Fiction: L'Empire du Feu...

Dans ce monde cruel qui est le nôtre, les temps actuels sont durs, très durs... Nous sommes dans un monde plein de danger, ou l'ombre des assassins rôde et ou les guerriers, errant ou non, avec ou sans maître, suivent un code de l'honneur strict et rigoureux... Dans ce monde, en plus de nombreux petits pays, il existe 5 grandes nations, 5 Empire, chacun étant très influant et puissant... Mais les choses changent, le destin se met en marche, le passé s'éfface et le présent s'écrit...
Classé: -12D | Action/Aventure / Romance | Mots: 46895 | Comments: 68 | Favs: 56
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Juubi-sama (Masculin), le 21/08/2010
Et voici, chers lecteurs et lectrices, un nouveau chapitre.

Il n'y a pas beaucoup d'avancée dans l'histoire, je me contente d'introduire un nouveau personnage.

J'espère que vous laisserez un commentaire, ça fait toujours plaisir et ça stimule.

Sur ce, bonne lecture.




Chapitre 9: Le Bushi et le Baladin.



Chapitre 9: Le Bushi et le Baladin.

À l'Ouest de l'Empire du Feu, dans une petite auberge de campagne, Naruto venait enfin de se relever complètement et cherchait ses possessions dans la chambre. Après avoir fouillée celle-ci de fond en comble, il entendit des pas résonner dans le couloir extérieur, et le panneau qui servait de porte s'ouvrit alors. Deux jeunes femmes portant de simples kimonos de coton noir entrèrent alors, l'une portant des serviettes et l'autre portant une petite bassine d'eau.

Les deux s'arrêtèrent immédiatement en apercevant le blond, comme les deux hommes qui se tenaient dans leur dos. Ils portaient tous les deux une armure aux couleurs du clan Hyûga, l'un avait les cheveux bruns et les yeux verts alors que l'autre avait les yeux noirs et les cheveux gris. Dès qu'ils virent que le Rônin était parfaitement conscient, ils se figèrent, et réagirent en conséquence. Alors que le brun faisait sortir rapidement les deux servantes, et ce légèrement brutalement car celle qui portait la bassine la laissa tomber sur le coup. Une fois qu'elles furent sortis, l'homme aux cheveux gris sortit immédiatement dans le couloir alors que son camarade entrait dans la chambre et s'adressait enfin aux Rônin:

-Je vous conseille de vous asseoir, jeune homme, mon capitaine ne tardera pas à arriver...


Pendant ce temps, dans une des grandes chambres de l'auberge, un jeune homme méditait, assis dans la position du lotus devant son fûton, revêtu uniquement du pantalon de son kimono. Sa respiration était lente, mesurée, il faisait le vide complet en et autour de lui. Rien ne devait le déconcentrer, rien ne devait le troubler, une seule pensée devait apparaître à son esprit: son sabre.

Le sabre est pour le Bushi ce qu'est l'eau pour le poisson, l'air pour l'homme, le soleil pour la plante... Il faisait partie intégrante de lui, et au combat il était l'extension de sa chair, il était l'extension de son bras...

Il méditait ainsi depuis le matin, comme il le faisait chaque matin de sa vie depuis qu'il était devenu Bushi au service du clan Hyûga. Et cela faisait déja deux jours que l'escorte patientait, car l'aînée des deux héritières que Neji était sensé protégé n'aurait pas vu d'un très bon oeil le fait qu'ils repartent en laissant le Rônin blond dans son coma, donc il avait préféré se résigner à attendre afin de ne pas brusquer Hinata, et surtout parce que ce n'était vraiment pas le moment avec ce qui allait arriver une fois à la capitale.

Alors qu'il reprenait une énième fois ses excercices de respiration, toujours assis en tailleurs dans sa position initiale... lorsque le panneau servant de porte à sa chambre s'ouvrit soudainement et il pût entendre des pas lourds dans son dos, visiblement ceux d'un homme lourdement armé. Les yeux toujours fermé, le Hyûga s'adressa directement au soldat, d'un ton légèrement hautain:

-Le rônin s'est réveillé?

-Oui, taichô, se contenta de répondre le soldat tout en se figeant derrière son supérieur.

-Alors faites comme prévu, poursuivi le jeune capitaine, allez prendre ses possessions et gardez le dans sa chambre, nous avons à discuter tous les deux...

