Fiction: Princesse des Sables (terminée)

Ils se cherchent, perdus tout les deux... Shika/Tema pour ma lune-ange adorée !
Romance | Mots: 4052 | Comments: 14 | Favs: 21
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lowena (Féminin), le 01/05/2009
Que dire...

Je vous écris ces lignes à une heure du matin.
Je suis fatiguée et je vois un peu flou.
Ceci est un one-shoot.
Merci à ma sundüs d'avoir corrigé mes fautes.
Cette fiction est pour toi.
Jtadoooore ma belle !
Ficelle, arrête de te balader devant mon écran je vois plus rien.
Ficelle c'est mon chat et je l'aime très très fort.
Bizoux à mes quatres futures femmes, Malila, Lory et Gwen.
Je crois que je suis en train de divaguer en vous racontant des conneries.

Over.




Chapitre 1: Secret dévoilé



Elle marchait depuis une heure, sans s'arrêter et vadrouillant comme une zombie dans cette immensité qu'était le désert. Il fesait nuit, ses sens ne la guidaient plus depuis longtemps. Et même elle, habituée à ce regroupement de sable, ne savait absolument pas où elle se trouvait.

Je le savais... Je le savais ! Ça fait deux mois que j'aurais dû m'en rendre compte ! Quelle idiote ! Mon dieu quelle idiote !

Ses jambes ne la portaient plus mais ses pieds continuaient inlassablement de la faire avancer, encore et encore, comme depuis le moment où elle avait quittée son village. Et toujours dans le même état de léthargie que depuis à peu près cinq heures.

Qu'est-ce qu'il dirait ? Qu'est-ce qu'il dira ? Que va-t-il faire, que va-t-il penser ? De moi, ce qui m'est arrivé... Ce qui nous est arrivé. Comment répondra-t-il à mes questions ? Trouvera-t-il seulement une réponse ?

Sa tête lui tourna et elle vacilla un instant en arrêtant sa marche nocturne, perchée en haut d'une dune et les yeux dans le vague. Toute cette immensité à traverser, encore et encore... Quand en verrais-elle enfin le bout ? Y avait-il seulement une fin au désert ? Bien sur que oui, elle l'avait déjà traversé, deux fois plutôt qu'une. La première pour aller à l'examen Chuunin et l'autre pour aller sauver ce baka de flemmard.

Elle eu un rire sans joie à cette pensée et deux larmes roulèrent sur ses joues, creusant des sillon mouillés recouvertes par la poussière du sable. Le vent la fouettais continuellement, la lune tournait dans le ciel et en se retournant, elle ne vit rien d'autre que les dunes, à perte de vue.

Et elle ne savait plus d'où elle venait.

Ce fut à ce moment-là qu'elle commença à sentir la peur et que ses jambes la lâchèrent. Elle tomba sur les genoux en posant ses mains sur le sol et se rattrapant comme elle pouvait contre le sable encore un peu chaud, sous ses paumes. Elle sentit un haut-le-coeur la prendre et vomit absolument tout ce qu'elle avait encore dans le ventre, malade. Son maigre petit-déjeuner du matin y passa et elle alla même jusqu'à rendre un peu de bile. Passant ensuite sa manche sur ses lèvres, elle releva la tête et tenta encore d'avancer en rampant, avant de s'arrêter à bout de force et d'éclater réellement en sanglot, cette fois-ci.

Allongée contre le sable et sans aucune force, elle pleurait sans retenue, les larmes roulant sans plus s'arrêter, le visage pâle et les cernes sous ses yeux plus visibles que jamais. Elle tenta de se redresser finalement et leva la tête vers les étoiles et hurla sa détresse aux astres, n'ayant plus aucun maigre espoir dans son coeur.

- Pourquoi ? Dites-moi pourquoi ? C'était... Juste une fois ! Rien qu'une fois ! Pourquoi ?!?

Elle termina sa phrase par de longs sanglots et se laissa retomber allongée sur le sable. Peu à peu, sa respiration se fit plus calme et elle s'endormit dans un souffle, le visage ravagé par les pleurs mais plus calme à présent. Et tout recommença...


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Tout en haut de la montagne qui surplombais Konoha, assit sur les têtes de ses Hockages et regardant mélancoliquement le ciel et ses nuages, un jeune brun au visage las laissait ses pieds se balancer dans le vide.

