Fiction: Kumo No Kuni... village de tous les mystères...

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Merde… pas elle… c’pas possible…j’y crois pas… comment ? Qui ? Pourquoi ?

Voila toutes les questions qui affluaient dans la tête de notre jeune ninja… un désir de vengeance commençait à naître, là, entre ses oreilles, un désir qui contenait toute sa colère, toute sa tristesse, toute sa haine, bref, toutes les émotions qui se formaient à la vision de ce cadavre particulièrement cher à ses yeux. En effet, il y a encore quelques heures, elle était sa petite amie… mais maintenant, elle était morte, et plus rien n’avait d’importance à ses yeux. Il se pencha de plus en plus, prêt à se jeter dans le vide. Matamaru l’expédia sur le dos grâce à un coup de pied magnifiquement bienvenu. Il avait une fois de plus perçu les pensées de son camarade. Les badauds s’étaient aperçus de leur présence, et remercièrent le ciel du don de Matamaru, et du geste de ce dernier. Deux cadavres sur les bras, cela faisait beaucoup.

Rakurai se releva et dit d’une voix blanche :
« Merci Tsubaki… »
Celui-ci ne savait pas vraiment quoi répondre. Il déclara alors que c’était par respect pour Megumi qu’il ne l’avait pas laissé faire, et que de toute manière, il crèverait un de ces jours sous sa main, alors ça lui importait peu. Les deux jeunes shinobis, encore sous le choc, demandèrent aux gardes si quelqu’un était rentré dans le village cette nuit. La nuit s’était déroulée parfaitement bien, et ils étaient désolés pour lui, mais ils juraient aussi que s’ils découvraient qui avait commis cet acte, ils l’égorgeraient de leurs propres mains, comme il avait fait à la petite.
Le coupable était donc un membre du village. Mais qui ? Tous l’appréciaient, elle n’avait aucun ennemi… Elle n’avait rien qui puisse faire qu’on soit jalouse d’elle… Á quoi aurait pu servir sa mort ? Et en plus, tout cela allait retarder l’examen des Juunins…
Une idée traversa alors le cerveau de Rakurai, telle un éclair de tempête.
Quelqu’un voulait temporiser l’examen… Mais qui ? Dans quel but final ? Et surtout, pourquoi l’avoir tuée elle ?
C’est en réfléchissant ainsi qu’il arriva jusque devant la maison du Raikage. Il frappa à la porte et attendit. Une voix larmoyante répondit :
« Entrez… »
Il s’exécuta. [NDLA : il n’est pas en train de se guillotiner, hein...]
La première chose qu’il perçut dans la pièce était une tristesse gigantesque. Le bureau était plongé dans noir, la lumière était éteinte et les rideaux fermés. L’atmosphère était lourde. On avait l’impression d’entrer dans un cercueil, et d’y être le macchabée. Il avait oublié que le Raikage était l’oncle par alliance de la cousine de Megumi, et que par conséquent, ils étaient très proches l’un de l’autre. Les larmes coulant des yeux dorés du Kage ne lui ôtaient en rien sa majesté et sa magnificence. On eût dit un enfant pleurant à gros sanglots, sans pouvoir s’arrêter, après la mort d’un animal de compagnie. Le jeune et l’ancien se dévisagèrent longuement, les yeux dans les yeux, sans proférer le moindre mot… toute parole serait inutile… ils étaient pareillement affligés, et savaient que nul ne pourrait les comprendre, les consoler, et encore moins leur ramener leur chère Megumi.
Puis, brisant ce silence quasi-religieux, Rakurai s’écria :
« Raikage-sama, laissez-moi trouvez son assassin et m’en occuper personnellement ! »
Le vénérable Kage ne répondit pas… Il savait que de toute manière, Rakurai ne lui obéirait pas s’il refusait. De plus, il souhaitait voir l’assassin de la cousine de sa nièce par alliance se faire exécuter [NDLA : la, ça veut dire se faire tuer ^^] le plus rapidement possible, quoiqu’il advienne… peu importe les sacrifices qu’il devrait faire, il les ferait… il se devait de les faire… pour la mémoire de Megumi… ils avaient eu tellement de bons moments… et si jamais quelqu’un découvrait ce qui s’était passé entre eux ? Il serait le premier accusé ! Non… aucune chance… personne n’était au courant… hormis peut-être…

Quelques instants auparavant, l’assassin observait la scène, au beau milieu des spectateurs… spectateurs de ce spectacle mortifère… spectateurs à la curiosité morbide...
Ils mériteraient le même sort…
Les chances pour qu’on le soupçonne étaient quasiment nulles… il n’avait jamais entretenu de relations particulières avec la victime et ne la connaissait pas spécialement… il n’avait donc aucun mobile… bien sûr, il ne l’avait pas tué au hasard et simplement pour le plaisir… il y avait de nombreux intérêts, et il l’avait choisie car, ne s’était jamais vraiment intéressé à elle, et ne serait donc le dernier des suspects… Il s’éloigna discrètement, rentra chez lui, prit une plume, et commença à rédiger un message qu’il envoya ensuite par pigeon voyageur. Le nom du destinataire n’était pas indiqué, mais la missive devrait se rendre jusqu’à Yuki No Kuni, portée seulement par un frêle oiseau… Un mince sourire froid s’esquissa sur les lèvres de l’assassin, et disparut aussi rapidement que l’on efface une rature avec une gomme…

