Fiction: Paralèlles

Tokyo de nos jours. Neji, riche héritier d'une grande famille industrielle, enfermé dans sa bulle de luxe, se perd un jour dans la banlieue de la grande capitale japonaise. Il y rencontre Tenten son exact opposé : orpheline effrontée et extravertie, elle règne avec sa bande d'amis des rues sur la vaste banlieue Ouest. Confrontation entre deux milieux ou fresque urbaine romantico-réaliste. ^^ = Sujet de BASE !! (De multiples dérives sur d'autres persos et couples se feront dans cette fic... qu
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Saya-chan (Féminin), le 03/02/2010
Dans le Tokyô de nos jours, quelques vies s'entremêlent...
Ca y est ! Sasuke a enfin franchi le pas, il a embrassé celle dont il est désormais amoureux. Mais les choses vont elles être plus simples de ce fait ? Pas sûr, surtout quand Itachi le junkie-encore-sexy semble vouloir mettre son nez dans les affaires de son frère. Quelles sont donc ses intentions ?
De son côté, Ino plus perdue que jamais, va enfin retrouver sa meilleure amie. Que va donc penser Sakura du bazar sentimental qu'est devenu sa vie...
Et qu'en est-il de Temari ? Va-t-elle garder le contrôle absolu qu'elle chérit tant ? Ou se trouvera-t-il quelqu'un pour la remettre à sa place ?
Les réponses sont dans ce chapitre... :D




Chapitre 10: Un couple, un fight et une discussion



- Tu ne t’es pas coupée ?
- Non ça va. La théière m’a juste échappé des mains.
Elle ne le regardait pas. Tout à coup, il eut l’impression qu’un gouffre venait de se former entre eux. Un affreux doute le saisit. Sa gorge s’assécha. Il avait la tête trop pleine et le sœur qui battait trop vite.
Et si elle ne l’aimait pas ? Ou plus ?
Se pourrait-il que ce soit… à cause d’Itachi ?
Le souffle lui manqua tout à coup. Pourquoi pas ? Ils passaient leurs journées ensemble… Itachi était resté séduisant malgré sa dépendance : il avait cet espèce de charme irrésistible qui attirait les foules autour de lui, il était parfaitement possible que Sakura ait, elle aussi, cédé.
Il se força à inspirer profondément.
Il ne devait pas tirer des conclusions trop hâtives. Il devait examiner attentivement la situation avant de… prendre une décision.
Parler à Sakura… Etre sûr…
Il se racla maladroitement la gorge.
- Sakura ?
Pas si facile que ça. Comment formuler ça exactement ?
Mais il n’eût pas à le faire.
S’avançant vers lui, la jeune femme lui fit signe de se taire.
- J’ai eu l’air idiote. Lâcha-t-elle de but en blanc. J’ai honte. Depuis le temps que j’attendais ça…
Sasuke peinait à se rendre compte du sens de ses paroles.
Jusqu’à ce qu’elle appuie timidement sa tête contre son torse.
- Je t’aime.
Les mots étaient sortis tous seuls de sa bouche. Promis juré !
Elle sourit, ses yeux verts se remplirent d’étoiles et parurent plus humides. Un peu trop humides.
« Elle va pleurer ? Paniqua Sasuke, en jetant de bref regards autour de lui. Mais pourquoi ? »
Mais Sakura renifla un bon coup, et ses yeux retrouvèrent leur aspect habituel.
- C’est pas vraiment moral ce que je vais dire, commença-t-elle d’une voix ferme mais… Je suis contente qu’Itachi… ait eu besoin de mon aide.
- Moi aussi…
- S'il n’avait pas plongé là dedans, est ce que t’aurais un jour cherché à me connaître ? demanda-t-elle en fronçant les sourcils, son regard rivé sur lui.
- Euh…
- Bon, alors je vais aller remercier ton frère. Déclara-t-elle en le lâchant.
- Non !
Il la retint du bout des doigts.
Elle se tourna vers lui, surprise et heureuse de sa réaction.
- Lui… il t’a toute la journée… Reste un peu… avec moi.
Ravie, elle retourna se blottir contre lui.
- Mais où sont les micros ? Râla-t-elle à voix haute. Les caméras, les journalistes… Il y a scoop là.
- Te moque pas de moi… gronda l’Uchiwa, vaguement vexé.
De l’autre côté de la porte, l’autre Uchiwa ricanait.
« Une bonne chose de faite ! » se dit-il en retournant se coucher.