- Hey, Shika ! Qu'est-ce que tu fais ici ?

Une belle jeune fille, les mains sur les hanches, le regard moqueur et les cheveux blonds crépis répartis équitablement entre quatre couettes fit son apparition devant le champ de vision du garçon.

- Galère... C'est pas parce que tu m'as sauvé la vie qu'il faut que tu me suives partout. D'habitude c'est celui sauvé qui suit le sauveur, pas l'inverse...

La demoiselle fit une grimace et s'assit à ses côtés en attrapant ses jambes entre ses bras et lui jetant un regard coquin.

- Non mais je rêve, je t'embêtes tant que ça ?

Il tourna la tête vers elle en soupirant et resta ainsi à la regarder, les yeux dans les yeux, jusqu'à ce qu'elle se sente gênée et détourne le regard brutalement. Shikamaru eu un rire léger et elle s'acharna à fixer les cailloux sur le sol en espérant qu'elle ne soit pas trahie par la couleur de ses joues. Il finit par lui parler d'une voix douce, ayant malheureusement pour elle remarqué le tic qu'elle avait avec ses mains quand elle était gênée, triturant ses chaussures.

- Bien sur que non.

Inspirant un bon coup, Temari releva la tête et observa le ciel, ses beaux yeux verts brillant dans le regard de Shikamaru qui, envoûté, alla lui caresser la joue d'un geste doux. Surprise, la jeune fille replongea dans ses yeux sombres et frissonna à son air sérieux.

- Shikamaru ,lui demanda-elle d'une toute petite voix, qu'est-ce que tu fais...

Sa voix se brisa quand il avança son visage vers le sien et la jeune Sunienne sentit son coeur exploser de l'intérieur quand il posa ses lèvres contre les siennes.

Je t'aime...



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- Shikamaru ! Est-ce que ça va ?

Ino se précipita vers son camarade et posa ses mains sur ses épaules, l'attrapant par les épaules pour le maintenir assis. Alors qu'ils rentraient à Konoha, le garçon venait de faire une chute de plusieurs mètres en glissant sur une branche. Chôji accourut vers son ami, inquiet lui aussi.

- Shikamaru ! Tu ne t'es pas fais mal ?
- Non... Ça va aller, merci.
- Qu'est-ce qui t'es arrivé ? Ça ne te ressembles pas de glisser comme ça !
- Je ne sais pas, j'ai eu comme un malaise...
- On peut ralentir si tu veux.
- Non, non. Au contraire, je préfèrerais qu'on accélère.

Ino jeta un regard à Chôji, aussi étonné l'un que l'autre. Dans les yeux de Shikamaru se reflétait la peur. Il se redressa et se remit à courir sans autre forme de procès, suivis de près par ses deux coéquipiers.

Ils arrivèrent une demi-heure plus tard au bureau de l'Hockage qui leva la tête en les voyant entrer et se faufiler parmi les personnes présentes dans la pièce. Shikamaru posa un rouleau fermé par un sceau sur le bureau, encore un peu essoufflé.

- Mission accomplie.
- Merci, Shikamaru. Vous tombez bien, on va avoir besoin de vous trois immédiatement.
- Que se passe-il, maître Hockage ?
- C'est au sujet de Temari...

A ces mots, Shikamaru sentit son corps se raidir et s'avança d'un pas en demandant d'une voix un peu forte.

- Que lui est-il arrivé ?

La Godaime leva deux yeux sombres sur lui avant de lui tendre un parchemin, tamponné du sigle de Suna.

- Ce serait plutôt à nous de te demander cela.

Shikamaru attrapa le papier d'un geste sec et le lu dans ses grandes lignes avec une exclamation de surprise en arrivant au bout.

- Comment ça, "par la faute de Shikamaru" ?
- Va le demander au Kazekage, c'est lui qui nous a demandé ce service.

Shikamaru serra les dents, jeta un regard assassin à la Godaime et jeta le papier sur la table aussi violemment qu'il put en tournant les talons, franchissant la porte d'un pas rapide. Ses acolytes le suivirent, sur un signe de tête affirmatif de leur Hockage. Quand les trois ninjas furent sortis, Tsunade soupira et commença les explications pour les yeux inquiets de ses ninjas présents.

