Fiction: Paralèlles

Tokyo de nos jours. Neji, riche héritier d'une grande famille industrielle, enfermé dans sa bulle de luxe, se perd un jour dans la banlieue de la grande capitale japonaise. Il y rencontre Tenten son exact opposé : orpheline effrontée et extravertie, elle règne avec sa bande d'amis des rues sur la vaste banlieue Ouest. Confrontation entre deux milieux ou fresque urbaine romantico-réaliste. ^^ = Sujet de BASE !! (De multiples dérives sur d'autres persos et couples se feront dans cette fic... qu
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Saya-chan (Féminin), le 26/07/2014
Dans le Tokyo de nos jours, plusieurs vies s'entremêlent...
Alors que Temari vient de subir une cruelle désillusion dans le cadre de sa relation avec Shikamaru, Gaara lui, semble avoir attiré l'attention de la timide Hinata. De son côté, Sasuke continue d'enquêter sur les agissements de sa famille...




Chapitre 27: Bonnes actions



[Trois semaines plus tard, un jeudi]
Neji cliqua sur le bouton « sauvegarder » en haut à gauche du fichier électronique. Il recula dans son siège pour jeter un dernier regard sur le tableur qu'il venait de terminer. Il le trouvait clair et intelligible. Il l'imprima, et rangea la page dans un dossier en carton sobrement intitulé « compta ».
- Madame Shijimi ?
- Oui ?
Une petite femme brune entre deux âges apparut à la porte.
- J'ai terminé de faire vos comptes pour le mois de mai. Est-ce que vous avez besoin d'autre chose ?
- Non mon petit, tout va bien.
Neji se demanda depuis combien de temps on ne l'avait pas appelé « mon petit ». Il allait prendre son manteau sur le dossier de la chaise quand il se rappela de quelque chose.
- Je voulais vous dire Madame Shijimi, d'après mes calculs vous pourriez considérablement économiser sur l'électricité en souscrivant à un autre abonnement. Le vôtre date des années quatre-vingt or il en existe de bien moins chers aujourd'hui. J'ai pensé que vous pourriez utiliser l'argent économisé pour rénover les douches. J'ai cru comprendre qu'il n'y en avait plus qu'une seule qui fonctionnait correctement.
- Oui, c'est un véritable problème. Je te remercie Neji, je vais voir ce que je peux faire.
- Je vous ai imprimé les formulaires et j'ai aussi noté la marche à suivre sur ce papier (il lui tendit un post-it). Si vous rencontrez le moindre problème, vous avez mon numéro.
- Tu es un ange, minauda Madame Shijimi.
- Je rends simplement service, répondit poliment Neji en enfilant sa veste.
Son hôte lui offrit une tasse de thé, qu'il déclina. Cela faisait un mois qu'il venait ici toutes les semaines et à chaque fois il avait évité de s'attarder. Ce n'était pas l'orphelinat en soi qui le rebutait, non plus que Madame Shijimi même s'il soupçonnait la gérante d'être plutôt grippe-sou. En réalité, il était simplement incapable de dire ce qui se passerait s'il croisait accidentellement Tenten. Étant donné qu'il savait que la jeune fille passait le moins de temps possible au sein de l'établissement et qu'il se gardait bien de venir à une heure où elle pourrait y être, les chances pour qu'ils se rencontrent étaient plutôt minces. Mais tout de même, il n'avait pas envie de tenter le diable.
Depuis qu'elle lui avait froidement remboursé ses frais d'hôpital, il ne l'avait plus revue. Le moins que l'on puisse dire, c'était que cette fille tenait parole. Un mois s'était écoulé depuis, mois qu'il avait décidé d'employer à faire amende. Sans rien lui en dire bien entendu, car il était certain qu'elle verrait dans l'aide administrative qu'il apportait à l'orphelinat, le signe d'une insupportable ingérence de sa part. Il ne demandait rien pourtant et se contentait de gérer la comptabilité de l'établissement en offrant ses conseils de temps en temps. Pour Madame Shijimi, qui avait repris l'orphelinat de son mari après sa mort davantage par obligation que par véritable vocation humanitaire, il était un ange tombé du ciel. Grâce à son expérience managériale acquise par la fréquentation assidue de l'entreprise familiale, Neji avait déjà contribué à une amélioration substantielle des conditions de vie à l'orphelinat. Et le tout sans qu'elle ne débourse un yen supplémentaire. La seule condition était qu'elle ne touche pas un mot de ses services à aucun de ses pensionnaires, arrangement qui avait jusque-là tenu.
Neji avait décidé de marcher jusqu'à l'arrêt de bus le plus proche. Dans ce quartier, il évitait d'appeler son chauffeur : la voiture de luxe aux vitres fumées aurait anéanti tous ses efforts de discrétion. Il hâtait le pas en regardant sa montre quand il trébucha accidentellement sur une cannette vide qui ricocha contre une poubelle débordante de déchets un peu plus loin. Un espèce de couinement se fit entendre. Neji allait reprendre sa route sans y prêter davantage attention quand son œil capta un mouvement sous un amas de carton. Intrigué, il s'approcha de quelques pas. Le carton remua un peu. Franchissant les derniers mètres qui l'en séparait, Neji souleva précautionneusement l'abri de fortune. Un chaton noir et blanc, à l'allure plutôt chétive était recroquevillé dans le fond. Il émit un miaulement moyennement menaçant quand Neji tendit la main pour le caresser. En le regardant d'un peu plus près, le jeune homme s'aperçut qu'il était blessé. Sa patte arrière était poisseuse de sang. « Voilà pourquoi tu te caches, murmura Neji, tu ne peux plus te défendre... Et tu dois mourir de faim ». Le chaton leva vers lui des yeux déjà fatigués. Le cœur de Neji se serra. « Ne bouge pas, dit-il en fronçant les sourcils à l'attention de l'animal, je vais t'acheter quelque chose à manger et je reviens ».
Il se redressa rapidement et courut presque jusqu'à l'épicerie qu'il avait repéré sur le chemin. Il revint quelques minutes à peine plus tard, mais quand il souleva de nouveau le carton, le chaton n'était plus là. « Espèce d'idiot, se dit Neji, tu viens de louper le meilleur festin de ta vie ! ». En désespoir de cause, il déposa la boîte ouverte de nourriture pour chats dans l'abri précédemment occupé par l'animal et versa un peu de lait dans une coupelle en plastique récupérée dans la poubelle. Après avoir jeté un dernier regard autour de lui dans l'espoir de l'apercevoir, Neji reprit son chemin. En tournant au coin de la rue, il crut entendre un léger miaulement, mais quand il se retourna pour inspecter le passage, rien n'attira son attention.

