Fiction: L'Empire du Feu...

Dans ce monde cruel qui est le nôtre, les temps actuels sont durs, très durs... Nous sommes dans un monde plein de danger, ou l'ombre des assassins rôde et ou les guerriers, errant ou non, avec ou sans maître, suivent un code de l'honneur strict et rigoureux... Dans ce monde, en plus de nombreux petits pays, il existe 5 grandes nations, 5 Empire, chacun étant très influant et puissant... Mais les choses changent, le destin se met en marche, le passé s'éfface et le présent s'écrit...
Classé: -12D | Action/Aventure / Romance | Mots: 46895 | Comments: 68 | Favs: 56
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Juubi-sama (Masculin), le 21/05/2010
Voila le chapitre 7, j'espère que vous l'apprécierez... L'histoire n'évolue pas vraiment, mais je pense qu'elle avancera dans les prochains chapitres...



Chapitre 7: Une petite histoire



Chapitre 7: Une petite histoire.

Un long silence s'était installé dans la salle sombre et humide, l'humain et le renard ne parlaient plus, chacun attendant apparemment que l'autre prenne la parole en premier. Ce fût finalement le renard géant qui décida de rompre ce long et trop pesant silence, s'adressant d'un air moqueur au jeune humain qui lui faisait face:

-Tu sais, je pensais que ton professeur aurait fini par te parler de moi. Après tout, je ne suis pas vraiment le genre de détail qu'une personne est sensée ignorer, non?

Voyant que le Rônin ne répondait pas, s'étant contenté de baissé la tête, le kitsune ferma les yeux, et lorsqu'il les rouvrit, la stupéfaction s'y lisait. En fixant le jeune homme, il dit, sur un ton presque étonné:

-Iruka Umino est donc mort?

Naruto releva la tête, une petite larme coulait de son œil gauche, mais ce n'était pas la tristesse, mais la surprise, que son visage arborait comme expression:

-Vous connaissiez Iruka-sensei? dit-il.

-Oui, répondit le renard, je le connaissais quelque peu, et sa mort est pour moi une grande peine...

-Une grande peine? Vraiment?

-Mais bien sûr, petit, continua le kitsune avec un ton faussement désolé, car cette mort m'ôte le plaisir d'avoir à étriper ce misérable Bushi de mes propres griffes.

La surprise ne paraissait plus sur le visage du Rônin, laissant place a une sourde colère, alors que celle-ci prenait également place sur le visage de Kyûbi.

-Ce Bushi balafré, cette immonde cloporte qui, avec son maître, participa à mon emprisonnement. Et à cause de ces insectes, je suis enfermé ici, incapable de profiter de la lumière du jour ou de fouler le sol de mes propres pattes!!

Tout en achevant cette phrase, la créature griffa d'un coup rageur les portes devant lui, ses griffes faisant jaillir des étincelles sur les barreaux, étincelles qui s'éteignirent bien vite pour replonger la pièce dans les ténèbres. Le renard, sa rage momentanément apaisé, se tourna à nouveau vers le Rônin, et s'approcha aussi près que possible des barreaux, sa truffe collée et pressée contre ces derniers.

-Tu ne te demandes pas comment est-ce que j'ai atterri ici, Rônin? Tu ne me demandes pas pourquoi je suis dans ton pitoyable petit corps?

-Parce que tu me répondrais? répliqua le blond.

-Si j'y voyais un intérêt, oui, et c'est le cas, en quelque sorte... Je veux que tu saches pourquoi je suis ici, je veux que tu saches comment je suis arrivé ici, et je veux que tu saches à cause de qui je suis enfermé dans ton corps.

-Ah? Donc, tu vas me dire tout ça? Et pour quelles raisons tu le dirais, démon?

-Pour des raisons que tu n'as pas à connaître, tas de viande, répondit Kyûbi en fixant Naruto de ses yeux rouges sang. Alors, tu acceptes ma proposition?

Le Rônin semblait hésiter, il attendit quelques instants avant de répondre, d'un air déterminé:

-Oui, j'accepte.

-Parfait, répondit le renard en affichant un large sourire.

