Fiction: Paralèlles

Tokyo de nos jours. Neji, riche héritier d'une grande famille industrielle, enfermé dans sa bulle de luxe, se perd un jour dans la banlieue de la grande capitale japonaise. Il y rencontre Tenten son exact opposé : orpheline effrontée et extravertie, elle règne avec sa bande d'amis des rues sur la vaste banlieue Ouest. Confrontation entre deux milieux ou fresque urbaine romantico-réaliste. ^^ = Sujet de BASE !! (De multiples dérives sur d'autres persos et couples se feront dans cette fic... qu
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Saya-chan (Féminin), le 05/03/2010
Dans le Tokyô de nos jours, quelques vies s'entremêlent...
Mon dieu ! Temari aurait-elle trouvé quelqu'un qui lui tienne tête ? Elle ne connaît même pas son nom, mais nul doute qu'il va très vite mettre le bazar dans les petites habitudes de notre apprentie reine. D'ailleurs n'est-elle pas revenue un peu trop troublée de sa virée en scooter ? C'est pas moi qui le dis, c'est Gaara !
Quant à Ino, ses retrouvailles avec sa meilleure amie n'ont pas eu les effets qu'elle en attendait : En effet, Sakura n'a pas tardé à mettre à jour les sentiments qu'Ino tentait tant bien que mal de se cacher à elle-même. En clair, l'affaire Saï est loin d'être résolue. Encore faudrait-il le vouloir car la blonde n'a visiblement pas encore tout à fait accepté cet état de fait...
Enfin c'est Sakura qui remporte la palme de la fille la plus plongée dans les ennuis : Itachi à qui elle avait consacré tant de temps a de toute évidence préféré la vie précaire de drogué à un sevrage par les soins de notre jolie infirmière improvisée. Il s'est enfui. D'un commun accord, Sakura & Sasuke se lancent à sa recherche, mais ont-ils vraiment conscience de ce dans quoi ils s’embarquent ?




Chapitre 11: Une disparition ou un retour aux sources



POV SAKURA

Nous filons à travers les rues de plus en plus étroites de plus en plus sombres. Je sens la main de Sasuke autour de la mienne. Elle tremble un peu. Mais il reste droit et son regard ne flanche pas. Moi je n’ai pas peur.
Je reconnais ces rues.
Je pourrais sortir Itachi de là les yeux fermés. Je dois.
Je sens Sasuke se tendre un peu plus, à chaque groupe de loubards croisés au coin d’un immeuble. Ils nous fixent. Mes lèvres s’étirent en un sourire crispé. Ils ne m’auront pas cette fois…
Nous arrivons donc sans encombres devant ce qui sert de QG à l’Akatsuki. Je ne peux m’empêcher d’avoir le cœur qui bat un peu plus vite, à l’idée de revoir la bande. Toute la bande, et pas seulement Deidara. Deidara qui me doit la vie.
Je dois paraître sûre de moi, c’est ma seule chance, alors je respire à fond en carrant les épaules. Et je me tourne vers Sasuke.
- Je ne sais pas si c’est une bonne idée que tu rentres.
Il secoua négativement la tête.
- Pas question que je te laisse.
- Il ne me feront rien !
- Tu oublies qui ils sont.
- Tu ne les connais pas !
- Pas besoin de les connaître ! Ils ont drogué mon frère et certains d’entre eux ont failli te violer…
Je me crispe.
- Je le sais mieux que toi, m’écriais-je. Mais je pense sincèrement que si on a la moindre chance de ramener Itachi, il ne faut pas qu’ils te voient.
- Pourquoi ?
- Tu es… beau, riche… Ils sont humains Sasuke, et ils ont une vie horrible.
- Justement ! Tu ne rentreras pas là-dedans toute seule.
Je ferme les yeux et pousse un soupir.
- Fais moi confiance. S’il te plaît.
A ma grande surprise, je le vois se raidir, hésiter encore un peu et puis hausser les épaules.
- Je fais une énorme connerie.
- Je te jure que non. J’en ai pas pour longtemps. Attends moi là !
- Attends !
Il me retient, me vole un baiser, et me glisse quelque chose dans la main.
- Qu’est ce que…
- Cache le.
C’est un bipeur.
- Appuie sur le bouton d’alerte si il t’arrive quoi que ce soit. Je t’attends.
- Je t’aime.
Il hoche la tête.
Et je pousse la porte.

