Fiction: QUAND LE CRIME PAYE !!! (terminée)

Il s'en passe des choses à New York, on se cogne, on s'aime, on survit...Temari, jeune japonaise exilée, vit heureuse entre ses patrons de coutures et ses amis. Un jour sa petite vie tranquille est bousculée : le gang des Chapotés, voleurs et cruels, attaque son magasin. La couturière va faire une rencontre qui va changer sa vie et l'embarquer dans une vraie "galère". Suivez l'aventure d'une future héroine et d'un criminel blasé, cachant un grand coeur.
Classé: -12I | Action/Aventure / Humour / Mystère | Mots: 50124 | Comments: 338 | Favs: 195
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nana13 (Féminin), le 02/07/2009




Chapitre 14: C'est à moi de jouer



Kiba souriait toujours mesquinement devant la surprise de Shikamaru.

Kiba...un ami de Temari...celui en qui Gaara avait le plus confiance...

Tout devenait clair en même temps, qui d'autre qu'un inspecteur de police aurait pu connaître les faits et gestes de son commissaire ? Aurait pu mieux aider Hidan à délivrer le Nara ?

« Dire que je te trouvais sympa. Ironisa t'il en reprenant ses mots.
-Mais nous sommes du même sang mon vieux, l'argent nous a tous les deux attiré ici. La somme que me propose Mr Danzo est si formidable comparée à mon salaire d'inspecteur.
-La folie des grandeurs...je vois.
-Je t'avais repéré depuis un moment, annonça t'il fièrement, et j'étais prêt à t'attraper dès que le boss me l'ordonnerait.
-Kiba est un bon chien de chasse, approuva Danzo, pas aussi intelligent que toi Shikamaru et sa vie m'est moins précieuse que la tienne, mais il est débrouillard et doué pour tromper son monde. »

À ces mots, le traître se rengorgea comme un jeune coq, le brun en eu la nausée.

« Passons, reprit le chef, le gouvernement n'a pas prit au sérieux la menace du gang et mon projet si génial va enfin voir le jour. L'hécatombe sera fantastique, ce sera le sommet de ma puissance !!! »

Il rit cruellement à gorge déployée et ses yeux prirent une teinte de folie, ce vieil homme de soixante-dix ans était fou à lier. Shikamaru sentit un frisson glacé lui descendre le long du dos. Il songea à Temari, son poing se serra et il dit d'une voix claire :

« Je refuse.
-Pardon ? S'arrêta de divaguer Danzo. Répètes mon petit favori ?
-Je refuse de continuer le projet Grande Dame.
-COMMENT OSES-TU ?!! » Vociféra Hidan.

Il lui plaqua le revolver sur la tempe, le regard ébène du Nara croisa celui du boss qui ne put cacher un mouvement de surprise : il n'y avait aucune peur en lui, on pouvait le tuer, il partirait avec le sourire.
Néanmoins celui du vieil homme ressemblait toujours à celui d'un crocodile.

« Tu as changé Shikamaru, il semblerait qu'on ait remit en toi les sentiments que j'ai vainement tenté de t'ôter.
-C'est un faible, jubila Hidan, je l'ai toujours dit ! »

Kiba ne disait rien, il semblait juste un peu surprit de la réaction du Nara, mais ses yeux restaient de glace.

« Néanmoins j'ai tout prévu, continua le boss en saisissant un talkie-walkie, qu'on amène nos invités ! »

Une porte s'ouvrit et Shikamaru vit avec horreur entrer Choji et Ino fermement ligotés et tenu par un garde du corps répondant au nom de Juugo.

« INO !!! CHOJI !!!
-SHIKAMARU, hurla la blonde, ON SAIT CE QU'ILS VONT TE DEMANDER DE FAIRE !!! N'OBÉIS SURTOUT PAS !!!
-PENSES À ELLE, Ajouta Choji, ELLE NE VOUDRAIT PAS QUE TU DEVIENNES UN ASSASSIN !!!
-SILENCE !!! »

Comme ils ne se taisaient pas Juugo leur donna deux gifles magistrales, en voyant leurs joues bleuirent sous le choc Shikamaru dû résister fortement pour rester sur place.

