Fiction: Paralèlles

Tokyo de nos jours. Neji, riche héritier d'une grande famille industrielle, enfermé dans sa bulle de luxe, se perd un jour dans la banlieue de la grande capitale japonaise. Il y rencontre Tenten son exact opposé : orpheline effrontée et extravertie, elle règne avec sa bande d'amis des rues sur la vaste banlieue Ouest. Confrontation entre deux milieux ou fresque urbaine romantico-réaliste. ^^ = Sujet de BASE !! (De multiples dérives sur d'autres persos et couples se feront dans cette fic... qu
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Saya-chan (Féminin), le 27/08/2011
Dans le Tokyô de nos jours, des vies s'entremêlent.
Au détour d'une sortie avec Neji quelle n'est pas la surprise de Temari de tomber sur la victime de son précédent accident de scooter ! Ce garçon railleur insupportable décide de s'incruster et entame même une discussion avec Neji ! Mais finalement, après une fin d'après midi bien arrosée, Temari se lâche et abandonne pour la première fois son masque. Et elle passe un excellent moment ! Le reverra-t-elle ?
Nous retrouvons ici Sasuke et Sakura, anxieux, qui poursuivent sans relâche la trace d'Itachi. Quels secrets le sombre jeune homme a-t-il encore caché à son petit frère ?
Et que va découvrir Tenten au sujet de Saï ?




Chapitre 14: Sasuke & Sakura ou des recherches compliquées



Ils avaient cherché Itachi durant toute la semaine passée. Sans succès. Mais ne pouvant alerter la police, il était vrai que leurs capacités étaient réduites. Ils avaient cependant couru aux quatre coins de la banlieue Ouest, dans chaque endroit où un junkie est susceptible de se cacher. Mais il y avait de multiples planques, et le trafic de drogue était chose courante, par conséquent, il pouvait être partout.
Sakura avait beau exploiter la petite partie du réseau de dealeurs qu’elle connaissait, aucune piste ne se montrait à eux. Sasuke commençait à s’inquiéter. Et si son frère avait eu un accident ? Dans ce genre de milieu, les overdoses n’étaient pas rares, et il y avait d’ailleurs mille autres façons de mourir pour un drogué.
Chaque jour qui passait rendait les adolescents plus tendus. Sasuke particulièrement, vivait de plus en plus mal l’absence de son aîné, d’autant plus qu’en cas d’officialisation de sa disparition, non seulement il aurait les enquêtes à subir, mais les Uchiwa vivraient un deuil long et difficile dont il se sentirait forcément responsable. Et puis, plus tard, Sasuke se verrait institué héritier principal de la firme, et c’était quelque chose auquel il ne voulait pas penser. Pour lui, cette responsabilité revenait à son frère. Après 16 ans, il s’était finalement habitué à l’idée qu’il n’aurait pas les plus grands honneurs au sein de leur famille. Et maintenant, il ne concevait pas prendre la place de son frère.
Assis sur un banc en face de la gare avec Sakura, Sasuke secoua la tête en soupirant. Ils avaient parcouru le bâtiment en long et en large, ce dernier étant connu pour être un refuge pour les junkies SDF. C'était à l’autre bout de la ville, mais on ne savait jamais… Ils avaient fouillé les endroits sombres, interrogé les passagers usuels, le personnel, les SDF, personne ne semblait avoir vu un grand jeune homme en jean et blouson en cuir haut de gamme.

- De toutes façons, remarqua Sakura d’une voix éteinte, tu peux être sûr qu’il a déjà vendu le blouson. La came, c’est pas donné et il n'a rien emporté.
- On a pas d’autres pistes…
- Et si on cherchait du côté de ses ex-fréquentations ? Tu connais l’adresse de certains ?
- Non, mais ça devrait pas être trop difficile à trouver…
- Une copine ?
- Je ne sais pas. Je crois qu’il avait séduit une jeune prof dans son université, une certaine Yuki… Yuhi quelque chose. Mais sinon, je ne crois pas qu’il avait de relation stable.
- On y va ?

Il hocha la tête. Ils n’avaient plus rien à perdre.