Le soldat ne répondit pas et se contenta de sortir, passant juste devant le panneau entrouvert de la chambre de la plus jeune des deux Hyûgas, qui semblait alors extrêmement intéressée par le réveil du Rônin blond. Il fallait dire pour sa défense que rien n'était réellement intéressant dans cette auberge, et égalemment que l'idée d'obtenir des informations qui lui permettrait de "pimenter" ses monotones discussions avec sa soeur, qui semblait trouver l'endroit aussi morne que sa cadette et ce malgré le paysage forestier magnifique ainsi que le climat estivale des plus avenants.

Donc, une fois qu'elle fût assurée que son cousin avait quitter sa chambre et s'était enfoncer dans le couloir, la jeune Hyûga le suivit, discrètement et silencieusement, ce qu'elle savait faire avec perfection depuis très longtemps...

Elle avançait sur le sol, veillant à ne pas faire craquer le parquet à ses pieds et se dissimulant dans la moindre zone d'ombre, glissant silencieusement sur le parquet et suivant à la trace son ainé. Ce dernier, qui avait remit le haut noir de son kimono, avançait d'un pas dénotant un léger empressement, se dirigeant vers la chambre proche qui avait été attribuée au Rônin. Tout en avançant, il pensait à ce qu'il allait dire au jeune blond, récitant mentalement les quelques arguments "convaicants" dont il ferrait part au Rônin afin de lui dire clairement et poliment qu'il ne devait pas rester plus longtemps. Mais, en même temps, il gardait une main sur la poigne de son katana, au cas où il aurait à s'en servir.

Alors qu'il repassait ses phrases dans son esprit, il ne se rendit pas compte qu'il venait d'atteindre la chambre en question, et que sa jeune cousine le suivait toujours de loin, mais se rapprochant pas à pas. Après avoir pris une grande et profonde inspiration, il entra finalement dans la chambre, refermant le panneau derrière lui. La jeune brune qui le suivait depuis sa sortie de sa chambre, quant à elle, se contenta de se placer à droite du panneau, assez éloignée pour que son profil ne se dessine pas par le papier qui composait le panneau mais assez proche pour tout entendre.

Une fois à l'intérieur de la chambre, Neji se tourna d'abord vers les deux soldats de l'escorte présent, celui aux cheveux gris portait le katana du Rônin et avait posé le reste de ses affaires sur le sol, alors que le Brun restait dans un coin de l'autre côté de la chambre, aggrippant fermement son yari. Le blond quand à lui était occupé à remettre ses vêtements d'origine après avoir ôté ceux qu'on lui avait mis à son arrivée dans l'auberge. Une fois qu'il eut terminé, il se tourna vers le soldat aux yeux noirs et vit par la même occasion le Hyûga, dont les yeux de nacre lui remirent en mémoire ceux de la jeune fille qu'il avait secouru. Il se tourna vers l'homme qui portait son arme et s'en approcha, tendant la main afin de reprendre son katana, ce à quoi le militaire sembla hésiter et ce qui le poussa à regarder son supérieur, qui s'adressa enfin au blond:

-Rônin, je me nomme Hyûga Neji, capitaine de la garde du clan Hyûga. Je tenais à vous remercier pour avoir retrouvé ma cousine...

Le blond se tourna alors vers le Hyûga avant de dire, presque comme s'il n'en avait rien à faire:

-Je n'ai fait que mon devoir, Hyûga... Maintenant, pourriez-vous dire à votre homme de me rendre mon sabre?

L'homme en question se tourna vers son capitaine qui se contenta d'acquiescer, et il remit aussitôt l'arme au Rônin qui lui faisait face. Celui-ci se contenta de l'attacher à sa ceinture avant de se diriger vers la porte, où il fût stoppé par le deuxième militaire, qui bloquait la porte, et entendit dans son dos la voix froidement autoritaire du Bushi Hyûga:

-J'aimerais faire en sorte que "l'incident" regrettable auxquel vous avez assissté lors de votre rencontre avec ma cousine ne s'ébruite pas... dans l'intérêt de ma cousine, dans mon intérêt et dans votre intérêt égalemment... Sinon, il se pourrait qu'un autre "incident" regrettable vienne troubler votre petite vie d'errances...

-C'est une menace, Hyûga? rétorqua le blond.

-Menace est un bien grand mot, Rônin... Disons simplement que c'est une "mise en garde", à titre de prévention, au cas où...

Le blond, qui s'était alors retourné vers son interlocuteur, se planta devant le brun, ses yeux bleus azur braqués vers les yeux blancs neige du Hyûga, un air de défi et de résolution dans ses yeux.

-Sachez une chose, Bushi. Je suis un Rônin, comme vous le dites, et malgré tout je suis fier de l'être, et je ne compte pas du tout me mêler des petites luttes politiques mesquines que les Clans se livrent entre eux...

