Cette histoire se passe deux ans avant les première aventures de Naruto. Deux jeunes filles, l'une pratiquant une étrange religion et l'autre se battant avec deux katanas géants, font la rencontre de l'organisation akatsuki...
Akira77 (Féminin), le 09/05/2009 Voilà, c'est le dernier chapitre de cette fiction! Bonne lecture!
Chapitre 8: ...
Le lendemain, quand Hidan vint réveiller les kunoichis, il remarqua avant même d’avoir ouvert la porte que celles-ci étaient déjà prêtes. Il les entendait chuchoter et remuer des affaires. Sans doute étaient-elles en train de préparer leurs sacs. Il toqua et attendit qu’elles lui disent d’entrer. À l’intérieur, les bruits se turent et Akasuki alla ouvrir la porte. Hidan la salua puis s’avança dans la pièce.
-Vous êtes prêtes ?
-Oui.
-Vous avez faim ?
-Non.
-Vous êtes sûres ? Parce que je ne sais pas combien de temps vous allez marcher avant de vous arrêter pour manger.
Les jeunes filles se regardèrent, maussades. Elles suivirent quand même leur ami jusqu’à la cuisine. Ayako grignota son riz et sa pomme, tandis qu’Akasuki se forçait à avaler son ramen. Quand elles eurent fini, elles lavèrent leurs bols et retournèrent dans leur chambre. Hidan les regarda partir, désemparé. Il ne restait plus beaucoup de temps avant le grand départ, et il aurait aimé parler un peu avec ses amies. Il soupira et partit chercher ses bagages, avant de se diriger vers la sortie du souterrain. Tout en marchant, il aperçut une ombre devant lui, qui s’était arrêtée pour l’attendre. Il reconnut Akasuki.
-Hidan, je…
-Oui ?
-Je voulais te dire que…
-Oui ? L’encouragea son ami.
-Tu vas beaucoup me manquer.
-Toi aussi, tu vas beaucoup me manquer.
La jeune fille baissa la tête. Elle ne voulait pas qu’il la voie pleurer encore une fois. Hidan lui effleura le visage du bout des doigts. En larmes, elle se plaqua contre lui. Elle ne voulait pas partir. Elle ne voulait pas le quitter. Hidan lui rendit son étreinte, tout en lui caressant les cheveux.
-On se reverra bientôt. Ne pleure pas pour ça. Il faut avoir du courage.
-C’est tellement dur…
-Je sais que tu peux y arriver. Tu es très forte. Quand on se reverra, tu seras encore plus forte, grâce à Kakuzu.
-Je ne veux pas aller avec Kakuzu. Je veux rester avec toi… Tu peux m’apprendre tellement plus de choses que lui…
-J’en parlerais au chef, pour vos prochains groupes.
-D’accord…
Elle voulut reculer mais il la retint contre lui. Elle leva la tête vers son visage et elle vit qu’il pleurait aussi.
-Akasuki, je…
Il ne finit pas sa phrase. La jeune fille l’embrassa, mêlant ses larmes aux siennes.
Depuis l’entrée, Ayako avait tout vu. Elle sourit malgré sa tristesse. Son amie avait enfin trouvé l’amour qu’elle cherchait depuis sa naissance. Elle savait que maintenant, elle aurait encore plus de mal à partir loin de Hidan, mais la vie était faite ainsi. Peu de temps après, Akasuki et ce dernier la retrouvèrent à l’air frais. La brune remarqua tout de suite qu’ils avaient échangé leurs colliers. Une chose que la jeune fille ne se serait jamais permise auparavant.
Finalement, ils furent rejoints par Deidara, Sasori et Kakuzu. Zetsu était déjà partit depuis longtemps, ainsi que Kisame et Itachi. Kakuzu donna le signal de départ à Akasuki. Celle-ci fit un dernier salut en direction du petit groupe, avant de poser son chapeau sur la tête et de s’enfoncer dans les bois à la suite de son mentor. Le bruit de la clochette tinta brièvement aux oreilles de ses amis. Sasori décida de partir lui aussi. Ayako le suivit, se dirigeant dans la direction opposée qu’avait prise son amie. Elle se retourna pour saluer Deidara et Hidan, avant de disparaître dans les fourrés. Restés seuls, ces derniers n’eurent d’autre choix que de partir de leur côté.
