Fiction: Paralèlles

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En présence des frères Uchiwa, Sakura avait la drôle d’impression d’être prise entre deux feux. Certes elle ne connaissait pas beaucoup Itachi qui avait cinq ans de plus qu’elle, mais il ressemblait tellement à son cadet qu’elle ressentait les mêmes retournements d’estomac lorsqu’elle le rencontrait. Mais ce dernier tout comme Sasuke ne lui prêtait que peu d’attention.
Pour l’heure elle restait en retrait de la conversation, jouant avec les innombrables bracelets de ses poignets, sans toutefois perdre une seule miette des propos des deux autres.
Sasuke semblait furieux de découvrir son frère dans un état d’ébriété avancé. Apparemment, il comptait sur lui pour maintenir l’ordre de la fête, responsabilité qu’Itachi n’avait visiblement pas la moindre envie d’endosser.

- J’ai amené des amis, siffla le plus jeune.
- Et alors ! Qu’ils s’amusent, rétorqua le grand, en haussant les épaules, à moitié hilare.
- Tu avais promis que ce serait clean !!
- Ca l’est ! A-a peu près.

Itachi chancela. Sasuke ne fit pas le moindre mouvement pour retenir son frère qui se rattrapa in extremis à une rambarde.
Sakura se fit anxieuse. La tension entre les jeunes Uchiwa n’avait jamais été aussi vive que durant ces dernières semaines. Pourtant, tout n’avait pas toujours été comme ça. Il fut un temps où les deux frangins étaient réellement proches.
Profondément agacé, Sasuke tourna les talons et s’enfonça dans la masse mouvante. Jetant un dernier regard à Itachi, la jeune fille s’empressa de le suivre.
L’Uchiwa fuyait la fête et se réfugia sur le toit où elle le rejoignit. Elle le trouva bouleversé bien qu’il tentât évidemment de ne montrer que du mépris.

- Pourquoi tu me suis ? questionna-t-il abruptement, tandis qu’elle s’appuyait comme lui, contre la balustrade rouillée.
- Parce que je recherche ta compagnie, répondit honnêtement la jeune fille.
L’autre eut un mouvement de tête dédaigneux.
- Si je t’embête dis le moi, ajouta-t-elle simplement.
- C’est bon, lâcha-t-il à mi-voix.
Sakura se sentit immédiatement mieux. Il venait d’entrouvrir sa carapace, ce qui était un progrès remarquable en soi.
- Qu’est ce qui ne tourne pas rond chez lui ? râla Sasuke si bas qu’elle dût tendre l’oreille pour entendre. Pourquoi a-t-il besoin de s’entourer de cette bande de toxicos tordus… c’est rien que des looseurs…
- Tu les connais ? demanda Sakura, prudente.
- Ca se voit rien qu’à leurs gueules, rétorqua-t-il, acerbe. Ils profitent du fric de mon frère… ils ne lui arrivent même pas à la cheville…
Rageur, il tapa du poing sur la rambarde de fer qui résonna longuement.
- Qu’en disent tes parents ?
- Je peux pas leur en parler. C’est le problème d’Itachi, pas besoin de mettre le daron au courant. Il foutrait encore plus la merde.
Sakura fit aussitôt marche arrière.
- Et Itachi ? Il en pense quoi ?
- Il voit pas où est le problème évidemment.
- Et tu ne peux pas le laisser faire ? Il est assez fort pour s’en tirer si vraiment ça craint, objecta-t-elle.
- Pas sûr… Il est complètement aveugle pour le coup… Mais j’avoue, c’est sûrement ce que je vais finir par faire. Le laisser dans sa merde, ça le regarde après tout.

En tant qu’héritiers de riches familles, Sakura, comme Sasuke et tous les autres avaient été habitués à manier un certain niveau de langage notamment devant leurs parents et les « relations » de ces derniers. Ils n’en ignoraient cependant pas les expressions les plus crades, qu’ils n’hésitaient pas à utiliser quand la situation l’exigeait.
Compatissante, Sakura aurait bien aimé prodiguer un câlin réconfortant au jeune homme à côté d’elle, mais elle n’était pas sûre d’avoir son accord. A la place, elle dit :

- Je comprends.
- J’en doute, ricana Sasuke, mais tant pis.
Il parut se reprendre :
- Merci de m’avoir écouté.
- De rien.
Quand il quitta le toit du bâtiment, Sakura ne le suivit pas.

Neji avait définitivement perdu la trace de son amie des rues, comme il avait décidé de l’appeler. (Après tout, il était bien sa « princesse » !) Dans cette cohue, il pouvait toujours rêver pour la retrouver.
En même temps, cette soirée là, Neji fut un homme assez occupé. En effet, Temari était une véritable diablesse de la danse et ses minutes de repos se comptèrent sur les doigts d’une seule main.
Mais il ne se plaindrait pas. Il avait comme petite amie et cavalière officielle, la plus belle fille qui soit. Qui était également une créature très agréable. Dans tous les sens du terme.
Il lui sourit. Un sourire heureux et confiant, qu’elle lui rendit volontiers. Neji se sentait bien.