-Tant mieux, dans ce cas, reprit le Bushi en affichant un sourire légèrement narquois... J'espère donc que vous n'aurez pas à ébruitez cette affaire, et je vous souhaite une bonne route...

-Je vous le souhaite égalemment, Bushi, répondit le Rônin.

Il se retourna et se dirigea vers la porte, dont Hanabi, qui ne perdait pas une miette de la conversation depuis son commencement, s'éloigna prestemment en entendant les pas du blond. Elle se cacha immédiatement dans le coin le plus proche, plaquée contre le mur et aussi immobile que possible, alors que le Rônin sortait de la pièce et s'enfonçait dans le couloir, sous l'oeil attentif de la jeune Hyûga.

Neji sortit égalemment de la chambre, fixant le dos du Rônin qui s'éloignait. Il entendit, alors qu'il posait un pied en dehors de la chambre, un bruit de pas sur le parquet, un bruit qui venait d'un coin du couloir à sa droite... Alors qu'il se tournait vers ce qui semblait être la source du bruit en question, il entendit un bruit de pas sur le parquet, léger et furtif, qui s'éteignit aussi rapidement qu'il était apparût. Sans se préoccuper outre mesure de celà, il se tourna vers les deux soldats encore postés dans la pièce derrière lui.

-Allez prévenir le reste de l'escorte, nous nous remettons en marche immédiatement et je n'accepterais aucun retard...

Les deux hommes se contentèrent de s'incliner respectueusement avant de quitter la chambre et de rejoindre la cour de l'auberge où leurs autres camarades se reposaient. Une petite heure plus tard, toute l'escorte était prête, et la troupe repartait sur la route poussièreuse menant vers Konoha, la capitale impériale, le jeune capitaine espérant laisser à jamais derrière lui tout ce qui était arrivé.


Sur la route en question, plus loin, bien plus loin, un homme avançait égalemment en direction de la capitale. Il ne paraissait guère menaçant, portant un kimono tricolore bleu, jaune et rouge, il avait de longs cheveux gris attachées en une queue de cheval ébouriffée qui descendait jusqu'à ses omoplates. Quand à son visage, il était dissimulé sous un masque rouge, masque représentant vraisemblablement un Oni cornu aux dents en défenses.

Au dos du voyageur était accroché un sac de tissu, dont le contenu semblait être composé de plusieurs feuilles de papiers ainsi que de pinceau. De plus, l'homme en question portait, égalemment dans son dos, un instrument de musique, plus précisément un shamisen. Le voyageur avançait donc tranquillement, observant au passage les oiseaux qui passaient au dessus de lui tout en continuant de marcher sur la grande route vide.... Ou pas tout à fait...

En effet, l'étrange personnage venait justement de remarqué des traces, profondes, celles d'un chariot, voir même deux, qui suivaient la route et se dirigeaient dans la même direction que lui, vers Konoha... Le voyageur, semblant d'un coup pressé, pressa effectivement son pas afin de rattraper les chariots devant lui, même si ces derniers étaient encore bien loin...


Une heure plus tard, c'était un tout autre voyageur qui suivait la même route, Uzumaki Naruto le jeune Rônin avançait lui aussi... Tout en marchant tranquillement, comme notre précédent voyageur, il n'observait pas les oiseaux mais songeait plutôt à la jeune Hyûga... Lorsqu'une odeur de brûlé et de fumée lui aggressa les narines, et pas qu'une odeur de bois, il y avait aussi une terrible et très prenante odeur de viande brûlée, et surtout, bien qu'assez lointaine, une odeur qu'il connaissait aussi, celle du sang...

Il hâta le pas, se préparant déja à dégainé son katana, le bruit venait d'un peu plus loin sur la route, au détour d'un tournant, une fumée épaisse montait de la route, aussi noire que la nuit. Il se hâta alors plus encore, courant dans la direction de ce panache de fumée, entendant déja le crépitement des flammes... mais lorsqu'il arriva, il était trop tard...

Devant lui se tenait un bien triste et désolant spectacle: deux chariots bâchés gisaient sur le côté de la route, éventré et se consummant rapidement, les boeufs qui les avait tirés gisaient toujours à leur poste, éventrés, et leurs propriétaires n'étaient guères mieux lotis. Il étaient une bonne douzaine, il y avait trois femmes dont une très âgée, deux homme adulte qui aggripaient encore leurs armes de fortune de leur mains glacées, trois garçons adolescent mais, plus atroce que tout, les quatre dernières personnes gisant au sol étaient des enfants...

