Fiction: QUAND LE CRIME PAYE !!! (terminée)

Il s'en passe des choses à New York, on se cogne, on s'aime, on survit...Temari, jeune japonaise exilée, vit heureuse entre ses patrons de coutures et ses amis. Un jour sa petite vie tranquille est bousculée : le gang des Chapotés, voleurs et cruels, attaque son magasin. La couturière va faire une rencontre qui va changer sa vie et l'embarquer dans une vraie "galère". Suivez l'aventure d'une future héroine et d'un criminel blasé, cachant un grand coeur.
Classé: -12I | Action/Aventure / Humour / Mystère | Mots: 50124 | Comments: 338 | Favs: 195
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nana13 (Féminin), le 09/05/2009
Alors la réaction de Temari ?



Chapitre 3: Y'a un brigand sous MON toit !!!!!!



Le brun rouvrit les yeux sous le cri que venait de pousser la jeune fille, il identifia avec difficulté un visage fin et exotique, des cheveux blonds attachés en quatre couettes et un regard vert turquoise. Pas de doute, c’était l’énergique vendeuse de cet après-midi.
Et visiblement elle l’avait aussi reconnu, même sans son masque, autrement dit : il était dans une belle galère.
Temari le dévisageait toujours, mais comment avait-elle pu faire une telle erreur ? Faire entrer un criminel chez soi... Fallait vraiment être stupide !
Avec difficulté, il s’assit sur le bord du lit, la fixant également :

« Ne vous approchez pas de moi, glapit-elle, je vous interdis de bouger !
- Je n’en ai pas l’intention. »

Pourtant il dut tout de même se lever en faisant une grimace de douleur (il avait décidément très mal au bras) quand il vit qu’elle s’apprêtait à sortir de la chambre.

« Je vais appeler mon frère commissaire, s’exclama-t-elle, vous allez...
- Vous m’avez juré de ne pas appeler la police. »

Ce qui surprenait la jeune fille, c’était d’abord le ton calme qu’employait ce type, il n’essayait pas de la neutraliser, ni même de l’approcher. Il semblait juste embêté qu’elle puisse trahir sa promesse et l’envoyer au commissariat.

« Je ne pensais pas avoir affaire à un membre des Chapotés quand je vous ai trouvé !
- Donc vous allez vous ruer sur votre téléphone et demander de l’aide ?
- Exactement.
- Et dans quelques minutes la police débarquera pour me museler et m’emmener. Galère, j’ai pas envie de ça moi... »

Brusquement il lui sauta dessus et la plaqua contre le mur, même avec un bras valide, il était coriace. Temari manqua de s’étrangler sous la fureur, avec son petit air tranquille elle était persuadée qu’il ne bougerait pas, mais en fait ce gars avait la souplesse et la félonie d’un serpent.

« LÂCHEZ-MOI !!! Beugla-t-elle. LÂCHEZ-MOI OU JE HURLE !!!
- Il me semble que vous le faites déjà.
- TAME !!! USERO !!! KISAMA !!! YAROU !!! BAKA !!! ECCHI !!!
- Hum... C'est du japonais ça, pas vrai ? Désolé, mais je ne parle pas cette langue. »

Il ignorait que Temari, lorsqu’elle était réellement en colère, se remettait à parler sa langue natale sans vraiment s'en rendre compte. Ce qui le faisait sourire en revanche, c'était d’être sûr à 100% que ce n’étaient pas des compliments qu’elle lui lançait.

« Vous voudriez pas vous calmer un peu ? Ameuter les voisins à 21h ce n’est pas très sympa.
- KORO SHITE YARU !!!
- Dites, vous commencez à me taper sur les nerfs avec votre baragouin oriental...
- JE VAIS VOUS TUER !!!
- Là c’est mieux. Mais pour l’instant c’est moi qui vous tiens. Et je n’ai pas du tout envie que vous appeliez à l’aide. Je sais comment c’est une prison et comment on traite les criminels : déjà on mange mal, ils vont vouloir me faire avouer où est caché le reste du gang... et eux voudront ma peau.
- Fallait y penser avant de devenir un assassin !
- Je vous ai sauvé la vie, s’énerva-t-il à son tour, je pensais que vous seriez plus compréhensive. »

Temari éclata d’un rire sans joie, le foudroyant du regard :

« Compréhensive ?!! Vos petits copains ont essayé de me violer, de s’en prendre aux enfants d’une de mes amies, de cambrioler le magasin où je bosse... ET VOUS VOULEZ QUE JE SOIS COMPRÉHENSIVE ?!! HAKKYOOSHITA ?!!
- Pff, vous vous arrêtez jamais de parler japonais ? »

Il sembla réfléchir une seconde, puis un mince sourire arriva sur son visage. Son corps cessa de faire pression sur celui de la blonde et il la laissa libre de ses mouvements.

