Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: La survie des deux jinchurikis

Les douze genins de Konoha sont âgés d'une vingtaine d'années. L'histoire se passe après les aventures de Shippuden. Naruto devra rentrer à Konoha, après des années d'absence, pour sauver son village de la menace Akatsuki, ceux-ci bien décidés à capturer les deux derniers réceptacles restants : Kyûbi ainsi que Shukaku. Des couples à prévoir et des rebondissements.
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Shitema (Féminin), le 05/09/2011
Bonjour à vous, chers lecteurs !
Vous devez vous demander : "Mais c'est qui déjà celle-là ?!" et oui, je m'excuse de cette longue absence de publication, une nouvelle fois. Panne d'inspiration et manque de temps oblige, je galère un peu niveau fiction ces derniers mois --'

Mais enfin, voici la suite ! Bonne Lecture quand même !




Chapitre 28: Résolutions



*** Pays du Son ***



Deux jeunes ninjas se reposaient tranquillement suite à une violente attaque subie quelques heures plus tôt. Elle n’avait pas été vaine cependant, ils avaient vaincus les mercenaires et récoltés des informations assez importantes. Le soleil disparaissait peu à peu à l’horizon. Ils avaient trouvés refuge dans une petite grotte assez à l’écart de tout. Parfaite pour rester discrets et reprendre des forces sans être traqués.
Car oui, le pays du Son n’était pas le pays dans lequel ils étaient le plus en sécurité.

Tous savaient dans le monde shinobi que ce pays était en grande partie contrôlé par les forces de l’Akatsuki. Dangereux pays, mais rempli d’informations. C’est dans cette optique que leurs recherches se concentraient ici. Ils en avaient appris des choses intéressantes par-ailleurs.

L’homme était assis contre la paroi, silencieux. La jeune femme, elle, alluma un feu avant de s’approcher de son compagnon. Elle s’agenouilla à ses cotés, examinant les quelques blessures qui jonchaient son torse ainsi qu’un de ses bras. Elle était passablement énervée contre lui, s’il était blessé, c’était en grande partie sa faute.


-« Sasuke, pourquoi tu as fait ça… ? » Commença-t-elle en lui relevant la manche afin de soigner ses blessures.


Le silence lui répondit.

Lui-même ne savait pas exactement pourquoi il avait agi ainsi. Alors que sa compagne de voyage avait failli être blessée par un de leurs assaillants, il s’était interposé et s’était pris les coups à sa place.


-« Sakura… Ce n’est pas la peine de s’étendre là-dessus. Ce qui est fait est fait » lui répondit-il, passablement irrité.


La fleur de cerisier n’en croyait pas ses oreilles. Pour lui, c’était sans importance le fait qu’il soit blessé ? Mais pas pour elle en tout cas. On pourrait dire qu’elle s’en voulait… D’accord, Sasuke était bien plus fort qu’elle, mais ce n’était pas une raison pour qu’il la protège ainsi ?! Elle était tout à fait capable d’assurer seule sa propre sécurité ! Elle ne voulait pas qu’il se fasse blesser par sa faute…

Tout en continuant de soigner les égratignures de son bras grâce à ses connaissances en jutsu médical, le visage de la Haruno se teinta de culpabilité et de peine.


-« Ne refais jamais ça. »


Cela eut pour effet de ne même pas surprendre l’Uchiwa. Il savait que parfois elle avait tendance à craindre d’un jour le perdre, comme cela avait failli être le cas lors de son combat contre Haku, des années auparavant. Il était passé à deux cheveux de la mort ce jour-là. Il se souvenait parfaitement du visage baigné de larmes et de ses sanglots incontrôlés lorsqu’il avait fini par se réveiller, Sakura pleurant au-dessus son corps. Elle avait été bouleversée ce jour-là, il voulait éviter de lui faire revivre cela.


-« Hn. »


Sakura releva ses yeux vers lui. Elle était surprise qu’il ne lui dise pas une de ses répliques habituelles comme « tu m’ennuies » ou « tu es lourde ». Mais non, Sasuke Uchiwa paraissait avoir changé en tout ce temps… Il n’était plus le Sasuke Uchiwa qui la dénigrait sans cesse, lui faisant ressentir qu’elle n’était rien par-rapport à lui. Il avait muri. Elle se sentait comme son égale en cet instant, comme des compagnons de bataille.
Sentant des larmes de joie pointer, elle rebaissa la tête de façon à ce qu’il ne puisse voir son trouble. Mais Sasuke n’était ni stupide ni aveugle. Il remarqua bien l’émoi soudain de son vis-à-vis. Il décida de ne pas le lui faire remarquer.

