Fiction: Goodbye to you (terminée)

Tandis qu'une âme s'envole, les souvenirs reviennent... Il y a tant de choses que Tsunade et Jiraya auraient voulu lui dire... En admettant qu'il les écoute. Mais les années ont passé, et à présent leur trio et l'amitié qui les unissait ne sont plus que des souvenirs.
Romance | Mots: 1998 | Comments: 10 | Favs: 15
Version imprimable
Aller au
shikacool (Féminin), le 04/05/2009
Salut chers lecteurs, un nouveau One-shot vous tend les bras !

Je me suis inspirée de la chanson "Goodbye to you" de Michelle Branch, à qui d'ailleurs j'ai emprunté le titre ;)
Au passage, j'adore cette chanson, je vous conseille vivement de l'écouter, elle est présente dans un épisode de Buffy contre les vampires, et elle est vraiment belle et émouvante...

Personnellement je trouve qu'une fois le texte traduit, il s'accorde bien avec ma fiction... Mais bon.
Ces personnages n'apparaissent pas assez en persos principaux dans les fanfics je trouve, je me suis donc chargée de leur cas... ^^

A vous de me dire si j'ai eu raison, et si je l'ai bien fait.

Bonne lecture ! =]




Chapitre 1: J’attends. Assise derrière ce bureau, j’attends. Shizune, le visage désolé, se tient devant moi. Je



J’attends. Assise derrière ce bureau, j’attends.
Shizune, le visage désolé, se tient devant moi.
Je crois que je sais déjà quelle va être sa réponse. Si je pouvais, je me cacherais dans un coin, les mains sur les oreilles et les yeux fermés. Comme quand j’étais petite, et que je ne voulais pas entendre Grand-père me sermonner.
Mais je ne suis plus seulement la petite fille du tout premier Hokage, à présent. Je suis Godaime, la cinquième, la légendaire Tsunade. Capable de soigner n’importe quelle blessure.

Mais les blessures du cœur peuvent elles être guéries ?

Quoi qu’il en soit, je n’ai pas le droit de pleurer, quel que sera son verdict.
Je me tiens droite, le visage fier et dur. Futile masque auquel tout le monde croit.

- Tsunade… commence mon assistante.

Sa voix tremble de larmes contenues, elle est triste pour moi. Puis-je encore espérer ?

- Orochimaru est… mort.

Mon cœur se met à saigner. Ma gorge se serre. Rien à faire, même si je m’y attendais, la nouvelle me blesse, lacère mon cœur et torture mon esprit. Et tue cet espoir que j’ai si longtemps logé au fond de moi.

- Merci, Shizune. Envoie un message à Jiraya.
- Mais, maître, il est en mission. Ne devrait on pas attendre qu’il revienne ?
- Non. Il doit savoir. Maintenant !

Le ton de ma voix ne laisse pas place aux objections. Shizune s’incline, et sort de la pièce en reniflant.
Sans attendre, je tends la main. Depuis quelques jours, je dissimulais ce papier sous mes documents officiels.
Tu nous as pris un des meilleurs aspirants ninja du village, j’imagine qu’il te l’a fait payer en te tuant.
La photo glisse sous mes doigts. Je la saisis, et la contemple durant de nombreuses minutes.
Nous voilà, réunis. L’ancienne équipe 7.
L’équipe Sarutobi.
Il était jeune, à l’époque. Cette photo est si vieille.
Il nous dominait de toute sa hauteur, au centre. Un sourire bienveillant aux lèvres, quoiqu’un peu désinvolte ; les cheveux ébouriffés, comme toujours.
Ensuite, il y avait Jiraya. Il fixait d’un air charmeur et conquérant l’objectif, et j’avoue que, sur cette photo, il est plutôt mignon. Mais ça, je ne lui dirais pour rien au monde.
A droite de Jiraya, une blondinette avec un petit air de peste, mais de la chaleur malgré tout au fond de ses yeux noisette. J’étais heureuse de poser, même si j’aurais préféré être à côté d’Orochimaru.
Et lui, à gauche de son meilleur ami… Une bonne partie de son visage blafard caché sous ses mèches noires, un air passablement ennuyé dans ses iris verts.

Je le trouvais beau. Je le trouvais intelligent. Je le trouvais fascinant.
Je prétendais être amoureuse de lui, c’était plutôt de l’admiration. Son amitié a suffit à me blesser, qu’en aurait il été de son amour ?
Le cœur du génie de Konoha, à cette époque, n’était pas si sombre.
A douze ans pourtant, ce n’était plus un enfant. Alors que Jiraya et moi étions tellement immatures.
Il riait peu. C’était souvent pour se moquer de Jiraya, ou quand il était heureux, et paisible.
Mais c’était si rare. Parce que son ambition tuait lentement tous ses sentiments.
Néanmoins l’amitié persistait, elle.

