Fiction: Paralèlles

Tokyo de nos jours. Neji, riche héritier d'une grande famille industrielle, enfermé dans sa bulle de luxe, se perd un jour dans la banlieue de la grande capitale japonaise. Il y rencontre Tenten son exact opposé : orpheline effrontée et extravertie, elle règne avec sa bande d'amis des rues sur la vaste banlieue Ouest. Confrontation entre deux milieux ou fresque urbaine romantico-réaliste. ^^ = Sujet de BASE !! (De multiples dérives sur d'autres persos et couples se feront dans cette fic... qu
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Saya-chan (Féminin), le 13/01/2010
Dans le Tokyô de nos jours, quelques vies s'entremêlent...
Depuis une semaine, et malgré les efforts de Sakura, l'état d'Itachi ne semble pas s'améliorer. Si le jeune homme s'est réveillé, ses uniques mots sont des reproches qui bouleversent l'infirmière improvisée. Mais ce coup dur aura au moins l'aventage de la rapprocher de Sasuke, qui de toute évidence, est désormais bien loin de son indifférence passée... Les choses vont-elles enfin se concrétiser ?
De son côté, Ino s'efforce de toutes ses forces de se convaincre que son couple avec Gaara est parfait, mais les stratagèmes de l'esprit sont-ils vraiment efficaces ? De nouveau face à Saï, la jeune fille doit bien admettre qu'elle a un problème. Enfin peut-être l'aurait-elle réalisé si notre Reine incontestée, j'ai nommée mademoiselle Sabaku n'avait pas décidé de s'en mêler...
Enjooy ! :)




Chapitre 9: Temari, ou quand une reine s'en mêle



Assise sur son fauteuil préféré près de sa fenêtre, Temari repensait à sa soirée de la veille. Une chose était sûre, l’ambiance n’avait plus du tout été la même après le départ du livreur. Ino était absente, sans en avoir elle-même conscience, si bien que Temari était repartie chez elle bien plus vite que prévu. Il était évident que son amie avait besoin d’être seule.
Une question se posait alors : Ino était-elle amoureuse ? Amoureuse d’un artiste livreur de pizza ? Temari retint un sourire désolé. C’était bel et bien romantique, mais parfaitement stupide. Que pourrait lui apporter ce mec ? Il n’avait pas d’argent, pas de famille, probablement pas d’éducation… Les parents d’Ino allait le rejeter en bloc, et ça n’allait apporter que des ennuis. Ino était bien mieux avec Gaara, Temari en était certaine.
Mais ce n’était peut être pas ses affaires…
Demain, elle parlerait à Ino.


Le téléphone sonnait. On était jeudi. Un jeudi férié, pour une quelconque fête nationale dont plus personne ne connaissait l’origine. Neji ouvrit un œil. Le téléphone sonnait toujours. Se savant seul chez lui, il se résolut à aller décrocher. Après tout c’était peut-être important.
Faux. C’était Temari.

- Alors, comment c’était ta réunion hier soir ?

Pour la première fois Neji ne fut pas spécialement heureux d’entendre sa petite amie au bout du fil.

- Je suis fatigué, je me suis couché hyper tard.
- Je t’ai réveillé ? Excuse-moi. Je rappellerai si tu veux encore dormir…
- Trop tard…

Elle rit.

- Bon d’accord. Alors c’était comment ?

Il lui raconta.

- Bon, si je résume, c’était mortel, c’est ça ?
- On peut dire ça… Lâcha Neji en baillant.
- Ca te dit qu’on se voie aujourd’hui ou t’as quelque chose de prévu ?

