Fiction: La survie des deux jinchurikis

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Quelques heures après, Gaara, Temari ainsi que Kankurô se préparaient à partir pour le pays du feu.

Le Kazekage avait expressément demandé à ce que sa garde ne soit composée que des deux jônins. Il considérait que les ninjas de Suna devaient à tout prix rester à la cité afin d’être en mesure de la protéger en cas d’attaque pendant l’absence de leur chef.

Personne n’avait objecté à sa décision, à part son élève, Matsuri. La jeune femme de vingt-deux ans ne voyait pas d’un bon œil le fait que son maitre soit aussi peu protégé sur le trajet jusqu’au village caché de la feuille.

Oui, elle s’inquiétait pour lui.

En cinq années le temps avait fait son œuvre sur la frêle jeune fille qu’elle était. Elle avait désormais de longs cheveux toujours aussi bruns, mais tombant jusque dans le milieu de son dos. Une taille élancée et souple venait parfaire les transformations.

Oui, elle était devenue très belle, considérée comme une des plus jolies filles du village, en prenant en compte Temari bien entendu. Mais les changements ne s’étaient pas seulement opérés sur son physique, non. Dans sa vie privée également…

Ses yeux couleur charbon fixaient attentivement la silhouette du Kazekage qui rassemblait ses affaires. Aurais-je oubliée de préciser que ce cher Kazekage entretenait une relation très sérieuse avec la belle Matsuri ? Oui, et bien maintenant vous le savez. Ensembles depuis maintenant près de deux ans, ils avaient franchis le pas et s’étaient installés ensemble dans la demeure du Kazekage.

Ils s’aimaient, ça oui. Bien plus que ne le montrait Gaara. Quoique malgré son air froid et distant, il se montrait très doux et attentionné envers la femme qu’il aimait. Bien sûr il ne le faisait qu’en privé jamais en public, réputation de Kazekage oblige. Matsuri avait appris à aimer son attitude dure et sérieuse, même si elle savait parfaitement qu’il ne faisait cela que par-rapport à la fonction qu’il occupait. Ces dernières années, Gaara avait changé… Changé en bien. Elle se plaisait à croire qu’elle avait eu une influence positive sur lui, mais sachant parfaitement qu’en réalité il possédait cette douceur ancrée en lui.

Matsuri le regardait, appuyée sur l’encadrement de la porte de leur chambre, ranger ses affaires. Elle ne lui avait jamais clairement exprimé ses craintes. Elle avait atrocement peur. Peur que les plans de l’Akatsuki ne se réalisent et qu’ils capturent Gaara pour lui extraire Shukaku, avant de le laisser mourir… La première fois qu’il avait été capturé par l’Akatsuki, il était passé si près de la mort… En le voyant allongé sur le sol, elle avait cru que son propre cœur s’était arrêté de battre en même temps que celui du rouquin. Elle ne voulait plus jamais revivre cela.

Jamais.

Elle ne voulait plus voir ses magnifiques yeux verts se fermés à jamais…

Son fiancé lui tournait le dos, n’ayant pas remarqué sa présence derrière lui. Elle avança silencieusement et, prise par une pulsion inexplicable, se serra de toutes ses forces contre son dos, serrant ses bras à la taille du rouquin. Au départ surpris de cette étreinte, Gaara comprit en voyant la façon dont elle le serrait qu’elle semblait désespérée et effrayée.

Dans un mouvement très doux, il posa ses mains sur celles de sa compagne, lui faisant légèrement lâché prise.


-« Matsuri… »


Il se retourna alors complètement vers elle. Elle le fixait intensément, les yeux brillants de larmes. Le Kazekage, ne supportant pas de la voir dans cet état, la prit tendrement dans ses bras, caressant ses cheveux d’une manière réconfortante. Ils restèrent ainsi quelques minutes sans qu’aucuns des deux ne disent un mot. Gaara savait qu’elle finirait par lui dire ce qui lui arrivait, mais que pour cela il ne devait pas la forcer à parler.


-« J’ai… J’ai peur pour toi… » Lui avoua t-elle, la voix étranglée.