Tout est silencieux et sombre. Comme d’hab. Pas d’ampoules au plafond, peinture écaillée aux murs… marches défoncées… Je parcours le couloir devant moi, jusqu’à une porte sur la droite. J’entre sans frapper. Une autre pièce vide. Parquet moisi, rideaux en lambeaux, bouts de verre sur le sol… Des bouteilles brisées. Des seringues aussi. Bien sûr que je connais ce lieu. C’est là que j’ai enfoncé une aiguille dans ma peau pour la première fois. Je traverse sans m’arrêter. Une autre porte. Cette fois, il y a quelqu’un derrière. De la lumière filtre sous le battant.
Mon portable vibre.
Un message de Sasuke.
Fais attention.
Je redresse la tête. Bien sûr.
Je tourne la poignée.

- … ne s’en est pas sorti. Sa sœur est venue râler tout à l’heure. Les gars se sont occupés d’elle.
Des ricanements.
Deux canapés rouges démolis. Le même parquet pourri. Mais une ampoule nue allumée éclaire la pièce de sa lumière blafarde. J’essaie de calmer les battements de mon cœur.
Hidan et un autre sont là.
Ils entendent mes pas et se retournent. Je vois leurs yeux s’agrandirent sous l’effet de la surprise.
- Comment t’es rentrée toi ? crache celui que je ne connais pas.
- Me dites pas que l’immeuble est sécurisé ? La porte d’entrée est même pas fermée à clé.
Je le sens qui me reluque de haut en bas. Je m’efforce de rester calme.
- Tu sais que c’est une propriété privée ici poupée ? Me lance-t-il avec un regard en coin.
Je l’ignore.
- A moins que tu ne cherches quelque chose de bien précis…
Son sourire se fait entendu.
- Laisse, Kakuzu. C’est Sakura.
Je lève les yeux vers Hidan qui vient de parler.
L’autre plisse les yeux.
- Tu connais cette pouf ?
- Ouais. C’est une ancienne. Ca faisait longtemps, petite.
Je n’ai pas beaucoup connu Hidan. Il arrivait juste quand je suis partie. Mais il n’a jamais manifesté d’animosité particulière à mon égard.
- Salut vieux sataniste.
Son sourire s’étire en coin.
- Qu’est ce que tu viens faire dans le coin ? T’as besoin de came ?
- Pas vraiment. Je cherche quelqu’un.
Ses sourcils se froncent.
- On fait pas les détectives privés, chérie.
- Joue pas à ça avec moi. Il a fait partie de votre bande.
- Si tu crois que je connais tous les gens de…
- Itachi Uchiwa.
Un ricanement s’échappe de la bouche de Kakuzu. Hidan le foudroie du regard.
- Tu sais quelque chose ? Demandais-je à l’étrange homme aux yeux verts.
- L’Uchiwa s’est barré y a quelques semaines. T’arrives un peu tard.
- Il est pas revenu depuis ?
- Non.
C’est pas possible. Ou serait-il allé ?
- Vous êtes sûrs ?
- Et d’abord de quoi tu te mêles chérie ? Me fait Hidan. C’est pas quelqu’un de ta famille si ?
- Je le cherche.
- On a pas à te dire où il est.
- Très bien. Fais-je en me redressant. Où est Deidara ?
Les yeux d’Hidan s’assombrissent.
- Ecoute moi bien chérie, me susurre-t-il en s’approchant assez près pour que j’ai son haleine en plein dans le nez. T’as plus rien à foutre parmi nous compris ? On veut bien tolérer des petites visites de temps en temps, mais on a aucune envie de t’aider c’est clair ?
- C’est à Deidara que je veux parler.
Il crache par terre.
- Tu veux un conseil ? Oublie l’Uchiwa. Il est accro à mort. Il est parti, il reviendra pas. Tu peux plus rien faire de lui. Et c’est pas ce sale gosse de Dei qui pourra faire quelque chose.
Je tourne les talons, fermement décidée à les ignorer, eux et leurs foutus mensonges ! Evidemment qu’Itachi est ici ! Ou pourrait-il être d’autre ? Je dois le ramener, Sasuke compte sur moi.