Pendant qu’elle le sommait gentiment de retirer son tee-shirt pour pouvoir lui soigner sa vilaine plaie au torse, il se sentit tout d’un coup bizarre. Il se sentait comme… changé. Oui, changé. C’était le mot parfait pour décrire ce sentiment. Il avait la soudaine impression qu’il n’était plus le même.

Il fronça les sourcils.

Il ne comprenait pas ce qu’il lui arrivait, mais il sentait au fond de lui que ce n’était pas un mal. Il se sentait mieux, en fait. Comme plus léger. Cela l’intriguait au plus haut point. Que lui arrivait-il ?
Sentant la douleur le relancer, il serra fortement la mâchoire. Il ne voulait en aucun cas montrer un signe de faiblesse, et surtout pas face à elle. Il avait une réputation d’Uchiwa à tenir. Ce n’était pas une petite éraflure de rien du tout qui le ferait plier sous la douleur. Après tout, il avait connu bien pire.

Puis, soudain, sans s’apercevoir de ce qu’il faisait, il baissa son regard sur Sakura. Elle était agenouillée à ses côtés, concentrée à soigner sa blessure au buste, le regard fixé dessus. Sans savoir pourquoi, il fut incapable de détourner son regard de la femme à genoux à côté de lui. Elle paraissait tellement concentrée et appliquée, cela le surpris. L’ancienne Sakura aurait rougi au possible en voyant le corps de l’Uchiwa aussi dévoilé.
Mais pas la nouvelle Sakura.
Elle avait changé elle aussi. Elle n’était plus la petite fille capricieuse et egocentrique. Elle s’était transformée en la femme magnifique et posée, sérieuse dans tout ce qu’elle entreprenait. Avait-il pensé « magnifique » ? Et bien oui, malheureusement.

Alors que le halo vert entourant les mains de la Haruno disparaissait, et qu’elle soupirait, elle se redressa lentement.


-« Voila, c’est guéri. Tu ferais mieux de te reposer maintenant. » Lui conseilla-t-elle.


Elle se leva et s’installa près du feu, au centre de la grotte, dos à lui. Il s’installa à même le sol, nichant sa tête sur son avant-bras, se fichant de ce genre de préoccupation, et fixa son regard sur le dos de la kunoichi. Quel était ce sentiment étrange qui lui étreignait le cœur ? Cette sensation oppressante, qui soufflait à son esprit des choses totalement incorrectes. Il avait soudainement envie de se lever et de la prendre dans ses bras… Mais il ne le fit pas. Après tout, pourquoi le ferait-il ? Cela paraissait tellement irréaliste qu’il préféra ne plus y penser. Ses blessures l’avaient affaibli, c’était surement cela la cause de ces divagations. Demain, tout irait mieux. Toutes ces pensées saugrenues prendraient fin.
Oui…

Enfin, c’est ce qu’il pensait.




*** Au même moment, Village de Konoha ***



Naruto se trouvait assis au bord de la falaise aux Hokage, fixant l’horizon rougeoyant. Le soleil se couchait, et il aimait particulièrement ce moment de la journée. Il trouvait ce paysage tellement fascinant, toutes ces multitudes de couleurs qui se chevauchent, cette douce lumière orangée qui baigne le zénith dans la sérénité…

Mais il ne pouvait savourer pleinement cet instant. Effectivement, après la réunion avec Tsunade, il avait ressenti l’extrême besoin de s’isoler de tout. Il se sentait fautif. Après tout, si l’Akatsuki avait décidé d’attaquer Konoha dans quatre mois, c’était dans l’unique but de le capturer, non ? Alors oui, il se sentait responsable de toute cette situation. Il allait entrainer le village dans un affrontement dans lequel personne n’en ressortirait indemne. Il allait lui falloir endosser l’unique responsabilité des pertes. Et il ne se sentait pas prêt pour ça.
Il n’avait rien demandé à personne. Pourquoi son propre père avait-il implanté Kyûbi dans son corps… ? C’est Jiraya qui lui avait raconté toute l’histoire : son père, sa mère, l’attaque de Kyûbi sur Konoha, le scellement du démon… Il lui avait tout expliqué, pensant qu’il avait parfaitement le droit de tout savoir. Et c’était totalement vrai : il avait le droit de savoir. Il se demandait même pourquoi tout le monde avait attendu aussi longtemps avant qu’il ne sache enfin le fin mot de l’histoire. Il était le principal concerné tout de même.