****
Le voyage se passa silencieusement pendant des heures. Akasuki ne se plaignait pas, occupée qu’elle était à épier les animaux sauvages avec émerveillement. Bien sûr qu’elle était triste. Mais le plus dur était derrière elle à présent. Elle se souvint du baiser qu’elle avait échangé avec Hidan. Ça aussi, elle le savait depuis le début. Dès qu’elle l’avait vu, elle avait eu le coup de foudre pour le shinobi. Cependant, elle n’avait pu s’empêcher d’être distante avec lui. Jusqu’au combat contre Itachi. Elle lui devait bien ça. Ayako lui avait confié que Hidan était resté avec elle jusqu’à ce qu’elle se réveille.
-Comment as-tu fait ? Demanda brutalement Kakuzu.
-Fait quoi ?
-Comment as-tu réussi à changer Hidan ?
-Je ne vois pas de quoi tu veux parler…
-Bien sûr que si ! Avant ton arrivé, Hidan était brutal, il fonçait tête baissée et il était toujours grossier. Alors que maintenant, ce n’est plus le même…
-L’ancien Hidan te manque ? Demanda malicieusement la kunoichi.
-À vrai dire, oui… Que lui as-tu fait ?
-Rien du tout…
Son mentor la regarda d’un air suspicieux. Il ne dit plus un mot de la journée. Il fit quand même l’effort de la prévenir qu’ils s’installaient dans une clairière pour la nuit. Akasuki était rompue de fatigue. Ils avaient marché toute la journée, sans aucune pause. Elle s’affaissa contre un arbre et se mit à somnoler.
-Ne t’endors pas maintenant ! La rabroua son mentor. J’ai encore deux ou trois choses à te dire.
-Quoi donc ? Murmura la kunoichi, luttant contre le sommeil.
-Hidan t’a expliqué comment on procède pour gagner de l’argent ?
-Non…
-Bon. On tue des gens qui valent une certaine somme. On rapporte leurs corps à un point d’échange et on reçoit de l’argent. En gros, nous sommes des chasseurs de prime. Tu as compris ?
-Oui.
-Ensuite. Pour nos attaques combinées, sache que je me bats à distance. Comme tu es immortelle, tu peux attaquer l’ennemi au combat rapproché, qui est ta spécialité, pendant que moi je l’attaque de loin. Bien sûr, tu seras aussi touchée par mes attaques. Tu comprends ?
-Oui, je ne suis pas stupide non plus…
-Une dernière chose. Je veux savoir pourquoi tu es partie avec le médaillon de Hidan.
-Nous nous sommes échangés nos colliers.
-Tu sais ce qu’il représente pour lui ? Si tu le perds, tu vas avoir des ennuis.
-Je sais. Mais mon médaillon compte beaucoup pour moi aussi. Nous nous faisons confiance.
-Je vois.
-Je peux dormir maintenant ?
-Non.
-Pourquoi ?
-Tu n’as pas faim ?
-Euh, si.
Kakuzu fouilla dans son sac et lui tendit du pain et des fruits.
-Si tu as soif, il y a une petite rivière là-bas.
-D’accord, merci.
La jeune fille mangea son maigre repas avant de poser la tête contre le tronc de l’arbre. À peine eut-elle fermé les yeux qu’elle s’endormit profondément.
****
De son côté, Ayako avait passé une journée plutôt fade. Sasori n’était pas le genre de personne à parler beaucoup. Elle s’en était vite aperçue, quand elle avait essayé d’engager la conversation. Vers la fin de l’après-midi, le tueur lui annonça qu’il passerait la nuit dans une clairière. Ils n’étaient plus très loin de Konoha. Elle décida de faire un tour de reconnaissance, avant de s’installer pour la nuit. Ses amis lui manquaient. Elle voulait courir les rejoindre, mais elle savait que ce n’était pas possible. Soudain, à sa droite, elle entendit les buissons bouger. Elle sursauta et invoqua ses katanas en vitesse. Un petit chien sortit des fourrés et aboya contre Ayako. Celle-ci, soulagée, baissa sa garde et planta ses katanas dans le sol. Elle s’approcha de l’animal et s’accroupit pour le caresser.