Kakuzu et ses horribles yeux sans pupilles m’arrête.
- Fourre pas ton nez là-dedans petite. Conseil de dealeur.
- Justement, ta parole vaut pas grand chose à mes yeux.
Je suis en colère. Parce que j’ai peur. Peur qu’ils disent la vérité. Peur qu’Itachi soit véritablement parti. Abandonnant son frère…
NON !!
- Deidara !!!
Derrière moi les deux dealeurs soupirent. Moi je claque la porte. Les pièces vides se succèdent. Les parois qui séparaient les appartements ont été démolies à coup de massue, les débris de murs sont encore là. Je sais qu’il y a arrêté préfectoral qui condamne ce bloc. Ce qui en fait un squatt. Une des nombreuses planques de l’Akatsuki. Itachi se trouve dans l’une d’elle. Obligé.
Je monte un escaliers aux marches défoncées.
Et sur le palier du deuxième étage, je tombe sur Kisame en personne.
Le Requin.
La terreur du gang.
Nul ne sait d’où il sort, mais c’est sûrement pas du Paradis.
Mon sang se glace dans mes veines.
- Sakura…
Ses lèvres qui s’étirent en un sourire carnassier, dévoilent une dentition en pointe.
- Kisame.
- Que me vaut cette visite dans notre planque ?
Il faut éviter de prolonger la discussion. Il est capable de frapper. Même sans raisons. Surtout sans raisons. J’ai déjà eu affaire à lui.
- Je passais juste.
Un long ricanement rauque sort de sa gorge.
- Quoi ? Fais-je en essayant de contrôler ma voix.
- Honnêtement, répond-il, je pensais pas que t’aurais le cran de me mentir. Tu m’impressionnes.
Devant mon expression perplexe, il agite un portable devant mon nez.
- Hidan vient de m’avertir que ma poufiasse préférée était là…
Il rit. Un rire dangereux. Il a envie de s’amuser. C’est pas bon pour moi. Ses doigts s’avancent vers mon visage et caresse ma joue. Leur contact glacé me fait frissonner.
- Laisse moi partir.
- Petite menteuse… murmure-t-il en jouant avec mes mèches roses.
- Je dois y aller Kisame.
Je tente de le repousser. Il m’attrape les poignets et me plaque contre le mur.
- Et où donc ?
Je ferme les yeux en sentant son haleine dans mon cou.
- L-lâche moi.
- Il ne fallait pas venir ici, chérie… La gueule du loup ça te dit quelque chose ?
Je pense à Sasuke qui m’attend.
Je sens le grand corps du requin qui me presse contre la paroi. Pitié pas ça.
Je visualise le bipeur au fond de ma poche. L’attraper ne devrait pas poser de problème… Non. Imaginer Sasuke dans cet endroit… il ne connaît pas ce monde, il va faire n’importe quoi, il risque de les énerver, et puis de se faire frapper. Voire pire. Laissons le en dehors de tout ça.
Les doigts du Requin remontent le long de ma cuisse.
Des flashs me reviennent. Je ne veux pas penser à ça.
Je secoue la tête. De sa main libre, il attrape ma mâchoire, ses ongles griffent mes joues…
Il sourit encore. Il est si près…
- Tu ne voudrais pas qu’il arrive malheur à ton ami en bas… pas vrai ?
Comment sait-il ? Je panique.
- Laisse le tranquille. Il n’a rien à voir avec ça.
- Encore un mensonge… C’est le frère de l’autre raté. Il était là aussi l’autre fois, quand tu es venue… Il ne vaut pas grand chose non plus, un seul texto a réussi à lui faire détourner son attention de toi.
C’était lui…
Ses dents pointues luisent un peu. Il a une haleine de poisson mort.
Je sens les sanglots remonter dans ma gorge.
J’étouffe.
Mon T-shirt se soulève.
- Bien entendu qu’il restera en dehors de ça… Si tu me suis.
Ses yeux vitreux ont un regard lubrique. Je serre les dents pour ne pas pleurer. Sasuke…
- Alors ?
Quelque chose se brise en moi. Je ne fais plus le poids. Je n’ai plus de choix.
- OK.