Une de ses griffes passa à travers les barreaux, mais elle ne se dirigea pas vers l'humain, et se contenta de toucher l'eau qui se trouvait juste en dessous d'elle. Aussitôt, Naruto recula alors qu'un tourbillon noir naissait là où la griffe avait frôlé l'eau, et tandis qu'il le fixait, alors qu'il accélérait ses tours, sans s'arrêter, sans se stopper, toujours plus vite, toujours plus rapidement.

-Vois donc, comment je suis arrivé en ton corps, mortel, dit la bête, avant que Naruto ne sombre définitivement.


Des images d'un passé lointain défilait devant lui, celle d'une grande forêt, et d'une clairière plus grande encore. On était proche de l'hiver, le vent froid soufflait, agitant de multiples drapeaux en pleine. Des centaines, voir des milliers de Bushis et de soldats se tenait à l'orée de la clairière, beaucoup se réchauffant sur des braseros. Des barricades avait été dressées, faites de pieux durcis au feu et de nombreux archers se tenaient juste derrière, en première ligne, arc à la main et carquois sur la cuisse. Des officiers passaient entre chaque rang, que ce soit chez les Bushis ou les simples soldats, tout devait être dans un état impeccable pour ce qui allait suivre.

Les clans présents étaient plusieurs dizaines, leurs bannières étaient toutes sur un drapeau rouge frappé d'un symbole en forme de feuille, tandis que le môn de leur clan se trouvait dans le coin inférieur du drapeau. La plupart des soldats semblaient nerveux, certains serraient et caressaient nerveusement leurs armes, comme pour se rassurer, mais les plus vieux restaient tranquille, observant la plaine couverte d'herbes hautes de la clairière qui leur faisait face.

Plus loin à l'intérieur des bois, dans ce qui servait de campement, une troupe d'hommes, tous vêtus de riches armures et armés tout aussi richement, était agenouillée devant une grande carte posée sur le sol, déplaçant de petites figurines à l'aide de baguettes. L'un d'entre eux, vêtu de vert et ne portant aucune arme ni aucune armure, sauf un kimono de combat vert, appuyait justement sur une des parties de la carte avec sa baguette, la partie représentant la clairière à laquelle les troupes faisaient face.

-Nos éclaireurs sont formels, l'ennemi se dirige droit vers nous, et c'est dans cette clairière qu'ils déboucheront. C'est donc là qu'aura lieu la bataille.

L'homme en question avait de grands yeux noirs, et un système pileux extrêmement développé au niveau de ses sourcils. À côté de lui, un autre homme, habillé d'une armure noir bleutée et portant un masque blanc sur son kabuto, cachant son visage et son œil gauche qui portait un bandeau, prit ensuite la parole.

-Tes éclaireurs peuvent s'être trompés, Maïto. Notre ennemi est rusé, et perfide, la tromperie et le mensonge ne sont pas à ignorer, surtout venant de sa part. Je pense que nous devrions envoyer une dernière fois des guetteurs pour confirmer leurs dires...

Un homme vêtu d'une armure brune l'interrompit, il ne portait pas de masque mais semblait doté de deux tatouages en formes de crocs sur ses joues, une énorme chienne au pelage brun et blanc se tenait à côté de lui.

-Capitaine Hatake, je suis forcé de confirmer les dires des éclaireurs du capitaine Maïto, je sens déjà notre ennemi d'ici... Le vent souffle dans notre direction, et je peux sentir l'odeur de charogne et de fauves qu'il charrie avec lui... Ils se rapprochent, nous devrions cesser cette réunion et rejoindre nos postes...

-Vous avez sans doute raison, Inuzuka-dono, reprit le dénommé Hatake. Vous dites que vous les sentez déjà, et à quelles distances sont-ils?

-Ils ne sont plus qu'à dix milles mètres, capitaine, répondit un autre homme, portant une armure beige, de longs cheveux bruns sombres et d'étranges yeux blanc. Et, comme le disait le capitaine Maïto, ils vont droit dans notre direction.

-Merci, seigneur Hyûga, fit un nouvel arrivé.