« Très bien, allez prévenir la police, je vous laisse faire.
- Quoi ? »

Que signifiait ce brusque revirement ? Le jeune homme ne lui jeta pas un regard et retourna s’asseoir sur le lit en soupirant :

« Ce n’est pas mon genre de frapper une fille ou de la forcer à faire quelque chose contre sa volonté. Cependant... Si vous appelez la police, n’attendez pas de moi d’être très sympa avec vous.
- Comment ça ?
- C’est vous qui m’avez fait entrer dans votre appartement, vous risquez d’être accusée de complicité... et moi je ne le nierai absolument pas. »

Elle éclata de rire, il était stupide s’il croyait lui faire peur avec son chantage.

« Mon frère est commissaire ! C'est le grand Gaara no Sabaku qui a pris votre affaire en main. Alors n’espérez pas que votre petit coup marcherait avec lui.
- Votre frère est le commissaire Sabaku ?
- Oui, triompha-t-elle, et bientôt il enverra tout votre sale petit gang au bagne ! »

Le brun ne l’écoutait plus, son bras lui faisait si mal que sa vue se brouillait de nouveau. Il transpirait un peu, retenant ses forces le plus possible pour ne pas s’écrouler devant elle.

Je ne peux pas aller au bagne, ils ne me soigneront pas et je n’aurai aucune chance de m’en tirer. Ma seule chance de survie c’est cette fille.

Au fond d’elle-même Temari n’était pas aussi sûre de ses actes qu’elle lui laissait croire. Là où il marquait un point c’est quand il lui disait lui avoir sauvé la vie, ou pire. Gaara lui avait déjà montré les prisons, des lieux peu hygiéniques, pas de soins, sans lumière du soleil, une mauvaise alimentation, on frappait souvent les détenus pour leur faire avouer des choses... Alors deviendrait-elle aussi une criminelle si elle le dénonçait ? Non, c’était ridicule.

« Écoutez, souffla le jeune homme en se levant difficilement une nouvelle fois, j’ai un marché à vous proposer.
- Un... un marché ?
- Vous voulez aider votre frère pour son enquête, je veux ma liberté. Alors gardez-moi caché chez vous le temps que mon bras guérisse et que j’aie trouvé le moyen de fuir définitivement le pays. Moi, en échange, je vous promets de vous donner toutes les infos que vous voudrez sur le gang des Chapotés.
- Vous trahissez vos amis pour votre liberté, remarqua-t-elle, pas très fair-play.
- Je n’ai jamais dit que c’étaient mes amis. »

Il se rapprocha d’elle, mais calmement cette fois :

« J’ai... j’ai ma vie entre vos mains... »

La tête lui tourna, il ferma les yeux et se laissa tomber sur la moquette. D’abord immobile, Temari s’agenouilla et lui releva la tête. Il avait l’air de beaucoup souffrir même en étant sans connaissance, vu ainsi il n’avait pas l’air très dangereux. Son cœur de jeune fille se serra, elle commençait presque à éprouver de la pitié pour lui.
Puis elle secoua la tête, sa décision finale était prise.

Elle se rua hors de sa chambre et sauta sur le téléphone. Il fallait qu’elle agisse très vite avant de changer encore d’avis.

*******

Une demi-heure plus tard on sonna à sa porte, Temari se précipita pour faire entrer une jeune fille au longs cheveux roses, habillée d’un tailleur rouge vif et portant une lourde mallette.
Temari lui colla une bise rapide sur la joue avant de la faire entrer, elle savait que son amie était digne de confiance.