Il n’avait rien. Mais il aurait bien aimé dormir un peu plus. Il y avait trop de bruit au foyer. Comme d’habitude. Tenten fronça les sourcils sur son manuel d’Histoire. Elle n’y pigeait que dalle. Et le vacarme ne l’aidait pas. Quelle optimiste elle avait été de rester ici ! Le va-et-vient dans leur dortoir l’agaçait. Elle referma son bouquin d’un geste sec. Elle avait pourtant essayé mille fois de supporter l’ambiance collective du foyer, le brouhaha sans fin, le bruit des chaises et des douches… et même la nuit quand tout aurait pu être calme, on entendait quand même les conduites d’eau grinçant et fuyant de partout.
Rien à faire, elle ne s’habituait pas.
Elle se leva, enfourna le livre dans son sac avec quelques autres affaires et ficha le camp.
Ca finissait toujours comme ça.
Chaque veille de contrôle elle squattait chez Saï.
Mais ce matin-là elle remarqua immédiatement que quelque chose n’allait pas. Primo, Saï ne dessinait pas. Il restait simplement assis devant une toile inachevée, un énième portrait de la jeune fille blonde que Neji leur avait présentée. Secondo, il avait une canette de bière à la main.
Saï ne buvait quasiment jamais.
Inquiète, elle referma la porte derrière elle, jeta son sac sur son canapé favori, le défoncé vert près de la fenêtre, et fila se préparer un thé. Puis elle revint s’asseoir. Au passage elle remarqua une demi-douzaine de canettes vides éparpillées dans la pièce.
Le jeune homme ne semblait rien voir. Il avait le regard fixe et vide.
Elle devinait ce qui avait dû se passer. Ils n’avaient pas vraiment besoin de mots pour se comprendre. Mais elle voulait confirmation.

- Tu l’as revue ?

Saï haussa les épaules et avala une gorgée de bière. Puis il baissa les yeux, pour acquiescer à mi-voix.

- Qu’est ce qui s’est passé ? Questionna Tenten.

Il émit un soupir frustré.

- Elle t’a envoyé balader ?
- Je me suis enfui.

Oh. Intérieurement, Tenten soupira de soulagement. Tout n’était pas perdu pour lui alors.

- Tu veux raconter ?

Il secoua la tête, agitant doucement ses mèches sombres, mais le fit tout de même.

- J’étais en tournée, les pizzas tu sais… Un moment, j’ai sonné à une porte pour en livrer une, c’est elle qui m’a ouvert.

« Fatalité » pensa Tenten qui croyait un peu au destin.
Saï n’ouvrit plus la bouche. Il se morfondit en silence, jusqu’à ce que Tenten s’en aille.

Driiinng !
Son portable sonna plusieurs fois, avant qu’il ne se décide à décrocher.

- Allô ?

C’était un de ses acheteurs de toiles. Il lui faisait une commande pour samedi. Un portrait. D’un ange. En se crispant, Saï pensa à Ino. Son cœur se serra.

- Si vous croyez que j’ai que ça à faire… Lâcha-t-il glacial à son interlocuteur.
- C’est comme vous voulez, rétorqua celui-ci. Moi je faisais ça pour vous aider. J’avais cru comprendre que vous aviez besoin d’argent.

Il eut envie de jeter l’appareil par terre. De le voir se briser contre le mur. Mais il avait travaillé trop dur pour l’avoir. A la place il dit :

- Vous aurez votre toile.

Et il raccrocha.
Il détestait cela. Travailler sur demande. Ses peintures étaient toutes ratées quand on le forçait. Mais ça le promoteur n’avait l’air de s’en rendre compte. Il se satisfaisait de ce que Saï lui donnait.
En fait, à ce moment là, le jeune homme ignorait deux choses. Premièrement, il avait un véritable don. Deuxièmement il était escroqué. En vérité, ses toiles qui rencontraient un franc succès partout où elles étaient exposées, valaient par le fait au moins cinq fois plus que ce qu’on daignait lui donner. Mais ça, Saï ne le savait pas. Il n’avait jamais eu envie de voir ses œuvres accrochées aux murs.
Il se demanda comment il pourrait faire une toile entière pour samedi. Il ne pouvait même plus supporter de tenir un pinceau entre ses doigts. Rageur, il shoota dans un tas de croquis ratés. Il haïssait sa vie.