Le Rônin ôta sa main de son arme pour observer le spectacle, apparement les deux adultes armés s'étaient tenus face à plusieurs agresseurs, des agresseurs bien armés à en juger les blessures que tous les cadavres portaient, les trois femmes s'étaient tenus en arrière, vraisemblablement pour protéger les quatre enfants, et les adolescents avaient apparement tenté de s'opposer à leurs agresseurs en se plaçant entre eux et le groupe des femmes et des enfants. Les empreintes au sol montrait qu'il y avait eut plusieurs agresseurs, certainement à cheval vu les empreintes de sabot qui quittaient le lieu du combat.

Le jeune blond était hors de lui, fulminant en voyant cette triste scène et en pensant à ceux qui avait pût commettre un tel crime... tuer des femmes, des enfants, c'était ce genre de chose que le Bushido interdisait et que les Bushis étaient sensé combattre à tout moment de leur vie, sans compter que cet acte était là plus que barbare, vu la façon dont les corps sans vie avaient été mutilés avant d'être jeté dans les chariots enflammés.

Le Rônin posa son arme à terre et retroussa les manches de son kimono, il allait rassembler autant de combustible que possible pour brûler tous les corps (je trouve ça normal pour un monde pseudo japonais, vu que les habitants de l'empire du Soleil Levant préfèrent la crémation à la mise en terre) à commencer par un corps qui se trouvait juste derrière le second chariot, celui qui n'avait pas transporté de passagers et qui se trouvait juste à côté du premier, les deux étant étalés sur le côté de la route...

Le corps en question était bien étrange si on le comparait aux autres, car alors que ces derniers portaient tous des vêtements de tissus rudes et rêches adaptés aux travaux dans les champs, le treizième cadavre portait un véritable kimono de coton recouvert de taches de sang doté de trois couleurs, bleu, jaune et rouge, sans compter que ce dernier portait un masque d'Oni pourpre qui lui dissimulait le visage. En plus, l'inconnu portait un sac contenant plusieurs pots, feuilles de papier et pinceaux, sans compter un superbe shamisen...

Alors que Naruto empoignait par les épaules le cadavre, prêt à le déplacer jusqu'à l'autre chariot... ce dernier bougea, puis... il grogna...

Le Rônin lâcha immédiatement le "cadavre" pour faire un bond en arrière afin de reprendre et dégainer son arme, alors que le "mort", qui s'était lourdement affalé au sol après que le blond l'ait laissé tombé, se redressait à moitié et se tournait vers le jeune Bushi.

-Euh... Vous ne faites pas partie de cette bande de brigands, non? demanda l'inconnu, son masque empêchant au Rônin de voir les expressions qu'arborait son visage.

-Effectivement, répondit le Rônin sans pour autant baisser son arme, et vous vous ne faites pas partie de ce groupe?

Ajoutant le geste à la parole afin de se faire clairement comprendre, il désigna d'un hochement de tête le chariot qui brûlait encore lentement et où se trouvaient déja les douze cadavres, que l'homme masqué observa un court instant avant de porter ses mains à son masque, ou plutôt à sa bouche qui était elle aussi dissimulée par ce même masque, tout en hoquetant une réponse parsemée de haut le coeur.

-Non... Je ne faisais pas partie de... ce groupe... Je les ai rencontré et... une bande de brigands montés a attaqués, et j'ai (haut le coeur) fait le mort pour ne pas subir le même sort que ces (haut le coeur) brave gens...

-Et vous n'avez rien fais pour les aider? Vous avez préférez jouer au mort?

-Eh bien... Je ne suis pas un homme de lame, monsieur, mes seules armes sont ma plume, ma voix et mon fidèle instrument qui...

Il s'interrompit brutalement avant de tâter d'une main son propre dos, semblant d'après sa voix plus détendue rassuré de savoir son instrument toujours à sa place:

-Bon... Je disais donc que, malgré toute la bonne volonté du monde, je n'aurais pût faire quoi que ce soit afin d'aider ces gens... J'ai donc préféré sauvé ma peau, tâchant furtivement mon vêtement du sang d'un des boeufs morts avant de m'affaler contre le chariot duquel vous m'avez tiré...

-C'est un peu lâche comme comportement, ajouta le jeune blond en rengainant son katana, et ce n'est guère honorable...

-Et votre raisonnement est bien celui d'un Bushi, termina l'homme masqué, toujours en quête d'honneur et de combat tout en se montrant des plus "honorable"...

Le blond sembla s'offusquer des paroles de l'inconnu, avant de répondre:

-Si vous me manquez de respect ainsi, j'en viendrais déja à regretter de vous avoir retrouvé...