***

[Le mercredi suivant, au matin]
En poussant un long soupir, Temari se laissa tomber à côté de son frère Kankurô sur une chaise de la cuisine. Elle se versa un verre de jus d'orange et réprima un bâillement. Elle venait de passer la nuit chez Shikamaru et le moins que l'on puisse dire c'est qu'elle n'avait pas beaucoup dormi. Kankurô, plongé dans un manga, ne leva même pas les yeux vers elle.
- Tu ne devrais pas être en train de réviser pour tes exams ? Lui demanda-t-elle sur un ton narquois.
Il haussa les épaules.
- Je vois pas pourquoi je ferais ça, j'abandonne le lycée l'année prochaine.
Temari manqua de recracher son jus d'orange.
- Tu quoi ???
- J'abandonne. Il faudrait être idiot pour s'obstiner à apprendre tous ces trucs qui ne m'intéressent pas.
- Il faudrait être idiot pour ne même pas passer son bac ! Répliqua Temari.
Agacé, Kankurô enfonça la tête dans ses épaules, sans lever les yeux de son manga.
- Depuis quand tu te soucies de ce que je fabrique de ma vie ?
- Depuis que tu fais n'importe quoi !
Elle allait se lancer dans une longue démonstration sur l'intérêt de faire des études, quand il la coupa dans son élan en énonçant sobrement :
- Comme si j'étais le seul dans cette famille, à ne pas tourner rond...
- Si tu parles de Gaara, je ne trouve vraiment pas ça malin de...
- Je ne parle pas de Gaara, je parle de toi.
- Moi ? Glapit Temari. Mais qu'est ce qui pourrait ne pas aller dans ma vie ? Ma vie est parfaite !
Cette fois-ci, Kankurô leva la tête de son bouquin en haussant bien haut les sourcils.
- Ma parole, mais tu ne te rends même pas compte d'à quel point tu es dérangée ?
- Mais qu'est ce que tu racontes ?
Il secoua la tête en fermant les yeux, comme s'il devait expliquer la vie à la dernière des idiotes.
- Je sais que tu crois tromper ton monde avec Shikamaru. Tu penses que tu es la plus maline parce que tout le monde croit que vous êtes en couple et que les gens ne parlent que de ça. Mais en fait, si tu veux savoir, je pense que la seule personne que tu trompes, c'est toi-même : vous êtes en couple, tu es juste la dernière à le savoir. Enfin, ce n'est même pas la question. Je trouve juste ça complètement dingue de mener ce genre de croisade pour attirer l'attention. Je suis même assez sûr que ce comportement est répertorié parmi les maladies mentales.
Trop frappée par la première allégation, Temari n'avait même pas entendu la seconde insulte.
- Pff, tu ne sais pas de quoi tu parles, Shikamaru et moi ne sommes même pas exclusifs.
- Ah bon, tu as couché avec quelqu'un d'autre ces dernières semaines ?
Elle voulut rétorquer que oui, absolument, mais le fait était que malgré tous ses efforts pour égaliser le score avec Shikamaru, au moment de concrétiser elle n'en avait pas eu envie. Devant son silence, Kankurô enfonça le clou :
- Tu vois, qu'est ce que je disais ?
Temari se mordit les lèvres.
- Ce n'est pas parce que je n'ai couché avec personne d'autre que nous sommes forcément en couple ! Qu'est ce qui te fait croire que j'en ai envie d'ailleurs ?
Kankurô ricana.
- Oh pitié, c'est déjà la deuxième fois que tu dors chez lui cette semaine et on est seulement mercredi.
- Je ne vois pas ce que tu peux objectivement en conclure, rétorqua sèchement Temari en se levant pour déposer son verre dans l'évier.
- Si tu veux nier l'évidence, libre à toi, mais après ne viens pas me faire des leçons de morale et encore moins au petit-déjeuner. Merde quoi, Temari, je viens à peine de me lever.
- Très bien, je ne dirai rien, mais ne compte pas sur maman et papa pour te laisser faire une connerie pareille ! Lança-t-elle en quittant la pièce à grandes enjambées furieuses.
« Nan mais quel abruti, fulminait-elle en montant l'escalier vers sa chambre, de quoi je me mêle ? Quand on en sait aussi peu, on se la ferme ». Elle claqua violemment la porte derrière elle. « Je fais quand même ce que je veux de ma vie non ? On vit dans une démocratie moderne à ce que je sache. J'ai le droit de coucher avec qui je veux sans nécessairement en tomber amoureuse ! C'est bien un mec tiens. C'est quoi ce préjugé pourri selon lesquels les filles ne peuvent pas entretenir une relation sans s'attacher immédiatement ?? ».