Il soupira, dépité.

Pourquoi entrainait-il tous les gens importants pour lui dans cette affreuse bataille ? Et pourquoi tous trouvaient cela normal ? Non, ce n’était pas normal ! Ils courraient tous à une mort certaine, et personne ne songeait pas même à réfuter cet affrontement ? Vraiment, le blond ne comprenait pas leurs motivations…


-« Naruto ? » fit une petite voix dans son dos.


Il se retourna, surpris, et tomba sur le visage inquiet d’Hinata. Que faisait-elle ici ?

La jeune Hyûga s’installa alors à ses cotés dans un silence gêné. Pourquoi se montrait-elle toujours aussi bienveillante à l’égard des autres… Et à son égard également.


-« Qu’est-ce que tu fais là ? » Lui demanda-t-il d’une voix peinée.


Au son de sa voix, elle comprit qu’il n’allait pas très bien. Il avait d’ordinaire cette voix si joyeuse et pétillante qui illuminait la vie d’Hinata et la faisait sourire sans en connaitre la cause. Il était son rayon de soleil.


-« Je… J’étais inquiète pour toi. »


Il tourna son visage vers elle, étonné par ses paroles. Elle se faisait vraiment du souci pour lui ? Il ne pouvait s’empêcher de ressentir une certaine joie. Il ne lui était pas si indifférent alors, elle faisait attention à lui…


-« Je t’ai vu partir après la réunion avec Hokage-sama, et… Je me suis fait du souci. »


-« Tu ne devrais pas t’en faire autant pour moi, tu sais. Je vais bien. »


Elle le regarda dans les yeux, attristée qu’il puisse ainsi lui dissimuler la vérité.

-« Tu n’es pas obligé de faire semblant devant moi, Naruto-kun. Je le vois bien que tu es tourmenté… » Lui murmura-t-elle, affectée qu’il puisse aller mal.


Le regard de Naruto se voila. Il ne pouvait décidément pas tromper la Hyûga avec des faux semblants, il décida d’être honnête cette fois-ci. Et surtout avec elle. Il ne voulait pas lui mentir, pas à la femme qu’il aimait.


-« Très bien… Je… me sens affreusement coupable. »


Un instant de silence s’installa, pendant lequel Naruto cherchait comment lui exposer ses véritables sentiments. Hinata, elle, avait l’oreille tendue, toute son attention portée sur Naruto. Il avait besoin d’elle, elle le sentait. Il fallait qu’elle trouve les mots justes pour le soutenir, qu’elle l’aide à retrouver cette force et cette détermination qui le caractérisait tellement. Elle voulait lui être utile. Restaurer la flamme de confiance qui brulait dans ses iris bleus et qui lui donnait l’assurance que l’avenir serait brillant, pour lui comme pour elle. Elle avait besoin qu’il ait confiance en l’avenir, sinon elle perdrait tout espoir à son tour.


-« Je fais courir le village à sa perte, juste parce que l’Akatsuki veut Kyûbi. Je ne veux pas que quelqu’un subisse les méfaits de cette guerre par ma faute. Je ne comprends même pas pourquoi tout le monde est prêt à tout sacrifier uniquement pour les empêcher de me capturer. J’aurais mieux fait de les affronter moi-même, au moins personne n’aurait été mêlé à tout ça… »


Le regard de l’Uzumaki était si malheureux et teinté de remords que le cœur d’Hinata se serrait affreusement. Elle en avait mal.