-Nuance, jeune homme, vous m'avez plutôt "trouver" que "retrouver", continua l'homme au masque en se relevant complètement et en essuyant le sang qui tâchait sa poitrine puis en se tournant vers le chariot en flammes, vous comptiez donc brûlez ces cadavres? Si c'est bien le cas, accepteriez-vous mon aide?

-Votre aide? dit le rônin en haussant un sourcil. Pourquoi est-ce que vous m'aideriez?

-Eh bien, par respect pour ces gens, et puis ensuite nous pourrions faire un bout de chemin ensemble... Il me semble que vous vous dirigez dans la même direction que moi, à savoir la cité de Konoha, donc je pense que nous pourrions terminer notre route ensemble, ainsi je pourrais vous distraire si vous le souhaiter, et vous vous me protégeriez... N'est-ce pas là un bon accord?

-Je... pense bien que oui... Vous devriez peut-être enlevez votre vêtement si vous voulez le maintenir dans un bon état...

Inutile de décrire le long et fastidieux travail qui occupa pendant une bonne heure les deux hommes, qui reprirent leur route après avoir enfin mis sur un semblant de bûcher funéraire les corps des malheureux et avoir pris ce qu'il leur restait de provision, car ils n'en auraient plus l'utilité...


Une autre heure plus tard, le Rônin se retenait d'étriper son compagnon de route, qui ne cessait de parler, composant des ver où décrivant la beauté de la nature, une beauté qui commençait à donner de sérieuse envie de meurtre au blond, qui décida de trouver un sujet de conversation, lâchant au passage et sans trop y réfléchir:

-Dites moi, je ne sais toujour pas votre nom et je ne connais toujours pas votre visage... Vous pourriez donc me dire pourquoi vous portez ce masque? Et quel est votre nom?

L'inconnu se tourna vers le Rônin afin de répondre, toujours sur le ton enjoué dont il semblait user et plus qu'abuser:

-Mon nom et mon visage, sont-ce des choses importantes? Après tout, qu'auriez vous à faire d'un visage et d'un nom en plus? Pour vous, ce ne serait pas grand chose, juste une tête de plus à graver dans votre mémoire avec un nom qui l'accompagne... Pour des raisons qui me sont personnelles, et dont je ne compte dire rien, je ne peux ôter ce masque qui est la le seul véritable visage que j'arbore en ce bas monde... Mais mon nom, je peux vous le dire, je me nomme Kashimu et je suis un Yakusha, comédien, artiste, écrivain, chanteur, poète et surtout baladin...

Le Rônin prit quelques minutes pour assimiler toutes ces informations qu'il n'avait jamais vraiment entendu, avant que le Yakusha ne reprenne, en le regardant fixemment:

-Et vous même, mon jeune compagnon de route, quel est donc votre nom?

-Mon nom? Eh bien... Je m'appelle Naruto, Naruto Uzumaki...

-Uzumaki dites-vous? Et votre prénom est Naruto? Eh bien... Voila qui donne une image bien "tourbillonnante" de votre personne, mon cher...

Seul le silence, lourd, répondit à la tentative humoristique de Kashimu. Les deux hommes poursuivaient néanmoins leur route, alors que le soleil commençait lentement à se coucher à l'horizon... Lorsqu'il ne fût plus grand chose à l'horizon, le Rônin quitta la route pour s'enfoncer légèrement dans les bois. Une fois ses affaires posées sur le sol, une couverture et quelques vivres, il posa égalemment son arme pour aller rassembler du bois mort et allumer un feu, alors que son compagnon de route le suivait.

Une fois le petit feu allumé, le Rônin s'assit contre un arbre, juste en face du brasier, alors que le Yakusha en faisait de même de l'autre côté des flammes, prennant son shamisen afin de l'accorder en en jouant quelques notes. Son camarade, qui mangeait justement un boulette de riz ayant précédemment appartenu au groupe de voyageurs morts rencontrés plus tôt, tout en portant un regard songeur vers les flammes, c'est alors qu'il remarqua le regard que lui portait le Yakusha...

-Pourquoi vous me regardez comme ça? J'ai quelque chose sur le visage? demanda le jeune blond.

-Eh bien... Je me disais que vous paraissiez bien songeur, mon cher Bushi... Vous pensez à quelque chose? Ou, plutôt, à quelqu'un en particulier?

-Euh... oui, je pense à quelqu'un, à une personne que j'ai récemment rencontré... Mais je doute que vous la connaissiez...

-Vous doutez? Dites moi simplement son nom, et je vous prouverai si vous avez raison ou tort...

-Son nom, c'est Hyûga... Hyûga Hinata...

