Cette histoire se passe deux ans avant les première aventures de Naruto. Deux jeunes filles, l'une pratiquant une étrange religion et l'autre se battant avec deux katanas géants, font la rencontre de l'organisation akatsuki...
Ayako se concentra. Son adversaire se tenait à quelques mètres d’elle, son épée bizarre sur l’épaule. Avec des gestes précis, elle sortit un de ses rouleaux d’invocation et le déposa au sol.
-Avec ton épée gigantesque, tu vas avoir du mal à me trancher la gorge ! Fit-elle.
-Samehada ne tranche pas, elle déchiquette ! Répliqua Kisame.
-Je brûle de voir ça ! Invocation !
Un katana à la garde bleue apparut dans sa main droite. Il faisait pratiquement le double de son bras. Kisame la regarda, souriant de toutes ses dents. Il balança son épée en l’air.
-Suiton : Bakusui Shouha !
Il la rattrapa au vol et se mit à cracher une quantité incroyable d’eau. L’instant d’après, la pièce ressemblait plus à un lac qu’à une salle de conférence.
-Tu comptes te battre avec ce katana minable ? Ma Samehada ne va en faire qu’une bouchée, gamine !
Ayako ne répondit pas à la pique, bien que se faire traiter de «gamine» l’irritait profondément. Elle réfléchissait à toute allure. L’eau étant son point faible, elle aurait du mal à se battre contre son adversaire. Tout en stabilisant son chakra dans ses pieds pour ne pas couler, elle tourna la tête vers Akasuki. Celle-ci était presque revenue à son apparence d’origine. Ses cheveux et ses yeux n’avaient pas encore changés de couleur. Son amie lui adressa un signe de la main encourageant et lui fit son plus beau sourire de psychopathe pour lui faire comprendre de donner tout ce qu’elle avait.
-Bien.
Elle sortit un deuxième rouleau d’invocation de sa poche.
-Invocation !
Un katana identique surgit dans sa main gauche. Elle avait trouvé son plan. Sans réfléchir d’avantage, elle se jeta en avant et courut droit sur Kisame, ses katanas croisés en avant-garde sur sa poitrine.
-Attaque de la Griffe du Tigre !
Kisame para avec sa Samehada. Le coup trancha quelques bandelettes qui la recouvraient. Ayako fit un bond en arrière pour éviter de se prendre l’épée de son adversaire en pleine face. Prenant une nouvelle position, elle repartit à l’assaut. Cette fois, ses katanas traînaient derrière elle, raclant la surface de l’eau et envoyant des gerbes du liquide transparent sur son passage.
-Attaque de la Danse de l’Ours !
Elle balança de violents coups successifs avec ses katanas, mais Kisame les parait tous, sans jamais subir de dommages. Néanmoins, chaque coup que donnait la jeune fille tranchait un peu plus les bandelettes de Samehada.
-Si tu continues ainsi, tu vas avoir une drôle de surprise. La prévint Kisame.
-Quelle surprise ? Je sais que sous ces bandelettes se cachent des milliards de dents de requins !
-Comment sais-tu ça ?
-Je le sais, c’est tout…
Puis, prenant une pose défensive, la jeune kunoichi réfléchit à une attaque qui pourrait être efficace. Tandis qu’elle élaborait sa stratégie, Kisame finit d’arracher les bandelettes de sa Samehada. Des centaines de milliers de petites dents de squales hérissaient l’épée. Ayako l’observa et soudain, elle sut. Elle ramena son katana droit en travers de la poitrine et celui de gauche devant ses jambes.
Ayako fut stoppée par un cri effroyable. Elle tourna la tête du côté des spectateurs. Elle remarqua immédiatement que c’était son amie qui hurlait ainsi. La pauvre fille se tenait la tête à deux mains, recroquevillée sur elle-même.
-Merde ! C’est le genjutsu de tout à l’heure !