« Emmenez-les, ordonna Danzo, tu vois Shikamaru nous connaissions tes raisons qui t'ont fait entrer chez nous. Comme c'est touchant : un ami malade et tu as vendu ton âme au diable pour le sauver...
-Relâchez-les, supplia le Nara en essayant de ne pas prêter attention aux ricanements d'Hidan, ils n'ont rien à voir dans cette histoire.
-Juugo a des pulsions meurtrières parfois, sourit le vieillard, et Hidan aime goûter le sang de ses victimes avant de les tuer...pourquoi leur refuser un tel plaisir, il faudrait que tu me donnes une bonne raison de le faire.»

Le poing toujours crispé de Shikamaru se relâcha subitement, tout espoir était perdu. Les yeux verts de son amour n'avaient pas quitté son esprit, mais il les chassa.

Pardon Temari, Choji a raison : tu ne voudrais pas que je devienne un assassin, mais cette fois je n'ai plus le choix.

Il baissa la tête et murmura :

« Très bien, je ferai ce que vous voudrez. »

*******

Quelques heures plus tard la police lançait, dans la plus grande discrétion, des recherches imminentes. Le commissaire Gaara était à deux doigts de la crise de nerfs :

« TROIS JOURS !!! NOUS AVONS GARDÉ LE NARA EN CELLULE TROIS JOURS !!! ET MAINTENANT...
-Gaara, supplia Matsuri, calmes-toi. »

Leur enfant se mit à pleurer, la jeune femme se demandait si apporter un petit-déjeuner au bureau de son mari avait été une si bonne idée finalement.

« Je vais prévenir Temari, dit Gaara, au cas où cette ordure de Nara reviendrait chez elle. »

*******

Echappé, Shikamaru s'était évadé sans laisser de trace. Temari frappait de toutes ses forces dans un punching-ball sans réussir à le croire. Tout était si confus pour elle, son cerveau bouillonnait.

Il m'aurait trompé en m'assurant qu'il était prêt à se laisser condamner ? Pourtant il paraissait si...NON !!! J'ai confiance en lui, s'il avait eu un plan d'évasion il me l'aurait dit...alors c'est que quelqu'un est venu le chercher. Qui ? Ses deux amis dont il m'a parlé ? Non, il leur aurait interdit de prendre ce risque...il reste donc le gang des Chapotés...KUSO !!! Ça veut dire que Shikamaru va encore être mêlé à leurs sales affaires...

« Temari, remarqua Tenten, tu ne frappes pas aux bons endroits, tu es trop distraite.
-Excuses-moi, j'ai la tête ailleurs.
-Une grande dame doit savoir frapper là où ça fait le plus mal. »

Le ton de plaisanterie fit *tilt* dans l'esprit de la Sabaku.

MAIS OUI !!! L'opération Grande Dame !!! C'est pour ça que le gang des Chapotés a récupéré Shika !!! Ils doivent avoir besoin de lui pour terminer ceci !!! Les dossiers perdus dans l'incendie devaient comporter des indices sur ce fameux complot. Voilà pourquoi il n'a jamais voulu me dire ce qu'ils contenaient, pour me protéger...et moi je reste plantée comme une idiote sans rien pouvoir faire !!!

Rageuse elle remit un coup de poing dans le punching-ball qui fit un dizaine de tours complets, Tenten siffla d'admiration :

« Toi au moins tu ne perds pas la forme. »

Hinata arriva avec trois jus de fruits, elle suivait des cours de gymnastique pour se préparer à l'accouchement.

« Tu...tu n'as pas peur Temari-san que Shikamaru revienne pour te faire payer ?
-Hinata ! Arrêtes de finir mon nom avec San ! Ce n'est pas parce que je suis japonaise qu'il faut m'appeler comme ça.»

Elle eu soudain honte de son emportement en voyant les yeux ronds qu'affichaient ses deux amies.

« Excusez-moi, je suis à cran en ce moment.
-On comprend ça, sourit la future maman pas rancunière, surtout si tu crains les...les représailles de ce...ce bandit.
-Shika n'est pas un bandit, il... »

Deuxième emportement, et elle avait parlé trop vite.

