Il s'en passe des choses à New York, on se cogne, on s'aime, on survit...Temari, jeune japonaise exilée, vit heureuse entre ses patrons de coutures et ses amis. Un jour sa petite vie tranquille est bousculée : le gang des Chapotés, voleurs et cruels, attaque son magasin. La couturière va faire une rencontre qui va changer sa vie et l'embarquer dans une vraie "galère". Suivez l'aventure d'une future héroine et d'un criminel blasé, cachant un grand coeur.
nana13 (Féminin), le 02/07/2009 Pourquoi ce nom : Les Chapotés ?
Pour leur élégance je crois, et leur manière d'agir.
Chapitre 13: Le gang entre en scène
Les policiers enfoncèrent la porte pour trouver Temari debout dans le salon et Shikamaru à ses côtés, il ne tenta même pas de fuir mais les hommes de loi se jetèrent sur lui comme s'il avait été armé.
Ils lui saisirent les bras avec violence, Gaara se précipita vers sa sœur, le visage rongé par l'angoisse.
« Temari...tu vas bien ? Ce salaud ne t'a pas touché ?
-Non...non... »
Kiba s'approcha du Nara, un air profondément dégoûté sur le visage :
« Quand je pense que je te trouvais sympa...on a reçu un appel anonyme ce matin au poste disant que tu te cachais chez la propre sœur du commissaire. »
Il l'attrapa par le col pour lui tirer brusquement la tête en arrière :
« Réponds, tu la forçais à jouer la comédie ? Pas vrai ? »
Temari faillit s'élancer entre l'inspecteur et le Nara pour hurler la vérité mais un seul regard de ce dernier la força à rester à sa place. Elle avait juré de ne rien dire et de le laisser faire.
« C'est vrai, fini t'il par dire, j'ai forcé cette fille à m'héberger, je jouais le rôle de son colocataire pour ne pas éveiller les soupçons. Je l'avais menacé de tuer toute sa famille si elle tentait de prévenir la police.
-Salaud. » Marmonna Gaara.
Il s'approcha du criminel et lui décocha brusquement un violent coup de poing dans l'estomac, Shikamaru en eut le souffle coupé et s'affala à genou sur le sol. Le regard bleu acier du Sabaku le transperça comme une lame de couteau, il entendit un gémissement étouffé et des sanglots mal camouflés. Encore une fois il dû interdire du regard à Temari d'intervenir, tant pis s'il passait pour un monstre, il voulait juste que la police la croit innocente.
« On l'emmène au poste immédiatement ! Bouclez-le dans la cellule des dangers publics et méfiez-vous de lui. N'oubliez pas qu'il s'agit d'un membre des Chapotés.
-Entendu commissaire ! »
Bien que Shikamaru soit toujours à terre en se tenant le ventre, ils lui arrachèrent presque les bras pour le menotter dans le dos et le forcèrent à se relever.
Gaara serra sa sœur dans ses bras, il avait eu si peur pour elle quand un mystérieux inconnu avait téléphoné pour annoncer que le Nara se cachait chez elle.
« Ne t'en veux pas Temari, c'est normal que tu lui ais obéis s'il te menaçait. Mais maintenant cette ordure va enfin payer le mal qu'il a fait.
-Gaara... »
Elle fondit en larmes, elle ne pouvait pas en vouloir à son frère, mais elle aurait voulu hurler que tout ceci n'était que mensonges, qu'elle n'avait jamais été menacée, que Shikamaru lui avait sauvé la vie, qu'elle était tombée amoureuse de lui...
Mais elle ne pouvait rien faire, elle n'était qu'une simple couturière.
*******
« J'arrive pas à croire que Shikamaru soit un criminel !
-Moi non plus Tenten, mais c'est la stricte vérité. »
Les amis de Temari venaient d'être mis au courant par Kiba, Naruto serra les poings :
« Quand je pense que j'étais ami avec un de ceux qui avaient brutalisé ma femme et mes enfants.
-Et moi qui croyais que c'était un chic type qui rendait ma sœur heureuse. Bouillonnait Kankurô
-Il...il avait l'air...si doux et si...gentil. Fit timidement Hinata.
-C'était un genre qu'il se donnait pour qu'on ne se méfie pas. » Remarqua sagement Lee.
Tenten se blottit contre son mari, elle connaissait Temari mieux que n'importe qui et tous ces jours la jeune fille avait été détendue, heureuse comme jamais...était-ce vraiment la peur qui lui avait fait joué cette comédie ?
En tout l'un de nous, homme ou femme, a reconnu le Nara et l'a dénoncé. J'aimerai bien savoir qui ?
*******
La cellule des dangers publics n'avait rien d'une cellule ordinaire : pas de fenêtre, une porte blindée et des murs plus épais que ceux de la banque mondiale. Avantage : pas une seule caméra ou un seul micro, Shikamaru pouvait donc faire la sieste sans avoir l'impression d'être observé constamment.