Alors c’était ça… Elle avait peur de le perdre. Malgré la situation, le Kazekage sourit légèrement. La femme qu’il aimait se souciait de son bien-être. Que c’était agréable pour lui de se sentir ainsi aimé d’elle…


-« Ne t’inquiètes pas. Il ne peut rien m’arriver. Et puis, Temari et Kankurô m’accompagne. Tu sais comment ils sont, ils ne laisseraient personne m’approcher. Surtout Temari d’ailleurs. Je plains celui qui tenterait de s’en prendre à moi » Finit-il en riant doucement.


Matsuri rit aussi, quelque peu soulagée. Elle connaissait bien les deux autres Sabaku. Aucun doute là-dessus, celui qui se frotterait à Temari aurait beaucoup de soucis à se faire.
Entendre son rire avait redonné du baume au cœur à Gaara. Il n’aimait pas la voir triste. La laisser seule ici ne lui plaisait guère, mais il n’avait pas le choix, elle serait plus en sécurité à Suna qu’avec lui.


-« Je dois y aller maintenant, ils m’attendent… »


Il s’écarta de ses bras à contrecœur. Il la regarda une dernière fois avant de lui caresser la joue.


-« Fais attention, je t’en prie… »


-« Je te le promets » Lui assura-il avant de poser ses lèvres sur les siennes dans un baiser tendre.


Rapidement, il prit ses affaires et s’en alla, sans un regard en arrière pour elle. Il ne voulait pas croiser son regard. Il avait peur de ne pouvoir partir ou qu’elle tente de le retenir.
C’est ainsi qu’il partit rapidement en direction des portes du village, afin de rejoindre Kankurô et Temari qui devaient déjà l’y attendre.

Une fois qu’elle eut entendu la porte claquer, Matsuri ne put s’empêcher de poser sa main sur ses lèvres, lieu du dernier contact qu’elle avait eu avec son fiancé…




***



Cela faisait maintenant quelques heures que les trois membres de la fratrie Sabaku courraient dans le désert. Ils cherchaient à ne pas trop trainer en route, redoutant une quelconque attaque visant le Kazekage. Sans chef, le village de Suna pourrait devenir plus que vulnérable à des attaques hostiles, et cela c’était ce que Gaara redoutait plus que tout. Il voulait tout faire afin de préserver et protéger son village, alors mourir ici n’était pas une très bonne solution.

Ils se tenaient tous trois sur leurs gardes, entièrement concentrés, écoutant chaque bruit ou présence suspecte.

Kankurô et Temari avaient parfaitement conscience que cette mission n’était pas seulement une simple visite diplomatique à Konoha. Non. Ils étaient chargés de veiller à la sécurité de leur Kazekage, et non à celle de leur frère. La distinction entre les deux était mince mais parfaitement perceptible.

Gaara soupçonnait fortement que si l’Akatsuki devait chercher à le capturer, ils le feraient lorsque sa garde serait amoindrie. C’est pour cela que cette traversée jusqu’au pays du feu risquait de se révéler dangereuse pour lui, ainsi que pour les deux autres. Il se doutait bien qu’en ne voyageant que tout les trois, ils étaient vulnérables.

Quoique les deux jônins l’accompagnant, accessoirement frère et sœur, se trouvaient être les ninjas les plus puissants du village du sable. Quelle meilleure garde pour lui ! Et lui, l’hôte de Shukaku, ne se débrouillait pas trop mal non plus, tout de même. Alors Gaara ne doutait pas que si l’Akatsuki les attaquait, ils seraient tous les trois aptes à se défendre face à eux.




***



Une journée s’écoula.

La Godaime, à Konoha, venait tout juste de recevoir le message du Kazekage, lui signalant leur arrivée prochaine, à lui et à sa garde personnelle. La blonde fit donc tout de suite appeler l’héritier Nara dans son bureau. Elle lui apprit la nouvelle, devant le visage décomposé de Shikamaru, et lui assigna la tache de se charger de la délégation.

Bien entendu, il essaya de se défiler, faisant jouer tous les arguments les plus tirés par les cheveux qu’il pouvait trouver. Mais rien n’y fit, la blonde se montrait têtue parfois.