-« Ne dis pas ça, murmura-t-elle doucement, si nous courrons le risque de mourir dans cette bataille, c’est dans le seul but de défendre le village. Tu n’y es pour rien, ce n’est en aucun cas ta faute… Nous cherchons juste à être à tes cotés dans cette bataille. Nous sommes une équipe, n’est-ce pas ? Une équipe se doit d’affronter les dangers ensemble, de ne reculer devant rien. Alors c’est ce que nous comptons faire, que tu sois d’accord ou pas… Nous serons toujours tous à tes côtés, pour le meilleur, comme pour le pire… Après tout, nous portons tous la volonté de feu transmise par le Sandaime… Si nous faiblissions à notre devoir, aucun de nous ne se le pardonnerait, c’est inconcevable… »


Naruto fixait Hinata droit dans les yeux, touché par ses paroles si empreinte d’une si forte amitié liant tous les ninjas de Konoha. Et surtout ceux de leur génération. Il la regardait si tendrement et intensément, mais la jeune fille ne se sentit même pas gênée. En cet instant, elle ne songeait qu’à faire revenir Naruto à la raison. C’était primordial pour elle qu’il aille bien.


-« Merci Hinata. Tu ne sais pas tout ce que tes paroles représentent pour moi… »


Elle lui sourit légèrement, doucement. Elle était heureuse d’avoir pu lui remonter ne serait-ce qu’un peu le moral. Et il la regardait si fixement qu’elle se sentit comblée. Un tel regard si intense lui plaisait. Elle se sentait différente dans ses yeux. Comme si plus rien d’autre qu’elle n’existait dans ce monde. Elle se sentait importante, précieuse. En cet instant plus rien d’autre n’avait d’importance, qu’importe s’il ne partageait pas le même genre de sentiments qu’elle lui vouait. Elle voulait rester ainsi plongée dans ses yeux azurs, brillants d’une lueur insondable.


-« Tu n’as pas besoin de me remercier, Naruto-kun… »


Elle songea : *C’est plutôt moi qui devrais te remercier pour tout ce que tu fais pour moi sans t’en rendre compte… *


Mais elle n’ajouta rien, consciente de l’excentricité de ses pensées. Elle ne voulait en aucun cas gâcher ce moment si précieux auprès de l’homme de sa vie. Tant pis pour ses réflexions personnelles qu’elle voulait plus que tout exprimé. Elle avait tellement envie de le remercier, mais ne savait pas comment faire.

Ils restèrent assis au bord de cette falaise quelques minutes, alors que la nuit était déjà tombée sans qu’ils ne s’en aperçoivent.


-« Allez, viens, je vais te raccompagner chez toi. »


Il se releva et lui tendit la main pour l’aider à se relever. Elle songea que cela avait un air de déjà-vu… Elle la prit, se mit debout, et ils prirent tous deux le chemin de la résidence Hyûga. Pendant le trajet jusqu’à chez la demoiselle, Naruto se demandait si ce n’était pas le bon moment pour lui avouer la vérité sur ses sentiments.
Lui avouer l’amour intense et profond qu’il lui vouait.

Il hésitait, avait peur qu’elle ne le rejette. Elle marchait gracieusement à ses cotés, inconsciente du trouble que subissait le cœur et la raison du blond. Elle n’avait jamais osé imaginer qu’il puisse ressentir autre chose que de l’amitié à son encontre. C’était inconcevable pour elle. Il était tellement… Tellement… Elle n’arrivait pas à savoir quoi. Mais il l’était. Pour elle en tout cas. Il n’était pas un homme comme les autres, il était celui pour lequel elle donnerait sa vie, qu’elle aimerait au-delà de la mort, qu’elle protégerait coûte que coûte. Peu importe qu’il ne l’aimait pas, elle resterait toujours à ses cotés, veillant sur lui dans l’ombre.

Il était tout simplement Naruto Uzumaki, et elle était juste Hinata Hyûga.

S’ils restaient amis toute leur vie ce n’était pas si grave tant qu’elle pourrait toujours rester avec lui. Bien-sûr, elle espérait plus que tout qu’il puisse se passer quelque chose entre eux, mais n’en espérait pas tant. Elle n’était pas si idéaliste. Elle préférait garder les pieds sur terre, ainsi qu’un semblant de lucidité. Si elle s’abandonnait à la rêverie, c’en serait fini de toutes ces bonnes résolutions, et elle ne voulait pas le perdre. Tout sauf ça. Peu importe ce qu’elle devrait supporter. Rien ne serait pire que de le perdre. Peu importe si c’était un pur désir égoïste.

Le blond était toujours perdu dans ses pensées, pas aussi dramatiques que celles de sa compagne cependant. Lui, il songeait à un avenir avec elle. Il espérait que cela puisse être seulement envisagé par la demoiselle. Il était toujours très optimiste par nature.

Il remarqua, seulement lorsqu’elle s’arrêta de marcher, qu’ils étaient arrivés à la résidence de l’illustre famille. Son cœur se mit à palpiter. S’il voulait agir, c’était maintenant ou jamais. Ils s’arrêtèrent devant le porche de la maison, et Hinata se tourna face à lui, ne sachant quoi dire ou faire.

Restant face à face pendant de longues secondes, ils ne savaient quoi dire. Elle redoutait que son père ne les surprenne, alors elle se décida à rentrer. Même si elle n’en avait pas tellement envie.


-« Bonne nuit Naruto-kun, merci de m’avoir ramenée. » Lui dit-elle en s’inclinant légèrement, reconnaissante.


Alors qu’elle tournait les talons pour ouvrir la porte, une main lui attrapa le poignet.


-« Attends… »


Elle se retourna vers lui, surprise de ce geste si inattendu. Il agissait assez étrangement. Pourquoi la regardait-il ainsi ? Avec des yeux si... remplis d’espoir. Elle n’avait pas peur, non. Elle se demandait juste ce qu’il lui prenait tout d’un coup. Elle était assez mal à l’aise devant un tel regard.


-« Euh… Je voulais juste te dire que… »


Elle se sentit fébrile. Il exerçait une telle pression sur son poignet qu’elle se sentait devenir fiévreuse par le contact de sa main sur sa peau. Ses jambes commençaient même à trembler. Ils étaient plongés dans les yeux de l’autre, troublés par une telle proximité. En effet, Naruto avait attiré Hinata à quelques centimètres de son corps en la retenant par le poignet.

Une personne sortit de la maison pile à cet instant, et les deux se séparèrent précipitamment. Neji fit comme s’il n’avait rien vu de ce qu’il se passait entre les deux ninjas.


-« Hinata, Hiashi-sama t’attend. » Déclara t-il d’une voix calme.


-« Ah, euh très bien. Bonne nuit Naruto-kun. » Déclara-t-elle hâtivement avant de rentrer, gênée de ce qu’il venait de se passer.


Naruto la regarda partir sans réagir. Mince, il avait raté sa chance. Si seulement Neji avait attendu un petit peu avant de venir… D’ailleurs, celui-ci était toujours face à lui, sur le pas de la porte. Le Hyûga le regardait, un petit sourire moqueur aux lèvres.


-« J’ai peut-être interrompu quelque chose ? »


Une moue dubitative de l’Uzumaki lui répondit. Le sourire moqueur de Neji s’accentua. Avant de s’éloigner, Naruto lui lança, sur le même ton facétieux.


-« Tu sais, ça ne te réussit pas de fréquenter Tenten, tu deviens flippant avec un sourire pareil. »


Un léger rire lui répondit.


-« Tu verras ce que c’est… »


Un sourire se dessina sur les lèvres de l’Uzumaki, alors qu’il murmurait plus pour lui-même que pour Neji.


-« T’inquiète pas, j’y compte bien... »


Sur ce, il continua sa route et retourna à son appartement, laissant Neji et son aimée dans la grande demeure de leur ancestrale famille.





***



Gaara, Temari ainsi que Kankurô se trouvaient chacun dans leurs chambres à l’auberge où ils logeaient. Chacun ayant des préoccupations différentes. Gaara réfléchissait à la guerre qui se profilait. Il se préoccupait principalement du sort de son village, quoique celui de Konoha le monopolise également. Après tout, ils étaient alliés. Et puis, il aimait bien ce village et ses habitants. Beaucoup de ses amis habitaient ici. Il pensait d’abord à Naruto, auprès duquel il avait une énorme dette…

Kankurô, lui, avait d’autres problèmes en tête. Comme celui de savoir ce qu’il mangerait le soir même, ou de comment pourrait-il bien s’occuper le lendemain. Rien de très intéressant, quoique les paroles de son frère lui revenaient en mémoire, en particulier le passage sur la guerre imminente. Il lui fallait décidément se changer les idées.