Depuis combien de temps était-il incarcéré ? Deux ou trois jours déjà, le temps passait vite entre quatre murs blancs. Il n'était entré en contact avec personne, son geôlier était une sorte de brute épaisse et stupide qui lui apportait à manger de temps en temps.
Justement la porte s'ouvrit et il entra :
« T'as de la visite Nara. »
Shikamaru se redressa d'un bond lorsqu'il reconnu sa fille galère, elle portait une capeline noire en toile, signe qu'il devait pleuvoir dehors. Ils se firent face quelques secondes, lorsque que le policier referma la porte, elle se jeta dans ses bras en sanglotant.
Il était trop éberlué pour parler, se contentant de la serrer contre lui le plus fort possible et caressant des cheveux dorés. Elle s'agrippait à lui de toute la force de ses bras fins, cachant sa tête dans son cou pour respirer son odeur qui lui avait tant manqué.
« Shikamaru...p-pardon...tout est de ma f-faute.
-Temari calmes-toi, supplia t'il, tu n'aurais pas dû venir ici.
-Je voulais te voir...j'ai rédigé une lettre avec une signature de mon frère...je connais assez son écriture pour l'imiter.
-Si on découvre la supercherie tu seras arrêtée aussi.
-J'en ai rien à faire » Chuchota t'elle
Il lui releva la tête et enleva les larmes qui roulaient sur ses joues. Elle était si belle, même ainsi, il l'embrassa doucement, puis de plus en plus ardemment jusqu'à ce qu'ils en tombent sur le lit où ils restèrent allongés. C'était dangereux, le policier pouvait revenir, mais ça faisait un bien fou. Leurs langues se trouvèrent, repartant dans une danse effrénée, il retira la capuche de la capeline et commença à embrasser son cou avec passion, voulant goûter encore à cette peau sucrée et si douce. Ils étaient deux assoiffés perdus dans un désert et qui se donnent un dernier plaisir avant de se laisser mourir.
Finalement le baiser prit fin, elle resta un moment le front appuyé contre le sien en caressant ses pommettes, puis elle posa la tête sur son torse, calmée par l'étreinte fusionnelle qu'ils venaient d'échanger :
« Comment es-tu traité ?
-Bien, trop bien même...ils ne m'ont pas frappé, ne m'ont pas posé une seule question sur le gang.
-C'est curieux, je me demande ce que Gaara a derrière la tête. »
Elle se redressa brusquement et s'assit au bord du lit, un horrible pressentiment lui serrait le coeur comme un étau :
« Il est venu te voir ? Il t'as dit ce qui t'attendait ?
-Non.
-Tu mens ! »
Elle le fixa de ses yeux verts suppliants, il lui prit doucement la main et lui sourit :
« Quoiqu'il m'arrive...je serai toujours heureux de t'avoir rencontré.
-LA CHAISE !!! Comprit-elle soudain. LA CHAISE ELECTRIQUE !!! LA CONDAMNATION À MORT !!!
-Temari...
-NON !!! JE NE LES LAISSERAI PAS FAIRE !!! JE NE VEUX PAS !!! ILS N'ONT PAS LE DROIT DE... »
Le reste de ses cris se perdit dans des sanglots qui lui nouaient la gorge, il a reprit dans ses bras, elle continuait à balbutier en pleurant toujours :
« Je n'aurai jamais dû te demander de rester...j'ai été égoïste...tu aurais dû partir...
-Si j'avais eu à choisir, je serai parti pour ta sécurité...sinon je ne regrette rien.
-Pourquoi ça doit se passer comme ça ? Tu es innocent...ce sont les autres les monstres...pas toi.
-Je suis réellement un membre du gang Temari, j'ai choisi volontairement cette vie. Et il y'a la même loi pour tous.
-Et la sentence des tribunaux sera juste selon toi ?!! Tu oses prétendre que tu mérites de mourir ?!!
-Je ne regrette rien...et il ne faut pas que tu t'en veuille : tu as été la plus belle chose qui me soit arrivée dans ma vie. »
Il l'embrassa encore, elle ne devait pas rester trop longtemps ici.
« Si ton frère ne démasquait pas le gang, transmets-lui juste une info : Danzo & Cie.
-Danzo & Cie ? Ça veut dire quoi ?
-Il devrait comprendre, dis-lui juste ça. »
La brute épaisse n'allait pas tarder à revenir, mais la jeune femme semblait incapable de bouger, ce fut Shikamaru qui détacha doucement ses bras de son cou, déposant un chaste baiser sur ses lèvres, peut-être le dernier qu'ils échangeraient.
« Shika...
-Ne m'oublies pas trop vite fille galère...c'est tout ce que je te demande. Je t'aime.
-Je t'aime aussi. »
Elle lui tourna le dos et respira un coup avant d'ouvrir la porte et de la refermer derrière elle.
Définitivement.