-Hyûga? Vous avez donc rencontré des membres de ce clan plus que prestigieux? Vous avez eu beaucoup de chance, mon ami, et si vous voulez tout savoir eh bien oui, je connais Hyûga Hinata... Enfin, je ne la connais pas personnellement, mais je connais sa réputation...

-Une réputation? Quelle est-elle, cette réputation?

-Eh bien, on lui prêterait une ascendance divine tant sa beauté est grande, d'ailleurs plusieurs poètes ont déja composé des oeuvres rien qu'en s'inspirant de son visage... Et, non contente de compter parmis les femmes les plus belles, désirables et enviables de l'empire, elle est égalemment d'une douceur et d'une gentillesse qui ferrait fondre n'importe quel coeur de pierre... Et bien sûr, elle est aussi l'héritière d'un des clans les plus anciens et les plus riches de tout l'empire... Ce qui fait d'elle une femme très demandé, vu que chaque clan rêverait d'être assoscié au clan Hyûga par l'entremise d'un mariage...

-Ah... Et elle est donc fiancée?

-Non... Malgré un grand nombre de demande, le seigneur Hiashi Hyûga, le père de cette noble dame et le Daimyo du clan, a toujours refusé les prétendants qui se présentaient... On se demande pourquoi...

-Et son clan, le clan Hyûga, c'est vraiment le plus grand clan du pays?

-Eh bien oui... Enfin, il n'a acquis ce statut que récemment... Il y a près d'une dizaine d'années... Ou alors c'était une quatorzaine, je ne sais plus très bien... Avant les Hyûga était les seconds, et c'était un autre clan qui était le premier de tous, celui des Uchiwa...

-Pourquoi? Ces Uchiwa ont perdus du grade?

-Si l'on veut... Ils sont tous morts, assassinés, l'entierté des chefs du clan et de la famille principale, massacrés en une seule nuit, hommes, femmes, enfants et vieillard... Il n'y a qu'un seul Uchiwa qu'on sait vivant, et un autre dont on a jamais retrouvé le corps, et ce sont les deux héritiers: Uchiwa Itachi et Uchiwa Sasuke, le premier était l'aîné et l'héritier en titre dont ont n'a jamais revu le corps, le second est son cadet, qui vit toujours mais n'a plus de titre... Il est au service de l'empereur et du capitaine de sa garde, le capitaine Hatake Kakashi...

-C'est intéressant, cette histoire, répondit le Rônin... Dites moi, que savez-vous du "Tournoi du Feu"?

-Le Tournoi du Feu? Si je me souviens bien, c'est une sorte de grand tournoi, se déroulant dans l'arène de la capitale... Des centaines d'hommes et de femmes y participent, des Bushis, des Ansatsushas et des Mahoutsoukeis... Ceux qui remportent le Tournoi, ainsi que tous les autres participants, peuvent ainsi se trouver un employeur, vu que tous les seigneurs féodaux et autres nobles de Hi no tensei, ainsi que de Kami no tensei, de Tsuchi no tensei et de Kaze no tensei...

Il jeta un oeil sur le katana de son compagnon de route, qui l'avait posé à côté de lui.

-Vous comptez participez à ce Tournoi? Ca explique pourquoi vous faites route vers Konoha... Mais vous êtes sûr de pouvoir le faire?

-Pouvoir le faire? Bien sûr, je suis sûr de pouvoir participer à ce fichu tournoi et même sûr de le remporter.

-Le remporter? Vous êtes bien sûr de vous...

-Bien sûr j'en suis sûr... C'est une promesse que j'ai faite à mon sensei et qu'il avait lui même fait à ma mère...

-Promesse bien difficile à tenir, connaissant la plupart des concurrents ce n'est pas gagné d'avance... Vous devrez affrontez les rônins et autres "errants" les plus coriaces de tout l'empire, et même d'ailleurs... Sans compter que, si vous parvenez à vous qualifiez, des concurrents pourraient avoir la fâcheuse idée de vous "disqualifier" de façon définitive...

-Eh bien, qu'ils essaient donc et je leur montrerai qui sera disqualifié...

Le yakusha, à la réflexion de son compagnon de route, se contenta de hausser les épaules tout en poursuivant ses notes, que le blond écoutait d'un air distrait et absent, ce que le musicien semblait prendre en ombrage, même si son expression était très difficile à examiner sous le masque rouge sang qu'il portait. Au dessus des deux voyageurs, compagnons de fortune ou d'infortune, la lune perçait déja de ses pâles rayons argentés les quelques nuages présents.


Plus loin, bien plus loin, à Konoha...