- Ino ?

La blonde leva la tête de son livre, et regarda Temari. Souriante, celle ci se tenait dos au soleil, et ce dernier lui attribuait une auréole de lumière qui mettait très en valeur sa silhouette digne des magazines de mode. Ino se dit que le soleil n’était pas très fair-play.

- Je peux te parler deux minutes ?

Docile, la jeune fille se leva et suivit son amie. Temari n’attendit pas de s’être éloignée des groupes qui la suivaient des yeux, pour aborder le sujet qui lui tenait à cœur.

- Ce mec qu’on a vu avant-hier… il te plaît ?

Ino tressaillit.

- Pourquoi tu me demandes ça ?

Temari éclata de rire.

- T’es pas obligée de me raconter ! s’esclaffa-t-elle. Mais ne nie pas au moins. C’est parfaitement ridicule. T’aurais vu ta tête, l’autre soir… M’enfin. Je voulais voir si t’avais besoin d’en parler…

L’autre se dit que non. Qu’elle n’avait pas spécialement envie d’en parler. Mais l’idée de confier des secrets à la fille la plus populaire de l’école… C’était tentant.

- Je suis avec ton frère… souffla-t-elle.

Temari redevint grave.

- Ouais. Ca aussi je voulais t’en parler.

Oh-oh.
Là, Ino se dit qu’elle avait été vraiment bête. Elle était tombée toute droite dans le piège que lui tendait son amie.
Elle tenta de se rattraper.

- Tu sais… Saï… C’est vraiment rien... Je l’ai vu que deux fois. Je ne veux vraiment pas faire de mal à Gaara, je l’aime vraiment…
- Je comprends, déclara simplement Temari. Si c’est pas sérieux ce que tu éprouves pour ce mec… alors c’est cool. Enfin, je dis ça… C’est pour Gaara OK ? Parce que lui a l’air sacrément accro.

Ino rougit. Elle comprenait que son amie s’inquiète pour son frère, c’était normal. Mais après tout, c’était SES oignons ! Et puis il ne s’était rien passé entre Saï et elle. Il avait plutôt l’air de la détester.
A cette pensée, son cœur se serra.

- C’est bon. Dit-elle à l’adresse de son amie. Tu n’as pas à t’inquiéter. J’aime Gaara.

C’était vrai. Le jeune homme aux cheveux rouges était tout. Saï n’était rien. Il devait en être ainsi.

En parlant de Gaara, il se montrait de plus en plus ouvert. Il n’affichait plus cette expression renfrognée qu’il avait si souvent auparavant. Il souriait davantage. Il parlait.
Le même jour, alors qu’ils étaient tous deux allongés dans l’herbe, profitant du soleil du printemps, il se pencha vers elle et lui souffla à l’oreille :

- Hey… Qu’est ce que ma sœur t’a dit ce matin ?

Ino le regarda. Il avait son air sérieux.

- Tu nous as vu ?
- Temari ne passe pas inaperçue. Et… Toi non plus.

Elle rougit sous le compliment.

- Elle voulait juste être sûre… De ce que je ressentais pour toi. Elle est très protectrice.

Gaara l’attira à lui. Elle enfouit son visage dans son sweat. Il sentait bon.

- Rien d’autre ? Tu es sûre ?
- Oui.
- Alors c’est bon.

Il la serra contre lui.
Il avait pris son air de gosse.
Elle voulut le rassurer.

- Je suis heureuse avec toi.
- … Moi aussi.

