Fiction: Paralèlles

Tokyo de nos jours. Neji, riche héritier d'une grande famille industrielle, enfermé dans sa bulle de luxe, se perd un jour dans la banlieue de la grande capitale japonaise. Il y rencontre Tenten son exact opposé : orpheline effrontée et extravertie, elle règne avec sa bande d'amis des rues sur la vaste banlieue Ouest. Confrontation entre deux milieux ou fresque urbaine romantico-réaliste. ^^ = Sujet de BASE !! (De multiples dérives sur d'autres persos et couples se feront dans cette fic... qu
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Saya-chan (Féminin), le 22/06/2014
Dans le Tokyô de nos jours, quelques vies s'entremêlent...
Alors que Kakashi promet son aide à Sasuke et Sakura dans leur dangereuse entreprise, Gaara est malgré lui entraîné à participer à la compétition d'athlétisme qui a lieu sur son terrain d'entraînement habituel. Quant à Temari, sa relation avec Shikamaru est-elle aussi stable qu'elle le pense ?




Chapitre 26: Mises au point



On était dimanche et Temari avait passé la nuit à fantasmer. La veille, elle avait assisté à un combat de titans entre Shikamaru et un redoutable adversaire aux échecs, pour les éliminatoires du tournoi de Tokyô. Le match avait été interminable et terriblement excitant pour Temari. Observer Shikamaru manier les pièces avec délicatesse et fermeté, avant de se plonger dans des abîmes de concentration avait activé dieu sait quelle zone érotique de son cerveau et depuis 24h, elle ne pensait plus qu'au moment où elle se retrouverait enfin seule avec le jeune homme.
Elle avait pensé à tout. Les accessoires étaient au fond de son sac à main et elle portait sa plus belle parure de lingerie de chez Victoria's Secret. Après réflexion, elle retira les vêtements qu'elle avait enfilé par dessus et se contenta de son trench beige. Voilà qui devrait lui faire de l'effet, songeait-elle, satisfaite. Se mordant les lèvres d'impatience, elle prit un taxi jusqu'au quartier périphérique ou habitait Shikamaru. C'était la zone mais pour une fois elle s'en moquait. Dans quelques minutes, elle serait au chaud dans un lit... Elle sortit du taxi au début de la rue et longea le trottoir bosselé du haut de ses escarpins. Elle n'était plus qu'à 30 mètres du petit pavillon des Nara quand la porte d'entrée s'ouvrit. Par réflexe, Temari s'aplatit contre l'arbre le plus proche. Osant à peine respirer et sans avoir la moindre idée de ce qui la poussait à se montrer discrète, elle glissa un regard en direction du perron.
De là où elle était, elle ne pouvait voir que le profil de ce qui était apparemment une jolie brune avec des jambes interminables. Elle discutait avec quelqu'un, dissimulé par la bignone grimpante qui donnait à la bâtisse des airs vaguement champêtres. Menacée à chaque instant de perdre l'équilibre, Temari se tordit le cou pour apercevoir la silhouette de l'interlocuteur. Son pressentiment fut vite confirmé : il s'agissait de Shikamaru.
« On se calme, ordonna-t-elle à son cerveau qui partait au quart de tour. Ce n'est pas parce qu'une fille quitte sa maison à 11 heures qu'ils ont forcément couché ensemble. Si ça se trouve c'est sa cousine... » Mais au même moment, la fille se pencha en avant et déposa un baiser tout sauf équivoque sur les lèvres de Shikamaru. Temari sentit son cœur rater un battement. C'est dans une sorte de choc qu'elle regarda le jeune homme chuchoter quelque chose à l'oreille de la fille et celle-ci glousser, d'une manière qui lui rappelait drôlement la sienne quand il... Mais ce n'était pas le moment de penser à ça. Ce qu'elle avait sous les yeux remettait tout en question. La fille dit encore quelque chose, se pencha pour l'embrasser une dernière fois puis descendit sans se retourner les marches du perron. Temari la vit attraper son vélo attaché sur la barrière, en détacher le cadenas puis s'éloigner dans la rue.