Elle en était là de ses réflexions quand un message sur l'écran de son i-phone attira son attention. « C'était cool cette nuit. J'ai loué X-Men, tu reviens ce soir ? Shika ». Elle ne put retenir un sourire satisfait. Bien sûr que c'était bien cette nuit. Quant à revenir le soir-même... Elle tapa : « Je vais voir, j'ai déjà vu X-Men ». En appuyant sur « Envoyer » elle se dit que décidément Kankurô avait tout faux. Elle n'avait peut être pas envie de coucher avec quelqu'un d'autre, mais ce n'était pas pour autant qu'elle était sous l'emprise de Shikamaru.

***

[Mercredi, aux alentours de midi]
Gaara rentrait de la salle de sport. Depuis deux semaines, il avait ajouté des séances de musculation à ses entraînements habituels et une fois de plus, il constatait que l'épuisement lui faisait du bien. Il n'avait pas revu Tayuya depuis l'épisode de la course et finalement, en son absence il était presque aussi bon. A vrai dire, il était toujours en colère contre elle et s'ils se croisaient par hasard au stade, il ne faisait plus que la saluer froidement. De son côté, elle n'était pas en reste, certainement vexée qu'il ne soit pas allé la voir après avoir gagné la course.
Ce jour-là il avait décidé de s'arrêter au Burger King du coin, car il avait manqué de s'évanouir en prenant sa douche. Il s'était rattrapé de justesse et avait repris ses esprits en appuyant son front contre le carrelage froid mais tout de même, il lui fallait avaler quelque chose, avant de considérer traverser la ville pour rentrer chez lui.
Il était sur le point de franchir les portes du restaurant quand il l'aperçut. Elle était à l'intérieur, toujours aussi rayonnante avec ses cheveux courts, sa chemise d'uniforme un peu trop ouverte et les doigts enfoncés dans un burger déjà largement entamé. Il remarqua la tache de ketchup sur son poignet, son nouveau vernis à ongles fushia mais surtout les regards qu'elle lançait à la personne assise à côté d'elle. L'artiste. Saï. Gaara n'était pas idiot, il avait fait le calcul depuis longtemps. L'exposition organisée par Ino en grande pompe un mois et demi plus tôt, c'était pour lui. Il devinait qu'ils devaient être ensemble depuis ce moment là.
Après l'avoir quittée, sur ce banc dans le parc, il avait fait ce qu'il avait pu pour ne pas se laisser anéantir. Il avait pris sa vie en main, fait quelque chose de ses journées, et trouvé ce à quoi il était doué et ce qui lui faisait du bien. Ce n'était pas rien, c'était même une victoire importante dans la vie de quelqu'un qui s'était longtemps retenu de faire quoi que ce soit par peur que ça ne tourne mal. Mais en la voyant là, si heureuse en mangeant son burger avec un autre, il eut soudainement l'impression qu'il avait fait tout ce chemin pour rien.
« A quoi ça sert ? » Se demanda-t-il en reculant dans l'angle afin de pouvoir l'observer sans qu'elle s'en aperçut. « A quoi ça sert de se démener pour survivre quand je ne pourrais plus jamais être avec elle ? ». Il chercha dans sa vie ce qui pourrait éventuellement compenser ce qu'il avait perdu en termes de bonheur, mais ne trouva rien. Ni la course, ni les tractions et encore moins le reste de son quotidien ne pouvaient rivaliser avec une seule seconde de son rire cristallin. Et ce rire, il ne l'entendait plus.
De l'autre côté de la paroi vitrée, Ino piquait sans vergogne des frites sur le plateau de l'autre. Quand il s'en aperçut, il fit mine de se mettre en colère et en pouffant Ino faillit recracher la moitié de son hamburger. Gaara se dit qu'il l'aimait comme ça, de la même façon qu'il l'aurait aimé si elle s'était rasé le crâne et avait tatoué son visage. Il l'aimerait probablement toujours.
Il prit une profonde inspiration avant de se détourner. Il garderait l'estomac creux mais c'était le cadet de ses soucis maintenant. Ino était heureuse. Et lui... Qu'allait-il faire de sa vie ?