En rentrant chez elle, Ino sentait la main tiède de Gaara autour de la sienne. Elle aimait se promener de cette manière avec lui. Elle sentait également qu’elle avait envie de parler avec Sakura. Maintenant.
Temari ne pouvait pas comprendre, puisque son frère était en jeu. Et pour d’autres raisons aussi. Mais Sakura, elle, la connaissait depuis des lustres. Elle ne s’amuserait pas à la juger. Elle lui donnerait son opinion qui était bien souvent très juste. Elle…
Elle lui manquait.
Ino ne savait pas ce qui lui était arrivé, mais c’était sûrement quelque chose de grave. Cela faisait plus d’une semaine qu’elle n’était pas venue en cours, et même si elle avait assuré au téléphone qu’elle allait bien en même temps qu’elle lui faisait promettre de ne pas chercher à en savoir plus, Ino s’inquiétait.
Alors, après avoir embrassé son petit ami sur le pas de sa porte, elle avait composé le numéro de son amie.

Le bruit de la sonnerie, tira Sakura de son demi-sommeil. Malgré le total mystère qu’elle maintenait autour d’elle ces derniers temps, son portable restait toujours allumé. En cas d’urgence.
Elle se leva péniblement pour attraper l’appareil. L’écran affichait le prénom d’Ino. Elle fronça les sourcils. Elle lui avait pourtant dit de ne pas chercher à la joindre. Serait-ce grave ? Elle hésita un moment le doigt au-dessus de la touche « prise d’appel » puis laissa sonner. Au bout d’un moment son répondeur lui annonça qu’elle avait un message.

Allô, Sakura ? C’est Ino. Excuse moi de te déranger, j’imagine que t’as entendu la sonnerie mais que t’as pas voulu répondre. Bon… Dans tous les cas, je voulais pas t’embêter OK ? J’avais juste besoin de parler un peu avec toi. C’est rien de grave t’alarmes pas… Mais tu me manques. Les autres, et en particulier Temari te valent pas en confidente. Mais chut, tu gardes ça pour toi hein ? Bon, voilà, je te laisse. Rappelle moi, ou dis moi juste que ça va… Je m’inquiète. Bisous !

Biip !! Vous n’avez pas de nouveau message.

Sakura laissa retomber son bras. Ino… Qu’avait-elle ? Des ennuis avec Gaara ? Quelqu’un d’autre ? Elle aussi lui manquait. Elle aurait aimé pouvoir tout lui raconter. Mais comment évoquer sa relation étrange avec Sasuke sans parler de l’état d’Itachi ? Dans tous les cas elle se trahirait…
Néanmoins, si Ino avait besoin d’elle…

- Allô, Ino ? C’est Sakura. Non ne parle pas. J’ai plusieurs trucs à te dire ensuite je raccrocherai. J’aimerai qu’on se voit, mais pas pour parler de moi. Je vais bien, pas la peine de s’inquiéter. Mais je reste ton amie, donc si tu as besoin de moi…
- Tu es sûre que tu vas bien ? L’interrompit Ino anxieuse.
- Oui… Je t’avais dit de pas m’interrompre ! Oh là là… J’ai oublié ce que je voulais dire à cause de toi…

A l’autre bout du fil, elle entendit le rire de son amie. Cela lui fit chaud au cœur. Mais il ne fallait pas qu’elle reste trop longtemps.

- Demain, on est samedi. Tu es libre ?

Quelques secondes plus tard elle avait raccroché. Ainsi elles se verraient demain, à quatorze heure, chez Ino. Sakura ignorait encore si c’était une bonne chose.
Elle jeta un regard au lit à côté d’elle.
Itachi n’avait plus ouvert la bouche depuis mercredi. Il refusait désormais de se nourrir ce qui mortifiait Sakura. Or, elle refusait tout net de penser à ses revendications. Mais si ça continuait comme ça…
Elle soupira. Elle se sentait perdue tout d’un coup.
Elle avait déjà essayé de convaincre le junkie de se faire consentant, mais rien ne paraissait lui donner envie de reprendre sa vie d’avant. Sakura savait que cela blessait beaucoup Sasuke. Mais le fait était là. Itachi préférait encore se laisser mourir de faim que de se faire soigner. Elle ne savait plus quoi faire.
Devinant probablement à quoi elle songeait, le junkie ouvrit la bouche. Il humecta ses lèvres desséchées et parla.