Se tournant vers Kisame, la kunoichi lui fit signe qu’elle délaissait le combat pour aller s’occuper d’Akasuki. En deux bonds, elle arriva devant son amie. Elle planta ses katanas dans le sol humide et s’agenouilla près d’elle.
-Akasuki ! Regarde-moi !
La jeune fille ouvrit ses yeux encore mauves avec peine. Tout son corps tremblait violemment.
-Tu ne peux rien faire. Fit Itachi. Ce sont les effets secondaires de mon Mangekyou Sharingan. Ça durera environ une semaine ou deux et ça cessera. Sauf si Akasuki décide d’en finir avant.
Ayako sursauta et regarda de nouveau son amie. Elle tenait à peine debout et menaçait de s’écrouler d’un moment à l’autre. Elle referma les yeux, épuisée, tremblant de plus belle. Soudain, la kunoichi tomba inconsciente. Hidan la rattrapa par la taille.
-Ramène-la dans sa chambre. Fit le chef en direction de Hidan. Ayako, je suis désolé, mais le combat est fini pour aujourd’hui.
Ayako acquiesça avant de former des signes avec les mains. Ses katanas disparurent dans un nuage de fumée, ne laissant que deux rouleaux d’invocations. Elle les ramassa et les rangea dans son sac. Puis, suivant Hidan, elle raccompagna son amie sans connaissance jusqu’à leur chambre.
****
Il faisait noir. Akasuki ne voyait rien. Que du noir. Seulement du noir. Soudain, deux yeux rouges apparurent devant elle.
-Mangekyou Sharingan.
Cette voix lui disait quelque chose. À qui appartenait-elle déjà ? Elle ne savait plus. Le décor commençait à changer. Le noir virait au rouge sombre. Akasuki sentit quelque chose contre son dos. C’était un poteau. Elle y était attachée, les mains liées par de la corde. Et elle se sentait légère, tellement légère… Elle baissa la tête et regarda ses jambes. Elle remarqua avec stupeur qu’elle était faite de papier. Une chaleur ardente s’approchait d’elle. Qu’est-ce que ça pouvait bien être ? Du feu ? Mais oui, c’est ça ! Elle réalisa avec horreur qu’elle était en train de brûler vive. Elle hurla de toutes ses forces.
-Akasuki ! Akasuki ! Du calme !
Quelque chose de chaud se posa sur son visage. La jeune fille ouvrit les yeux. Elle ne brûlait plus. Elle était allongée dans son lit, Hidan à ses côtés. Il avait posé la main sur son front et la regardait avec anxiété.
-Akasuki ! Est-ce que ça va ?
-Je… Je crois… Oui… Depuis combien de… De temps… Je… Je dors ?
-Humm, dix jours environ.
-Mon dieu… Où est Ayako ?
-Elle est partie en ville chercher des médicaments et de nouveaux vêtements pour vous deux.
Akasuki tourna légèrement la tête de côté pour voir son interlocuteur et esquissa un faible sourire.
-Elle a deviné. Elle est devenue très forte.
-De quoi tu parles ?
-Ayako a le pouvoir de lire certaines choses dans la tête des gens.
Hidan la regarda, intrigué.
-Quoi ? Fit la kunoichi.
-Non, rien. Tu as remarqué tes cheveux ?
-Qu’est-ce qu’ils ont, mes cheveux ?
Akasuki attrapa une de ses mèches et remarqua qu’ils avaient une couleur bizarre. Ils étaient mi-châtains, mi-argentés.
-Qu’est-ce que ça veut dire ?
-Ça signifie que tu as gagné en puissance. Si tu te regardais dans un miroir, tu verrais que tu as un œil noisette et un œil mauve.
-Quoi ?! Mais c’est génial ! J’espère que je vais bientôt…
La kunoichi stoppa net. Son ventre gargouillait férocement.
-Euh, Hidan?
-J’ai compris. Je vais te chercher de la nourriture.
-Merci…
Hidan se leva et sortit de la pièce tandis que la jeune fille prenait son mal en patience.