Le nouvel arrivé en question venait d'apparaître soudainement, il portait une légère armure blanche doté de motifs de flammes pourpres. Son casque sous le bras, il avait un visage qui paraissait étrangement familier au jeune Rônin qui observait tout, en silence et sans un bruit, comme si s'il avait connut ses événements, il observait les grands yeux d'un bleu profond et les cheveux blonds en batailles de cette personne. Dès qu'ils le virent, toutes les personnes présentes s'inclinèrent, touchant le sol de leur front pour ceux qui avait ôté leur casque. Le premier à prendre la parole fût le dénommé Hatake, qui avait révélé une étrange coupe de cheveux gris, ainsi qu'un masque qui lui couvrait entièrement le bas du visage.

-Votre Altesse, dit-il, nous ne vous attendions pas aussi tôt... Nous statuions sur la tactique à employer pour retenir l'ennemi et...

-Pas la peine de s'épancher là-dessus, mon cher Hatake, reprit l'homme blond. Pour ce qui est de retenir l'ennemi, vous et le capitaine Maïto avez toute ma confiance, il se tourna vers les autres membres du conseil de guerre, comme chacun des hommes ici présents.

-Nous vous remercions pour votre confiance, Altesse, reprit le seigneur Hyûga, mais sauriez vous où est passé le seigneur Fugaku? Ses hommes sont là, certes, mais aucun de ses Ansatsushas ou de ses Mahoutsoukeis, et ses Bushis sont égalemments absents...

-En effet, seigneur Hyûga, s'ils sont absents c'est parce que j'ai crû bon de les prendre avec moi dans le reste de la troupe, pour l'attaque qui va venir. Je ne pense pas qu'il faille autant de guerriers, sorciers et assassins pour repousser l'ennemi qui arrive vers nos troupes. Je suis sûr que vous saurez parfaitement vous en occupez.

-Si votre Altesse le dit, répondit le seigneur Hyûga en baissant à nouveau la tête...

L'homme blond était bien plus jeune que la plupart des grands seigneurs présents autour de lui, pourtant tous s'inclinaient devant lui avec un profond respect. Soudain, il eut un léger sursaut avant de se tourner vers le capitaine Hatake et de dire:

-Ils m'appellent, je dois y aller, "il" arrive aussi. N'oubliez pas, il faut les repousser à n'importe quel prix.

Il remit rapidement son casque avant de faire un signe incantatoire et de disparaître dans un nuage de fumée. Les seigneurs et capitaines restés là se relevèrent immédiatement, ceux qui en avait un remirent leur casque et partirent immédiatement enfourché leur monture, avant de se diriger au trot vers la clairière.

À la clairière, justement, les choses commençaient à bouger. Une multitude de points rouges commençait à apparaître de l'autre côté de la clairière, dans les bois qui faisaient face aux troupes, alors que de sinistre battements de tambours résonnaient. Lorsque les capitaines arrivèrent, ils mirent immédiatement pied à terre et rejoignirent les autres commandants déjà présents sur un monticule de terre couvert d'archers. Le capitaine Hatake fut le premier à observer l'horizon et les lumières qui s'approchaient, alors que des officiers passaient devant les troupes, haranguant les soldats et les encourageants.

-N'écoutez pas les histoires de bonnes femmes, soldats, les créatures que nous allons affronter ce soir ne sont nullement immortelles, et encore moins invincibles. Ils meurent comme n'importe quel autre ennemi, et comme tous les ennemis de l'Empire, ils ne repartiront pas vivants...

Un autre, un moine combattant, se tenait devant ses frères, le yari en main et les haranguant lui aussi.

-Frères, ceux que nous affrontons aujourd'hui sont des monstres, de pauvres bougres comme vous et moi que la corruption a touchée... Ils souffrent de ce mal qui les ronge de l'intérieur, nous les en délivrerons et nous leur accorderons le repos qu'ils méritent...

-Soldats, disait un autre, n'oubliez pas que malgré leur apparence, ces êtres ne sont plus humains. Ils ne connaissent ni la paix, ni la pitié, alors n'hésiter jamais, n'ayez aucune pitié pour eux, car eux n'en auront pas pour vous...

Alors qu'il parlait, un rugissement se fit entendre, faible d'abord, puis s'enflant, encore et encore, repris par des dizaines de milliers de gorges. Leurs propriétaires apparurent également, des êtres humanoïdes, au corps recouvert d'une couche épaisse de poils roux, portant des griffes acérés à la place d'ongles, leurs longues queues touffues battant l'air et leur visage étant mi-homme, mi-renard... certains portaient quelques morceaux d'armures, grossière et couvert de sang séché, alors que d'autres portaient plutôt des parures de plumes et d'os, leurs yeux rouges et fendus brillant dans la nuit.