- Je dois te causer beaucoup d’ennuis…

Il affichait une expression un peu peinée.

- C’est pas moi la plus blessée, répondit-elle sans réfléchir. Vous devriez plutôt penser à Sasuke.
- Ce petit con… jura Itachi. Il ne se rend même pas qu’il passe à côté d’une fille super…

Sakura haussa les sourcils en le dévisageant. Il étira les commissures de ses lèvres en un faible sourire.

- Vous essayez d’être aimable ou je rêve ? S’étonna la jeune femme.

L’autre haussa les épaules.

- Je suis surprise… Vous m’aviez caché cet aspect là de vous. Mais vous ne devriez pas juger Sasuke si vite. Il a fait beaucoup d’effort ces derniers temps.
- J’étais aimable… avant. J’étais même un parfait gentleman.
- Eh bien c’est dommage que vous ne le soyez plus qu’occasionnellement. Ca vous va très bien.
- Sans blagues… Dans l’état où je suis ?
- La politesse va à tout le monde.
- Tu es une fille bien.
- Vous essayez d’obtenir quelque chose ?
- Je mentirais si je disais que non… Soupira-t-il.
- Vous êtes resté très beau. Et vous serez comme avant d’ici quelques semaines… si vous restez tranquille.

Il détourna les yeux.

- Je ne sais pas si je dois te croire.

Le cœur de Sakura battit plus vite. Avait-elle ouvert une brèche ?
Allons. Du calme. Si ça se trouve ce n’était qu’un leurre.

- Je m’y connais, rétorqua-t-elle calmement.
- Oui, j’ai cru deviner que tu avais déjà fait ça auparavant… Tu as des gestes d’experte.
- Un autre compliment ?
- Faut voir. Ces gestes me tuent.
- Ou ils vous sauvent. Tout dépend de vous.

Il échangèrent un long regard.

- Sasuke sera là d’une minute à l’autre. Peut être que vous devriez en parler avec lui.
- Je n’ai aucune envie de discuter avec mon frangin. Pas maintenant du moins, se reprit-il. Par contre, je peux te demander quelque chose ?
- Rappelez-vous seulement que je ne peux pas tout exaucer…
- Tutoie-moi.

Elle haussa les sourcils.

- Ne crois-tu pas… Que je ne mérite aucune marque de respect, quelle qu’elle soit ? questionna-t-il, en la scrutant de son regard sans fond
- Je n’ai jamais dit ça. Je ne le pense pas non plus. Cela dit c’est d’accord. A partir de maintenant, je te tutoies.
- Merci.

Elle lui sourit.
- Je vais préparer du thé. Tu en veux ?

Il ferma les yeux, et renversa la tête en arrière.
- Oui. Et… Ajoutes-y deux biscuits.

En se hâtant vers la cuisine, Sakura secouait la tête. Elle n’en revenait pas. Si facilement ? En adressant un grand sourire à sa théière elle se dit que ce monde n’était peut être pas si pourri que ça finalement.

Sasuke n’eût même pas le temps d’enlever son manteau. Sans réfléchir elle lui sauta dans les bras.

- Itachi accepte de se soigner !

Sasuke ne bougea pas. Elle le serra un peu plus fort.

- C’est pas une blague… Murmura-t-elle à son oreille. Promis juré.

Alors il daigna faire un mouvement. Il se dégagea pour prendre le visage de Sakura entre ses mains.
Il la fixait, surpris et bouleversé.

- Comment t’as fais ? Finit-il par chuchoter.

Elle se mordit les lèvres pour s’empêcher d’éclater de rire.

- Je sais même pas. Je crois que je lui fais de l’effet, ajouta-t-elle en haussant les épaules.