Debout devant sa porte, le lendemain matin, Temari fixait éberluée le scooter dernier cri, garé juste devant sa porte.
Bon sang… Son père lui avait bien dit qu’il lui ferait un cadeau… mais ça !? Ce n’était même pas son anniversaire !! L’engin était vert pomme. Au moins, le patriarche absent connaissait sa couleur préférée… Mh… Tout compte fait, il devait sûrement avoir demandé des tuyaux à ses frères. Elle sourit à Kankurô qui admirait lui aussi la bête.
- Papa a ouvert un compte au Liechtenstein c’est pas possible. Ce truc vaut au moins une voiture de sport et demi.
Temari laissa échapper un gloussement surexcité. Avec ça, elle irait où elle voudrait… Trop classe.
- Tu me le prêteras ? Demanda Kankurô plein d’espoir.
- Crève ! C’est en quel honneur au fait ?
- Ton trimestre. Meilleur que celui de Gaara et moi réunis. Enfin… Disons plutôt qu’il vaut trois fois le mien.
La jeune fille jeta un bref regard à son autre frère, qui paraissait se foutre complètement de la scène. Gaara n’était pas ce que les profs avait l’habitude d’appeler un « élément perturbateur ». D’ailleurs il y avait peu d’éléments perturbateurs au lycée Sakura. Ses notes avaient toujours été correctes, il était calme et sérieux, limite insensible à tout ce qui se passait autour de lui. On le remarquait les premières semaines, puis on s’habituait à son mutisme quotidien, à ses cheveux rouges, et son maquillage. C’était pour cette raison qu’on ne le félicitait jamais. Il en allait de même pour leur père. Rarement présent, il n’en avait de toutes les manières, que pour Temari.
- Je vais l’essayer !
- Tem, attends ! Tu n’as même pas encore tes papiers !
- Mh… Les policiers sont souvent des hommes ! Rétorqua-t-elle, en enfourchant joyeusement le scooter. Un sourire et puis…
Elle adressa un clin d’œil à son frère, qui l’observait, clairement envieux.
- Tu sais t’en servir au moins ? Lança-t-il.
- Tu plaisantes ou quoi ? C’est pareil qu’un vélo !!
Il grimaça.
- Ca vaut 30 fois plus qu’un vélo, Tem…
- Comment on l’allume ce truc ? Ah, ça y est j’ai trouvé. Pédale de frein, accélérateur, clignotant… Tout marche ! C’est magique !
Gaara leva les yeux au ciel devant les exubérances de sa sœur, et rentra dans le pavillon.
Il ne vit pas Temari enfiler son casque criard, sortir une veste en cuir ultra-chic du coffre arrière, avec les gants assortis, enclencher les vitesses et démarrer à fond dans la rue encore déserte.