Shikamaru était resté sur le perron, il se grillait une clope. Incapable de se retenir, Temari sortit de sa cachette. Le jeune homme ne l'aperçut que quand elle se fut arrêtée devant le portail.
- Temari, qu'est ce que tu fais là ?
- C'est exactement la question que je me pose figure toi.
- Ca ne va pas ?
Elle se retint de cracher à ses pieds.
- Tu te fous de ma gueule ?
- Je ne suis pas sûr de te suivre... répondit-il tranquillement.
Trop tranquillement. Temari sentait qu'il sentait. Il avait été pris en flagrant délit. Il ne pourrait pas nier.
- La fille qui vient de sortir, c'était ta petite sœur c'est ça ?
- Temari...
- Te creuse pas la tête va, ça ne sert à rien d'inventer quoi que ce soit, j'ai tout vu.
Shikamaru haussa un sourcil, ce qui eut pour seul effet de la projeter hors de ses gonds.
- Nan mais j'hallucine ! Tu restes là, tu as rien à dire ! Prend tes couilles en main et assume ! Vas-y je t'attends.
- Que j'assume quoi ?
- Tu couches avec une autre fille !
Il haussa les épaules.
- Oui, c'est vrai et alors ?
- Et alors ? Et ALORS?
Temari tremblait de colère et d'indignation. Nan mais c'était quoi le problème des mecs avec l'indifférence là ? Elle venait de le prendre en flagrant délit et lui atteignait des sommets de sérénité. Quelque chose clochait, forcément.
- Tu ne vois pas le problème là ? Nan mais dis moi hein, parce que je sais pas, toi et moi on a peut être des critères moraux différents.
Même son sarcasme semblait le laisser de marbre.
- Temari, si tu voulais qu'on forme un couple exclusif, il fallait le dire.
La réponse la cloua sur place. Il se passa peut être une dizaine de secondes avant qu'elle ne parvienne à reprendre ses esprits. Elle se sentait terriblement conne. Pourquoi diable n'y avait-elle pas pensé plus tôt ? Elle se maudissait maintenant de s'être jetée hors de sa cachette avant d'avoir pris le temps de réfléchir. Elle avait agit impulsivement. Mais si elle s'était donné ne serait-ce que quelques minutes avant de bondir sur le perron, elle serait probablement parvenue à la même conclusion que lui : depuis quand formaient-il un couple ? Quel droit avait-elle de lui faire une scène ? Ils ne s'étaient rien promis et d'ailleurs d'aussi loin qu'elle ne se souvienne, ils n'avaient même jamais défini leur relation.
Et pourtant... Et pourtant elle était blessée comme si elle venait de découvrir que son copain la trompait. Et cette découverte sur ses sentiments la jetait dans des abîmes d'effroi. Il était hors de question qu'elle s'autorise à éprouver quelque chose pour ce mec. Surtout lui. Lui et son regard moqueur, lui et son sourire sarcastique. Il ne manquerait plus que ça.
Prenant une profonde inspiration, elle s'efforça donc de se calmer. Il la jouait sérénité, elle allait le battre à son propre jeu.
- Tu as raison. Je ne sais pas ce qui m'a pris de réagir comme ça. Nous ne sommes pas en couple et notre relation n'est pas exclusive. Tu peux coucher avec qui tu veux et moi aussi.
Shikamaru haussa les sourcils.
- Tu penses vraiment ce que tu dis ?
Les lèvres de Temari s'étirèrent en un sourire charmeur.
- Bien sûr. D'ailleurs, je suis contente que ce soit enfin clair entre nous.
Le jeune homme paraissait perplexe.
- Très bien alors, puisqu'on est d'accord.
Elle fit un petit signe de la tête en resserrant autour d'elle les pans de son trench. Pour la première fois depuis le début de la conversation, le regard de Shikamaru tomba sur ce qu'elle portait.
- Ôte-moi d'un doute, t'es pas en sous-vêtements là-dessous ?
Son sourire se fit triomphant :
- Bien sûr que si.
- Tu veux rentrer ?
- Et ramasser les miettes de l'autre ? Non merci.
Elle tourna les talons et commença à redescendre les marches du perron.
- Je t'appelle dans la semaine.
Alors qu'elle s'éloignait dans la rue, en composant le numéro de son taxi préféré, Shikamaru lui lança :
- Si ça peut te rassurer, c'était beaucoup moins bien qu'avec toi !
- Je n'en ai rien à foutre ! Répliqua-t-elle sans prendre la peine de se retourner.