- Tu ne vas pas danser avec ta guide attitrée ? plaisanta Temari.
- J’aimerais bien, répondit-il sur le même ton. Mais tu refuses de me lâcher…
- Si ce n’est que ça… rétorqua-t-elle.
Et elle détacha ses doigts des siens en lui lançant :
- On verra bien si elle danse aussi bien que moi…
- Au moins, elle aura la MODESTIE de le cacher…

La jeune fille éclata de rire en disparut dans la masse des danseurs.
Puis Neji réalisa ce qui s’était passé. Temari lui avait elle expressément demandé d’aller danser avec une autre ? Pas hyper nette comme attitude hein ?
Il haussa les épaules. Quelle importance après tout. Il n’avait rien contre danser avec Tenten. Loin de là, il l’appréciait plutôt. Alors où était le problème, si ça ne contrariait pas Temari ?
Il n’eut pas tellement le loisir de cogiter davantage puisqu’il se fit littéralement happer par Kankurô qui avait déjà plusieurs verres dans le nez, mais qui semblait encore tenir sur ses pattes.

- Dis donc… cria-t-il à quelques centimètres seulement du visage du jeune Hyûuga (et celui-ci se boucha discrètement le nez.) Tu savais que mon frangin se kiffait Ino ??
- Gaara ? s’étonna Neji qui parlait avec une voix de canard. Pourquoi tu dis ça ?
- Parce qu’il est en train de l’emballer sur le canapé, précisa le grand brun avec un sourire tordu.
La première réaction du jeune homme fut de penser que Kankurô avait trop bu. Ce qui était plus que plausible. Gaara n’embrassait pas les filles. Gaara parlait tout juste aux MECS.
- J’ai eu la même réaction que toi, Hyûuga, commenta l’autre en dodelinant sérieusement de la tête. Mais tu peux aller vérifier.
Neji se dit qu’il n’avait peut être pas envie d’assister à ça.
- Pas besoin, je te crois, dit-il, tout en pensant qu’il saurait bien un jour où l’autre le fin mot de l’histoire. Dis-moi, tu n’as pas vu Tenten ?
- La fille aux chignons ? Pourquoi ? Tu as largué Temari ?
Kankurô plaisantait, heureusement. Neji ne se sentait pas de provoquer une bagarre avec le frère de sa copine, nettement plus costaud que lui.
- Pas du tout, c’est justement Tem’ qui m’envoie.
- Ah bon, fit l’autre qui ne comprenait pas un mot de ce que l’Hyûuga lui racontait. Euh… La dernière fois que je l’ai vue elle était à l’étage. Avec l’autre muet là. Tu crois qu’ils sont ensemble ?
- J’en sais rien, avoua Neji, avant de prendre la fuite.

Il les trouva effectivement à l’étage, mais ils n’étaient pas véritablement ensemble. La pièce dans laquelle il venait d’entrer était complètement vide et nue.
Le dénommé Saï, l’artiste, était assis contre l’un des murs et dessinait. Tenten, elle, était assise sur la mince balustrade et de ce que Neji pouvait voir, elle contemplait la ville.
- Tu ne danses pas ?
- Tu vas rire, mais je ne sais pas danser.
Elle ne s’était pas retournée.
- Et tu crois vraiment que c’est important ? On est tellement serrés…
- Justement j’aime pas ça.
- Alors pourquoi es tu ici ? lui demanda-t-il perplexe.
- Je ne sais pas. J’aime bien ces ambiances quand même. J’ai l’impression d’avoir beaucoup d’amis très sympas…
- En restant toute seule là-haut ?
- Je ne suis pas seule… remarqua-t-elle en avisant Saï toujours plongé dans son carnet.
- Quelle compagnie distrayante, en effet, railla Neji.
Il sut par ailleurs immédiatement qu’il l’avait froissée.
- Saï, n’est pas comme tout le monde, siffla-t-elle, brusquement furieuse. Mais c’est justement pour ça qu’il est mon ami. Lui, ne fait pas semblant de me comprendre ou de se montrer compatissant, il l’EST !
- Je ne…
- Que ce soit clair. Je ne veux en aucun cas de votre condescendance à tous. La seule que j’accepte, c’est la mienne. Et encore.
Il tenta un geste apaisant, elle l’arrêta.
- Pas la peine. Je ne suis pas fâchée. C’est juste qu’il faut sans cesse vous reprendre, vous les riches. A croire que vous n’avez aucun savoir vivre…
Ce disant, elle lui tira la langue, avant de l’entraîner vers l’escalier.
- Tout cela mis à part, j’accepte de danser avec toi.
Amusé, Neji secoua la tête. Cette fille était aussi capricieuse que ceux qu’elle critiquait tout compte fait. En plus de ça, elle était fantasque, susceptible et effrontée. Mais ça le changeait de son monde où tout n’était qu’apparence, et laissez paraître. Une sorte de cure, en quelque sorte. Mais le must, c’était que c’était gratuit.
- Dis-moi… Tu n’as pu eu l’idée de m’inviter tout seul je présume… lui lança-t-elle, tandis qu’ils dansaient. A ce que j’ai vu, tout à l’heure, tu étais bien assez occupé…
Il lui accorda un sourire, décidant qu’il ne valait pas la peine de dissimuler la vérité.
- Effectivement, c’est Temari qui m’a demandé de t’inviter.
- Je le savais ! S’exclama-t-elle, sans animosité cependant. Ta copine est une garce ! Elle veut m’humilier !!
- Pourquoi tu dis ça ? fit-il mine de s’interroger.
- Ne joue pas à ça avec moi, le gronda-t-elle. Comme si tu POUVAIS avoir ignoré qu’elle est la déesse du dance floor réincarnée. Tu voyais que ça, espèce d’handicapé.
Il éclata de rire devant son air grognon.
- Tu ne te débrouilles pas si mal, non plus… déclara-t-il pour la consoler.
- C’est ça, fous toi de ma gueule… grimaça-t-elle. Bon arrêtons là le fiasco et allons discuter. Je préfère.