« Attends, s'exclama Tenten, tu le défends après tout ce qu'il t'a fait subir ?
-Oui...enfin non...c'est juste que...je vais aller chercher à manger ! »

Pour échapper aux questions elle se rua vers le bar pour commander le plus de choses possibles : sandwiches au bacon, salade de saumon, salade d'œufs durs, croque-monsieur, pizza, moelleux au chocolats... elle commandait beaucoup pour rester éloignée le plus longtemps possible de ses amies.
Pourtant c'est Tenten qui la rejoignit soudain, assez pâle :

« Temari, tu as ton portable sur toi ?
-Oui, pourquoi ?
-Appelles une ambulance d'urgence.
-Une ambulance ? Pourquoi faire ?
-Sauf si tu veux absolument qu'Hinata accouche sur les tapis de sol. » Sourit la brune presque sereine.

*******

5 heures, 57 minutes et 2 secondes plus tard Hinata Uzumaki mettait au monde trois superbes triplés de 3 kilos 20 chacun, tous bruns comme leur mère avec les yeux bleus de leur papa qui manqua de faire un malaise lorsqu'on lui assura qu'ils étaient tous en pleine forme.
Temari, Tenten, Neji, Sakura et Lee furent les premiers sur place, disparaissant presque derrière les fleurs, les chocolats, les peluches et les habits pour bébé.

« Kankurô s'excuse, dit Temari, mais il avait une représentation importante et ne pourra venir que demain.
-Pas grave. » Répondit le blondinet qui paraissait tout trouver magnifique depuis quelques heures.

Tenten se précipita pour prendre l'unique fille du trio qu'on distinguait de ses frères par son pyjama rose.

« Comment s'appelle ce bout de chou ?
-Kimiko, et les garçons s'appelleront Shin et Tomoo.
-C'est joli. »

Temari sentit son cœur se serrer tandis que Naruto embrassait sa femme en contemplant fièrement leurs trois enfants, Neji et Tenten se prirent la main et se sourirent tandis que Lee caressait le ventre de Sakura avec amour.
Mariés, enceintes, heureux et elle...l'homme qu'elle aimait se baladait dans la nature, recherché par la police, retenu par le gang des Chapotés. Peut-être était-il blessé, torturé ou pire.
Tenten vit les yeux de sa meilleure amie se remplir de larmes, ce n'était tout de même pas le criminel qui la mettait dans cet état ?

« Temari... »

Mais la blonde la bouscula avant qu'elle ne puisse l'approcher et s'enfuit dans les couloirs sous les regards éberlués des infirmières et de ses amis.

*******

Elle longea le port un long moment, éprouvant le besoin de respirer un peu d'air marin. Shikamaru lui manquait tellement, si seulement elle avait pu faire quelque chose.
Il y'avait la dernière chose qu'il lui avait dit : Danzo & Cie. Pourquoi ce nom lui rappelait quelque chose ?

Une vague d'ordures tomba soudain du ciel, un cuistot sur un bateau vidait ses poubelles, elle l'évita de peu.

« Hé la demoiselle, faut faire gaffe, lui cria t'il, une jolie blonde couverte d'ordures c'est moins sexy. »

Elle le fusilla du regard et allait lancer une remarque bien sentie lorsque ses yeux se posèrent sur le nom du bateau : Pétrolum Compagny Danzo.

DANZO & CIE !!! Le riche vieil homme qui l'avait dragué au restaurant !!! Voilà qui était le fameux boss des Chapotés !!!

La lumière se faisait enfin, Temari ressentit une telle joie que la tête lui tourna.

« MERCI MONSIEUR, cria t'elle au cuistot abasourdit, JE VOUS ADORE !!! »

Elle s'enfuit en riant, finit de pleurnicher sur son sort, elle redevenait la forte Sabaku.

Il lui suffisait de mettre au point un plan, ensuite elle porterait secours à Shikamaru.

Ses cheveux dorés paraissaient l'illuminer, ses yeux scintillaient d'une lueur farouche et décidée. Plus rien ne la ferait reculer maintenant, ni police, ni assassin, ni vieil homme.