Lors des missions, il était toujours très protecteur envers moi. Lorsqu’il élaborait ses stratégies, il me réservait invariablement le rôle le moins dangereux, en dépit de ma force surhumaine. Ca m’énervait, mais je n’ai jamais osé lui dire. A la place, je me vengeais sur Jiraya.
Le pauvre Jiraya, qui n’y était pour rien. Le pauvre Jiraya, à qui Orochimaru donnait toujours les rôles les plus délicats, tout en l’accablant de railleries. « Raté » était l’insulte qui revenait le plus souvent.
Alors Jiraya dépassait ses limites, pour ne pas décevoir son ami. Parce qu’il voulait devenir meilleur que lui.
Mais Orochimaru n’était jamais content. Ce n’était jamais assez bien pour lui.
Et Jiraya était déçu, tout le temps. Il ne comprenait pas que, si Orochimaru se montrait si dur, c’était pour son bien.
Parce qu’Orochimaru avait décelé en son meilleur ami un des rares capable de le battre.
Même Sarutobi-sensei, ne pouvait le surpasser.

Nous vivions ainsi, formant l’équipe la plus bizarre de tout Konoha. La vie suivait son cours, et nous étions heureux. Nous ne voyions pas les nuages gris se profiler à l’horizon de nos avenirs.
Ces mêmes nuages, qui allaient à jamais changer nos destins, à tous les trois.
Ces mêmes nuages qui allaient nous séparer, pour toujours.

Lors d’un hiver particulièrement rude, les parents d’Orochimaru sont morts, emportés par la maladie.
C’est là que notre amitié a commencé à s’effriter. Mais elle ne s’est pas éteinte tout de suite.

Orochimaru ne riait plus du tout. Il ne voulait plus voir Jiraya progresser. Il se fichait éperdument de ma position durant les missions.

Quand mon petit frère, Nawaki, est mort au combat, il n’a pas cherché à m’épargner. Le temps où Orochimaru me protégeait était révolu.
Je l’ai appris bien plus tard, mais durant la bataille qui a tuée mon frère, Orochimaru était là. Il l’a vu, en train de se faire massacrer par des jonins ennemis.
Mon ami aurait pu aisément battre ces ninjas, et sauver mon petit frère. Il ne l’a pas fait.
Il n’a pas levé le petit doigt pour protéger l’être le plus cher à mon cœur.

Depuis qu’il était devenu orphelin, Orochimaru ne vivait plus que pour la promesse de Sarutobi de le faire quatrième Hokage.
Cette promesse que notre maître n’a pas tenue. Parce qu’Orochimaru avait basculé dans les ténèbres et s’adonnait à des expériences cruelles et dangereuses.
Le génie de Konoha était devenu un meurtrier. Un monstre.
Face au refus de Sarutobi et à l’élection de Minato, Orochimaru a déserté Konoha, en se jurant de détruire ce village.

Moi j’étais là, la nuit de son départ. Je savais, au fond de moi, que cette nuit allait marquer ma vie.
Je me suis rendue au seul chemin qui menait à la sortie du village. Et je l’ai vu. Son sac de voyage sur le dos, il me faisait face, impassible comme d’habitude. Nous nous sommes dévisagés, sans un mot. Il a parlé le premier, tandis que je retenais mes larmes à grand peine :

- Il est tard, Tsunade. Rentre chez toi.
- Qu’est ce que ça peut te faire, que je traîne dehors la nuit ? ai-je demandé, les dents serrées.
- Pas grand-chose. Je ne tiens pas à t’entendre geindre comme la gamine que tu es, c’est tout.
- Alors cette fois, c’est fini ? Tu pars pour de bon, pas vrai ?
- Question idiote.
- Ce n’en était pas vraiment une, en fait. C’était plutôt une affirmation.
- …
- Est-ce que Jiraya est au courant ?
- Il est trop bête pour sentir ce genre de chose.
- Bien sûr. Je me demande comment il réagira, lorsqu’il apprendra que son meilleur ami est devenu déserteur. Où comptes tu aller ?
- Ailleurs.
Une larme a coulé sur ma joue.
- Je reviendrai. Ce jour là, j’espère que ni toi, ni Jiraya ne serez au village. J’exterminerai ses habitants.
- Même Sarutobi-sensei ?
- Il sera le premier à mourir de ma main.
Mes poings se sont serrés. J’ai crié :
- ASSASSIN !
- Reprends toi, Tsunade. Je n’ai encore tué personne.
- Bien sûr que si. Tout le monde a deviné, tu sais. C’est toi qui es à l’origine de toutes ces disparitions d’enfants, et de tous ces crimes atroces ! Et maintenant tu veux partir ? Je t’en empêcherai !
- Ecarte toi. Je ne souhaite pas te faire de mal.
- Alors reste ! Si tu pars, mon cœur sera…
Je n’ai pas pu continuer. Les sanglots m’étouffaient. Il a eu un sourire triste. Le dernier véritable sourire que je lui ai vu aux lèvres. Les autres ne furent jamais plus que des rictus malveillants.
- Tu te leurres. Je ne puis t’apporter ce que tu cherches. Nos routes se séparent, ici et maintenant. Regarde les choses en face, pour une fois. Sors de ton monde enfantin, Tsunade ! Les amitiés, ça va ça vient, mais ça ne dure pas. Alors je le répète, pour la dernière fois : écarte toi.
- Et ton amitié avec Jiraya, tu y as pensé ?
Premier rictus, père d’une longue série.
- Tu pourras le consoler. Il en sera ravi, j’en suis sûr.
- MONSTRE !!
J’ai bondis sur lui, j’aurais fais n’importe quoi pour l’arrêter. Il m’a contrée, sans effort. Je me suis retrouvée dos à lui, totalement immobilisée. Ne me restaient plus que mes yeux pour pleurer. Dans un dernier élan d’affection, il m’a serré contre lui et a murmuré, la voix brisée :
- Tsunade… Merci pour tout.
Je n’ai pas eu le temps d’être surprise. L’instant suivant, son genjutsu me plongeait dans le sommeil.
- Orochimaru… Je t’aimais…