***

Ino sursauta en levant les yeux de son hamburger. Elle fronça les sourcils en scrutant la rue à travers la vitre du restaurant. Pendant une fraction de seconde elle avait cru... Mais dans la foule qui passait sous ses yeux, il n'y avait nulle trace de la tignasse rouge qu'elle avait cru un instant apercevoir.
-- Qu'est ce qui se passe ? Demanda Saï qui avait perçu son mouvement.
- Non rien... Je pensais avoir reconnu quelqu'un, mais ce n'était pas lui.
Il eut un sourire amusé pour lui-même, qu'Ino attrapa du coin de l’œil.
- Qu'est ce qui t'amuse ?
- Je sais pas... J'ai l'impression que peu importe où on va, tu connais toujours du monde.
- Moi ?
- Mais elle savait que c'était vrai. Quand ils se promenaient ensemble, il ne se passait pas une heure sans qu'elle ne salue quelqu'un, ou s'arrête pour discuter avec un autre.
- Et si jamais on ne croise personne, alors c'est ton téléphone qui n'arrête pas de sonner.
Là encore, il avait raison. Depuis l'exposition, Ino était devenue à son insu une véritable entreprise de relations publiques à elle toute seule. Les gens faisaient appel à elle pour organiser leurs événements ou pour se mettre en relation les uns avec les autres. Et elle obtempérait, ravie de rendre service.
- Tu trouves que je passe trop de temps au téléphone ?
- Tu rigoles ? Je trouve ça génial que les gens aient besoin de toi. En revanche...
- En revanche quoi ?
Il haussa les épaules.
- Tu es super douée, alors je trouve que ce que tu fais mérite salaire. Tu devrais poser tes tarifs.
Ino éclata de rire.
- C'est toi qui me dit ça ? Alors que Tenten et moi, on a carrément dû subtiliser tes tableaux pour que tu comprennes ce que tu valais vraiment ?
- Je t'accorde celui-là, répondit-il en souriant, il n'empêche que je pense ce que je dis. Il n'y a aucune raison que tu continues de faire ça gratuitement. Ce serait gâcher ton talent.
- Tu exagères... protesta Ino.
Mais au fond, ce qu'il lui disait lui faisait merveilleusement plaisir. Et elle sentait bien qu'il avait raison. En fait, ce qu'il venait de lui dire ouvrait une myriade de possibilités dans sa tête.
- A peine et tu le sais. Alors qu'est ce que tu en dis ?
- Je vais y réfléchir...