Sans le savoir Temari partait sauver celui qu'elle aimait, mais aussi la ville de New York toute entière.

*******

Temari se mira une dernière fois dans la vitrine d'un magasin : perruque brune, lunettes carrées, rouge à lèvres pulpeux, mini tailleur très serré et décolleté...elle était parfaite dans son déguisement de journaliste sexy.
Elle respira un coup et pénétra dans le grand bulding qui appartenait à la société Danzo. Il était loin d'être vide, des hommes d'affaires, des femmes en tailleur comme elle...une vraie ruche où bourdonnaient des abeilles mais qui pouvaient aussi cacher des gros frelons très dangereux.
Presque sans hésitation Temari commença à grimper les marches de l'escalier, bien décidée à inspecter ce bâtiment étage par étage.
Les neufs premiers ne lui apportèrent aucune information, des bureaux en tout genre sans intérêt, les gens qui y travaillaient étaient sûrement tous à peu près honnêtes.
Alors qu'elle atteignait le dixième étage, elle tomba sur un homme vêtu d'un élégant costard qui ne lui était pas étranger...où avait-elle déjà vu cette coupe de cheveux argentée ?

Hidan !!! Un des cambrioleurs !!!

Elle soupira, pour être conduite à Mr Danzo elle n'avait pas le choix, elle déboutonna encore un cran de son chemisier, laissant voir une dentelle de soutien-gorge très attirante, et se dirigea vers l'homme.

« Excusez-moi cher monsieur, j'aurai besoin d'un renseignement. »

Hidan se retourna et porta immédiatement son regard vers le décolleté de Temari, c'est tout juste s'il ne bavait pas.

« Que puis-je faire pour vous aider mademoiselle ?
-Je suis Adriana White, inventa la Sabaku qui avait préparé sa petite fable à l'avance, journaliste au New Times. Je suis venue interviewer Mr Danzo.
-Heu...c'est-à-dire que...Mr Danzo ne reçoit pas aujourd'hui...
-S'il vous plait, minauda t'elle, je suis sûre qu'un homme tel que vous...tu parles...doit obtenir ce qu'il désire.
-Effectivement miss, ricana Hidan toujours rivé vers son décolleté, on me résiste difficilement. »

Gagné ! Il l'entraîna vers un ascenseur. Ravie, elle sortit de son sac un superbe appareil photo de professionnel (piqué à son frangin Kankurô).

« Puis-je vous prendre en photo Monsieur ?
-Heu...bien sur Miss. »

Flatté d'être l'objet de tant d'attention, Hidan se laissa photographier sous toutes les coutures, ne se doutant pas que la demoiselle en face de lui ne faisait que rassembler des preuves.
Tout en travaillant consciencieusement, Temari notaient les étages, il y'en avait cent dans ce bulding, hors l'ascenseur s'arrêta au 97ème.

« Je vais voir si le boss peut vous recevoir. »

Il la laissa dans le couloir et frappa avant d'entrer dans le bureau du grand patron. Danzo était assis dans un luxueux fauteuil et réglait d'importants dossiers.

« Pardon monsieur, s'inclina Hidan, une journaliste répondant au nom d'Adriana White demande à vous rencontrer.
-Une journaliste ? »

Pourquoi une journaliste voudrait l'interroger si ce n'était pour les soupçons que commençait à avoir la police à son égard ?

« Renvoyez-la.
-Mais monsieur...
-Ne désobéis pas Hidan et flanques-moi cette fille à la porte. Je n'aime pas les fouineuses ! »

Hidan ressortit et annonça à la blonde (déguisée en brune) qu'elle ne pourrait pas rencontrer le chef de la société.
Bien que déçue, Temari se doutait que ça ne serait pas très simple, mais elle pouvait toujours cuisiner un peu l'autre crétin.