Il dut donc s’incliner face à son choix, même si la perspective de veiller sur les trois du sable ne l’enchantait guère. Plus particulièrement sur Temari. Tous les deux ne s’étaient pas revus depuis la fameuse nuit dans la forêt, et l’idée de la revoir signifiait « très gros ennuis pour moi ». Il ne savait plus du tout quoi faire pour se sortir de cette situation. Alors il finit par se décider à agir comme il avait l’habitude de le faire : avec indifférence…

Surement pas sa plus brillante idée d’ailleurs…




***


Une journée et demie qu’ils se dirigeaient tous les trois vers Konoha, Gaara en tête. Ils avaient pénétrés, il y a quelques heures, la frontière du pays de feu, pressant le pas afin d’arriver le plus vite possible.

Tout d’un coup un mouvement les firent stopper leur chemin. Ils se posèrent immédiatement au sol, tous les trois aux aguets. Temari sortant immédiatement des petits éventails ressemblant étrangement à celui dont elle se servait habituellement, tandis que Kankurô armait ses marionnettes de combat. Gaara, lui, déversait un peu de son chakra dans le sol afin de s’assurer la plus grande quantité possible de sable ou de minéraux.

Ils s’étaient mis en position de défense, dos les uns contre les autres afin de voir le danger arriver. Les secondes s’écoulèrent. Des bruissements de feuilles se firent entendre tout autour d’eux. Le bruit semblait se rapprocher rapidement de leur position.

Puis, tout d’un coup, trois silhouettes encapuchonnées vinrent se poser à quelques mètres d’eux.


-« L’Akatsuki… » Murmura la sœur ainée, d’une voix où perçait une colère qui ne tarderait pas à exploser.


Oui, il n’y avait aucun doute. Des capes noires et rouges. Cela ne pouvait être qu’eux.

Cependant, en fixant les trois nouveaux arrivants, Gaara dut admettre qu’il ne savait absolument pas qui ils étaient. Ce n’était aucun des criminels de rang S listés dans le bingo book. Leurs visages lui étaient complètement inconnus.

Deux hommes et une femme. Le premier homme avait des cheveux étrangement bleus, des yeux violets, ainsi qu’un visage ressemblant à un requin. Le second avait des cheveux orange ébouriffés, des yeux d’une couleur assez rougeâtre et paraissait d’un naturel très calme. La seule femme de l’équipe, quant à elle, avait des cheveux rouges flamboyants. Ses yeux ayant la même couleur.

Les trois membres de l’Akatsuki ne semblaient pas forcement ravis d’être là. Ils étaient probablement pressés d’en finir rapidement. Tant mieux, Gaara ne souhaitait que cela.


-« Qui êtes-vous ? » Demanda t-il de sa voix trainante, qui était réputée pour perturber ses adversaires.


Le « requin » se mit à sourire. Il avait l’air assez amusé de la situation mais surtout il semblait un peu trop sûr de lui. Encore un bon point pour eux, son assurance jouerait surement en sa défaveur.


-« Vous n’avez pas besoin de savoir qui nous sommes. La seule chose importante, c’est de savoir pourquoi nous sommes là. Ou devrais-je dire pour qui. » Son sourire carnassier s’élargit davantage.


Le regard qu’il lançait au Kazekage fit vite comprendre à Temari et Kankurô que leurs trois opposants étaient là pour Gaara. Ce que n’appréciait pas, mais alors pas du tout la princesse du sable. Sa colère semblait montée en puissance. Elle serrait fort ses deux petits éventails entre ses doigts et les fixaient d’un regard effrayant.

Si un regard pouvait tuer, alors ils seraient déjà tous les trois morts et enterrés.


-« Dans ce cas, vous feriez mieux de déguerpir et vite ! Sinon je vous jure que vous allez le regrettez ! »


Dans un tel état de colère, Temari était quelque peu effrayante. Cependant les trois de l’Akatsuki ne semblaient pas s’en soucier. Ils avaient l’air de les sous-estimer, cela allait leur couter cher…


-« Nous ne sommes venus que pour capturer le démon à une queue. Vous deux ne nous intéresser aucunement. » Le roux à la carrure imposante avait daigné s’intéresser à la situation.


Ce fut la parole de trop pour Temari qui se préparait déjà à leur envoyer une attaque de son cru. Elle brassa l’air avec ses deux éventails, le visage furieux d’avoir été ainsi sous-estimer.


