Fiction: Nouvelles recrues (terminée)

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Akasuki se réveilla avec un terrible mal de tête. Elle vit qu’elle était dans une pièce sombre, allongée sur un lit. Elle tourna lentement la tête vers la droite et s’aperçut que Hidan était assis à côté du lit et la regardait.

-Arrête de me fixer. Je déteste ça… Grogna t-elle.
-Trop aimable.
-Comment j’ai atterri ici, moi ? Murmura t-elle en se redressant tout en se massant le crâne de la main gauche.
-T’as pas intérêt à essayer de te sauver sinon Kakuzu va te tirer les oreilles.
-Si tu crois que j’ai peur de ce vieux croûton ! De toute façon, je ne suis pas en état de courir…
-Enfin des paroles sages !
-Lâche-moi la grappe !

Sur ces mots sympathiques, la jeune fille retomba sur le lit et tourna le dos au tueur, s’enfouissant sous les couvertures.

-Tu pourrais essayer d’être gentille. Je ne t’ai rien fait moi !
-Qui est-ce qui m’a assommée ?
-Euh oui, d’accord, c’est vrai, mais y’avait pas d’autre solution !
-Fallait être plus convaincant.
-Convaincant ?! Mais tu ne voulais rien savoir !

La kunoichi se retourna et le fixa, les yeux brillants, un sourire timide sur les lèvres.

-T’es marrant…
-Je ne vois pas en quoi…

La jeune fille ne répondit pas. Elle s’était endormie, un étrange sourire sur le visage.
Quelques heures plus tard, un bruit fit sursauter Hidan. Kakuzu venait d’ouvrir brutalement la porte, laissant passer deux nouvelles personnes. Deidara portait sur le dos une jeune kunoichi aux vêtements déchirés et à la peau légèrement brûlée.

-Vous devriez faire encore plus de bruit ! Râla Hidan.
-Dépose-la sur le lit d’à côté, Deidara.

Le garçon s’exécuta, avant de ressortir et de fermer la porte derrière lui. Hidan se déplaça pour pouvoir observer la nouvelle venue. Ses cheveux, comme ses yeux, il le devinait, étaient d’un noir profond. Même évanouie, elle gardait un air d’effronterie sur le visage. Elle portait une robe bleu nuit, qui devait lui allait comme un gant quand elle n’était pas déchirée. Une large ceinture noire lui enserrait le ventre, deux gros chouchous lui maintenaient des mèches sur les épaules, et un bandeau ninja bleu de Konoha était attaché à son front.

-Pourquoi tu me regardes comme ça, toi ?!

Hidan sursauta, encore une fois. Tout à son observation, il n’avait pas remarqué que la jeune fille s’était réveillée.

-Désolé. Bafouilla t-il en allant se rasseoir à côté du lit d’Akasuki.
-Et merde ! Je suis toute brûlée de partout ! Et ils ont déchiré mes vêtements en plus !

Hidan la regarda discrètement et remarqua avec stupeur que la jeune fille était une medic-nin. Elle se soignait les bras et les jambes avec les mains, d’où s’échappait un flot de chakra vert.

-Ça t’étonne tant que ça ? Lui jeta t-elle, un sourire en coin.
-On ne m’avait pas prévenu que tu étais une medic-nin.
-Eh mais c’est Akasuki ! Qu’est-ce qu’elle fout là ?
-La même chose que toi.
-C’est quoi cette histoire de deal ?

Hidan haussa les épaules, lui faisant comprendre qu’il ne savait pas.

-On nous a juste dit de vous ramener au repaire pour que le boss vous propose un deal, et c’est tout.
-Je vois.
-Ayako, t’as pas changé, toujours aussi pipelette à ce que je vois !
-Ah, t’es réveillée Akasuki ! Quoi de neuf ?
-Bah, je me suis faite enlever par l’akatsuki juste après avoir fini un rituel, et toi ?
-Moi ? Je me suis également faite enlever, mais après m’être prise une raclée dans la figure. Une explosion, plus précisément.
-Ça doit faire mal. Ricana Akasuki.
-Très. Tu ne peux pas imaginer à quel point.

Entre les deux filles, Hidan se sentit soudain très seul. Elles l’avaient complètement oublié.

-Vous devriez vous reposez au lieu de jacasser, les filles !
-C’est qui celui-là, au fait ? Demanda Ayako.
- Tu ne le connais pas ? Il s’appelle Hidan. Figure-toi qu’on pratique la même religion !
-Sans blague ?! Je pensais que tu étais la seule à adorer Jashin !
-Et ben on est deux maintenant. Râla Hidan. Taisez-vous et dormez ou je vous assomme !
-Il n’est pas commode…
-Et encore, t’as pas vu son copain Kakuzu!
-Bah ! Il sera jamais moins pire que nous deux !

Sur ces mots, les jeunes filles se mirent à rire. Hidan les regardait, légèrement vexé. Puis, il décida de laisser ça de côté et de rire lui aussi.
Peu de temps après, fatiguées d’avoir tant ri du bon vieux temps, les jeunes kunoichis s’endormirent profondément, tandis que Hidan se levait et sortait sans bruit de la pièce.