Temari riait toute seule. La sensation de vitesse, le vent sur son visage, le rugissement du moteur sous elle, tout cela était grisant. Elle se sentait l’envie de faire le tour du monde ! Où allait-elle bien pouvoir aller ? La bonne avait fait toutes les courses… et elle n’avait pas assez d’argent sur elle pour aller faire les boutiques.
« Oh et puis zut ! Je suis libre, je vais où je veux maintenant ! » Elle éclata de rire.
- Hé attention !
En un éclair, elle vit une silhouette qui traversait la rue juste devant elle. A quelques mètres, elle allait la renverser… NON ! Au tout dernier instant, elle braqua à gauche et l’engin glissa sur la chaussée humide pour finir sa course couché le long du trottoir. Ayant laissé Temari en route. Les réflexes de celle-ci lui permirent d’ailleurs de s’en sortir presque sans mal. Elle aurait juste à déplorer quelques bleus… elle n’allait pas si vite, heureusement.
- Vous êtes complètement inconsciente, vous auriez pu nous tuer !
Ah oui. Il y avait lui. Planté au milieu de la route, à la fixer sonné et furieux.
- Je… commença la jeune fille, en vérifiant que ses bottes Prada n’avaient rien.
Zut ! Elles étaient éraflées sur le côté !
- On devrait vous retirer votre permis… continua l’autre en secouant la tête.
Elle se retint de préciser qu’il n’y avait rien à retirer, et s’apprêta à répliquer quand l’autre l’interrompit encore.
- Excusez-vous au moins... On ne vous a jamais appris la politesse ?
Mais ! Il commençait à l’agacer à crier comme ça ! Il n’avait pas qu’à regarder ailleurs aussi !
Elle le lui dit.
Le ton monta.
Elle savait bien qu’elle avait eu tort. Elle s’était montrée imprudente, distraite, bref, s’il y avait eu un procès, c’était bon pour elle. Mais quand même ! Pour qui se prenait-il à lui parler comme ça ! Furieuse, elle arracha son casque, histoire qu’il voit un peu à qui il avait affaire. Nulle réaction. Surprise et choquée, elle le laissa continuer à l’injurier et le détailla plutôt.
C’était un jeune homme grand et mince, sûrement un peu plus âgé qu’elle. Il tenait dans une main un paquet de clopes, tandis que l’autre était fourrée dans sa poche. Vêtu simplement d’un jean et d’un sweat anonyme, Temari le jugea inintéressant. Il n’était pas du Sakura en tout cas. Elle aurait reconnu sa coiffure ! Elle retint un ricanement. Il était parfaitement ridicule avec cet espèce de palmier hirsute au sommet du crâne. C’était pitoyable.
- … mal élevée ! Plus préoccupée par ses chaussures que par la vie de quelqu’un ! J’aurais honte à votre place !
- Dites donc mais ça suffit là ! Pas besoin d’en faire toute une histoire… Vous n’avez rien, moi non plus ! Où est le problème ?
- Le problème est que vous ne devriez pas être autorisée à circuler, vous êtes un danger public.
- Et puis quoi encore ! Vous regardiez les nuages !
- Ils sont sûrement plus intéressants qu’une espèce de garce en scooter vert !
Sur le coup, Temari manqua de s’étouffer. Et pas seulement de rage. Personne, absolument personne ne lui avait jamais parlé comme ça ! Et ce n’était pas un misérable « street-boy » qui allait commencer. Surtout un aussi ridicule.
- Nan mais vous vous êtes vus ?
Si il y avait bien un truc qu’elle ne supportait pas, c’était bel et bien qu’on lui tienne tête.
L’autre plissa les yeux.
- Galère… Soupira-t-il pour lui-même en sortant nerveusement une clope de son paquet. Ca vire au n’importe quoi cette histoire. Tout ça à cause d’une pétasse capricieuse et cinglée.
Temari n’avait entendu que la fin. Elle se retint de balancer son casque à la gueule de cet inconnu impertinent qui ne savait même pas reconnaître un canon quand il en voyait un. Abruti !!
- N’oubliez pas d’aller repasser votre permis, c’est assez important comme truc quand même ! Et vous en avez besoin. Lança l’autre, en se détournant.
Un nuage de fumée grise suivit ses paroles.
- C’est ça, bon débarras, connard ! Jura Temari assez fort pour qu’il l’entende.
Franchement, y a vraiment des ploucs dans la vie !
Ouf ! La beauté verte n’avait rien. Tout juste éraflée sur le pare-choc ici… Rien de grave, elle avait effleuré une poubelle. Relativement crédible, Kankurô n’irait pas chercher plus loin.
Fulminant encore, elle remonta sur l’engin. Et puis roula doucement…

Comme prévu Kankurô goba tout sans sourciller. De toutes façons, il avait bien trop à faire… il venait de réaliser qu’avec la moyenne qu’il se payait il ne passerait pas sa première. Redoubler ne l’enchantait pas franchement. Alors il commençait à bosser. Et il avait à faire !
Ce n’était pas le cas de Gaara. Gaara qui remarqua tout de suite que quelque chose s’était passé. Même le moindre détail, Gaara sentait tout. Mais il n’en parlait pas forcément.
Cette fois, si.
- T’as eu un accident ?
Elle sursauta. Il se tenait dans l’encadrement de la porte.
Elle hésita, cela lui fut fatal.
Son frère fronça les sourcils.
- Qu’est ce que t’as fait ?
Temari balaya la question d’un revers de main.
- C’est rien… Une poubelle que j’avais pas vu.
- Une poubelle ?
- Ouais.
Il la transperça de son regard le plus flippant, celui dont personne ne sait d’où il sort. Mais elle ne flancha pas. Alors il partit. Une fois sa porte refermée, Temari soupira. Gaara était vraiment inquiétant, des fois.


- Un scooter ?
- Ouais.
- Mais t’as passé ton permis ?
- Je le passerai plus tard…
Diable ! Pourquoi s’inquiétait-on tout le temps de la légalité ?! Quand on avait du fric c’était tellement… inutile !! Temari jeta un coup d’œil excédé au plafond.
- Désolé, mais j’ai un truc de prévu là tout de suite… Demain peut être.
- Mais demain on est dimanche ! Bon tant pis. Rappelle moi. Je t’aime.
- Moi aussi.
CLIC.
Vexée, Temari raccrocha. Qu’avait donc à faire Neji, un samedi après midi ? Le samedi, c’est le jour des sorties en amoureux, tout le monde le savait. Bon, puisque c’était comme ça… Avec un léger sourire, elle rechercha dans le répertoire intégré de son portable le numéro de ce mec qu’elle avait rencontré à l’anniversaire d’Itachi. Ce super DJ… Ah ! Le voilà.