Ceux parmi eux qui portaient des torches les lancèrent au loin, attrapant leurs armes, des épées, des gourdins, des lances et des faux, rouillées et de mauvaise qualité. L'un d'entre eux, plus grand que tous les autres et portant d'étranges symboles noirs peints sur son visage difforme se plaça en avant de la troupe.

De l'autre côté de la clairière, les humains étaient pétrifiés, certains tremblaient légèrement, mais tous restaient sur leur position. Le capitaine Hatake, depuis le monticule en arrière, fit un signe de tête vers le chef des archers alors qu'il levait son bras droit. Du côté des créatures, la ligne se maintenait, certains faisaient parfois un léger pas en avant, tous fixaient les soldats devant eux, la gueule écumante et les crocs sortis, grognant et aboyant dans la direction de la masse humaine qui leur faisait face. L'individu qui portait des peintures de guerre, apparemment le chef de la horde, désigna de son épée l'armée adverse avant de pousser un puissant rugissement. Aussitôt, toute la ligne de front se disloqua, les monstres fonçant droit sur les impériaux en rugissant, certains courant même a quatre pattes.

Le capitaine Hatake abaissa soudainement son bras droit, et le chef des archers tonna:

-Première ligne, tirez!

Aussitôt, un flot de traits fut décoché, fonçant tout droit sur la horde hurlante, abattant plusieurs monstres au passage, mais n'arrêtant pas leur course pour autant. Les archers de la première ligne, eux, se replièrent immédiatement derrière ceux qui se trouvait derrière eux, chacun reprenant une flèche tandis que le deuxième rang s'avançait et mettait un genou à terre avant de viser, lorsque leur chef tonna à nouveau:

-Seconde ligne, tirez!

Un nouveau flot de traits mortels s'abattit alors sur les bêtes, mais ne les arrêta pas non plus, les survivants n'hésitant pas à piétiner leurs camarades blessés. Du côté de la première ligne d'infanterie, les hommes restaient droit, face à l'ennemi, certains tremblaient toujours, mais tous étaient encouragés par leurs supérieurs. L'un d'entre eux, dans une armure rouge claire, comme celle de tous les soldats présent, tonna également ses ordres.

-Première ligne, un genou à terre! Seconde ligne, yari en avant et par dessus la première! Troisième ligne, prêt à recevoir le choc!

Les monstres, écumant et hurlant avançaient toujours, sans s'arrêter malgré leurs pertes. Leurs queues battaient l'air, leurs griffes se plantaient dans la terre humide qu'ils foulaient, et les Bushis et soldats qui leur faisait face dégainait leurs armes, prêts à les recevoir dès qu'ils auraient atteints les impériaux, le sang allait couler bientôt.


Plus loin, dans une autre clairière, très éloignée de celle où se déroulait la bataille, d'autres guerriers attendaient. Drapés dans leurs kimonos, frappés aux couleurs de leur clan, des Mahoutsoukeis, patientant, rassemblant leur énergie. Dans des tenues sombres, des Ansatsushas, l'arme à la main et comptant le nombre de kunais et de parchemins explosifs dont. Dans des armures lourdes, également au couleurs de leur clans, venaient enfin des Bushis, armé de katana, de naginata, de yumi et de no-daichi. Dans un coin, la personne qui avait discuté avec les commandants était entourés d'une troupe d'Ansatsushas dans leurs tenues de combat, chacun portait un masque blanc en forme de tête d'animal. Dans les arbres, d'autres Ansatsushas avait pris position, chacun armé d'un arc et d'un kusarigama, prêt au combat.

L'air était lourd et humide, les hommes présents fixaient l'autre côté de la clairière, alors qu'en dessous d'eux le sol semblait trembler. Des animaux sauvages, par centaines, fuyaient les bois, et le grondement qui agitait le sol s'amplifiait... Lorsqu'un rugissement puissant lui fit écho, et qu'un des grands arbres centenaires ne soit balancés au coeur de la clairière. Un immense renard venait d'apparaître, faisant dans les vingt mètres de haut et étant encore plus long, ses neufs queues battaient frénétiquement l'air tout en arrachant plusieurs arbres au passage, et ses yeux rouges sang balayaient l'horizon et la clairière qui lui faisait face.