Dans une salle sombre et lugubre, visiblement souterraine, éclairée par la seule lueur de quelques bougies, un homme vêtu d'une tenue brune se tenait devant quatre hommes portant des tenues noires, des tenues d'Ansatsushas, chacun d'entre eux avait rabattut son masque de tissu et semblait terrifier par la personne qui leur faisait face, qui ne portait qu'un katana, alors que chacun des assassins portait un kusarigama à la ceinture et dont il semblait parfaitement apte à se servir.

La pièce était peu meublée, en fait à part les quelques bougies qui illuminait la scène il n'y avait rien du tout, uniquement les cinq hommes, l'un aux cheveux gris et ayant l'air furieux et serrant son arme, les quatre autres ayant l'air paniqués et n'osant pas relever leurs yeux...

-Vous, commença l'homme aux cheveux gris... Vous me dites que vous avez échouez... Vous étiez onze assassins, entrainés et équipés... Et vous avez échouez face à un seul Bushi?!!

-Genyûmaru-dono, tenta l'un des assassins, si je puis me permettre je tiens à dire que le Bushi en question nous a quelque peu surpris mais que...

Il n'eut pas le temps de poursuivre sa phrase, la lame dégainée de l'homme aux cheveux gris, dont le corps était pris de léger tremblements, avait tranché sa mâchoire, séparant sa partie inférieure de sa partie supérieure, laissant le haut de son crâne glisser lentement pour atterrir sur le sol dallé de pierre, alors que le sang coulait en abondance et que le corps sans vie s'éffondrait lentement...

Le dénommé Genyûmaru se tourna vers les trois derniers hommes encore vivants qui osèrent enfin relever leur tête et le regarder en face, leur visages respiraient la peur mais, aussi étrange que cela puisse paraître, celui de l'homme aux cheveux gris était aussi couvert par la peur, une peur sinistre teintée de colère et de rage...

-Vous n'avez rien à vous permettre!! Vous n'avez aucune excuses!! poursuivit Genyûmaru en haussant le ton. Vous ne vous rendez pas compte de ce que cet échec signifie pour vous, et aussi pour moi?!!

-Je confirme, Genyûmaru, vous n'avez aucune idée de la répercussion de cet échec sur votre vie...

La dernière personne a avoir parlé venait d'entrer en scène, placé dans l'entrebaillement de l'unique porte dont était dotée la pièce. Les quatres hommes se tournèrent vers lui, terrifiés, et c'est alors que Genyûmaru fit tomber son arme sur le sol... Devant lui se tenait un homme de taille moyenne, les cheveux gris attaché en une queue de cheval à l'arrière de son crâne et portant des lunettes parfaitement rondes dont les verres reflétaient la lumière que procurait les quelques bougies, il portait sur lui une simple tenue bleu sombre...

L'inconnu fixa d'abord les Ansastsushas, puis Genyûmaru, avant de dire, d'un ton si calme et naturel qu'il ne fit qu'augmenter la frayeur de ses interlocuteurs:

-Genyûmaru, tu me déçois beaucoup... Le maître t'a donné le commandement d'une de ses troupes, un poste dans l'administration impériale ainsi que dans celle de notre province... Il t'a donné beaucoup plus que tu ne le méritais, et attendait de toi une dévotion ainsi qu'une obéissance sans faille... Mais, au lieu de t'en tenir à tes ordres, tu as préféré mettre en péril les plans de notre seigneur en hâtant les choses... Tu comprendras que le maître ne puisse tolérer pareil comportement, non?

Dès la fin de cette dernière phrase, deux hommes en armes, des Bushis apparement dont les armures étaient noires comme la nuit et portant des masques noirs terrifiant sur leur kabuto, jaillirent de la porte et s'emparèrent de l'homme en brun, le maintenant fermement en place sans lui laisser une chance de s'échapper. Alors que Genyûmaru allait protester, l'inconnu, vers lequel les bushis l'avait forcé à se tourner, ajouta, sur un ton plus méprisant:

-Ton acte a forcé notre seigneur à modifier ses plans... Tu vas donc subir les conséquences de cet échec...

Il se tourna vers les deux Bushis et poursuivit, en se tournant vers les assassins et presque sans intérêt:

-Emmenez le...

Les deux hommes s'exécutèrent, mais leur prisonnier ne semblait pas d'accord et tenta de protester en aggrippant tant bien que mal l'encadrement de la porte alors qu'il la passait tout en hurlant désespérement:

-Kabuto!! Laisse moi une autre chance!! Je t''en supplie!!

Le nommé Kabuto ne daigna pas se tourner vers son interlocuteur, qui poursuivit sur un ton coléreux:

-Epsèce d'ordure!! Tu as toujours été jaloux de moi parce que j'étais plus libre que toi!! Tu m'as toujours envié cette liberté d'action!!