Dix minutes qu’Ino tournait en rond dans sa chambre. Normalement Sakura n’arriverait pas tout de suite, mais la jeune fille se sentait fébrile. Elle rit en pensant qu’elle avait le même comportement avant ses rendez-vous avec Gaara. Elle était vraiment trop stupide. Sakura était son amie !
Avec un soupir, elle bascula en arrière sur son lit rond à baldaquins en soie, les bras en croix.
Par où commencerait-elle ? Sa relation avec Gaara ?
Le visage de Saï s’imposa devant ses yeux. Agacée, elle se retourna pour enfouir son visage dans un coussin. Diable ! Qu’est ce qu’il foutait là lui ? Elle ne devait pas avoir envie de parler de lui à Sakura, il n’était rien. Qu’un artiste, livreur de pizzas… Elle ricana. Ils n’avaient rien en commun. Tandis qu’avec Gaara…
Elle fronça les sourcils. Qu’avait elle en commun avec Gaara ? Elle eut beau se tourner les méninges rien ne lui vint à l’esprit. Elle aimait les fleurs, lui pas spécialement, elle aimait la mode, les vêtements, il s’en fichait ouvertement. Au fait ? Qu’est ce qu’aimait Gaara CONCRETEMENT ? Elle mise à part bien entendu. La réponse ne lui vint pas. Oh et puis zut hein ! On est pas obligé de tout savoir sur l’homme qu’on aime, se dit Ino, pour faire taire sa conscience. Ni d’avoir des points communs.
Drrriiiiiing !!!
Ino laissa échapper un gloussement surexcité en se précipitant hors de sa chambre pour aller ouvrir à son amie.


- Et à ce moment là il me dit « Moi aussi » avec un sourire… trop adorable. T’as loupé quelque chose, sérieux.
Sakura sourit. Un quart d’heure qu’Ino déblatérait sur son couple. Elle était heureuse que son amie attache autant d’importance à sa relation, mais quelque chose l’intriguait.
- Mais, et l’autre mec…
Ino blêmit un peu en se crispant. Sakura comprit qu’elle avait touché un point sensible. Mais l’autre choisit de faire comme si elle ne comprenait pas.
- Quel autre mec ?
- Tu sais l’artiste… Précisa Sakura avec un sourire entendu.
- Oh Saï ? Fit la blonde d’un ton voulu désinvolte. Je l’ai revu tu sais ? Il est livreur de pizza… Un sale boulot qui lui rapporte même pas de quoi se payer des fringues correctes.
La rose fronça les sourcils. Où son amie voulait-elle en venir ?
Ino baissa ses yeux d’azur et les ancra dans ceux de Sakura.
- Nan mais je dois mettre les choses au clair. Je n’éprouve rien pour ce type.
Dans une volonté de clore le sujet, elle ajouta un ton définitif à sa dernière phrase.
En un instant, l’autre comprit. Le désarroi de la blonde était visible et son réflexe de mépris plutôt compréhensible. En vérité, la jeune fille était perdue.
- Tu ne l’aimes pas hein ? Susurra Sakura en fixant son amie droit dans les yeux.
- N-non…
Ino avait évité son regard.
Les choses étaient claires.
La rose soupira.
- Qu’est ce qu’il s’est passé ?
L’autre hésita, se trémoussa, et craqua.