****
-Akasuki ? Tu es réveillée ! Qu’est-ce que je suis contente !
Ayako venait d’entrer dans la pièce, plusieurs sacs en papier dans les mains.
-Je t’ai rapporté plein de chose ! J’espère que tu vas aimer.
-Merci, c’est gentil…
-Où est Hidan ? Il devait rester avec toi, normalement.
-Il est parti chercher de quoi remplir mon estomac.
-Ah, tu as faim ? C’est bon signe, ça veut dire que tu es en train de guérir.
Akasuki sourit et se redressa de manière à être assise, le dos contre son oreiller.
-Alors, fais-moi voir ce que tu m’as apporté.
-D’accord.
Ayako posa ses sacs par terre et fouilla dans l’un deux. Elle en sortit une paire de bottes noires neuves. Puis, elle sortit d’un autre sac un t-shirt court et un short tout deux de couleur rouge.
-Je ne t’ai pas pris de protections, je pense que tu n’en as plus besoin, maintenant. Je t’ai acheté des lances, aussi. Elles sont en métal et leurs pointes sont plus piquantes qu’un kunai. Elles sont plus longues que tes pieux et tu dois les invoquer pour les utiliser.
-Génial ! Merci beaucoup !
-Je t’ai acheté des médicaments pour que tu te remettes rapidement. Tu as vu la couleur de tes cheveux ? Ça te change, pour sûr !
-Oui je sais. Vivement que je gagne encore en puissance. Je n’aime pas trop ce mélange !
Les deux amies éclatèrent de rire. Hidan poussa la porte et entra, un bol de ramen fumant dans la main droite et des baguettes dans la main gauche.
-Salut Ayako ! Tiens Akasuki, il est tout chaud. Fit-il en tendant le bol et les baguettes à la jeune fille.
-Merci !
La kunoichi les saisit et se mit à manger avec gourmandise.
-Tu t’es achetée quoi, Ayako ? Articula t-elle entre deux bouchée de nouilles.
-Je vais me changer pour te montrer.
La brune ramassa plusieurs sacs et sortit de la pièce pour aller enfiler ses nouveaux vêtements dans la salle de bain. Quelques minutes plus tard, elle revint voir ses amis.
-Voilà ! Vous me trouvez comment ?
Ayako tourna sur elle-même pour permettre aux autres de la voir. Comme le lui avait dit le boss, elle s’était débarrassée de sa robe et avait mis des vêtements moins gênants. Elle portait désormais les mêmes bottes qu’Akasuki, un short noir retenu par une épaisse ceinture bleue, un t-shirt bleu et court et des protections qui recouvraient ses bras, son ventre et ses jambes. Elle avait aussi attaché ses cheveux en deux couettes épaisses, qui retombaient souplement sur ses épaules, avec deux gros chouchous bleus. Son bandeau de ninja était noué à son bras gauche. On pouvait voir qu’il était déjà rayé. Elle portait aussi des gants noirs et des protections de métal aux avant-bras. Celui de gauche lui recouvrait juste le poignet alors que celui de droite était nettement plus long.
-Ayako-chan, tu es fabuleuse ! Souffla son amie.
-Je n’imagine même pas la dégaine que tu dois avoir avec tes katanas géants dans les mains ! Tous les garçons vont tomber raides dingues de toi ! Fit malicieusement Hidan.
Ils se mirent à rire. Akasuki n’en avait plus l’habitude, elle sentait ses côtes qui lui faisaient mal. Elle grogna et se compressa le torse.
-Tu as mal ? Lui demanda la brune.
-Oui. Ce doit être les coups que m’a donnés Itachi. Ne t’inquiète pas, ça va passer.
Ayako la regarda avec inquiétude. Hidan, lui, semblait carrément paniqué.
-Tu devrais te reposer encore un peu. Je vais rester avec toi. Fit-il.
À ce moment-là, Deidara arriva en courant dans la chambre. Il semblait essoufflé.