« J’espère que tu as une bonne raison pour me faire quitter si tôt mon service à l’hôpital.
- Assez bonne... Enfin je crois. »

Elle l’amena dans sa chambre où elle avait remis le jeune homme sur le lit. Elle ne pouvait décemment pas se rendre à l’hosto pour faire soigner son épaule blessée, il aurait fallu donner des explications et elle ne savait rien de lui... Hormis que c’était un criminel.
Sakura Haruno était une pétillante jeune femme de 24 ans, brillante chirurgienne qui avait terminé ses études en un temps record. Elle ne se sentait jamais aussi bien que quand il y avait un muscle à recoudre ou devant une opération à cœur ouvert. Elle vivait depuis quelques temps avec un ambulancier du nom de Rock Lee, maniaque de foot et de hard-rock, néanmoins adorable.
Sakura savait que Temari avait plusieurs passions : le stylisme, tous les sports de combats de son cher pays, la guerre aux mecs ET le recueillement de toute chose perdue ou abandonnée dans la rue. Elle se rappelait encore le dalmatien dans l’appart de la Sabaku cet hiver, ou de l’arrivée de Kiriki tombé d’une gouttière.

« C’est un sans-papiers que tu as ramassé, demanda la rose, c’est pour ça que tu ne peux pas l’emmener à l’hôpital ?
- Heu... Oui, c’est ça.
- Vachement mignon pour un réfugié. »

Temari avait heureusement enlevé le pantalon et la veste à l’inconnu, sinon l’Haruno se serait posée la question : Un sans-papiers qui met des costumes Armani ?
Bandit ou pas, ce type n’était pas pauvre et Temari réprima un frisson en songeant que c’était peut-être le fruit de ses vols.
Mais déjà, Sakura sortait deux blouses de sa mallette, en jetait une à la blonde avant de commencer à ausculter le brun.

« Hum... Ça fait bien plus de six heures qu’il est comme ça, la blessure n’est pas trop infectée mais il faudra extraire la balle.
- Tu as le matériel nécessaire ? S’inquiéta Temari.
- Oui, pas de problème. »

Ainsi, pendant une heure, Temari, qui ne craignait heureusement pas le sang, dut soutenir le jeune homme pendant que Sakura enlevait la balle, ensuite il fallut nettoyer et désinfecter la plaie avant de poser un bandage. Finalement Sakura se releva et sourit :

« Sympa ton protégé, il n’a pas ouvert une seule fois les yeux.
Mon protégé, songea ironiquement Temari, si tu savais...
- Je lui ai donné une bonne dose de somnifères, ça va le faire dormir comme un bébé pendant une douzaine d’heures. »

Temari et Sakura enlevèrent leurs blouses et la blonde servit un bon café, il devait être 23h passées maintenant. L’Haruno fronça les sourcils :

« Je ne sais pas ce que tu veux à ce type, ce n’est pas ton genre de faire entrer un homme chez toi, encore moins un inconnu.
- Je l’ai trouvé blessé devant chez moi, je ne pouvais rien faire d’autre que l'aider.
- Je viens de le soigner sans autorisation légale, ça pourrait m’en coûter.
- Tout restera entre nous, je te le promets. »

Néanmoins Temari se tortillait sur son fauteuil d’un air gêné, Sakura lui jeta un regard suspicieux puis reprit son manteau.

« Lee va m’attendre, appelle-moi si la nuit est mauvaise. Mais renvoie-le dès qu’il ira mieux, franchement Temari, si tu te mets à accueillir les réfugiés...
- Oui, oui. Au revoir Sakura, et merci encore. »

Une fois seule, Temari se laissa tomber sur son canapé, la chirurgienne avait raison même en ne connaissant pas la moitié de l’histoire. Elle prenait des risques, ce type n’était pas quelqu’un d’honnête.
Mais Temari payait la dette qu’elle avait envers lui, même si elle refusait de le reconnaître, il lui avait bel et bien sauvé la vie au péril de la sienne. Pourquoi ? Ce n’était pas dans les habitudes d’un membre du gang des Chapotés pourtant.
La blonde se pencha sous le canapé pour récupérer la veste et le pantalon qu’elle avait planqués, le bas pourrait servir mais le haut avait un gros trou, inutilisable donc.
En le fouillant elle trouva un portefeuille, gonflé ce mec, tellement sûr de lui qu’il cambriolait les magasins avec sa carte d’identité.

Temari jeta un bref coup d’œil dessus, au moins elle savait maintenant à qui elle avait affaire :

Shikamaru Nara, 24 ans.



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