FIN POV.

Il avait remonté sa capuche sur sa tête, baissé les yeux, essayant de se fondre dans l’immeuble auquel il s’était adossé. Ses yeux éteints fixaient le bitume devant lui. Ses doigts blanchis aux jointures étaient crispés sur un bipeur, qui refusait obstinément d’émettre le moindre son. La nuit tombait. Elle était bien partie depuis ¼ d’heure maintenant. Bon dieu, mais qu’est ce qu’elle foutait ??? Pourquoi n’appelait-elle pas ?? Rageur et impuissant, Sasuke shoota violemment dans une canette vide qui ricocha contre le trottoir.
Il détestait attendre sans rien faire. Mais là c’était trop !! Comment pouvait-elle le laisser sans nouvelles si longtemps… C’était décidé. Il allait entrer, il avait un couteau suisse sur lui. Il ne savait pas se battre, mais il se défendrait bien… Et puis tout plutôt que cette attente insupportable ! Résolu, Sasuke se retourna s’apprêtant à ouvrir la porte de l’immeuble…
Elle était là.
Le cœur du jeune manqua un battement en la voyant.
Elle avait les traits pâles et tirés, ses cheveux défaits étaient emmêlés sur ses épaules, son regard était vide et ses jambes tremblaient.
Et elle était seule.
- Sakura…
- Il n’est pas là. Déclara-t-elle simplement.
Elle descendit maladroitement les marches du perron les doigts crispés sur les pans de sa vestes, ramenés contre sa poitrine.
- Tu…
- Tout va bien. Je suis désolée de t’avoir fait attendre. C’était inutile, il n’est pas revenu.
Le jeune homme se sentit perdu. Pourquoi cette attitude étrange ? Que s’était-il passé qu’elle soit si froide ?
Il voulut la prendre dans ses bras, mais elle s’échappa. Une sorte de mal-aise le prit.
- Qu’est ce que tu as ? Questionna-t-il anxieux, tandis qu’elle hâtait le pas dans la rue qui s’assombrissait.
- Rien. Je suis désolée pour ton frère, c’est tout. Demain on ira chercher ailleurs…
- Ca n’a rien à voir avec mon frère ! S’exclama Sasuke, en la prenant pas les épaules. Qu’est ce qu’ils t’ont fait ??
Il la secoua doucement. Elle évita son regard.
- Répond… ajouta-t-il, suppliant.
- Rien…
La voix était misérablement faible. Sasuke se sentit mal.
- S’il te plaît… murmura-t-elle toujours sans le regarder. Je veux rentrer.
Voyant qu’elle frissonnait Sasuke enleva sa veste et la lui posa sur les épaules. Elle tressaillit au contact et ferma les yeux, pour expirer longuement.
Le jeune homme sentit ses craintes se confirmer.
Il enfonça profondément ses ongles dans ses paumes pour s’empêcher de péter un câble. Le reste du trajet fut totalement silencieux.


Trois jours plus tard.

La porte d’entrée claqua, Ino entendit le bruit d’un moteur qui démarre et puis plus rien. Elle s’affala sur son lit. Seule une fois de plus.
Elle en avait marre tout d’un coup. Marre des réunions «urgentes» de ses parents, pratiquement tous les soirs maintenant. Alors qu’il n’y avait pas si longtemps… ils passaient encore des soirées ensemble, devant leur home-cinéma, ou au restaurant… Elle avait l’impression qu’ils l’avaient oubliée. Bien sûr elle était adolescente, elle savait se gérer, ils n’avaient plus besoin de rester avec elle le soir, ou d’embaucher quelqu’un pour la garder… Néanmoins elle se sentait seule.
Tout à coup elle trouva sa maison trop grande et trop froide. Elle aurait voulu quelqu’un près d’elle. Mais il était trop tard pour inviter des gens.
Même Gaara ne viendrait pas.
Gaara…
Elle revoyait les regards envieux qui les avait suivis alors qu’ils se baladaient dans le parc, l’après midi même. Elle comprenait. Ils étaient beaux et riches. Que demander de plus ? Mais sur le coup, sans savoir pourquoi, elle s’était sentie en colère. Elle aurait voulu pouvoir se camper devant ces gens, et leur dire : « Arrêtez de nous regarder avec ces airs de débiles. Arrêtez de nous envier. Sincèrement est ce que nous avons l’air heureux ? »
C’était débile. Evidemment qu’elle était heureuse.
Elle se sentait juste un peu mélancolique, rien de grave.
Ca passerait.
Elle attrapa la télécommande de son écran plat, et se mit à zapper.
« …un ouragan dévaste actuellement Taïwan… »
« …et la dernière fonction de ce lave-vaisselle ultra moderne… »

DRRIIIIIIIIINNNNNNNNNNNG !
Tiens ? La sonnette de la porte d’entrée ? Perplexe, Ino se leva, jetant un regard à sa pendule. 20 heures 35. Pas franchement l’heure des visites. Elles éteignit la télé et descendit rapidement les escaliers. Qui sait ? Peut être ses parents rentraient-ils ? Leur réunion aurait été annulée… N’osant pas trop y croire quand même, elle ouvrit la porte.
Et se figea aussitôt.




Mmmh... Chapitre assez dark. Je malmène beaucoup cette pauvre Sakura qui est semble-t-il rattrapée par son passé. Hardi !! Elle finira par s'en sortir ! D'une manièe ou d'une autre...
Ce chapitre est très centré sur elle : Une fois encore j'ai du mal à tempérer mes ardeurs ^^' Mais on se redirige vers Ino dans les derniers paragraphes. Elle sera très présente dans la suite, rassurez-vous, elle n'a pas fini d'en baver nn plus héhéhé.
Allons hardi petits, la vie finit tjrs par reprendre le dessus (casez ça dans n coin de votre tête, c'est important :) )
Sur ce, je vous fait mille bisous, tâchez d'être au rdv comme tjrs !

Prochain chapitre : Saï ou une soirée à rebondissements

N'oubliez pas de jeter des comms en patûre à une pauvre auteur affamée ;)
Bisous-bisous




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