- Temari a quitté Suna hier matin, ses frères ne la retrouvent pas malgré les recherches de grande envergure qu'ils ont mis en œuvre pour cela. D'après les témoignages qu'ils ont recueillis, elle a quitté la porte sud de Suna, ce qui implique qu'il est possible qu'elle soit dans le périmètre de désert de Konoha. Ils nous demandent de la chercher et Gaara a ajouté... Le Kazekage a ajouté en bas de note que si nous voulions savoir pourquoi ce coup de folie, qu'il fallait demander à Shikamaru.

L'Hockage eu un long regard pour les trois formes qui s'éloignaient dans la rue avant de donner l'ordre de dispersion d'un signe de main. Elle se tourna ensuite vers Shizune qui haussa les épaules en signe d'incompréhension.



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Ce fut la douleur qui réveilla Temari ce matin-là, une vive douleur au bras gauche, fit qu'elle ouvrit les yeux avec un petit cri. Se redressant sur son séant et le regard encore un peu flou, le jeune femme secoua son bras d'un geste saccadé pour dégager la forme sombre et noire accrochée dessus. Celle-ci enfin tombée, elle frotta ses yeux, encore un peu rougis par les larmes de son sommeil, avec sa main indemne, tentant de remettre son cerveau en marche. Le soleil venait à peine d'apparaître au loin, presque juste devant elle et la lueur matinale apportait ce qu'elle avait toujours redouté étant petite: les scorpions.
La jeune femme regarda froidement la piqure sur son bras, s'imaginant un instant laisser le poison imprégner pour la tuer. La notion de vie restant la plus forte, elle approcha finalement son bras de sa bouche pour sucer la plaie et récupérer le poison dans sa bouche, avant de le recracher par terre, jugeant la quantité suffisante. Ce n'était pas ce qui restait dans son corps qui allais la tuer, elle était déjà bien assez immunisée, depuis le temps.

Elle décida automatiquement de se mettre debout pour éviter d'autres scorpions et se remit à marcher, face au soleil et aussi un peu à son destin. Ses pieds la faisaient souffrir comme jamais mais elle oublia vite la douleur en sentant un souffle chaud lui parcourir le corps et un maigre sourire s'afficha sur son visage: le désert s'éveillait.




Shikamaru cligna des yeux, un peu ébloui par la luminosité que le sable renvoyait, en plus du soleil. Heureusement pour eux qu'ils n'avaient pas le soleil de face, sinon lui et ses compagnons ne verraient rien du tout. D'un geste de la main, il envoya Ino vers sa droite, lui demandant ensuite de s'écarter d'une centaine de mètres et à Chôji de faire pareil mais vers la gauche. En ratissant ainsi la zone, ils devraient pouvoir la retrouver plus aisément que groupés. Alors que ses deux coéquipiers comptaient leurs pas pour se retrouver à cent mètres de Shikamaru, ce dernier se mit à courir droit vers le désert et cette immensité sableuse, le soleil pile dans l'axe du dos.

Temari. Il va falloir que tu m'explique, parce que là je n'y comprend rien. Pourquoi fuguer ainsi de ton village ? On ne s'étaient pas quittés fâchés pourtant, bien au contraire... On avaient hâte de se revoir. Serais-tu partie pour venir me retrouver à Konoha ? J'en doute, tu ne serais certainement pas passée par la porte sud, mais plutôt celle de l'ouest, elle t'aurais permis de retrouver plus vite les montagnes, le sable aurait ralentit ta progression. Et puis si tu l'avais voulu, tu serais déjà arrivée à l'autre bout du désert. Vraiment je ne comprend pas...

Tandis qu'il courrait, la chaleur dans son dos augmentait, ainsi que la peur qui lui nouait les entrailles.

Pourvu qu'elle aille bien...




Temari s'arrêta, inspira le plus d'air que ses poumons pouvaient contenir avant de hurler à s'en donner mal à la tête pour se vider de tout ce qu'elle avait sur le coeur. Cette peur qui lui tordait le ventre et lui donnait mal à la tête, à moin que ce soit le soleil. Elle devait se libérer de tout ça, que la douleur s'envole, loin, comme tout ce qu'elle vidais hors d'elle. Mais elle avait beau contracter ses poumons pour les réduires à leurs poids minimum, l'air vicieux et chaud revenait encore et encore, aux même intervalles que cette douleur qui ne la lâchait pas. Son corps l'obligea à reprendre son souffle, étant restée trop longtemps en apnée artificielle et elle avala une grande goulée d'air avant de se mettre à tousser, mortifiée.
Tentant de se mettre à marcher, la tête lui tourna et elle ne put s'obstiner à avancer de quelques pas titubants avant de s'écrouler une nouvelle fois sur le sol et de lancer un long hurlement quand ses mains touchèrent le sol.