Il avança de quelques pas de géants, d'un air presque craintif, tout en reniflant et humant l'air autour de lui, avançant prudemment. Depuis leurs cachettes, les guerriers, mages et assassins observaient attentivement les moindres mouvements du renard, soigneusement dissimulés grâce aux techniques d'illusions des Mahoutsoukeis et Ansatsushas. Lorsque celui-ci arriva au milieu de la clairière, le kitsune fixa étrangement l'un des Bushis, qui se sentit très mal à l'aise sur le coup, ce fût pire lorsque la bête afficha un sourire proprement diabolique et ouvrit grand la gueule dans sa direction, gueule d'où jaillit une énorme boule de feu qui fonça droit sur le Bushi en question et sur les troupes de l'empire du Feu. La plupart des Bushis et des Ansatsushas présent, ainsi que les Mahoutsoukeis, parvinrent à quitter leur poste juste avant l'impact, et ceux qui ne le purent pas furent brûlés vifs.

Tout en se mettant en position de défense, le poil hérissé et la gueule écumante, la bête gronda:

-Vous croyez pouvoir me duper, minables insectes? Je vous attends, tas de viande, vous serez mon repas, et je serais votre mort!

Aussitôt que la créature eut terminé sa phrase, les troupes impériales, menés par le Bushi blond, jaillirent de la forêt et se lancèrent immédiatement à l'attaque de l'ennemi.

Les Mahoutsoukeis, utilisant leurs sorts, lancèrent plusieurs boules de feu, morceaux de roche, rafales de vents, trombe d'eau glaciale et éclairs sur le monstre, qui se contenta de les balayer d'un geste négligent d'une de ses queues, puis fonça droit sur eux. En quelques pas, il fût sur les humains. Les Ansatsushas firent pleuvoir une pluie de kunaïs et de shurikens sur le renard, le tout agrémenté de parchemins explosifs, qui semblait n'avoir pas plus d'effet que des piqûres d'insectes sur le corps gigantesque et massif du kitsune, qui balaya d'un coup de queue les moins rapides, et happa trois d'entre eux dans sa gueule géante, ne prenant même pas la peine de mâcher ou d'avaler les malheureux, se contentant de les broyer entre ses puissantes dents aiguisées et de laisser leurs corps démembrés, ou seulement quelques morceaux parfois, retomber au sol, quelques bouts se coinçant entre ses crocs. Les Bushis, arme à la mains, attaquèrent directement les pattes de la bête, leurs armes tailladant ses chairs, essayant désespérément de toucher ses tendons et ses articulations sous l'épaisse couche de poils et de peau.

Le Bushi blond se trouvait parmis les autres guerriers, son katana tailladait les pattes de la bête, et il était trop rapide pour qu'elle arrive a le toucher. Il évitait avec une agilité des plus surprenante les griffes acérées et les coups de queues rageurs, mais il voyait ses compagnons, ses fidèles soldats, se faire peu à peu massacrer, broyer par les mâchoires, désarticulés par les coups de queues, déchirés par les griffes ou réduits en bouillie par les pattes. Et le sang, à chaque nouvelle victime, le sang coulait inexorablement, tâchant le sol, les poils roux de la monstrueuse bête et les humains qui parvenaient tant bien que mal à l'éviter. L'équipe d'Ansatsushas masqués se tenait également au cœur de l'action, ses membres évitant plus aisément les attaques du monstre que les autres humains, mais subissant tout de même quelques pertes.

Finalement, le Bushi blond sonna dans un petit sifflet qu'il portait attaché à une corde autour de son cou, et immédiatement ses hommes comprirent qu'il fallait se replier. Ils se désengagèrent du combat au corps à corps aussi vite qu'ils le purent, se repliant dans la forêt alors que le kitsune ne les poursuivait pas, restant planter au centre de la clairière et fixant les humains, achevant de broyer quelques carcasses qui se trouvaient encore entre ses dents.

Une fois revenus à l'abri temporaire de la forêt, quelques Bushis en armures noires, frappé du symbole d'un éventail blanc et rouge, se tournèrent vers le Bushi blond, qui fixait toujours la créature, son katana toujours dégainé et agenouillé, reprenant son souffle.