« Vous travaillez dur ici, la société doit presque exploiter ses employés pour faire d'aussi gros bénéfices.
-Mais non, vous pourrez vérifier : nos portes ferment à 20h dernier délai, après il n'y a plus un chat.
-J'en prends bonne note espèce d'idiot. Dites-moi...pourquoi le bureau de votre chef n'est-il pas au dernier étage ? On peut monter jeter un œil ?
-Heu non il y'a des...des travaux...les trois derniers étages sont formellement interdits au public. »

Pas difficile de deviner qu'il mentait, Temari s'éloigna en le remerciant pour lui éviter de tenter de la draguer.
Elle reprit l'ascenseur et quitta le bâtiment, l'entrevue avait été très courte mais plus que suffisante. Elle avait appris en une demie heure où devait être Shikamaru et vers quelles heures agissait le gang, une chance qu'elle soit tombée sur cet idiot d'Hidan.
S'assurant que personne ne la regardait, elle brandit son appareil et photographia sous divers angles le bulding, ça c'était pour la seconde partie de son plan.

Elle grimpa rapidement dans sa voiture pour ôter la perruque qui commençait à lui tenir chaud, puis elle démarra.

********

Kirikiri grogna en réclamant sa pitance, cela faisait des heures que sa maîtresse était assise sur son canapé et étudiait des documents posés devant elle.
Temari le savait : s'introduire chez les Chapotés n'allait pas être une mince affaire et serait très risqué, il lui faudrait être d'une grande discrétion.
Tout en versant les croquettes dans la gamelle de son persan, ses méninges continuaient de tourner à plein régime, il ne lui semblait n'avoir rien oublié, mais cette fois elle serait seule, si elle voulait que le Nara vive libre elle ne DEVAIT pas mettre son frère dans la confidence.

Shikamaru avait tout fait pour l'aider et la protéger.

Gaara faisait de son mieux pour faire pareil.

Maintenant c'était son tour.

Elle se dirigea dans sa chambre et ouvrit son armoire en grand.
Elle enfila un justaucorps noir aux manches longues, se chaussa de bottes et resserra ses quatre couettes fermement avant de passer un bandeau sur son front pour dégager les mèches dorées.
Elle sourit en se regardant dans la glace, on aurait dit un curieux mélange de ninja et de cambrioleuse, l'important c'était que ce soit confortable et pratique.

Elle caressa une dernière fois son chat et sortit de son appartement.

Je suis un homme de Cro-Magnon
Je suis un singe ou un poisson
Sur la Terre en toute saison
Moi je tourne en rond, je tourne en rond.

Le bulding dans la nuit prenait des allures de monstre. S'armant de courage, Temari vérifia une dernière fois qu'elle avait tout bien emporté et marcha vers ce qu'elle avait repéré quelques heures plus tôt : un élévateur pour nettoyer les vitres. Il montait jusqu'au 98ème étage, ça lui en faisait deux à grimper avec un simple grappin.
Ce fut assez long, l'élévateur montait lentement mais sûrement, de gros nuages noirs pointaient dans le ciel, il n'avait pas cessé de pleuvoir ces derniers jours.

Je suis un seul puis des millions
Je suis un homme au coeur de lion
A la guerre en toute saison
Moi je tourne en rond, je tourne en rond.

Priant pour que le grappin soit assez long, Temari le lança et dû ressayer plusieurs fois avant de s'assurer qu'il était parfaitement agrippé.
Maintenant que la pluie tombait, elle réalisait à quel point ce qu'elle faisait était stupide : ce genre de prouesses ne marchait que dans les films d'actions, elle n'avait ni supers pouvoirs, ni une carrure physique particulière, elle était seule à des centaines de mètres du sol et au moindre dérapage elle tomberait dans le vide.
Ses leçons d'escalades et d'aïkido lui parurent soudain très lointaines, mais Shikamaru était dans ce bâtiment, forcé de préparer une chose certainement atroce, elle ne pouvait plus reculer.

« On ne peut pas chasser le brouillard avec un éventail. » Soupira t'elle pour se donner du courage.

Et elle commença son ascension.

Je suis un homme plein d'ambition
Belle voiture et belle maison
Dans la chambre ou dans le salon
Moi je tourne en rond, je tourne en rond.

Je fais l'amour et la révolution
Je fais le tour de la question
J'avance, avance à reculons
Oui je tourne en rond, je tourne en rond.