***

Le lendemain de la course, Gaara grimpait les marches de l'hôpital Keio. Dans sa poche, une petite enveloppe de papier kraft. « J'aimerais parler à un membre de votre personnel, elle s'appelle Hinata, elle était volontaire au meeting sportif d'hier. J'ai quelque chose qui lui appartient ». La blonde derrière l'accueil repoussa ses lunettes sur son nez.
- Vous voulez sûrement parler d'Hinata Hyûuga. Elle est au service Oncologie en ce moment. 3ème étage au fond du couloir.
- Hyûuga ?
La blonde haussa les épaules.
- Vous ne saviez pas ?
Bien sûr, il aurait dû le voir. La ressemblance entre elle et Neji Hyûuga était frappante. Mais Gaara n'avait jamais été très bon en physionomie.
- Si, si. Merci.
Il s'éloigna, les mains dans les poches. Que faisait une Hyûuga volontaire dans un hôpital ? Ne devrait-elle pas être déjà associée, d'une manière ou d'une autre à la marche des affaires familiales ? Et pourquoi diable Neji ne leur avait-il jamais parlé d'elle ? Au milieu de ces réflexions, il haussa les épaules. Que lui importait tout ça, après tout ? Il était là pour rendre sa boucle d'oreille à la fille, pas pour enquêter sur des histoires de famille.
L'ascenseur le déposa sans bruit au troisième étage et il parcourut la moquette du couloir pendant une centaine de mètres avant de parvenir à la porte vitrée qui marquait l'entrée du service Oncologie. Il poussa le battant pour se retrouver dans un nouvel accueil.
Je cherche Hinata Hyûuga, répéta-t-il à une infirmière en blouse blanche, assise derrière un ordinateur.
Quatrième porte à gauche, lui répondit l'employée sans même lever les yeux. Mais je vous déconseille d'entrer, le patient est mal en point.
Gaara fit ce qu'on lui demandait et alla patienter devant les rideaux tirés de la chambre 312. A travers les vitres il entendait des gémissements et se prit à ressentir une certaine angoisse. Comme beaucoup de gens, il avait horreur des hôpitaux et des lieux clos de manière générale. Hinata ne tarda pas à ressortir de la pièce, visiblement secouée. Cependant, elle sembla à Gaara beaucoup moins fragile que la première fois qu'il l'avait vue. Malgré son émotion, elle se tenait très droite et ses mains ne tremblaient pas. Elle eut cependant un mouvement de surprise en le reconnaissant.
- Gaara ? Qu'est ce que vous faites là ?
- J'espère que je ne vous dérange pas. Je suis venu vous rendre quelque chose.
- Me rendre quelque chose ?
Hinata avait l'air sincèrement intriguée. Il sortit l'enveloppe kraft pliée en quatre dans sa poche et la lui tendit. Un peu troublée, elle glissa ses doigts à l'intérieur. Une expression de merveilleux bonheur inonda ses traits quand elle reconnut l'objet.
- Oh mon dieu ! Vous l'avez retrouvée !
Soudainement au bord des larmes, Hinata s'inclina à plusieurs reprises devant lui.
- Je ne sais comment vous remercier...
- Ne le faites pas, je suis tombé dessus par hasard.
- Vous avez illuminé une journée difficile.
- Le patient dans cette chambre ?
Elle eut une grimace douloureuse.
- Il est en phase terminale et la morphine ne fait plus effet.
- C'est terrible.
- En effet.
Le silence s'installa. Gaara s'apprêtait à prendre congé quand elle reprit une inspiration :
- Hier... Vous avez couru... et vous avez gagné.
- Comment le savez-vous ?
- Un de mes patients a assisté à la course. Il m'a décrit le vainqueur et je vous ai reconnu. Il paraît que c'était une très belle performance.
- Il paraît oui.
- Vous n'êtes pas heureux ?
Il haussa les épaules.
- Je ne cours pas pour battre les autres.
- Pour quoi alors ?
- Pour me battre moi-même j'imagine.
Elle acquiesça avec un sourire timide.
- Il faut vraiment que je vous remercie pour la boucle d'oreille.
Il secoua négativement la tête.
- Ce n'est pas la peine.
Il fit une pause, puis :
- Ça m'a fait plaisir de vous revoir. Je vais y aller maintenant.
Il se détourna mais Hinata avait déjà réagi.
- Attendez ! Vous... vous reviendrez me voir ?
Elle écarquillait ses grands yeux violets comme si elle n'en revenait pas elle-même d'avoir osé demander une chose pareille.
- Vous voulez que je revienne vous voir ?
- Oui... Je crois.
- Alors je viendrai.
Quand il fit demi-tour en direction de la sortie, il sembla à Gaara que tout à coup, les hôpitaux étaient des endroits moins froids.