Essoufflée à n'en plus pouvoir tenir debout et sentant la soif ravager son corps, la fille du désert s'effondra sur le sable, allongée sur l'épaule et le souffle court, elle agrippa les pans de ses vêtements pour refermer ses bras autour de sa taille avant de gémir doucement. Elle se sentait si mal à présent...




Le soleil frappais à présent son dos de plein fouet et la gorge sèche, il transpirait à présent comme une baleine, suffoquant par la chaleur du désert qui s'infiltrait dans ses vêtements. Malgré sa fatigue et la soif qui ne le quittais plus depuis son entrée dans le désert, pas question de s'arrêter.
Il avait toujours été réfléchis et d'un calme exemplaire même en situation critique, mais étrangement quand il s'agissait de la belle sunienne, ses émotions l'envahissaient et il ne se sentait plus capable de réfléchir correctement.

Voilà pourquoi, depuis une bonne demi-heure, il courrait sans s'arrêter ne serait-ce que pour boire ou faire une pause. Maudissant Gaara et son idée de le mettre comme principal suspect de la fugue de sa grande soeur l'énervait au plus haut point, le sentiment de culpabilité s'étant installé ne le quittais plus.
Le garçon dut finalement s'arrêter un instant pour souffler, courbé en deux et appuyé sur ses genoux. Le souffle saccadé et les gouttes de sueur s'accumulant sur son nez pour tomber sur le sol, il ne pouvait même pas utiliser l'adhésion par le chakra pour aller plus vite dans les montées, les grains de sable s'effilochant sous ses pieds et le faisant glisser. Relevant la tête, ses yeux ébène montraient à présent une détermination encore plus grande que celle qu'il avait déjà.

Temari, je te retrouverais. Quoi qu'il m'en coûte !




Le souffle court et toujours dans la même position fœtale, la jeune femme entrouvrit les paupières au mal de crâne qui la lançait depuis un bon quart d'heure. Peut-être avait-elle dormi, qui sait ? Ses oreilles bourdonnaient et elle n'entendais plus ni le vent ni le bruit du sable glissant sur sa peau. Le soleil était maintenant derrière elle, signe qu'il était midi passé, mais cela lui effleura à peine la conscience que le paysage se mit à tourner et elle ferma les yeux en se retenant de vomir tout ce qui lui restait dans le ventre.
Ses sens s'endormaient les un après les autre et elle ne ressentait plus rien si ce n'est la chaleur du soleil sur ses bras. Et puis, sa bouche était tellement sèche qu'elle sentait sa langue la tirer, ayant du mal à simplement bouger celle-ci. Et le soleil sur ses yeux qui lui donnait des maux de tête insoutenable qui ne voulait pas s'éteindre... s'éteindre...
Une ombre qui se penche vers elle. Puis, le noir. Le silence. Le calme.

Shikamaru...





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Le bruit des oiseaux chantant la réveilla. Et un goût acide dans la bouche aussi. Et puis surtout, cette sensation agréable de chaleur et de balancement qui étrangement la calmait, comme cette musique que lui chantais sa mère quand elle était encore de ce monde, en la berçant dans ses bras.
Ouvrant les yeux avec difficulté, la jolie blonde battit des paupières un instant pour comprendre où elle se trouvait. Le sable et le soleil de midi avaient laissés place à des arbres et une fraicheur bienvenue sur sa peau brûlée. De larges bras la portaient comme une princesse, l'un dans son dos et l'autre sous ses jambes, marchant en même temps que la porter ce qui lui avait procuré cette sensation de balancement. Et cette odeur qui l'entourait et qui lui laissait une curieuse impression dans l'estomac...
Cette odeur...

- Shi... kamaru ?
- Temari ? Tu es réveillée ?

Les bras se resserrent autour d'elle et sa voix grave et profonde l'entoura, dont l'inquiétude perçait nettement qui fit ressortir une petite pointe de fierté dans son coeur.