-Seigneur Hokoutei, dit l'un des Bushis en armure noire à l'intention du blond, pourquoi nous avoir désengagé du combat?

Le blond se tourna vers le Bushis, ses yeux bleus rencontrant deux étranges yeux rouges sangs dotés de trois symboles en forme de tomoes entourant sa pupille.

-J'ai estimé qu'un affrontement ainsi n'aurait pas été utile, répondit le Hokoutei, cela n'aurait fait que nous coûter plus de vies...

-Et vous nous avez fait quitter le combat pour ça? Nous aurions dût continuer, nous aurions pût l'avoir si...

-Suffit, Uchiwa, l'interrompit le Hokoutei... Je refuse de perdre encore plus d'hommes... Vous allez partir immédiatement, afin de rejoindre les forces des Akimichi, Yamanaka et Nara, afin de leur donner immédiatement l'ordre d'appuyer les troupes qui retiennent l'ennemi dans la clairière...

-Et vous même, seigneur? dit un Mahoutsoukeis, également vêtu de noir et doté des mêmes yeux que le Bushi Uchiwa.

-Moi, je veillerais à m'occuper du Démon...

Il se tourna vers les Ansatsushas masqués avant de dire:

-Je suis désolé de n'avoir pût sauvé plus d'hommes que je ne l'aurait voulut... Ne sacrifiez pas vos vies en vain, et obéissez...

-À vos ordres, Majesté, répondirent en coeur les Ansatsushas masqués avant de s'éloigner, suivit par le reste de la troupe.

Le Hokoutei, quand à lui, ôta son casque et le jeta au loin avant de se relever et de se diriger, lentement, vers la clairière. Une fois à l'orée de la clairière, il s'adressa au renard géant, d'un ton résolut et déterminé.

-Seigneur de Youko, moi, Minato Namikaze, Yondaime Hokoutei de Hi no tensei te défie en combat singulier! Acceptes-tu cette offre?

-Tu me défies, dis-tu, petit être? répondit le renard curieux. Tu veux vraiment t'opposer à moi, alors que mes troupes vont balayer ton armée et après la mort de tous tes serviteurs?

-Mon armée, je lui fais confiance. Quand aux "serviteurs" dont tu parles, ce n'est pas par obligation qu'ils sont morts, mais parce que c'était leur choix... Acceptes-tu, démon, ou serais-tu un lâche?

Un grognement sinistre se fit entendre du fond de la clairière, et le renard répondit:

-Un lâche?! Tu me traites de lâche, misérable insecte!! Viens donc, je t'attends!!

Aussitôt, le blond posa son katana, puis se mordit avec force le pouce de la main droite, étalant son propre sang sur sa paume gauche avant de composer plusieurs signes et de murmurer:

-Invocation...

Un énorme nuage de fumée apparût alors, que le renard géant sonda la fumée avant de la voir se dissiper pour laisser place à un crapaud géant, une pipe coincée dans la bouche, portant un kimono bleu arborant le kanji "gama" dans son dos, une courte lame placé dans son dos (courte pour lui, géante pour nous) et ayant une large balafre sur le côté gauche de son visage. Recrachant un véritable nuage de fumée, le blond posé sur le haut de la tête du batracien, le katana a nouveau en main.

Le renard parût surprit par l'apparition de l'amphibien... pendant deux minuscules secondes... Dès qu'elles furent passés, il se reprit, et se jeta toutes griffes dehors, la gueule écumante, sur son adversaire, qui l'égalait facilement en taille. Mais notre jeune Rônin (qui observait toujours la scène, comme un fantôme) ne pût en voir davantage, car tout se perdit dans une vague de lumière éblouissante.

Lorsque cette vague se dissipa enfin, la clairière ou s'était déroulé le combat n'était plus que ruine, la terre retournée, les arbres arrachés ou en morceaux... Le crapaud géant avait disparu, et au centre du terrain se tenait deux personnes, le kitsune géant et le Bushi blond.

La bête était complètement paralysée, ses pattes et sa gueule semblaient retenus au sol par d'étrange chaînes de mots d'encre, chacune sortant d'un parchemin posé à terre... Le Bushi blond s'était agenouillé, épuisé, devant l'un des yeux rouge sang de la créature, reprenant son souffle...