***
Ce matin là, Tenten était partie encore plus tôt que d’ordinaire. Il faut dire qu’elle avait rendez-vous à l’autre bout de la ville. Il s’agissait d’un chantier sur le campus d’une université, pour lequel elle avait décroché un contrat de travail d’une journée. Elle avait besoin d’une paire de chaussures.
Elle connaissait le chef de chantier, qui l’accueillit aimablement. Elle travaillait depuis près de trois heures après la pause déjeuner, quand elle vit sur la pelouse deux silhouettes qui lui parurent familières. En fronçant les sourcils elle parvint à les identifier. Deux amis de Neji, dont elle ne se rappelait comme cela ne la concernait pas elle reporta son attention sur sa brouette qui menaçait de décharger son contenu sur la chaussée. Elle les observa néanmoins lorsqu’ils passèrent à quelques mètres d’elle. Ils paraissaient très préoccupés. La fille aux cheveux roses se rongeait les ongles, et le garçon avait la démarche raide et la mâchoire crispée. Elle ne put entendre ce qu’ils se disaient, et malgré elle, elle était intriguée. Râlant contre sa curiosité naturelle, elle se força à se remettre au travail.

***
Le bureau de mademoiselle Yuhi était au deuxième étage de l’imposant bâtiment C de l’université. Elle ne travaillait pas aujourd’hui, leur apprit la concierge bavarde, mais par chance elle avait une montagne de copies à corriger, et était donc restée dans sa classe.
D’un poing décidé, Sakura frappa à sa porte.
Une voix féminine leur parvint, étouffée.

- Oui ? Entrez.

Ils poussèrent la porte et entrèrent.
Une jeune femme très brune, probablement mademoiselle Yuhi était assise à son bureau, devant une grande classe vide. La table croulait sous les copies, trois tasses de cafés vides étaient entassées par terre à ses pieds.
En les entendant entrer, mademoiselle Yuhi avait relevé la tête et marqué sa surprise de voir deux inconnus qui n’avaient pas encore l’âge d’être dans sa classe.

- Bonjour, leur dit-elle. Que puis-je faire pour vous ?

Ses yeux d’une étrange teinte sienne presque rouge, étaient un peu cernés mais malgré ça, les deux adolescents purent constater qu’elle était très jolie. « Jeune et séduisante, pas étonnant qu’elle ait plu à Itachi » se dit Sasuke.
Sakura s’avança.

- Excusez-nous de vous déranger, mademoiselle, commença-t-elle, mais nous venons pour une affaire privée assez délicate. Nous aurions des questions à vous poser…

La jeune prof leva ses fins sourcils.

- Vous êtes sûrs que je peux vous aider ? Il ne me semble pas vous connaître.
- Non, bien sûr ! s’exclama Sakura. Nous avons oublié de nous présenter… Je m’appelle Sa…

D’un geste, Sasuke la fit taire.

- Notre nom n’a aucune importance, décréta-t-il en fixant Yuhi dans les yeux. Comme nous l’avons dit, c’est une histoire personnelle.

La prof plissa les yeux. Ce jeune homme lui disait vaguement quelque chose. En tout cas, ses manières n’étaient pas très agréables.

- Expliquez-vous, lui dit-elle froidement. Ensuite, je vous dirai si je peux faire quelque chose pour vous. Mais je vous en prie, soyez clairs. (Elle accorda un regard désapprobateur à Sasuke) Pour l’instant, vos paroles ne me plaisent pas beaucoup.
- Excusez-nous, répéta Sakura, en posant une main apaisante sur l’épaule de l’Uchiwa. Nous sommes assez sur les nerfs.
- Venez en au fait, s’impatienta l’autre, qui avait encore une centaine de copies à corriger avant seize heures.
- Oui. Nous sommes à la recherche du frère de Sasuke qui a disp…

Le dit Sasuke, lui donna un coup de coude.
Furieuse, l’enseignante allait lui dire de s’en aller, quand Sakura prit les choses en mains.

- Ca suffit, siffla-t-elle très bas. Si on veut le retrouver il faut qu’on lâche certaines infos… Laisse-moi faire, s’il te plaît.

Aussi désagréable que le jeune homme fut, il parut accepter les consignes de sa compagne, haussa les épaules, respira un grand coup, et s’excusa.
Mademoiselle Yuhi approuva avec un hochement de tête.

- Continuez.
- Nous avons de bonnes raisons de croire que vous connaissez son frère, poursuivit Sakura. Il s’appelle Itachi Uchiwa.

La prof sursauta. En un éclair, elle sut pourquoi ce visage renfrogné, mais terriblement séduisant lui disait quelque chose. Mais elle eut également très peur. Son ton se fit tout à coup beaucoup plus formel.

- Disparu vous dites ? Itachi était effectivement un de mes élèves, mais je ne vois pas en quoi je pourrais vous être utile, je ne sais pas grand chose sur lui.

La jeune fille aux cheveux roses en face d’elle soupira.

- Ecoutez… fit-elle, nous savons que vous avez eu une liaison.

Elle paraissait gênée d’infliger cela à quelqu’un de plus âgé qu’elle.
Tout en Kurenai Yuhi se tendit. En l’espace de quelque secondes, elle revit le visage d’Itachi, son esprit si fin, ses devoirs brillants, son sourire quand il s’adressait à elle, la façon dont elle avait d’abord résisté à ses avances discrètes, et puis le jour où elle avait cédé, la tendresse du jeune homme, le bonheur qu’elle ressentait quand elle le voyait au détour d’un couloir, l’excitation quand il se voyaient dans l’enceinte de l’établissement, mais surtout, surtout l’immense peur qui la tenaillait à l’idée que quelqu’un découvre ce qui les liait. Elle voulait dédier sa vie à l’enseignement, Kurenai adorait ce qu’elle faisait. Si quelqu’un les voyait, ou devinait quelque chose… tout tomberait à l’eau. Que ferait-elle alors ? Elle était terrifiée, chose qu’Itachi ne comprenait pas. Il lui disait qu’avec son argent, elle n’aurait pas besoin de travailler… Elle refusait cette idée, ils se disputaient, se réconciliaient… Elle l’aimait trop, c’était déraisonnable. Un jour ça se saurait, forcément. Alors elle prit la décision de rompre. Pour être sure de tenir le coup, elle se fit porter malade pendant quinze jours, et quand elle revint, pleine de volonté, bien que déchirée à l’idée de le revoir, il était parti. Il ne venait plus en cours depuis plus d’une semaine, disaient ses amis. Certains ajoutaient même qu’ils ne le voyaient même plus en dehors des cours. Ils ne savaient pas ce qui se passait, Itachi était quelqu’un de secret, qui avait peu d’amis, peut être à cause de son avenir tout tracé, qui le propulserait loin au dessus de tout le monde à la tête d’un des plus grands empire industriels que le Japon ait connu. Forcément, ça créait de la distance avec les autres. Où était-il maintenant ? Cette question la taraudait tous les jours, depuis près d’un mois. Que faisait-il ? L’oubliait-il ? Elle se sentait terriblement mal.
Comment ces gamins savaient-ils ? Itachi avait-il parlé ?

- Mademoiselle Yuhi ? intervint timidement la jeune fille en face d’elle.
- Oui, se reprit cette dernière. Veuillez m’excuser, j’étais ailleurs.

Elle hésita, en les dévisageant, puis se décida à poser la question qui lui brûlait les lèvres.

- D’où tenez-vous ça ?

Sakura se tourna vers son compagnon, aussi interrogative que la prof.
Sasuke haussa les épaules.

- Un jour, il y a à peu près un mois, il est rentré chez nous trempé jusqu’aux os, il avait passé la journée dehors alors qu’il pleuvait des cordes depuis six heures du matin. Il n’a pas voulu nous dire ce qui s’était passé, mais évidemment il est tombé malade. Une bonne grippe. Dans son délire, il vous appelait. Quand il reprenait conscience, j’essayais de lui arracher votre identité complète, mais il n’a jamais voulu me la donner. Alors j’ai regardé dans ses affaires de cours et j’ai appris que vous étiez sa prof de philo. J’ai tiré mes conclusions tout seul, il ne vous a pas vendu.

Un soulagement sans nom se peignit sur le visage extrêmement pâle de la jeune femme.
Elle fit un effort qui lui parut surhumain pour passer outre son émotion.

- Je comprends dit-elle. Bon, racontez-moi ce qui lui est arrivé, ensuite, j’aviserai. Je lui dois ça, je crois.

Elle croisa ses longs doigts fins sous son menton et appuya sa tête dessus.
Avec l’approbation de Sasuke, Sakura résuma ce qu’ils savaient de la disparition d’Itachi. A savoir qu’il traînait avec une bande louche depuis plus d’un mois, que Sasuke avait appris qu’il séchait les cours, puis ils révélèrent que le jeune homme était tombé dans la drogue, et comment ils avaient tenté de l’en sortir, avant qu’il ne s’échappe pour disparaître complètement.
Abasourdie, la jeune enseignante les considéra un moment avant de lâcher :

- Ma parole, mais vous êtes complètement inconscients ! Vous auriez pu le tuer vous le savez ça ?

Sakura ne lui dit rien sur son expérience en la matière. Elle préférait se faire remonter les bretelles plutôt que l’on découvre qu’elle avait fréquenté ces milieux.

- Je ne comprends pas comment vous avez pu croire un seul instant pouvoir le faire décrocher… bon sang ! Il faut du temps de la volonté et un encadrement spécialisé pour espérer se débarrasser de quelque chose dans ce genre. Qu’est-ce qui vous a pris ?
- Je vous arrête là, la coupa Sasuke. Itachi est l’héritier de l’empire Uchiwa, j’imagine que vous le savez ? Si quelque chose se répand à son propos c’est toute la firme qui en subira les conséquences. Alors essayez d’imaginer l’impact qu’aurait une rumeur concernant la drogue ? Nos parents ne sont pas au courant, et ils ne doivent surtout pas l’être.
- Et si vous ne le retrouvez pas ? S’il est mort quelque part ? (La jeune femme tenta de maîtriser sa voix.) Vous continuerez de le cacher à vos parents j’imagine ?

Sasuke serra les poings.

- Bien-sûr que non, nous ne sommes pas stupides. Mais tant qu’il y a une chance que mon frère soit vivant nous n’aurons de cesse de le chercher.

Kurenaï secoua la tête, répandant ses boucles sombres sur ses épaules.

- Votre histoire est dingue et vous me semblez complètement irresponsables…
- Pouvez-vous nous aider ? l’interrompit le dernier Uchiwa.
- Je vais faire mon possible.
- Nous nous fichons pas mal de la relation que vous aviez avec Itachi, précisa Sakura. Vous n’êtes pas obligée de nous raconter. Et nous ne dévoilerons rien non plus. Tout ce que nous voulons c’est une aide, ou même un simple indice.
- Soit. Que voulez-vous savoir ?

Sasuke et Sakura se consultèrent du regard.

- Euh… hésita la rose. Y aurait-il des endroits où vous savez qu’il aimait être ? De préférence un endroit où il pourrait se cacher ?

L’enseignante parut fouiller sa mémoire.

- Il y a bien un… (Elle rougit en détournant les yeux) un hôtel pas loin d’ici…
- Vous avez l’adresse ? demanda Sasuke en sortant un bloc-notes de sa poche.
- Oui.

Elle la leur donna.

- D’autres idées ?
- Il y a un café… un lieu plutôt reculé, pas vraiment fréquenté par des lycéens. Là où on pouvait se voir sans être reconnus.
- Est-ce que vous pensez qu’on pouvait vendre de la drogue par exemple dans ce bar ? questionna Sasuke plus fébrile.

Mademoiselle Yuhi écarquilla ses yeux cerclés de noir.

- C’est bien possible, finit-elle par révéler. C’était un endroit assez louche.
- C’est parfait !

Le jeune homme nota les références du lieu.

- J’aimerais pouvoir vous accompagner, déclara la jeune femme. Mais j’ai beaucoup de travail.
- Nous comprenons, fit Sakura. C’est normal, et vous avez déjà fait beaucoup. Merci infiniment.

Prenant le bloc-notes des mains de Sasuke, l’enseignante y griffonna un numéro.

- J’exige, dit-elle en le lui rendant, que vous me teniez au courant. J’ai bien peur que je ne sois responsable de ce qui ce passe actuellement, et j’en suis terrifiée. Alors s’il vous plaît, si vous avez la moindre information, communiquez la moi, et j’essaierai de vous aider.
- Bien, c’est d’accord, approuva Sakura.
- Mais nous avons encore un service à vous demander, intervint Sasuke.

La jeune femme leva vers lui un regard interrogatif.

- Il faut nous promettre que vous ne direz mot de cette histoire à personne et en aucun cas à un membre de la police, quoi que vous pensiez de nos méthodes.
- Je… voulut protester l’autre.
- Si vous n’êtes pas d’accord, considérez alors cette faveur comme un chantage. Si vous révélez notre affaire, nous révélerons la vôtre, menaça-t-il.
- Sasuke ! s’insurgea sa petite amie.

Ce dernier ne répondit pas. Il fixait l’enseignante les dents serrées.
Malgré le fait qu’elle trouvait le personnage foncièrement désagréable, Kurenai ne put qu’admirer la froide détermination qui l’animait. Elle hésita cependant, sa conscience protestant à grands cris. Puis elle accepta le marché.

- Bien, fit simplement l’Uchiwa.
- Nous vous remercions pour tout, ajouta sa compagne.

A son tour elle griffonna un numéro sur un bout de papier et le tendit à la jeune femme toujours assise derrière son bureau.

- Si une idée vous vient, n’hésitez pas.

Kurenai se sentait mal à l’aise. Ces ados ressemblaient trop à des adultes.

- J’espère de tout cœur que vous le retrouverez. Et écoutez moi bien : si je découvre que vous vous mettez en danger, que vous faites des bêtises… alors je n’hésiterai pas, et je préviendrai la police. C’est compris ?

La jeune fille hocha la tête, tandis que jeune homme haussait les épaules. Puis, après un dernier remerciement, ils sortirent.
Kurenai sut immédiatement qu’ils ne l’écouteraient pas. Ces gosses étaient trop arrogants. Avec terreur, l’enseignante se dit que s’ils n’avaient rien subi depuis le début de leurs aventures, c’était simplement de la chance et que celle ci ne serait pas éternelle. Surtout dans les milieux qu’ils s’apprêtaient à pénétrer.

« Une paire d’inconscients !! Ils ne feront pas long feu tous seuls… » songea-t-elle en se précipitant vers la porte de son bureau.
- Attendez !! Hurla-t-elle tandis que les portes de l’ascenseur se refermaient déjà sur les deux adolescents.

Du pied, la jeune fille bloqua les parois, pour laisser à Kurenai le temps d’arriver.

- Vous êtes arrogants, irresponsables ou fous au choix, déclara celle-ci en se glissant dans la cabine avec eux. En tout cas, vous restez des enfants, et puisque vous tenez absolument à retrouver Itachi par vos propres moyens, alors je viens avec vous. Faites-moi tout le chantage que vous voulez, vous ne ferez jamais taire ma conscience.

Lèvres pincées, Sakura examinait la jeune femme.

- Vous voulez vraiment venir avec nous ? Et votre travail ?
- Ils me trouveront une remplaçante.
- Bon, alors si on a pas le choix…
- Non, vous ne l’avez pas, asséna fermement mademoiselle Yuhi.

Sasuke grogna.
Dans la promiscuité de la cabine, Kurenai vit la jeune fille attraper la main de son compagnon, et les deux échangèrent un regard empli de complicité triste.
Kurenai eut la désagréable impression de retrouver dans une pièce remplie de lourds secrets. Et malgré elle, elle avait peur.

***

Quand elle ré-aperçut les deux amis de Neji, il devait être entre trois heures et demi et quatre heures, et ils n’étaient plus seuls. Une jeune femme les accompagnait. Ils sortaient du bâtiment C et ils avançaient dans sa direction. Sans savoir ce qu’elle faisait, Tenten enfonça son casque d’ouvrier sur sa tête, masquant ses yeux. Elle fit mine de s’atteler à sa tâche tandis qu’ils passaient près d’elle, tout en s’efforçant d’écouter ce qu’ils disaient.

- … est parti avec une veste en cuir, mais l’a probablement déjà vendue pour s’approvisionner. Sa dépendance est assez sévère…

Tenten fronça les sourcils, sous son casque. Ces gosses de riches parlaient de drogue ?

- Nous avons cherché partout, disait la fille aux cheveux roses. Mais personne ne dit l’avoir vu.
- Vous êtes allés à la gare ?
- Oui, on a fait tous les bars malfamés, les rues louches, mais on ne peut pas fouiller partout.
- D’autant plus que c’est dangereux, réprimanda la jeune femme.
- On s’en fout, rétorqua le jeune homme aux cheveux noirs et à l’air morose. Il faut absolument que… je retrouve mon frère.

Il avait baissé la voix, en jetant un regard suspicieux dans la direction du chantier qu’il longeait mais Tenten avait tout de même réussi à saisir ce qu’il disait.
Une histoire de drogue, encore... Mais cette fois c'était spécial, puisqu'un ami de Neji était concerné, c'est à dire un gosse de riches. Tenten était de plus en plus intriguée. Elle suivit le trio des yeux. Elle commençait à avoir envie de les suivre quand elle reprit ses esprits. « Allons, occupe-toi de tes chaussures ! s’ordonna-t-elle. Est-ce qu’ils se préoccupent de ton sort, eux ? ». Et, chassant le trio de sa tête, elle se remit à travailler. Elle avait vraiment besoin de ces godasses.

C’est pleine de courbatures et de bleus qu’elle se traîna jusqu’à chez Saï, le soir, vers 22 heures, et par la suite elle n’eut plus vraiment l’occasion de repenser à l’événement.
En effet, depuis quelques jours Saï était dans un état lamentable, lié (Tenten le supposait) à son histoire avec l’amie blonde de Neji. Il buvait sans cesse, et ne dessinait plus. Elle avait tenté de l’interroger, mais il n’était pas cohérent dans ses explications.
Quand elle s’affala épuisée sur le canapé, il dormait déjà, sa dernière canette de bière à la main. Soucieuse, elle alla lui chercher une couverture dans la chambre. Comme d’habitude, celle-ci était dans un bazar pas possible, mais avec le temps, Tenten finissait par s’y retrouver.
Néanmoins, elle ne s’attendait pas à ce que Saï cachât ses comptes sous les couvertures. Surprise, elle y jeta un coup d’œil involontaire et se rendit compte immédiatement que ce n’était pas un relevé bancaire. Mais une lettre de menace de saisie de l’appartement. Saisie d’effroi, Tenten se laissa tomber sur le lit de camp et parcourut rapidement la feuille des yeux.

« Impossible… »

Saï avait des problèmes d’argent. Lui qui avait toujours tenu à respecter les limites de ses possibilités financières, renonçant aux emprunts, aux prêts… Comment cela avait-il pu arriver ?
Elle songea à sa mine défaite de ces derniers jours et regretta d’avoir intégralement accusé Ino des malheurs de son ami. Mais l’heure n’était pas à la culpabilité. Elle reporta son attention sur la page entre ses doigts. Que pouvait-elle faire ?
Elle n’avait pas les moyens de supporter Saï financièrement, et de toutes les manières il n’accepterait sûrement pas. Diable ! Avait-il abandonné son job ? Ne vendait-il plus ses peintures ?
Une seule manière de le savoir. Elle se mit en chasse de son relevé de compte.
Quand elle l’eut trouvé, elle se concentra. Elle n’était pas très familiarisée avec ce genre de paperasse. Ce ne devait pourtant pas être très compliqué, puisque tout un chacun le remplissait.
Elle parcourut les colonnes de chiffres du regard. Mmmh… effectivement peu de rentrées ce mois-ci… mais son salaire de livreur de pizza était toujours là. Ce qui normalement aurait dû suffire. Saisie d’un doute elle regarda dans la colonnes prélèvements et constata avec ahurissement que le loyer de ce minuscule deux pièces avait doublé !!

Elle se frotta les yeux avant de regarder à nouveau. Était-ce possible ? Légal ? A ce rythme là, Saï serait à la rue dans quelques semaines… D’un rapide coup d’œil, elle vérifia l’échéance. Dans trois semaines, si l’artiste n’avait pas remboursé les trois mois de loyer qu’il devait, il ne se ferait ni plus ni moins jeter dehors. Tenten gémit.
Pourquoi lui ? Pourquoi toujours les mêmes ? Elle ne se sentait que rarement défaitiste mais cette nouvelle-là avait refoulé son moral très loin dans ses chaussettes trouées.




Petite précision de dernière minute, je ne dois pas formater mes dialogues correctement sur OpenOffice si bien que les tirets de prise de parole s'effacent quand je copie/colle le chapitre sur Won. Par conséquent me voilà obligée de retaper patiemment tous les tirets de tous les dialogues... --' Deux choses : Savez vous comment formater mes dialogues de façon à éviter le problème ? De plus, il est possible que dans ma relecture, j'oublie certains tirets... J'espère que tout sera quand même clair pour vous !!
Comme prévu, je poste les chapitres qui sont encore stockés dans mon ordi, mais il faut également que vous sachiez que j'ai repris cette fic pendant les vacances. Elle n'est pas encore terminée mais j'y travaille. Enfin, je ne sais pas jusqu'à quand je pourrais l'avancer étant donné que ma rentrée approche.
Voilà voilà, j'espère que ce chapitre vous aura plu, moi j'ai bien aimé la romance découverte d'Itachi avec sa prof. Je trouve ça super-romantique XD. Quant à Sai voilà donc à quoi correspondait le coup de téléphone reçu lorsqu'il était avec Ino... Comment tout ce petit monde va-t-il s'en sortir ?
Prochain chapitre : Blessures. On retrouve Neji & Tenten !!!
Bisous à tous !




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