-« Futon, La grande lame du vent ! »


L’attaque fut prise de plein fouet par les trois membres de l’organisation, tandis que Kankurô préparait déjà Kuroari pour sa prochaine attaque. Karin ne pouvait rien faire à part se mettre à l’abri. Suigetsu quant à lui fit quelques signes.


-« Suiton, technique de la vague déferlante ! »


Un impressionnant mur d’eau s’éleva, se dirigeant rapidement vers les trois du sable. Plus il s’approchait plus le mur gagnait en puissance. Gaara s’interposa alors et du sable s’éleva de sa calebasse, formant un haut mur devant eux.

Un bruit sourd retentit lorsque l’eau entra en collision avec le sable. Malheureusement, Gaara savait pertinemment que le sable était inutile face aux techniques Suiton. Le sable commença à s’imbiber d’eau et à retomber lourdement petit à petit au sol, sous forme d’une sorte de boue. Cependant cette contre-attaque les avaient protégés de la vague d’eau.

En ayant assez d’être inactif, Kankurô bougea ses doigts, faisant remuer les fils de chakra y étant accrochés. Sa marionnette Karasu fonça alors vers leurs adversaires. Le brun fit quelques habiles mouvements de doigts, et c’est ainsi qu’une pluie d’aiguilles empoisonnées s’abattit sur les anciens membres de Taka.

Face aux aiguilles, leur seule chance était l’esquive. Karin ne fut cependant pas assez rapide, peu habituée à devoir sérieusement se battre, et se reçut une aiguille en plein dans l’épaule gauche. Elle grogna avant de retirer rapidement l’aiguille. Elle comptait se soigner mais en fut incapable. En effet, le poison recouvrant les aiguilles était réputé pour agir instantanément. Elle se retrouva donc paralysée, s’affalant sur le sol dans un bruit sourd.
Ses deux compagnons furent distraits un millième de secondes par l’état de la rousse, ce qui suffit pour que Juugo se fasse prendre au piège à l’intérieur de Kuroari.

Dans le même laps de temps, Temari avait utilisée la ‘technique futon du cheval marin’ pour prendre au piège Suigetsu au cœur d’une tornade. Celui-ci n’eut le temps de réagir, que déjà le vent le lacerait violemment, baignant les environs de sang. Kankurô, quant à lui, fit sortir l’impressionnant arsenal de lames des articulations de Karasu, se préparant à utiliser sa technique la plus sanglante.


-« Technique de la chambre noire ! Le théâtre des Marionnettes ! »


Les lames s’enfoncèrent alors profondément dans les fentes destinées à cet effet dans l’habitacle de la marionnette. Du sang commença à s’écouler des interstices.


-« Voila. S’en est fini d’eux… »


-« Oui Temari. Mais qu’allons-nous faire d’elle ? » Lui répondit le brun en désignant la rousse, toujours paralysée par le poison.


Tous deux se tournèrent vers leur Kazekage de frère, c’était à lui de prendre la décision de faire des prisonniers ou non.


-« Emmenons-la à Konoha. Elle pourrait peut-être détenir des informations intéressantes. »



Les deux autres hochèrent la tête alors que Kankurô chargeait son « fardeau » sur son épaule.


Ils reprirent donc leur chemin vers le village de la feuille, songeant que l’Akatsuki avait encore recruté des incapables...

Gaara pensa alors qu’il avait bien fait de faire toute confiance à son frère et sa sœur pour sa protection. Ils étaient vraiment efficaces. Matsuri n’avait aucuns soucis à se faire pour sa sécurité…










Déjà, je tiens à m'excuser auprès des fans de l'équipe Taka... Pardon ! u.u

Mais disons que de toute manière ils n'avaient pas une grande importance dans mon histoire, donc bon... Oui, je sais je suis impardonnable xD

Je ne vais pas vous embêter plus longtemps, je vous retrouve pour le 24ème Chapitre : "Visite... Risquée ?"
Arrivée de l'équipe de Suna à Konoha... Va y avoir des étincelles ! xD

A Bientôt !

Et merci à Naruhinapower, Pain85, gaaraesi, entres autres, pour leurs derniers commentaires !

N'hésitez pas à continuer de me donner vos avis, j'adore voir ce que vous en pensez ;)

*Shitema*

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