***

- Alors vous voyez, c'est là que se réunit le Conseil d'Administration. Normalement, le directeur général doit assister à toutes les réunions mais dans les faits ton père est bien trop occupé. Il n'y va que quand il a quelque chose à annoncer au Conseil.
Shizune referma doucement la porte et poursuivit son chemin le long du couloir.
- Là et à l'étage du dessus, c'est le département marketing. 300 employés à plein temps, mais ton père pense qu'il faudra en licencier une cinquantaine d'ici quelques mois. Il considère qu'ils ne sont pas assez productifs...
Elle lui fit un petit sourire contrit.
- Moi ce que j'en dis c'est que ces jeunes là travaillent encore plus que moi. Mais il a sans doute raison, si ça peut bénéficier à l'entreprise.
- Dites-moi Shizune... Ça fait combien de temps que vous travaillez ici ?
- Bientôt 15 ans. Votre père m'a embauché lui-même quand c'était encore votre grand père qui gérait les affaires.
Elle poussa une autre porte coulissante qui donnait sur une vaste salle en open-space.
- Beaucoup de choses étaient différentes à l'époque, l'entreprise avait encore quelque chose de... familial. Les gens se connaissaient, ils se faisaient confiance. Je ne dis pas que c'était mieux avant, loin de là, votre père avait de grandes ambitions pour l'entreprise et il les a mené à bien. En dix ans, il a fait des choses impressionnantes. Tout le monde ici lui doit beaucoup. On passe à l'étage du dessus ?
- Non, c'est inutile, on m'a déjà briefé sur l'étage 45, mentit Sasuke. En fait, je me disais... que j'avais envie d'en savoir plus sur l'histoire de l'entreprise. Je veux dire, je suis familiarisé avec les différents rouages, mais je ne sais rien sur l'évolution que tout ça a pris. J'étais trop jeune pour me souvenir comment c'était avant que mon père ne reprenne les rênes.
Shizune haussa les sourcils.
- Vous voulez que je vous raconte l'histoire de la compagnie ? Je suis sûre que votre père ferait ça bien mieux que moi.
- Père est bien trop occupé en ce moment. De plus, je voulais quelqu'un qui ai vécu les choses de l'intérieur. Si je dois un jour prendre la suite, j'aimerais autant savoir ce que ça fait de travailler pour ma famille.
Sasuke fit mine de jeter un œil à sa montre.
- D'ailleurs, il est 19 heures, vous êtes censée avoir fini votre journée. Je ne voudrais pas prolonger vos heures de travail. Que diriez-vous d'aller prendre un verre de l'autre côté de la rue ?
Shizune parut un instant décontenancée, puis elle se reprit.
- Bien sûr. Tout ce que vous voudrez.
Elle sourit poliment et le précéda dans le couloir. De son côté, le cœur de Sasuke battait un peu plus vite. Allait-il découvrir quelque chose ?