Quand je me suis éveillée, je me trouvais allongée sur un banc. L’aube était là.

Lui, il était parti.


Of all the things I’ve believed in,
I just want to get it over with,
Tears form behind my eyes,
But I do not cry,
Counting the days that pass me by.

I’ve been search in deep down in my soul,
Words that I’m hear in are starting to get old,
It feels like I’m starting all over again,
The last three years were just pretend,
And I say

************************************************************

Assis près de mon feu de camp, je regarde les étoiles qui étincèlent dans la voûte céleste, d’où tu nous observes peut être, mon ami.
Les vois-tu aussi, de la fenêtre de ton bureau, Tsunade ? Ressasses tu les mêmes souvenirs que moi ?
Ta lettre m’annonçant la mort de notre ancien camarade est froissée au creux de mon poing. Le faucon qui l’a convoyée jusqu’à moi picore les restes de mon dîner. Les grenouilles croassent autour du campement.

Je n’étais pas là pour te voir partir, Orochimaru.
Je t’ai retrouvé, pourtant. Dans une forêt. Je t’ai supplié de revenir à la raison. De revenir avec nous.
Tu ne m’as pas écouté. Une fois encore, tu t’es échappé.
Alors Tsunade est partie, à son tour. Elle a emmené avec elle la petite Shizune, nièce de son défunt fiancé, Dan.

Je l’ai vue, ce soir là. Appuyé contre la rambarde du balcon, j’observais le firmament. Et puis un bruit m’a fait baisser les yeux. Dans la rue, elle était là, une petite fille aux cheveux noirs accrochée à sa main. Elle portait un sac à dos. Et, une fois encore, sa beauté était plus lumineuse que les astres dans la nuit.
Nous nous sommes regardés. Dans ses yeux marron, une tristesse infinie et des larmes refoulées. Et puis, quelque chose qui ressemblait à une excuse.
J’ai hoché la tête en fermant les yeux. Je ne l’ai pas retenue. C’était humain, d’avoir de la peine et de vouloir l’oublier.
Quand j’ai rouvert les yeux, elle était déjà loin.


Goodbye to you,
Goodbye to everything I thought I knew,
You were the one I loved,
The one thing that I tried to hold on to.


I still get lost in your eyes,
And it seems that I cant live a day without you,
Closing my eyes,
And you chase my thoughts away,
To a place where I am blinded by the light,
But its not right.


Peut être allions nous nous retrouver, un jour ? Je l’espérais tant, à cette époque…

A présent, tu nous as quitté… Mon meilleur ami, malgré toutes les horreurs dont tu es responsable…


Je suis devenu l’ermite des crapauds. Solitaire, pour oublier.


Tsunade ouvrit la fenêtre. Elle contempla les étoiles, puis lâcha la photo de l’équipe 7, qui s’envola allègrement, virevoltant au gré du vent.

Jiraya leva son verre de saké, à la santé de leur ami disparu.
Du ciel, une larme invisible vint troubler l’eau claire.

Goodbye to you,
Goodbye to everything I thought I knew,
You were the one I loved,
The one thing that I tried to hold on to.

D’une même voix, à des lieux l’un de l’autre, deux mots se rejoignent aux cieux :

- Adieu.


You’re my shooting star.





Voi-looooou !
Oui, je sais, c'est pas très original pour ce qui est du dialogue -Orochimaru/Tsunade, vu que je suis inspirée de celui de Sas'ke et de Sakurette, mais j'ai essayé de changer quelques trucs... Remarquez que Tsunade est moins gentille avec Orochimaru que Sakura ne l'est avec Sasuke ^^

Trêve de monologue, qu'en pensez vous ?
Pour me le faire savoir, prière de laisser un commentaire... Gentils lecteurs, formidabl'euh lecteurs ^^

Zibouilles !




Chapitres: [ 1 ] Chapitre Suivante »



Veuillez vous identifier ou vous inscrire:
Pseudo: Mot de Passe: