Fiction: La survie des deux jinchurikis

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Le lendemain, Naruto faisait son entrainement matinal sur le terrain de l’équipe sept. Il avait entendu parler d’une entrevue privée que devait avoir Gaara et Tsunade pour décider de ce que les deux villages allaient faire quant à la menace grandissante de l’Akatsuki. Le blond se demandait vraiment ce qu’ils allaient bien pouvoir décider… Déclarer la guerre si ouvertement n’était pas certes une bonne idée afin de préserver le village et ses habitants, mais rester à ne rien faire n’était guère mieux.

Il soupira.

Dans tous les cas de figures envisageables, un affrontement semblait inévitable. La seule chose qui le préoccupait était quant à la sécurité du village et à celle de ses habitants. Il devait à tout prix les protéger, quitte à devoir se sacrifier en éliminant l’Akatsuki. Il ne laisserait rien ni personne entacher la paix qui demeurait dans le monde shinobi. Il devait empêcher tout ça, lui le réceptacle du plus puissant démon à queues. C’était son devoir après tout, pourquoi avoir une telle quantité de chakra si c’est pour ne pas s’en servir pour protéger la paix ? Alors oui, il était décidé à mettre toutes ses forces dans ce combat, quoi que cela puisse lui coûter.

Protéger ce monde ainsi que tous ces gens étaient sa raison de combattre. Personne ne mettrait ce monde en lambeaux tant qu’il sera encore là pour le défendre !

Il reprit ses exercices avec plus d’entrain. Sa détermination avait toujours été sans faille, c’était une de ses qualités. Elle allait probablement lui être utile.

Entendant des bruits de pas, il se tourna vers la source. C’était en fait Sai qui courrait dans sa direction.


-« Naruto, le maitre Hokage nous demande de nous regrouper dans le hall du palais. »


-« Et tu sais ce qu’elle nous veut ? » Demanda t-il, surpris.


-« Elle a demandé à la plupart des ninjas du village de se rassembler. Je crois que son entrevue avec le Kazekage est terminée. »


Après un hochement de tête déterminé de la part de l’Uzumaki, ils partirent tous deux vers le palais de l’Hokage. Qu’avaient-ils bien pu décider, elle et Gaara ? Il aura probablement très vite la réponse à sa question…



***


La salle était bondée. Un nombre incalculable de ninjas s’était rassemblé en vue de connaitre les directives prises par les deux kages alliés. Hinata était déjà sur place et guettait l’arrivée de ses amis. Seuls Naruto, Sai ainsi que Shikamaru manquaient encore à l’appel.

Kiba parlait avec agitation avec Lee et Neji, essayant d’anticiper la décision des deux chefs. Kiba penchait plus pour une guerre ouverte, quoique cette hypothèse ait été platement démentie par le Hyûga, jugeant cela trop risqué et entreprenant.

Tenten discutait également avec Ino, celle-ci essayant de savoir comment la maitresse d’arme avait réussi la prouesse de « décoincer » ainsi Neji en si peu de temps… Tenten, rougissante à vue d’œil, démentait toute théorie jugée inconvenante en riant un peu nerveusement.

Un bruit de porte, et Naruto ainsi que Sai pénétrèrent dans la salle. Le visage d’Hinata s’illumina de soulagement, tandis qu’elle voyait leurs deux amis les rejoindre. Peu après, Shikamaru fit son apparition, un peu endormi. Naruto songea qu’il avait dû faire une sieste et ne s’était pas réveiller à temps, comme toujours.

Environ quelques secondes après, Tsunade suivie par Gaara, montèrent tous deux sur une sorte d’estrade qui leur permettaient ainsi d’être vus par tous les gens présents. Tsunade s’éclaircit bruyamment la gorge, cherchant à imposer le silence. Ce qui se fit. Tous les regards étaient tournés vers les deux dirigeants, attendant que leur futur se joue par la décision qui avait été prise.


-« Si je vous ai tous réunis ici, c’est pour vous faire part de la décision que nous avons prises, le Kazekage ainsi que moi-même. Nous avons réfléchis à toutes les possibilités, et à ce que cela entrainerait comme conséquences. Nous considérons que nous avons pris la meilleure décision, mais cela ne change pas le problème. L’Akatsuki est une menace que nous devons prendre très au sérieux. J’espère que vous en avez tous conscience. »


Le silence s’était imposé après les paroles de la Godaime. Tous les visages étaient durs et sérieux. Surtout celui de l’Uzumaki, lui plus concerné que quiconque. Ils attendaient tous que l’Hokage se décide enfin à leur annoncer la marche qu’ils allaient suivre.

Celle-ci les fixait tous, se rendant compte de la gravité de la situation.


-« Nous avons donc pris la décision qui s’imposait pour limiter les dégâts. »


Se tournant vers le Kazekage, qui lui fit un hochement de tête affirmatif, elle se re-concentra sur ses troupes amassées devant elle.


-« Nous allons donc préparer l’arrivée de l’Akatsuki comme il se doit. Ils vont regretter de s’être ainsi attaquer à nous et à la paix ! »


Les ninjas présents s’agitèrent, hurlèrent même, le poing en l’air, déterminés à éliminer la menace de cette organisation. Tous les shinobis avaient l’air conscient de la situation et de la guerre qui se profilait inexorablement à l’horizon. Il allait leur falloir être forts et résistants pour espérer surmonter ce fléau. Mais surtout, il allait falloir qu’ils se serrent les coudes entres-eux.

Ne dit-on pas que l’union fait la force ?



***


Quelques heures après la réunion générale, toute notre petite troupe de jeunes ninjas marchait silencieusement vers chez Ichiraku.

Le restaurant était un peu devenu comme leur camp de base. Ils se retrouvaient généralement là-bas, pour discuter et manger en même temps.

Mais habituellement, ils parlaient avec entrain et bonne humeur. Ce qui n’était pas le cas ici. Ils semblaient tous perdus dans leurs pensées suite à l’annonce de Tsunade. Après son petit discours, elle leur avait expliqué comment allait s’organiser les prochains mois. Tous les ninjas allaient devoir redoubler d’efforts pour espérer vaincre les membres de l’organisation criminelle. Entrainements rudes en vue. Mais leur puissance allait déterminer leur avenir, alors ils étaient tous prêts à travailler avec acharnement.

Cependant, malgré leur confiance en eux, nos jeunes ninjas ne pouvaient s’empêcher de douter. Ils avaient déjà eu affaire plus d’une fois aux membres de l’organisation, et ils les savaient particulièrement forts. Surtout que pour espérer envahir les grandes nations ninjas, ils allaient probablement enrôler des mercenaires ou bien s’allier avec des petits pays récalcitrants. Cela promettait d’être un défi dur à révéler. Malgré tout, ils n’avaient pas le choix, aucune place pour le doute, l’avenir du monde shinobi reposait entre leurs mains.
Ils ne pouvaient pas se permettre de fléchir.

Après quelques minutes de silence, Kiba décida de briser cette tension en racontant quelques blagues de son cru. Au bout d’un moment, l’opération fut un succès vu qu’ils riaient tous et parlaient avec entrain. Même Naruto souriait. Il se disait que même si les temps étaient durs, il pourrait toujours compter sur ses amis. Il savait qu’ils ne le laisserait jamais tomber. Cela le réconfortait et l’aidait à entrevoir un avenir moins sombre.

A eux dix, ils étaient invincibles. Shino, Kiba, Tenten, Neji, Ino, Lee, Hinata, Chôji, Shikamaru. Personne ne pourrait les battre tant qu’ils resteraient ensembles, enfin c’est ce qu’il espérait au fond de lui.
Mais l’avenir n’est jamais aussi radieux, il aurait dû s’en douter.

Ces prochains mois risquaient d’être chargés et de ne leur laisser que peu de répit. Mais cela était indispensable. Déterminant pour l’avenir, déterminant pour leur survie. Mais pour l’instant, tout les dix, ils ne s’en souciaient guère plus que cela, riants attablés devant leurs bols de ramens fumants.

Demain serait un autre jour.



***


Après l’annonce officielle devant tous les ninjas de Konoha, Gaara ainsi que Temari et Kankurô avaient rejoint leur hôtel, dans un silence pesant. Kankurô se demandait si attendre était la chose la plus stratégique à faire.

Les deux villages allaient bien finir par se faire attaquer, alors ne serait-il pas plus judicieux d’aller au-devant de l’ennemi ?

Temari, quant à elle, n’avait aucuns soucis d’ordre militaire en tête. Elle s’inquiétait plus pour la sécurité de sa famille et de ses amis. Gaara, en tant que Kazekage, se devrait d’être au cœur du combat, sans compter le fait que l’Akatsuki chercherait surement à le capturer pour extraire Shukaku de son corps… Il était vraiment en danger. Et sa position hiérarchique au sein du village n’arrangeait en rien. Il allait vraiment falloir qu’elle garde un œil avisé sur son plus jeune frère, au cas où.

Kankurô, lui, était moins susceptible d’être une cible pour leurs ennemis, mais il n’était pas moins en danger. Le connaissant parfaitement, elle savait qu’en cas de bataille, il se jetterait à corps-perdu dans le combat, négligeant sa sécurité. Il était impulsif, et ce défaut ne semblait pas se corriger avec le temps et l’expérience.

C’est cela qu’elle craignait : qu’il n’agisse sans réfléchir.

Finalement, une seule solution s’imposait à son esprit. Elle en avait l’habitude heureusement.

Elle allait devoir garder un œil prudent sur ses deux petits frères. Peut-être même vaudrait-il mieux ses deux yeux…



***


A la prison de Konoha, un ninja aux cicatrices impressionnantes, s’affairait à faire ce qu’il savait faire le mieux… Torturer pour soutirer des informations.

Et aujourd’hui, sa « patiente » se trouvait être une kunoichi qui avait été amenée par leurs invités de Suna. Elle était, parait-il, membre de la célèbre unité Taka, dirigée par Sasuke Uchiwa. Selon l’Hokage et les renseignements dont il disposait, son nom était Karin.

Une bonne heure qu’Ibiki s’acharnait sur cette femme, mais pourtant elle ne semblait pas très coopérative avec eux. Il avait décidé d’être gentil avec elle, mais là sa patience fondait comme neige au soleil. Si elle ne se décidait pas à coopérer avec eux, Ibiki serait forcé d’agir en conséquence… Cela ne l’enchantait pas forcement, mais son devoir le lui imposait. Le village avait besoin des précieuses informations dont disposait Karin sur Sasuke Uchiwa, l’Akatsuki et tout ce qui pourrait leur être utile.

Il était crucial qu’elle parle…

Trois de ses assistants avaient assistés à son entretien, mais Ibiki se résigna à passer à la vitesse supérieure. Elle ne voulait pas coopérer ? Très bien, elle ne lui laissait plus le choix désormais.

Sur un mouvement de tête, il ordonna à ses subordonnés de quitter la pièce. Une fois cela fait, il referma la porte de la cellule, celle-ci ouverte en temps normal pour veiller à de possibles abus sur les prisonniers.

Cependant, lorsque Ibiki prenait la décision de ne pas y aller de mains mortes, il tenait à ce qu’il n’y ait aucuns témoins.

La porte se referma donc sur le visage meurtri et affaibli de Karin, le regard déterminé et résigné d’Ibiki Morino, et sur l’inquiétude bien visible dans les prunelles des membres de la section de renseignement. Les subordonnés n’aimaient vraiment pas voir cette expression sur le visage de leur mentor… Cela ne présageait rien de bon. Enfin, pour la prisonnière.

Et ils avaient raison d’avoir peur…

Personne n’a jamais su quelle méthode employait Ibiki, mais elle s’avérait toujours redoutable. Peu de prisonniers ne perdaient pas la raison après ça…



***


La nuit venait de tomber sur le village de la feuille. Les rares ninjas en faction au frontière de la cité n’étaient pas très attentifs, ni très concentrés, habitués à ce que la nuit soit calme aux abords. Seul le croissant de lune apportait une faible lumière, empêchant les ténèbres de recouvrir complètement le paysage. Tout semblait calme, mais quelque chose se profilait à l’horizon.

Une ombre se faufilait, plus discrète qu’un léger courant d’air. Elle se rapprochait à grands pas de Konoha, longeant habilement le mur d’enceinte à l’endroit où la sécurité se trouvait être la plus faible. Après un coup d’œil pour vérifier qu’il n’y avait personne à l’horizon, elle sauta habilement de l’autre côté pour se retrouver à l’intérieur du village. Elle avait réussie à passer sans se faire remarquer… Pain avait bien fait de la recommander pour cette mission périlleuse en plein territoire ennemi, elle risquait gros à faire cela…

Mais peu lui importait les dangers, si Pain avait besoin d’elle, elle obéirait sans réfléchir, elle était heureuse tant qu’elle pouvait lui être utile…

Après un petit coup d’œil aux alentours, elle avança à pas de loup vers sa destination : la prison. Elle avait une tache précise à accomplir, et ferait tout pour la mener à bien. Quelques minutes après, en prenant toutes les précautions possibles, la jeune intruse était finalement parvenue jusqu’à la prison du village. Elle s’introduisit à l’intérieur avec toujours la même agilité et la même facilité déconcertante, et chercha son objectif.