****

Hidan revint voir les jeunes filles dans la soirée. Il les trouva assises toutes les deux sur le lit d’Akasuki. Elles parlaient de leurs techniques.

-J’aimerais bien apprendre à me soigner. Disait Akasuki.
-Je te montrerai, quand on aura le temps.
-La technique de Katon que je t’ai expliquée fonctionne bien ?
-Elle est géniale ! J’ai réussi à envoyer un akatsuki au tapis grâce à elle !

Hidan les observa en train de papoter tout en tournant en rond, n’osant pas s’asseoir. Il se souvenait des paroles du chef, qu’il avait rencontré un peu plus tôt.

"Le deal que je vais leur proposer concerne aussi notre groupe. Je pense qu’il est temps d’accueillir de nouveaux membres. Nous avons surtout besoin de medic-nin. Parle-en aux kunoichis. Si elles refusent, tues-les."

-Les filles… Commença t-il, hésitant.
-Oui ? Firent-elles en chœur.
-J’ai du nouveau pour vous. C’est à propos du deal.

"Si elles refusent, tues-les."

-Ce n’est pas trop tôt… Râla Ayako.
-On t’écoute, Hidan-san.
-Heu, eh bien… Reprit-il, légèrement troublé. Le chef veut vous intégrer à l’akatsuki. Mais…

-Dis-lui que ça ne nous intéresse pas ! Coupa la brune.
-Laisse-le finir, Ayako-chan !
-Mais si vous refusez, je me verrais dans l’obligation de vous tuer.

Akasuki se leva lentement du lit et s’approcha de Hidan. Elle était plus petite sans ses bottes à talons. Elle lui arrivait aux épaules. Elle leva la tête pour le regarder dans les yeux.

-Tu le ferais vraiment ?

"Tues-les."

-Je n’ai pas vraiment le choix… Murmura t-il en détournant le regard.

Comment pouvait-il prétendre pouvoir la regarder dans les yeux dans cette situation ? Quel était ce sentiment étrange qui l’envahissait quand il posait les yeux sur le visage de la jeune kunoichi ?

-Tu aurais du fil à retordre avec moi. Mais j’avais deviné de quoi il retournait et je comptais accepter ce deal. Fit Akasuki. Tu es d’accord pour venir avec moi, Ayako ?
-Si tu acceptes ce deal, je l’accepte aussi ! Je ne te laisserai pas seule avec cette bande de requins ! Tu es tellement faible !

Akasuki fit un sourire triomphant à son nouvel ami, avant de repartir s’asseoir en face d’Ayako. Hidan sentit un immense soulagement envahir son cœur. Il détestait devoir tuer des filles, en particulier celles qui étaient de sa religion et qui de surcroît étaient très attirantes.

-Je ne suis pas faible ! C’est toi qui l’es ! Tu t’es faite battre par une seule petite explosion de rien du tout !
-J’ai à peine eu le temps de dégainer mon katana ! Mais moi j’ai réussi à me battre un minimum ! Pas comme certaines qui se font assommer deux secondes après avoir fini un rituel.
-Ils m’ont eue par surprise ! Ça ne compte pas !
-Bien sûr que si ! Triompha royalement Ayako.

Akasuki se mit à bouder. Hidan les regardait, amusé. Il tira une chaise et s’assit pour continuer de regarder la dispute des filles.

-Hidan-san, y aurait-il un endroit libre où je puisse remettre cette gamine à sa place ? Bougonna Akasuki.
-Je n’ai pas le droit de vous laisser sortir.
-Alors on va faire ça ici.
-Tu n’as plus tes armes.
-Rends-les moi !
- Non.

La jeune fille jeta un regard noir à l’akatsuki. Ayako, quant à elle, riait de toutes ses dents.

-On dirait qu’il y a déjà un souci avec ton Hidan-san d’amour, Akasuki ! Ironisa la brune.

On entendit un grognement sourd et Hidan eut juste le temps de se projeter devant Ayako pour éviter que celle-ci ne se fasse étrangler par une Akasuki en furie. La brune ne riait plus. Ses yeux lançaient des éclairs.

-Ayako-chan, encore un mot là-dessus et je te jure que je ne répondrai plus de moi !
-Du calme, vous deux, ou j’appelle Kakuzu ! Et là, croyez-moi, vous allez souffrir !
-Ce vieux croûton ne nous fait pas peur ! Crièrent-elles une nouvelle fois en chœur.

Elles se regardèrent, prêtes à se jeter l’une sur l’autre. Hidan les observait, tendu comme un arc. Soudain, sans crier gare, les jeunes filles explosèrent de rire.

-C’est tellement stupide ! Fit Ayako en riant aux larmes.
-Ah ça oui ! Répliqua Akasuki, qui s’étouffait à force de rire.
-Je vous laisse.

Soulagé, Hidan se leva et sortit discrètement de la chambre, laissant les jeunes filles en proie à leur fou rire. Il se demandait une chose. Quelle étrange soirée…

"On dirait qu’il y a déjà un souci avec ton Hidan-san d’amour, Akasuki !"

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