C'était dur, il ne fallait pas regarder en bas surtout et ne pas penser à une chute fort possible. Temari suait et avait reprit son attitude favorite : celle de pester contre le monde entier. Avec tout ce qu'elle faisait pour lui, si Shikamaru ne l'épousait pas direct une fois cette histoire absurde terminée, elle le tuerait elle-même, na !
Ses mains commençaient à brûler sur la corde d'escalade, heureusement qu'elle avait prévu un cran de sécurité.
Et le vent qui se levait, le tonnerre qui grondait, manquerait plus qu'elle se fasse foudroyer et griller comme une saucisse.

Tu vois, j'suis pas un homme,
Je suis le roi, de l'illusion
Au fond, qu'on me pardonne
Je suis le roi, le roi des cons.

Je fais le monde à ma façon
Coulé dans l'or et le béton
Corps en cage, et coeur en prison
Moi je tourne en rond, je tourne en rond.

Elle atteignit le haut de l'immeuble et reprit son souffle péniblement, le plus dur était accompli...pour l'instant en tout cas.
Vu d'ici le toit était beaucoup plus vaste que prévu, c'était même une piste d'atterrissage pour hélicoptère à en juger par les signes dessinés sur le sol. Sans compter les antennes paraboliques qui ressemblaient à des radars, décidément le gang était bien équipé.
Temari alluma sa lampe de poche et trouva enfin ce qu'elle cherchait : une trappe qui devait mener au dernier étage.
C'était du verre, d'un coup de pied elle le brisa, tant pis pour la discrétion. Elle se laissa glisser à l'intérieur.

C'était une sorte de débarra, il y avait des caisses partout recouvertes d'une fine couche de poussière. Temari souffla dessus pour lire les inscriptions :

« Armes de guerre au Vietnam 1963. »

Puis une autre :

« Armes de la guerre froide...1950. »

Et elle trouva des photographies atroces d'hommes et de femmes agonisants et baignant dans leur sang, comme des trophées de chasse.
La vérité éclata soudain devant ses yeux, elle recula dans un mouvement de terreur.

Assis devant ma télévision
Je suis de l'homme, la négation
Pur produit de consommation
Oui, mon compte est bon
Mon compte est bon.

Tu vois, j' suis pas un homme,
Je suis le roi, de l'illusion
Au fond, qu'on me pardonne
Je suis le roi, le roi des cons.

Danzo devait être un ancien combattant rendu fou par les guerres et collectionneur d'armes en tout genre. Il voulait du sang à profusion, de l'argent aussi, mais plonger la ville de New York dans un bain de sang et une terreur affreuse.

« Il aurait demandé à Shikamaru de créer une bombe et de la cacher...mais où ? »

Elle n'eut pas le temps d'y réfléchir plus, des pas résonnaient dans le couloir, on se dirigeait dans sa direction.

*******

« Alors Shikamaru, jubilait Danzo, le détonateur est terminé ?
-Oui, souffla le Nara au bout du rouleau, tout est prêt.
-Parfait, plus que quelques heures et l'endroit où nous avons placé la bombe explosera. Tu peux être fier de toi Shikamaru. »

Comme le couloir était sombre, le brun autorisa une larme à glisser le long de sa joue, il allait tuer des centaines de personnes d'un coup. Pour la montée au pouvoir d'un dément, il se haïrait éternellement pour cela.
Marchant toujours, ils arrivèrent devant la pièce voulue où ils avaient l'intention de cacher le détonateur.
Shikamaru ouvrit la porte...

C'est moi, le maître du feu,
Le maître du jeu, le maître du monde
Et vois ce que j'en ai fait,
une Terre glacée, une Terre brûlée,
La Terre des hommes que les hommes abandonnent.

Je suis un homme au pied du mur
Comme une erreur de la nature
Sur la Terre sans d'autres raisons
Moi je tourne en rond je tourne en rond.

Je suis un homme et je mesure
Toute l'horreur de ma nature
Pour ma peine, ma punition,
Moi je tourne en rond, je tourne en rond

Je suis un homme et je mesure
Toute l'horreur de ma nature
Pour ma peine, ma punition,
Moi je tourne en rond, je tourne en rond

Moi je tourne en rond, je tourne en rond, en rond




On entre dans le vif de l'action là ^^



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