De loin, Temari qui se marrait toute seule, rigola un peu moins en les voyant sortir par la porte de derrière.
Elle se reprit néanmoins et ne les poursuivit pas. Elle avisa plutôt le DJ de la soirée, et entama la discut’ avec lui. Il était par ailleurs tout à fait charmant.
C’était un peu pour ça qu’elle l’avait abordé en fait.

De son côté, Ino tentait désespérément de mettre de l’ordre dans son esprit.
Diable ! La chose n’était pas aisée. Comment voulez vous vous concentrer quand un Gaara vous observe, qui plus est sourire aux lèvres. Sans blagues, il y a de quoi devenir folle.
Il l’avait embrassée. Il lui avait chuchoté à l’oreille une phrase sacrément ambiguë. « Tu es une fille bien.» Mais qu’est ce que ça voulait dire ?
Ino n’en savait couic.
Et elle n’osait pas demander. Encore moins quand il lui faisait ces yeux là. Des espèces de lacs profonds qui vous faisaient perdre l’équilibre à tous les coups. Il n’avait rien dit depuis la fin de… du bisou. Et elle ignorait complètement comment réagir.
Et puis tout à coup, il prit la parole.
- Tu ne dis rien ? Ce n’est pas habituel ça…
- Parce que m’embrasser c’est habituel peut être ?

Il la dévisageait, amusé.
- Je peux te poser une question, reprit-elle, en fronçant les sourcils.
- Pas la peine, je la devine, répondit-il de sa voix grave.
- Alors réponds-y.
- Disons que la manière dont l’autre artiste te regardait, et te voir toi, complètement hypnotisée par ce mec… ça m’a un peu énervé.
Ino frissonna. Elle savait à quel point les colères de Gaara pouvaient être terribles.
Cela dit, actuellement sa voix était calme et relativement sereine pour des mots aussi… troublants.
Ino se sentait toute chose.
Gaara… Gaara jaloux ? Gaara qui s’intéressait à elle ?
- C’est inattendu…
- Je sais pas trop ce qui m’a pris, avoua-t-il en baissant les yeux.
Elle le trouva adorable et décida sans préméditations de le serrer dans ses bras.
Un peu déstabilisé, il referma à retardement les siens sur elle. Il découvrit que la chaleur d’un corps contre le sien, n’était pas désagréable.
- Ino… Tu crois que c’est ça… aimer ??
Elle se recula pour le regarder dans les yeux.
Elle avait retrouvé sa franchise habituelle. Gaara ne l’intimidait plus, depuis qu’elle avait découvert cette facette timide de lui, pas plus tard qu’il y a cinq minutes. Ou presque plus.
- Alors là, mon vieux je peux pas t’aider je ne suis pas dans ta tête. Mais si je te plais, essayons, on verra bien.
Oubliant toute retenue de rigueur avec le lunatique jeune homme, elle lui rendit son premier baiser.
Et Saï, l’artiste énigmatique et silencieux qui avait hanté son esprit jusqu’à présent, disparut complètement.




Un nouveau couple !!
J'aime bien le Ino/Gaara. Faut dire que j'adore notre roux lunatique et pareil pour Ino (je crois qu'elle me ressemble. Mais est ce que c'est une bonne chose ? xD)
Voilà, les choses se mettent en place petit à petit...
J'espère que ça vous plaît toujours autant.
Perso, j'ai jms autant apprecié cette fic que depuis qu'elle a resurectionné x))

Dans ce chapitre, on dérive un peu des aventures de Neji et Tenten. Je voulais ausi raconter l'histoire de tout un chacun, comme Ino, Sasuke et Sakura, Saï, Gaara... Dc ç va prendre des proportions... étonnantes. u__u Je peux pas m'en empêcher.

Prochain chapitre : Lendemain de fêtes et conséquences.
CU very soon !!!

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