Malgré ses entraves, le renard parvenait à parler, fixant de son œil l'homme qui lui faisait face en grognant:

-Tu ne penses tout de même pas que ces ridicules morceaux de papiers vont m'arrêter? Dès que la réserve d'énergie de tes parchemins sera épuisée, je me ferrais une joie de te dévorer avant d'achever ta stupide armée...

Le blond ne répondit pas, se contentant de reprendre son souffle. Après deux longues minutes de silence, il daigna enfin répondre a son interlocuteur:

-Achever mon armée? Je ne crois pas que vous en aurez la possibilité, seigneur de Youko... Je connais le moyen de vous empêcher de nuire...

Le kitsune sembla surpris, lorsqu'un homme, agenouillé également, apparût soudain dans un nuage de fumée. Il portait un paquet de linges dans ses bras, un paquet qui bougeait et gémissait. Après l'un de ces mouvements, le paquet révéla une petite tête blonde... Ce n'était pas du linge, c'était un enfant que l'homme portait entre ses mains. Il portait un masque blanc représentant un chien, doté de touches de noir et de vert, et était revêtu de la même armure que celle des gardes de l'Hokoutei. Il tendit le paquet a Minato, avant de dire, une fois l'enfant entre les mains du Hokoutei:

-Mon seigneur, êtes-vous sûr que c'est la seule solution?

Le Yondaime observa le bébé dans ses bras, le petit dormait paisiblement et une légère larme coula des yeux du Hokoutei avant qu'il ne réponde à son interlocuteur.

-Oui... C'est la seule solution, et tu le sais aussi bien que moi... Tu peux partir maintenant...

-Bien, Altesse, répondit l'homme masqué avant de disparaître comme il était apparût.

Une fois l'autre homme parti, le Hokoutei posa l'enfant au sol devant lui avant de composer une série de signes incantatoires. Le Kitsune, qui avait gardé le silence, sembla d'un coup totalement paniqué, tentant de rompre les chaînes qui le retenait au sol avec force, s'agitant du mieux qu'il le pouvait, essayant de balayer les deux humains qui lui faisaient face avec ses queues, qui étaient elles aussi immobilisées par des chaînes...

-Arrête immédiatement, verre de terre!! Ne fais pas ça!! Tu ne sais pas ce que tu fais, arrête!!

Mais les menaces du renard n'arrêtèrent pas le blond, une fois le dernier signe accompli un froid surnaturel engloba le terrain... L'herbe autour des deux adversaires et de l'enfant se flétrit, et derrière le Hokoutei, une silouhette spectrale fit son apparition, flottant au dessus du sol, dotée de longs cheveux blancs comme neige, le visage ressemblant à celui d'un démon, un couteau entre les dents et un collier autour du cou... Le kitsune, pétrifié de terreur devant cette apparition, tenta encore de se dégager sans plus de succès. Les mains du Bushi brillaient d'une lueur surnaturel lorsqu'il les posa sur le ventre du bébé, qui commença alors a pleurer tandis que le renard se tordait et que son essence semblait aspirée par les mains jointes du Yondaime.

Rapidement, alors qu'une vive lumière baignait la scène, le démon fût absorbé par les mains du Hokoutei comme par un vortex irrésistible, alors que le spectre derrière l'humain avait pris son couteau en main pour se lécher les crocs.

Le renard hurlait et rugissait, de peur et de colère, sans arriver a se dégager, engloutit par cet insatiable vortex qui, tel un trou sans fond, aspirait son essence... Lorsqu'il fût entièrement entré dans le vortex, le spectre se déplaça en flottant pour s'agenouiller devant l'empereur et l'enfant, posant sa main gauche sur les deux mains jointes du mortel qui lui faisait face, alors que le bébé pleurait à chaudes larmes.

La lueur bleu qui baignait les mains du Hokoutei, brillante et chaleureuse, fût alors rejointe par une autre lueur, blanche et froide, et des trois mains jointes jailli un rai de lumière intense et blanc, qui s'éleva dans le ciel, perçant la couche de nuage qui masquait la lune et les étoiles...