Le soir tombe après cette journée mouvementée… L’orage gronde… la foudre frappe une jeune fille qui s’apprêtait à se réfugier chez elle. Elle reste là, étendue sur le sol. La tempête disparaît aussi rapidement qu’elle est apparue… Elle est toute de noir vêtue, en signe de deuil. Sa meilleure amie est morte aujourd’hui même, égorgée par un assassin sans foi ni loi, qui se trouve être un membre du village, que chacun connaît, et pourtant, personne n’a jamais réussi à sonder sa pensée… pas même les membres de la famille Tsubaki, renommée pour ses talents télépathes et divinatoires…

Le jour se lève une fois de plus, accompagné du réveil de notre héros, Rakurai. Ce matin n’est pas différent du précédent. Il le sait. Il le sent. Il perçoit l’odeur de la mort… l’odeur du meurtre… Il se précipite hors de chez lui, les cheveux encore plus en bataille qu’à leur habitude. Il repère rapidement un attroupement semblable à celui de la veille. Au centre, encore une fois, une jeune fille gît sur le sol. Morte. Frappée par la foudre. Personne n’a entendu le moindre tonnerre, ni sentit le moindre vent. Certains disent avoir vu un éclair déchirant le ciel. La plupart d’entre eux dormait. Un accident donc. Rakurai n’y croit pas. Une coïncidence comme celle-ci n’arrive que dans les mangas. Et encore. Non. Elle a été tuée, elle aussi. Après tout, ils se trouvent dans le village de la foudre. N’importe lequel d’entre eux aurait pu commettre ce meurtre… Lorsqu’il fait part de ses hypothèses, une grande partie lui répond qu’il est paranoïaque. L’autre est persuadée que c’est le même assassin qui a tué Megumi et son amie… Sur ce point, Rakurai n’est pas sûr. Il pense que on a voulu se servir du meurtre d’hier pour accuser le premier meurtrier. Non. Quelqu’un a quelque chose à cacher, quelque chose que cette fille, Yukira, savait. Décidemment, chaque conclusion amenait à de nouvelles questions. Qui pouvait avoir quelque chose à dissimuler, et quoi ?

Je vais tout faire pour le découvrir…

Le suspect numéro 1 sur la liste était une famille, et vous l’aurez bien compris, la famille Tsubaki. En effet, cette famille pouvait percevoir les pensées à une très grande distance. Si quelqu’un avait eu des intentions de meurtre, ils l’auraient forcément perçu. Rakurai ne connaissait personne qui puisse y échapper, hormis les membres du clan. Tout cela renforçait l’hypothèse qu’un membre de la famille ait pu commettre ce crime. Il ne soupçonnait pas Matamaru, le connaissant trop bien pour savoir que ce n’était pas quelqu’un de mauvais. Mais s’attaquer à cette famille n’était pas une mince affaire, car ils représentaient un clan puissant et respecté. Et quel aurait été le mobile?
Hogaraka passa plusieurs heures à la bibliothèque du village, fouillant les archives et parcourant les vies des membres du clan Tsubaki. Mais rien ne venait. Aucun d’entre eux n’aurait eu de mobile pour en vouloir à Megumi.
Il chercha parmi les plus prestigieux clans du village, qui auraient pu dissuader la famille Tsubaki entière à ne pas révéler ce qu’ils avaient fait. Mais seul un clan aurait pu exercer une telle pression sur le clan de Matamaru : le clan Mokushiroku. Ce nom le faisait frissonner… Mokushiroku…Cela signifiait « apocalypse » en japonais. Le dernier de leur descendant s’appelait Gin. Il était d’une cruauté incomparable, malgré son jeune âge –le même que Rakurai et Matamaru, 17 ans- mais restait fidèle à son village. De plus, il s’était montré à plusieurs reprises d’une grande générosité. L’idée de le rencontrer terrifiait Rakurai, mais il devait le faire. Pour le Kage. Pour Yukira. Pour Megumi… Il se dirigea donc vers la demeure du clan Mokushiroku, porté par un courage sans faille. Il était le cavalier blanc s’attaquant au cavalier noir, pour les beaux yeux d’une reine blanche capturée, tandis que deux terribles rois se servaient d’un fou qui les contrôlait, eux, les pions, piégés sur l’échèquier… Allait-il se faire dévorer? Ou au contraire remporter ce combat de titans, et se mettre un nouvel allié de son côté?



J'ai mis des ptites notes de l'auteur (moi, quoi), pour vous motiver à continuer à lire grâce a mon superbe humour...
(Je me fait un clin d'oeil a moi-même, parce que Gin Mokushiroku, c'est le nom de mon perso dans les RPGs XD)
Encore une fois, le saut d'un temps a l'autre, c'est pour vous mettre dans l'action...

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