se planta face aux deux autres femmes :
« Veuillez excuser mademoiselle, dit-elle en s’adressant à la brune, je suis navrée qu’elle vous fasse perdre votre temps.
-Perdre mon temps ? Mais pas du tout, elle...
-Temari, coupa Karin, fiches le camp à l’arrière-boutique et termines-moi la robe [g]Craquante[/g]. »
Comprit, Karin avait besoin du talent de Temari pour les nouveaux modèles à créer, seulement pour éviter que l’on puisse juger la blonde indispensable, elle faisait semblant de la réprimander.
« Bien madame, répondit Temari d’une voix atrocement acide, j’y vais immédiatement. »
Karin se tourna ensuite vers la cliente avec un sourire resplendissant :
« Alors chère madame, avez-vous fait votre choix ?
-Je crois que je vais aller voir ailleurs, merci. » Répondit la femme brune froidement.
Là-dessus elle ôta le manteau et le chargea dans les bras de Karin comme si elle s’adressait à une femme de chambre. La patronne en eut le souffle coupé et Temari pouffa, décidemment cette femme n’était pas n’importe qui.