- Shikamaru...
- Mon dieu j'ai eu tellement peur ! Est-ce que ça va ? Tu as mal quelque part ?
- Non, c'est bon. Mais je suis très fatiguée.
- Tu rigoles tu n'as pas arrêté de dormir pendant tout le trajet !
- Où on est ?
- On est pas loin de Konoha, mais on voulais éviter de courir pour te ménager.

Le "on" étonna la jeune femme qui tourna la tête pour entrevoir de son regard fatigué la jolie Yamanaka qui lui souriait, ainsi que le dernier équipier de la bande de l'autre côté de Shikamaru. La jolie blonde aux yeux bleu ciel posa une main sur son épaule en se rapprochant de sa tête.

- Tu as failli nous faire une insolation, tu sais ? Rester aussi longtemps sous le soleil sans protection... Heureusement que je suis médecin ninja.
- Merci Ino...
- Par pitié, lança la voix de Chôji dramatique à l'extrême, ne recommence jamais ça ! Tu aurais vu l'état de Shikamaru, lui d'habitude tellement calme nous as fait courir pendant plusieurs heures pour te retrouver ! On a ratissé le désert à neuf et on a fini par te retrouver... C'est grâce au Byakugan d'Hinata qu'on t'as retrouvée, et Shino a prévenu Shikamaru grâce à ses insectes, car il était le plus près de toi. T'as eu beaucoup de chance, tu sais.
- ... Je suis vraiment désolée de vous avoir causé autant de soucis...
- Explique-nous alors. Pourquoi être partie ? Et pourquoi Gaara a-t-il dit que c'était de ma faute ?

Devant le ton inquiet de son porteur, Temari eu un petit sourire triste avant de plonger la tête dans ses vêtements et d'en inspirer l'odeur à pleins poumons. Il ne dis rien, la laissant trouver ses mots sans s'arrêter de marcher.

- Shikamaru... S'il-te-plaît... Ne m'abandonne pas.

Les sanglots retenus dans sa voix trahissaient son désarroi et il fut touché de la fragilité de celle qu'il avait toujours vu tellement forte. L'amour endurcissait-il donc les coeur en pierre ou en cristal ?

- Jamais, Temari. Quoi qu'il arrive, jamais je ne t'abandonnerais.

Cette déclaration dite d'une voix douce et ferme sembla la calmer un peu et elle se laissa bercer par le rythme de ses pas.

- Merci...






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Hôpital de Konoha, salle d'attente numéro 310, assis sur une chaise et scrutant sombrement le sol dallé du couloir, Shikamaru ne bougeait pas un sourcil depuis trois bonnes heures, son attitude commençant à inquiéter Chôji qui attendais avec lui le verdict de l'élève de leur Hockage quand à l'état de la jolie sunienne. Il avait beau tenter de lui parler régulièrement il n'obtenait aucune réponse de son meilleur ami, allant jusqu'à se demander si celui-ci ne dormait pas les yeux ouverts.
Une porte s'ouvrit non loin d'eux et la voix de Sakura se fit entendre dans un "d'accord, je revient" qui fit battre des paupières un Shikamaru très anxieux. Leur amie s'arrêta en apercevant le grand brun avec l'air avachi sur sa chaise et s'approcha à grands pas avant de l'attraper par le col et de le maintenir à quelques centimètres de sa tête en prenant une large inspiration.

- Baka ! Franchement t'aurais pas pu faire attention ! C'est de ta faute si elle est dans cet état-là ! Ça va bien de jouer les chevaliers servants pour aller sauver sa donzelle pour sauver les apparences mais est-ce que tu te rend bien compte de ce que tu lui as fait subir, à ta princesse ? Idiot, idiot, idiot, idiot ! J'espère que mon futur mari ne me fera jamais ça à moi ! Temari a été très courageuse, tu n'es vraiment qu'un im-bé-cile !

Le garçon se faisant balloter dans tout les sens par une Sakura en furie finit par lui attraper un bras pour la forcer à le reposer à terre car il commençait à étouffer et encore un peu étourdis lui bloqua son autre poignet pour lui éviter de continuer de se faire martyriser.