Sans se retourner, l'homme aux lunettes rondes répondit néanmoins aux provocations du prisonnier, très calmement:

-Genyûmaru, je n'ai jamais envié quoi que ce soit de ta liberté d'action... Je ne t'ai jamais envié sous aucun sens, car tu n'a jamais été mon égal, et tu n'as jamais possédé quelque chose que je puisse t'envier... Mon but est de servir le maître, quel qu'en soit le prix, ce que nous n'avons visiblement pas en commun... Tu as failli mettre à mal les plans conçus par notre seigneur, mais heureusement tu n'as pas tout fait échoué, c'est pourquoi tu ne seras qu'emprisonner...

C'est lorsque Kabuto eut achevé sa phrase que Genyûmaru finit par lâcher et fût enfin traîner dans le sombre couloir, tout en continuant de protester. Lorsque ses plaintes et autres cris de protestations se furent évanouis, Kabuto se dirigea vers la porte, mais s'arrêta immédiatement dès que la voix d'un des assassins présent se fit entendre, il en fût d'ailleurs surpris parce que lesdits assassins gardaient le silence depuis son entrée et il ne les avait presque pas remarqué.

-Seigneur Yakushi, tenta l'un des trois hommes, pardonnez moi cette question, mais... Qu'allez-vous faire de nous? Vous savez très bien que nous garderons parfaitement le silence sur l'"incident" que nous avons rencontré, ainsi que sur ce qui vient de se dérouler...

L'homme en bleu se tourna vers l'Ansatsusha qui venait de parler, et répondit enfin:

-Vous avez écrit un rapport sur cette mission?

-Bien sûr, monseigneur, répondit l'assassin....

Il fouilla dans son habit et en sortit un rouleau de parchemin sombre, portant comme sceau une figure de serpent, et le tendit au Yakushi qui s'en empara et le posa quelque part dans l'un des plis de son vêtement. Une fois le parchemin à l'abri, il se retourna vers la porte, mais avant qu'il l'eut franchit un autre Ansastsusha, qui était resté surpris par sa réaction comme son camarade qui lui avait donné le parchemin, lui adressa lui aussi la parole:

-Yakushi-sama, excusez moi mais vous n'avez pas répondu à la question de Hiroma... Qu'allez-vous faire de nous?

L'homme aux cheveux gris se retourna vers les assassins et dit, avec un sourire sinistre tout en refermant la porte:

-Je vais m'assurer de votre silence...

Une fois la porte refermée, les assassins stupéfiés sentir un étrange souffle d'un vent violent qui éteignit toutes les bougies de la pièce en même temps... Des bruits de pierres coulissants, frottant contre d'autres pierres, se firent entendre dans la complète obscurité qui règnait alors.

L'un des trois hommes, déboussolé, tenta de rouvrir la porte... Mais lorsqu'il s'avança vers elle il glissa sur quelque chose, une sorte de chose molle, assez froide et sèche, un tuyaux... Alors qu'il allait se relever, il aperçut, brillant dans la noirceur, une paire d'étranges yeux jaunes fendus, puis il y eut un sifflement...

Les deux autres assassins se tournèrent vers leur camarade, découvrant que des dizaines d'autres paires d'yeux, pareils aux premiers, apparaissaient dans toute la pièce, la taille de ces yeux variant quelque peu, et bientôt des sifflements aigu vinrent accompagnés ces yeux de prédateurs...

Quelques secondes plus tard, un concert de cris d'horreurs et d'épouvantes noyait le bruit des sifflements. Et encore quelques minutes plus tard, Yakushi Kabuto, l'âme damné et fidèle serviteur du Daimyo de la province de Ta, pût observer avec satisfaction que du sang "frais" coulait sur le dallage pour glisser en dessous de la porte...

Il eut un sinistre et léger sourire de satisfaction avant de s'éloigner dans le sombre couloir éclairé par quelques bougies, il devait faire son rapport à son maître, et il était satisfait d'avoir comme toujours parfaitement accomplit son devoir...



Et voilà...

Pas beaucoup d'avancée, j'en ai peur...

Cette fois, je ne demanderais plus un nombre donné de commentaires...

Je demande juste une petite chose, répondez, je vous prie, a cette question dans votre commentaire (si vous en mettez un): Voudriez-vous que j'introduise enfin des personnages comme Sasuke, Sakura, ou le trio Ino-Shika-Cho dans le prochain chapitre?

Enfin, je dis ça je ne dis rien... Je compte quand même introduire le "trio" au moins dans le prochain chapitre... Ou du moins, j'essaierai...

Merci pour votre lecture et/ou pour votre commentaire.




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