Après avoir failli être repérée par un garde, elle arriva enfin aux cellules des prisonniers. Il faisait très sombre et tout était étrangement calme, il lui fallait agir rapidement. Elle passa donc rapidement devant chaque cellule pour identifier leurs occupants. Ne trouvant pas la personne qu’elle cherchait, elle continua. Au bout d’une courte recherche, elle trouva finalement la personne qu’elle cherchait. Se désintégrant en un millier de feuilles de papier, les barreaux de la cellule ne furent plus un problème pour elle. Sa victime était allongée sur un lit de fortune, vulnérable.

N’éprouvant aucuns sentiments ni aucune pitié, elle fit apparaitre une feuille de papier plus épaisse et tranchante que les autres. Le genre de feuille vraiment dangereuse entre les mains de quelqu’un sachant parfaitement la maitriser. Une arme redoutable, mais insoupçonnée. Sans bruit, elle l’approcha du cou de sa pauvre victime. Celle-ci dormait sans s’apercevoir de l’épée de Damoclès au-dessus de sa tête.

L’instrument de papier alla ensuite se déposer pile sous le cou de l’endormie, celle-ci ne se réveillant pas tant l’action était silencieuse. La femme agita alors sa main, orchestrant ainsi le meurtre de la prisonnière. La feuille de papier extrêmement coupante taillada profondément la jugulaire de la pauvre chose assoupie. Le sang commença à se déverser à flots, tandis que la victime se réveillait en sursaut sous la douleur.

Se trouvant dans l’incapacité totale de crier, elle dût se contenter de regarder sa meurtrière d’un visage mortifié. Alors, elle allait mourir ainsi ? Dans une cellule sinistre, après avoir vécue milles tortures, se vidant ainsi de son sang… Ses sens commençaient doucement à se brouiller, elle se sentait perdre pied… Ça allait être son dernier souffle de vie, elle le sentait au fond d’elle-même. Sa dernière pensée cohérente fut de se dire que finalement sa vie avait été un peu misérable… Puis, elle s’effondra sur le sol de sa cellule, les yeux figés par la souffrance.

Sa meurtrière n’attendit pas plus longtemps, et toujours aussi impassible, se dirigea en sens inverse, s’éloignant du village de la feuille. Elle rejoignit une caverne où l’y attendait son partenaire.


-« Alors ? »


En s’inclinant légèrement, elle lui répondit humblement.


-« Cela a été fait selon tes désirs. »


L’homme n’afficha aucunes émotions, et sans se retourner vers elle, murmura :


-« Bon travail… Konan… »


Sauf que ce qu’il ne soupçonnait pas, c’est que l’élimination de Karin ne serait qu’une action complètement inutile.


En effet, Ibiki était particulièrement doué dans son domaine…




Pardon pour les âmes sensibles qui ont pu être un peu choquées ou dégoutées par les évènements sanglants présents dans ce chapitre. Voila, ça c'est fait !
Chapitre un peu différent de ce à quoi je vous ais habituer, mais je le trouve quand même cohérent dans l'avancée de l'histoire. Enfin ça c'est mon avis subjectif d'auteur ! xD
Non mais, vous l'avez aimé au moins ? Parce que je conçois qu'il peut être dépaysant alors qu'ordinairement je fixe l'histoire sur la psychologie des personnages, et que là d'un coup je vous colle un assassinat et des tortures ^^'

Sur ce, j'espère que vous avez passer un bon moment, et je vous invite à attendre la suite ! (Ouhouh la pub xD)

A la prochaine, chers lecteurs assidus !

*Shitema*

P.S.: La fiction a quasiment atteint les 100 favoris, et dépassé la barre des 60 commentaires... Merci à vous !! Je suis super contente, je ne vous le cache pas ! Alors je tenais à tous vous remercier pour votre fidélité et tous vos messages de soutien ! Merciii =D
Lorsque j'ai débuté cette fic je ne m'attendais pas à un tel succès, surtout dans le monde blindé des fic sur Naruto, alors ça ne me fait que davantage plaisir ! Mais tout ça c'est grâce à vous, ça je ne l'oublie pas le moins du monde. Alors merci infiniment, j'essayerais de continuer à m'améliorer à l'avenir pour vous fournir une fiction de qualité. J'espère y arriver ! xD

Mais ça, seul l'avenir et vos comm' me le diront ^^

A suivre, Chapitre 27: L'heure est à la sincérité... (Titre qui promet !)

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