- Sakura, Sakura ! Calme-toi ! De quoi tu parles ? Je ne comprend pas, d'abord Gaara, ensuite toi... Pourquoi ce serait de ma faute si Temari est dans cet état ? Jamais je n'aurais voulu lui faire le moindre mal.
- Tu n'as pas voulu ? Eh bien tu l'as fait ! Garde ça sur la conscience mon vieux ! Et tu n'as pas intérêt à te désister comme tu sais si bien le faire, assume tes responsabilités !

Sur ces paroles pour le moins mystérieuses de la furie aux cheveux roses qui tapais le plus fort de tout l'hôpital, elle envoya valser Shikamaru juste devant la porte qu'elle avait franchi un instant plus tôt en le pointant du doigts avec un air menaçant.

- Entre.

Sa voix ne souffrait aucune réplique et il obéit en maudissant celui qui avait inventé les femmes à voix basse. Il entrouvrit la porte et se faufila à l'intérieur en la refermant rapidement pour éviter que Sakura n'entre à sa suite, avant de se tourner vers la patiente qui l'attendais calmement dans son lit blanc.
Elle avait l'air tranquille et en meilleure forme que quand il l'avait retrouvée, un tensiomètre sur le bras qui indiquait sa pulsation cardiaque et une compresse sur le front, elle lui fit même un petit sourire en lui indiquant la chaise vacante à ses côtés. Il s'approcha d'elle et s'assit en lui prenant la main dans les siennes. Elle eu un petit rire et plongea ses yeux verts d'eau dans les siens.

- Je suis désolée pour Sakura, mais elle était vraiment choquée de ce qui m'est arrivée. Il fallait qu'elle se passe les nerfs sur quelqu'un.
- Pourquoi tout le monde me dis que c'est de ma faute ce qui t'arrives ?

La jeune femme baissa les yeux sans répondre et eu un léger moment d'hésitation qu'il mit à profit.

- Temari je t'aime... Je ne veux que ton bonheur alors explique-moi. Pourquoi es-tu partie de chez toi ?
- ...

Il déposa un baiser sur ses lèvres ce qui lui fit relever les yeux verts lui en reprenant confiance en elle et ouvrit la bouche, hésitante mais néanmoins prête à lui expliquer.

- Je... Tu te rappelles la dernière fois qu'on s'est vus ?
- Oui... Pendant l'examen Chuunin. Après m'avoir sauvé la vie contre Tayuya.
- Avant de partir... tu m'as dis que tu m'aimais. Et...
- Et c'est toujours vrai.
- Oui, mais...
- Est-ce que tu m'aimes ?

A ces mots, elle se rapprocha de lui en prenant la parole d'une voix plus forte.

- Bien sûr ! Là n'est pas la question.

Son regard doux la calma et elle prit son courage à deux mains en attrapant de sa paume valide une de celle de Shikamaru avant de la poser sur son ventre d'un geste tremblant.

- On... on avait pas prévu ça...

Après avoir eu un léger temps d'hésitation, le garçon sursauta franchement et ouvrit la bouche sans arriver à prononcer un seul mot.
Devant son silence, Temari se mordit les lèvres et sentit les larmes se rassembler sous ses paupières avant de lui demander d'une voix plus tremblante que jamais.

- Je t'en prie, dis quelque-chose...

Se reprenant en entendant son murmure, il hésita quelques secondes avant de se lever de sa chaise pour s'asseoir à ses côtés sur le lit aux draps blancs. Il prit soigneusement le temps de peser ses paroles avant de lui parler sans détours.

- Tu... es enceinte ?

Hochement de tête de la princesse.

- De moi ?

Second hochement de tête.

- Et tu veux le garder ?

Hésitation, hochement de tête nerveux. Elle le fixait le coeur au bord des lèvres avant de lui demander d'une toute petite voix.

- Resteras-tu avec moi ?

Pour toute réponse, il se jeta sur elle en la serrant dans ses bras du plus fort qu'il pouvait, aussi nerveux qu'elle et ne pouvant plus parler correctement, il hocha la tête à son tour et enfoui sa tête dans sa masse de cheveux couleur paille. Sa réponse fit glisser sur ses joues les larmes qui n'attendaient que cela pour couler et elle resserra elle aussi son étreinte sur le corps de celui qu'elle aimait et dont elle portait maintenant l'enfant.


Je t'aime.



*N'a rien à dire et se sent bête parce que d'habitude elle cause beaucoup dans le commentaire de fin de chapitre*


Heu... Vous avez aimé ? ^^'




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