Temari, elle, réfléchissait, calmement allongée sur son lit, fixant le plafond avec insistance. Que s’était-il passé ? Avait-elle rêvé, ou avait-elle bien failli embrasser le Nara ? Mais elle devait bien se rendre à l’évidence : oui, elle avait eu plus qu’envie de gouter une nouvelle fois à ces lèvres. Elle en avait d’ailleurs toujours horriblement envie, quoique cela ne l’agace.

Elle devait aussi admettre qu’il n’avait pas dit que des bêtises… Après tout, cette fameuse nuit dans la forêt, si elle l’avait vraiment voulu, elle aurait très pu le repousser… Mais non, elle ne l’avait pas fait. Au contraire même. Elle avait ardemment voulu ce qu’il s’était passé, même si elle refusait de l’admettre. Elle était follement amoureuse de ce flemmard, mais elle ne pouvait lui avouer… Pourquoi ? Parce que tout simplement elle était terrifiée.

Elle craignait de baisser sa garde, et qu’il n’en profite pour la blesser. Après tout, cela lui était déjà arrivé. Un autre homme qu’elle avait connu à Suna lui avait fait connaitre la terrible souffrance que celle d’être trahie. Elle l’avait aimé, et avait fini par éperdument le regretter. Elle ne voulait plus revivre ça, et surtout pas avec Shikamaru. Elle l’aimait beaucoup trop pour supporter l’idée qu’il puisse finir par lui faire regretter de s’être abandonnée à lui. Elle l‘aimait à un tel point qu’elle préférait rester éloignée de lui. Elle ne voulait pas que leur histoire se finisse de la même manière qu’avec son ancien petit-ami. Mais n’était-ce pas stupide ? C’était trop tard désormais, ils avaient commis l’imparable. Que ce soit Shikamaru ou Temari, aucuns des deux ne pouvait changer ce qu’il s’était passé. Ils s’étaient aimés entièrement, dépassant le point de non-retour. Alors, que devait-elle faire maintenant ?

Elle se résigna à garder une distance entre lui et elle, quitte à souffrir de cette distance. La souffrance était trop profondément ancrée pour qu’elle n’ait la volonté de lui accorder sa confiance. Sa foi en l’homme avait atteint le point zéro, même si la chose qu’elle désirait le plus était de le croire, lui. Oui, elle avait envie de croire à ces paroles, qu’il avait été sincère et sérieux au possible, croire en Shikamaru. Croire que tous les hommes n’étaient pas comme son amour de jeunesse. Mais elle n’avait aucune garantie sur laquelle s’appuyer…

Une unique larme coula.

Elle entendit des coups à la porte avant qu’elle n’autorise la personne à rentrer, après s’être essuyé ses larmes.

Gaara entra, l’air paisible.


-« Prépare tes affaires Temari, demain nous reprendrons la route de Suna. »


Elle acquiesça docilement, il sortit.

Une larme coula encore. La voila la solution : elle allait retourner à Suna, loin de lui. Elle avait mal, mais elle se sentait incapable de partager cet amour à la vue de tous. Elle espérait qu’il comprendrait, et qu’il ne lui en voudrait pas trop. Après tout, malgré ces résolutions, elle l’aimait passionnément. Et elle continuerait à l’aimer.

Elle se doutait que la suite ne serait peut-être pas aussi facile. Mais advienne que pourra. Peut-être l’avenir leur réservait-elle des péripéties ? Après tout, tout était possible.

Temari aimait Shikamaru plus que son âme ne lui dictait, mais elle était incapable de passer outre la peur de la trahison, sentiment qui enserrait son cœur sans répit.




Alors, qu'en avez-vous pensé de celui-ci ?

J'aime assez les petits passages dans ce chapitre-ci, toute la psychologie qui se développe par-rapport à chacun des personnages. Mais ce n'est que mon misérable avis d'auteur indigne que je suis ! xD

Bon, sur ce, pas de bla bla inutile aujourd'hui, pas la force de raconter ma pauvre vie.

Je vous donne rendez-vous pour le 29ème chapitre : "Une lueur d'espoir."

J'espère que vous continuerez à me suivre malgré mes longs temps de publication...

Bye.




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