Dans la plaine ou se déroulait l'affrontement entre les troupes de l'Empire du Feu et les serviteurs du démon, les combats avaient cessés avec l'apparition du rai de lumière, alors que la lumière de la lune éclairait le champ de bataille où gisait des milliers de cadavres, d'hommes ou de démons, une couvert de flèche, la gorge tranchée, la tête coupée ou des intestins répandus au sol avec le ventre ouvert, et bien d'autres morts encore...

Les démons furent d'abord intrigués par cette étrange phénomène, avant de humer l'air et de commencer a trembler, couinant de peur... Et, sans qu'aucun des commandants de l'Empire ne sache pourquoi, ils tournèrent les talons, lâchant leurs armes et fuyant vers la forêt derrière eux, terrifiés...

Les soldats impériaux n'avaient pas compris ce qu'il se passait, mais ils décidèrent de profiter au maximum de la situation, se lançant aux trousses de l'armée ennemie en déroute, massacrant autant de démons que possibles, ces derniers ne cherchant même plus a combattre malgré leur avantage numérique.

Dans l'autre clairière, le Hokoutei était toujours agenouillé, a bout de souffle, devant le bébé qui avait cessé de pleurer et dont le nombril était maintenant entouré par un étrange sceau en forme de sphère... Le spectre se tenait devant le Yondaime, son aura de mort semblait même renforcé, il s'était redressé et faisait face à l'humain de toute sa hauteur, son couteau toujours en main et un sinistre sourire naissant sur son visage. Il parla d'une voix ausi froide et dure que l'acier, une voix qui aurais été parfaitement adapté à la mort elle même, ce qu'il était justement.

-Tu sais que mes services ne sont jamais gratuit, Namikaze Minato... Et pour une telle faveur, tu sais également quel prix je réclame...

Le jeune homme releva la tête vers Shinigami (le dieu de la Mort japonais), son regard était dur et déterminé, il répondit sur un ton ferme, malgré sa fatigue...

-Oui, je sais quel est ton prix... Et j'ai accepté de le payer en usant de cette technique, alors tu peux y aller...

-Tu es si noble, jeune Hokoutei... Tu as sacrifié bien des choses, seulement pour sauver ton Empire et tes sujets...

Un autre sourire apparût sur les traits démoniaques de son visage a la peau violacée.

-Une telle âme, je n'en ai pas beaucoup, je sens que ta compagnie va m'être très agréable...

Et aussitôt qu'il eut parlé, Shinigami plongea son couteau dans le ventre, et l'en ressortit alors qu'un étrange corps, bleu et immatériel, s'y était accroché. Il sourit une dernière fois avant de disparaître avec le corps, tandis que l'empereur s'affalait au sol, son souffle diminuant, fixant une dernière fois le bébé qui se reposait devant lui désormais, alors que la vie le quittait lentement...
Une vive lumière baigna alors la scène, puis une fois éteinte, tout se perdit dans les ténèbres...


La vision s'était arrêtée, d'un coup, et le blond sentit une douleur vive lui tirailler l'épaule, puis la cage thoracique et l'entierté du corps... Il venait de reprendre connaissance, assez douloureusement malgré le fait que toutes ses blessures étaient guéries, et il se rappela alors... Il se rappela la nuit, dans la forêt, l'incendie qui ravageait l'auberge, les tueurs dans cette même forêt, leur captive, les assassins...

Il ouvrit les yeux... Il se trouvait dans une chambre, allongé dans un fûton, ont lui avait ôté ses vêtements, le laissant torse nu. Il se releva, assez douloureusement, prenant appui sur ses coudes. Sa tête lui faisait mal, comme le reste de son corps, et lorsqu'il retira sa couverture pour voir son ventre, il vit ce qui n'était pour lui qu'un mauvais rêve, mais qui pourtant était réalité...

Le sceau en spirale, qu'il n'avait jamais vu ailleurs que dans la vision que le renard lui avait offert, était soudainement apparût autour de son nombril... Il était parfaitement incrusté dans sa peau, comme s'il avait toujours été là, comme si jamais l'on ne pourrait l'effacer, montrant ainsi que notre jeune blond n'était pas qu'un homme ordinaire...



Voilà.

J'espère que vous appréciez.

Un petit commentaire serait envisageable?

En attendant, je vais me plonger dans le chapitre 8.




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