***

[Jeudi, 1 heure du matin]
Sasuke fut réveillé en sursaut par la sonnerie de son téléphone. Un coup d’œil au réveil sur sa table de chevet l'informa qu'il était près d'une heure du matin. Sur l'écran de son i-phone, le nom du centre de désintoxication où il avait envoyé Itachi clignotait. Le cœur du jeune homme rata un battement. Pour qu'ils appellent aussi tard...
Il décrocha, la gorge nouée par l'angoisse.
- Oui ?
- M. Uchiwa ? (C'était une voix féminine). Je suis l'infirmière qui s'occupe de votre frère. Navrée de vous appeler aussi tard, croyez moi bien que j'ai tout essayé avant de...
- Qu'est ce qui se passe ? L'interrompit Sasuke qui avait du mal à l'entendre par dessus les battements sourds de son propre cœur.
- Je... Hé bien... Je dois vous transmettre un message.
- Un message ?
- Oui, c'est de la part de votre frère. Depuis deux jours il refuse de se soigner si je ne vous appelle pas. Comme nous sommes habitués au chantage de nos patients je n'ai d'abord pas réagi mais voilà, il a arrêté de manger et... mon dieu, je ne sais pas pourquoi il refuse catégoriquement de vous appeler lui-même !
Pendant un instant, elle eut l'air de se débattre avec quelque chose et il pouvait entendre sa respiration nerveuse.
- Madame ? Quel est le message ?
- Ils ont pris Kurenaï.
- Pardon ?
- C'est ce qu'il me dit de vous dire : « Ils ont pris Kurenaï ».
- Qui donc ? Et pourquoi ?
L'angoisse de Sasuke commençait sérieusement à grimper. Cette histoire ne sentait pas bon du tout.
- Attendez une seconde.
Il attendit une minute environ, en tendant l'oreille aux bruits de voix étouffés qui lui parvenaient à l'autre bout du fil. L'infirmière finit par reprendre le combiné. Manifestement elle avait dû s'éloigner car il n'entendait plus d'autres voix que la sienne.
- Je ne comprends rien à ce qui se passe, reprit-elle. J'ai bien peur que votre frère ne soit en crise à cause du manque, ce qui lui fait inventer n'importe quoi. Je suis désolée, je n'aurais jamais dû accéder à sa demande, mais je ne savais plus quoi faire...
- Madame, qu'est ce qu'il vient de vous dire exactement ?
- C'est du délire, M. Uchiwa, je ne suis pas sûre qu'il a toute sa tête...
- Dites-moi !
- Il dit que votre famille est venue l'interroger. Qu'il a refusé de leur donner la « preuve » et que comme moyen de pression sur lui, ils ont enlevé Kurenaï. Ce sont ses mots.
Le cœur battant, Sasuke réfléchissait à toute vitesse.
- Je vous avais bien dit que ça n'avait aucun sens. Je suis vraiment désolée de vous avoir embêtée avec ça.
- Attendez ! Ce pourrait-il que ce qu'il raconte soit vrai ?
L'infirmière parut perturbée.
- Je ne sais pas, on dirait plutôt de la paranoïa. C'est très fréquent pendant la...
- Je sais bien ! Écoutez moi, est-ce que Itachi a reçu de la visite ?
- Oui. Il y a quelques jours, deux hommes sont venus. Ils se sont présentés comme des cousins.
Sasuke pâlit.
- Des cousins ? Et vous les avez cru ?
- Nous ne sommes pas une prison M. Uchiwa. Nous ne trions pas les visiteurs sur le volet. Au contraire, nous considérons que le monde extérieur...
- J'ai compris, la coupa Sasuke. Bon. Pouvez vous me passer Itachi ?
Il refuse de vous parler. Et croyez-moi, il est très têtu sur la question, sinon il y a belle lurette que je lui aurais donné le téléphone.
Sasuke émit un gémissement de frustration.
- Pouvez vous au moins lui passer le combiné ?
- Je peux essayer, soupira l'infirmière.
Il entendit des pas dans le couloir, puis une porte que l'on pousse. « Itachi, votre frère souhaite vous parler ». Pas de réponse, mais Sasuke compris que le téléphone changeait de main.
- Itachi...
Silence.
- Itachi c'est vrai ?
Il n'entendait qu'une respiration sifflante. Faisant frénétiquement les cent pas dans sa chambre, Sasuke cherchait encore un moyen de provoquer une réponse quand tout à coup, la voix d'Itachi sortit du combiné.
- Fais quelque chose.
Et ce fut tout. Un déclic suivi d'un long bip sonore annonça à Sasuke que la conversation était terminée. Il se laissa tomber sur son lit, en sueur et épuisé comme s'il venait de courir un marathon. La son de la voix d'Itachi résonnait dans ses oreilles : c'était le son de la terreur.




Les choses se compliquent pour Sasuke ! Comment se sortira-t-il de cette histoire ? Et Gaara parviendra-t-il à remonter la pente ? Beaucoup de choses dans le prochain chapitre, qui paraîtra dès que possible ! Merci de continuer à me suivre, je vous embrasse ! <3



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