-Akamaru ! Où es-tu ? Viens là !
Un jeune shinobi sortit lui aussi des fourrés, avant de stopper net en voyant Ayako.
-Qui es-tu ? Demanda t-il.
La brune se releva d’un bond en arrière, arracha ses katanas du sol et se mit rapidement en garde.
-Pourquoi te le dirais-je ?
-Vu ton bandeau, tu es du pays du feu… Et aussi une nuke-nin.
-Je suis originaire de Konoha mais je n’y ai pas vécue.
-Bon. Et ton nom ?
-Pourquoi te le dirais-je ? Répéta la brune, une lueur de défi dans les yeux.
Le chien se mit à grogner. Il avait senti une odeur venant de derrière la jeune fille.
-Qu’y a-t-il, Akamaru ?
-Ayako, tu es là ?
-Oui…
-Tu en mets du temps ! Tu viens ?
-Je sais. J’arrive tout de suite.
La brune rappela ses katanas qui disparurent dans un nuage de fumée et en profita pour disparaître de la vue du jeune homme et de son chien. Elle courut rejoindre son mentor et lui raconta ce qu’il s’était passé en quelques mots. Ils décidèrent de repartir sur le champ, avant que la rencontre de la kunoichi n’aille avertir tout Konoha.
Quand ils se furent suffisamment éloignés, ils s’installèrent de nouveau dans un coin sombre, à l’abri des regards indiscrets. La jeune fille s’assit contre un arbre, et cédant à la fatigue, s’endormit profondément.
****
Très loin de Konoha, près du village d’Ame, Hidan et Deidara s’étaient installés pour la nuit. L’un pensait à Akasuki et l’autre à Ayako. Ils étaient tous deux maussades depuis leur départ, et ils n’avaient pratiquement pas échangé de paroles durant leur voyage. Pareillement aux autres groupes, ils avaient décidé de se reposer dans une clairière, se protégeant de la pluie à l’aide de leurs chapeaux. Hidan regardait le sol constitué de dalles en pierre. Il lui rappelait une conversation avec Akasuki. Plus précisément, la mission de patrouille qu’ils avaient effectuée ensemble la veille.
"À Ame, il pleuvait tout le temps. Seulement, le sol était recouvert de pierre, donc on n’avait pas de boue."
Cette phrase lui trottait dans la tête depuis qu’ils étaient arrivés. Il se rappelait aussi d’autre chose. Quelque chose de tellement lourd à porter pour la kunoichi.
"Les gens de mon village se fichaient royalement de mon existence. Ça m’étonnerait beaucoup s’ils décidaient de venir me chercher."
Qu’avait-elle fait pour qu’ils la rejettent ainsi ? Etait-ce à cause de son immortalité ? Avait-elle tué quelqu’un ? Pourquoi avait-elle décidé de partir de chez elle ? Hidan se posait des questions auxquelles il ne pouvait pas répondre. Mais il saurait. Il découvrirait le secret de la jeune fille. Après tout, ne se trouvait-il pas à deux pas de son village natal ? Rompu de fatigue, il s’endormit.
De son côté, Deidara ruminait de sombres pensées. Il regrettait de ne pas avoir pu dire à Ayako ce qu’il ressentait pour elle une dernière fois avant leur départ. Maintenant, il allait devoir attendre. Il se consola en repensant au soir où ils s’étaient embrassés si tendrement. Il se demandait si la jeune fille ressentait les mêmes choses que lui. Peut-être que ce baiser avait été trop rapide ? Il aurait du attendre un peu avant de l’embrasser, après tout… Il remarqua que son coéquipier s’était endormi, malgré que son visage soit caché par son large chapeau, et que pour une fois, il ne ronflait pas.
Comme je vous l'ai dit plus haut, c'est le dernier chapitre de cette fiction. Mais pour ceux qui ont aimé, il y a une suite, qui sera bientôt publiée, sous forme de trois ou quatres autres fictions. A bientôt!