La réaction de Sasuke la surprit. Un peu beaucoup. Il l’embrassa. Sur les lèvres.
Elle manqua de s’étouffer.
Néanmoins, cela ne l’empêcha nullement d’apprécier. Ses lèvres étaient froides, mais pleines de ferveur. C’en était enivrant. Jusqu’à ce qu’il la lâche quelques secondes à peine plus tard.

- Oulà… Fit-elle, en se retenant à son bras, comme après un vertige.

Il plissa les yeux.

- Désolé, je me suis un peu laissé emporter… La… La jalousie ça me réussit pas.

Elle hocha la tête tout en battant frénétiquement des paupières, comme pour chasser un rêve absurde. Elle se dit qu’elle devait avoir l’air d’un pantin stupide et tenta de se maîtriser, mais elle était à court de mots.
Il la regardait toujours. D’un regard si profond…

« Mince alors. »

- Sasuke, je…

- Mmh… fit une voix amusée derrière eux. Je venais voir si mon thé avançait, mais il y a l’air d’avoir eu des contretemps dans sa préparation.

Sasuke et Sakura tressaillirent ensemble, et se séparèrent d’un même geste.
Le jeune homme jeta un coup d’œil nerveux à son frère. Ce dernier était négligemment adossé au chambranle de la porte. Il tentait visiblement de rester droit, mais ses difficultés étaient visibles. Mais ce qui le pétrifia ce fut le regard de son aîné. Des cernes immenses , des yeux enfoncés dans leurs orbites… Et cette voix caverneuse…

- Itachi…
- Bonjour, petit frère… Lança négligemment le junkie. Bon… Pour le thé je repasserai plus tard.

Il eut un rire qui ressemblait à un ricanement rauque, et se détourna. Vive comme l’éclair, Sakura s’était précipitée pour rattraper son retard, culpabilisant déjà. En proie à une nervosité extrême, elle renversa la théière qui se brisa sur le sol marbré de la cuisine.

- Merde !
- Sakura, ça va ?

Deux voix étaient intervenues. Les deux hommes auxquelles elles appartenaient étaient tous deux dans l’encadrement des portes qui se faisaient face.

- Itachi tu… Tu devrais aller te recoucher. Fit Sakura en s’accroupissant pour ramasser les morceaux.

Sa jupe remonta haut sur ses cuisses, et Sasuke surprit le regard de son frère. Quelque chose lui brûla la gorge.

- Tu plaisantes ? Railla l’aîné. Deux semaines sans bouger de mon lit… Ca m’a tué.

Sakura eut un sourire crispé à la plaisanterie de mauvais goût. Sasuke s’aperçut que ses mains tremblaient.
Depuis quand Sakura tutoyait-elle Itachi ?

- Je vais ramasser.

Il ne reconnut pas sa propre voix.
Sakura lui jeta un regard nerveux.

- Itachi, tu devrais vraiment aller te recoucher, insista le jeune homme.

Il ne fit pas attention au coup d’œil franchement moqueur de son frère.
Mais ce dernier obéit, les laissant seuls.




Ouah ! Il faudrait vmt que je me remette à cette fic. J'ai encore quelque chapitres d'avance, mais l'écart s'amincit au fur et à mesure que je poste... ><' Hélas il ya tellement de choses que je me dit qu'il faut que je fasse, et je crains de ne pas m'en rappeler la moitié le moment venu...
Bref !
What do you think about this one ? :D
Que va devenir cette pauvre Ino ? Itachi est-il vraiment sur la bonne voie ? Est-ce vraiment parti entre Sakura & Sasuke cette fois ? Et que pense réellement Tenten, derrière sa façade "je m'assume" ?
Quant à Saï... le pauvre n'est pas sorti de l'auberge ! Pourquoi est-ce toujours sur les même que le sort s'acharne ?
Vous saurez tout ça, dans le prochain capitre, ou les suivants... En attendant donnez moi votre avis ! Comment diable tout cela va-t-il se terminer ? :D Vous avez la parole, en attendant CU !!!

Prochain chapitre : Un couple, un fight et une discussion




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