*******
A l'hôpital les infirmières avaient du mal à comprendre Sakura Haruno : pendant un moment elle avait été morose, ensuite rayonnante pour deux semaines et maintenant préoccupée.
Dire que j'ai aidé ce Nara...et Ino que je considère comme une amie maintenant était aussi dans le coup...
Normalement à cette heure-ci la blonde avait terminé son service, mais elle restait longtemps dans la chambre de son petit ami pour discuter et lui tenir compagnie.
Ça ne coûte rien d'aller voir, je vais leur demander des explications...à cause d'eux Temari a été en danger de mort.
Elle se dirigea d'un pas décider vers la chambre de l'Akimichi et frappa.
Elle attendit un moment
Pas de réponse
Mais ce n'est pas vrai !!! Qu'est-ce qui se passe dans cette chambre !!!
Elle ouvrit la porte et comprit immédiatement pourquoi personne ne lui répondait :
La chambre était vide.
Le lit de Choji était défait, toutes ses affaires étaient encore là, même le sac d'Ino reposait sur un fauteuil.
Ils étaient partis si précipitamment ? Au point de tout laisser ?
« INFIRMIÈRES, beugla l'Haruno, PRÉVENEZ LA POLICE !!! ON A UN PATIENT EN PYJAMA ET UNE ASSISTANTE BLONDE QUI SE BALADENT DANS LA NATURE !!! »
Quelle journée décidemment, elle ne put que s'asseoir sur une chaise et se prendre la tête entre les mains. Vivement que Lee revienne de son service, elle se sentirait plus en sécurité.
Et Temari ? Que faisait-elle en ce moment ?
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La nuit était tombée maintenant, même à travers une porte blindée Shikamaru entendait les ronflements de son gardien.
Il pensait à Choji et Ino, à ses parents...que diraient-ils lorsqu'ils apprendraient que leur rejeton était un criminel certainement condamné à la peine de mort ?
Puis ses songes revinrent vers Temari, même si c'était dangereux il était heureux de l'avoir revu une dernière fois. Elle vivrait libre et loin de ce cauchemar, lui pourrait partir en paix en la sachant en sécurité. Et même dans l'au-delà il lui serait éternellement reconnaissant de la joie qu'elle lui avait apporté.
Il entendit soudain qu'on bougeait, quelqu'un tournait la clé dans la serrure. Son gardien ?
Non, la forme qui apparut était plus mince, Shikamaru reconnu des cheveux gris et des yeux violets.
« Hidan ?
-Suis-moi, et pas un mot Nara. »
Devinant un revolver dans la main de son ancien acolyte, Shikamaru se leva sans faire d'histoire. Il passa devant son geôlier qui ronflait toujours, pas étonnant à en juger par la seringue hypothermique posé devant lui.
Les deux hommes quittèrent le tribunal et le brun fut forcé de grimper dans une Toyota noire, il devinait sans mal où on l'emmenait. Ce qui le surprenait c'était la facilité avec laquelle Hidan avait pu le délivrer, à croire qu'il n'avait pas agi seul.
La voiture arriva devant le grand bulding de la société Danzo & Cie, deux armoires à glace les attendaient et firent entrer le Nara comme un élu.
« Tu as beaucoup manqué au boss, ricana Hidan, nous avons laissé la police te retrouver à notre place, puis...
-SILENCE HIDAN !!! »
Descendant les marches avec majesté, Danzo le chef du gang des Chapotés, un sourire cruel éclaira son visage :
« Tu m'as l'air en forme, il paraîtrait qu'une jolie jeune femme aurait succombé à tes charmes et t'aurais entretenu. »
Shikamaru se doutait bien que Danzo ignorait le nom et l'origine de cette jeune fille, mais l'entendre parler de Temari comme ça...son cœur se serra de révolte.
Avec une voix mièvre et cynique, le boss reprit :
« Vois-tu, tu m'as cruellement déçu en ne revenant pas immédiatement vers moi, j'avais fait châtier Deidera pour t'avoir lâchement abandonné, maintenant nous allons rattraper le temps perdu.
-L'opération Grande Dame ?
-Exact mon cher Shikamaru, le projet que TU as créé et que TU vas terminer. »
Il marqua une pause avant de reprendre :
« Mais avant je veux te montrer ma dernière recrue, j'en suis très fier : malin, vif, obéissant. Ce brave petit t'a dénoncé au commissaire Gaara puis a aidé Hidan à te délivrer.
-Je suppose que je le connais.
-Mais oui, tu le connais même très bien. Approches donc mon petit traître favori. »
Sortant de l'ombre, le nouveau N°3 s'avança et salua d'un air moqueur le Nara :
« T'en tire une tête Shikamaru ! »
Le concerné effectivement n'arrivait pas à masquer sa surprise.
Car le traître n'était autre que....
Ceux qui connaissent déjà cette fiction je compte sur vous pour ne rien dire ^^