Il lui fallut une heure supplémentaire pour parvenir à gagner complètement la confiance de Shizune. En tant que secrétaire de son père, elle avait toujours été extrêmement aimable à son égard mais les circonstances aujourd'hui étaient exceptionnelles et en premier lieu il avait craint d'éveiller sa méfiance. Toutefois, après deux martinis et un troisième bien entamé, elle avait fini par se détendre.
- Donc qu'est ce qui t'intéresse au juste ? Je te préviens, tu n'auras pas un mot de moi sur les potins.
- Oh les potins sont le cadet de mes soucis... lui assura Sasuke en agitant les glaçons dans son whisky. Non, ce que je voudrais savoir c'est dans quelle mesure les choses ont changé après que mon père ait remplacé mon grand-père.
- Hé bien, comme je te le disais tout à l'heure, l'entreprise s'est considérablement élargie. Le premier mouvement stratégique de ton père a été de se lancer dans une série de fusions-acquisitions particulièrement risquées. Je me souviens que pendant un moment, ton grand-père a envisagé sortir de sa retraite parce qu'il semblait persuadé que son fils allait mener la société à sa perte. Il y a eu surtout une période... c'était il y a 12 ou 13 ans où tout le monde était particulièrement tendus. Je crois qu'à cet instant, tout a bien failli s'écrouler. Et puis, soudainement, les choses se sont arrangées, les profits sont revenus et on a inversé la balance. Il fallait un peu de temps pour que les investissement deviennent rentables voilà tout. Depuis ce jour, ton grand-père a définitivement arrêté de se mêler des affaires de l'entreprise. Ton père a pris de l'assurance et depuis, il vole de victoire en victoire.
- Rien n'a l'air de pouvoir l'arrêter...
- Ton père est quelqu'un d'extrêmement puissant Sasuke, je ne t'apprend rien en te le disant. Et il est très déterminé. Quand il veut quelque chose, il est d'usage qu'il l'obtienne.
- Et tu ne trouves pas ça étrange ?
Elle leva les yeux vers lui au-dessus de son verre.
- Comment ça ?
Il se reprit rapidement.
- Ce que je veux dire, c'est qu'il réussit tout ce qu'il entreprend. Une chance pareille ça ne peut pas durer éternellement...
- Oh tu sais, je ne pense pas que ça ait quoi que ce soit à voir avec la chance.
- Qu'est ce que tu veux dire ?
Elle lui jeta ce qui lui sembla être un long regard ambiguë.
- Rien d'autre que ce que je ne t'ai déjà dit. Ton père est un homme puissant et déterminé.
- Justement, je ne suis pas sûr d'être... Nous sommes très différents. Itachi était bien plus armé que moi pour reprendre les rênes.
- Oh tu seras puissant Sasuke. Ces choses là s'apprennent autant qu'elles se transmettent. Tu es un Uchiwa, c'est dans ton patrimoine génétique de t'imposer. Il faut seulement t'en donner l'occasion.
Elle finit son verre d'un trait.
- Quant à ton frère, cesse donc de te comparer à lui. Si tu veux mon avis, Itachi file un mauvais coton. Je ne sais pas ce qui lui prend de vouloir couper les ponts avec ton père mais il ne peut pas envisager s'en tirer indemne.
- Tu es au courant pour Itachi ?
- Qu'est ce que tu crois ? Je suis la secrétaire de ton père. Ce qui fait de moi la deuxième personne la plus puissante dans cette entreprise... Ne t'en déplaise !
Elle éclata d'un rire bref, avant de retrouver son sérieux en se tournant vers lui.
- Tu ne répéteras pas ce que je viens de te dire à ton père hein ?
- Bien sûr que non.
Elle émit un soupir imperceptible.
- Bon. Rappelle-toi quand même de ceci : dans le monde d'aujourd'hui, l'information c'est le pouvoir.
- L'information c'est le pouvoir.
- Voilà.
Elle s'agita sur son siège.
- Je prendrais bien un autre verre avec toi mais je ne garantie pas que je marche très droit en sortant d'ici si je m'exécute alors je vais sagement m'arrêter là.
Elle se laissa glisser de son tabouret et voulut sortir son portefeuille.
- Laisse, c'est pour moi, coupa Sasuke. Merci pour ton temps Shizune, et merci de ce que tu fais pour l'entreprise. Sois certaine que si tu as encore envie de travailler pour nous quand mon père prendra sa retraite, c'est avec joie que je te garderai comme secrétaire personnelle.
- C'est gentil à toi. Je m'en souviendrai si quelqu'un me fait un jour une proposition intéressante !
Elle lui sourit.
- Tu partirais vraiment ?
- Pardon ?
- Tu partirais si on te faisait une proposition intéressante ?
Elle parut hésiter.
- Je ne sais pas Sasuke. Des fois j'ai l'impression que je deviens cynique. Je me trouve encore jeune pour être désabusée. Alors peut être que partir... Je ne sais pas. Là encore, tu n'en dis pas un mot à ton père hein ? Ne serait-ce qu'évoquer le sujet pour lui sonnerait comme une trahison.
Elle souriait mais Sasuke sentait au son de sa voix qu'elle ne plaisantait qu'à moitié.
- Bien sûr. D'ailleurs cette soirée dans son ensemble restera entre nous.
- Faisons comme ça.
Ils sortirent du bar.
- Tu veux que mon chauffeur te raccompagne quelque part ?
- Non, c'est inutile, j'habite à deux pas.
- Très bien. Merci encore d'avoir répondu à mes questions.
- Merci à toi Sasuke, rentre bien et sois à l'heure demain !
Il lui adressa un dernier signe de la main avant de s'engouffrer dans la voiture qui l'attendait. Il se sentait fiévreux. En sortant son i-phone de sa poche, il s'aperçut qu'il avait un message de Sakura. « Passe chez moi ce soir, j'ai commandé à manger ».

Elle lui ouvrit la porte en peignoir de soie.
- Du neuf ?
Il fit un effort pour ne pas se laisser distraire par sa tenue et répondit en regardant ailleurs.
- Je ne sais pas encore. Peut être des pistes.
- Le livreur n'est pas encore arrivé.
Elle l'attira à l'intérieur en empoignant sa chemise.
- Ça te dit on s'occupe en attendant ?
- Justement, j'allais te le proposer...



Que vont devenir Temari et Shikamaru ? Gaara et Hinata vont-ils se revoir ? Sasuke découvrira-t-il la vérité sur les agissements illégaux de sa famille ? La suite au prochain chapitre ! Merci de continuer à me lire :) Je vous embrasse !



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