- Mmh… Fit Sakura d’un air grave, une fois l’incident conté.
- Je ne peux pas être amoureuse de lui, conclut Ino rapidement. On est pas du même monde… Ce n’est qu’un artiste pauvre, obligé de bosser dans une pizzeria…
Son visage se tordit en une grimace de mépris forcée.
Pour le coup, Sakura se fit froide.
- Je ne vois pas en quoi c’est un problème d’être pauvre, ni d’être obligé de travailler.
Ino voulut protester, mais elle ne lui en laissa pas le temps.
- Ma grand mère était pauvre elle aussi. Et pourtant, mon grand père l’a bien épousée…
- Oui et tu ne les as plus jamais revus ! Merci, je tiens à ma famille. Nan, et puis, la question ne se pose même pas puisque je ne suis pas…
Sakura la vrilla de son regard vert. Ino retint un frisson nerveux.
- Je ne suis pas…
L’autre plissa les yeux. Elle grimaça.
- Tu l’es. Acheva Sakura comme une sentence.
Ino gémit.
- Après, ce n’est pas forcément le nœud du problème, reprit la rose, plus légèrement. La question est de savoir quant à résister ou pas.
Là, la blonde fut catégorique.
- J’aime Gaara.
- Ok, Ok… Rétorqua Sakura en haussant les épaules. J’ai pas mon mot à dire là-dedans.
Elles rirent.
L’orage était passé.
Déjà, Ino se sentait plus légère. Dingue.
- Bon et toi ? Demanda-t-elle.
Son amie ouvrit la bouche… pour la refermer aussitôt.
- Je ne dirai rien. C’est toi la reine de la fête aujourd’hui.
La blonde fronça les sourcils.
- N’insiste pas, je suis tenue au secret. Annonça Sakura d’un ton solennel.
- Par qui ? La mafia ? Paniqua la deuxième.
La rose éclata de rire.
- Ouais, j’t'ai pas dit, ils m’ont donné l’ordre de t’exécuter…
Son amie plissa le nez.
- Même pas drôle… Comme si j’avais pas assez d’ennuis comme ça… Bon, alors, tu veux rien me dire ?
- Je n’y suis pour rien. Désolée.
La conversation s’arrêta là.
Ino ajouta bien deux ou trois vannes sur le couple Temari/Neji, une autre sur les résultats scolaires moyennement encourageants de Kankurô, décrivit une fois de plus le profil parfait de Gaara, et puis Sakura dût partir. Ino ne le savait pas, mais il allait être l’heure de la dose. Itachi était seul à la maison, Sasuke étant parti à la bibliothèque pour un devoir de biologie, bien réel cette fois-ci.

Une fois Sakura partie, Ino poussa un énorme soupir. Comme d’habitude, son amie avait foutu le gros bordel dans ses pensées. Evidemment que Saï lui faisait de l’effet. Mais le nombre de gens au courant devait absolument être réduit au minimum. Et puis ce n’était rien. Il n’empêche, Ino se demanda quelle serait sa réaction si elle le revoyait là, tout de suite… avant de se gifler mentalement. Mieux valait ne pas y penser. Vraiment. Parce qu’en fait, elle savait très bien ce qu’elle ferait.
Brusquement désemparée, elle consulta sa montre. Il n’était que quatre heures. Elle irait bien faire un tour.

En rentrant chez Sasuke, les mains dans les poches et une casquette bien enfoncée sur les yeux, juste au cas où, Sakura se dit qu’Ino était bel et bien accro. Mais peut être pas à celui qu’il aurait fallu. Avec un sourire elle pensa à ses innombrables films sur l’amour entre gens de classes sociales si différentes. Bien sûr que c’était romantique. Mais aussi très compliqué. Et tout ne s’arrangeait pas forcément à la fin. Y avait qu’à voir ses grands parents.
Pendant toute l’enfance de son grand père, promis comme tous les membres de la famille Haruno, à un brillant avenir dans les assurances, on lui avait répété qu’il se marierait avec la deuxième fille d’un autre empire économique. C’est pourquoi, quand il s’était plus ou moins enfui avec une couturière déjà divorcée, ça avait fait scandale. Par la suite, Sakura ne savait pas comment, ses arrières grands-parents avait récupéré leur petit-fils, né de cette union méprisée, (qui était son père à elle) et l’avait élevé comme un Haruno se devait d’être. Il n’avait jamais revu ses vrais parents. Les aïeuls maintenant décédés se plaisaient à dire qu’ils avaient arraché Takeuchi a une vie de misère. Ils se prenaient pour des héros alors qu’ils n’avaient tout simplement pas de cœur.
Pour autant Sakura ne se voyait absolument pas défier l’autorité de sa famille et se barrer pour mener une vie incertaine au fin fond d’une banlieue pourrie.
Et puis d’ailleurs, la question ne se posait pas puisqu’elle sortait avec un membre du très fameux clan Uchiwa. Elle soupira en posant la main sur la poignée de la porte d’entrée. Elle était sacrément privilégiée. Une fois de plus.
- Sakura !
Sasuke venait d’ouvrir la porte dans l’autre sens. Il se tenait dans l’ouverture de la porte, l’air complètement paniqué.
- Itachi a disparu.
Avant qu’elle ait pu dire un mot, il l’attira dans l’entrée et referma la porte derrière eux.
- Hein !? s’écria-t-elle ahurie. Mais comment…
- Je ne sais pas… je viens de rentrer, la porte était ouverte… il était parti.
Un tic nerveux agitait ses traits.
Sakura secoua la tête.
- Nan… Il était guéri, il…
- Il est parti avec la mallette.
Horrifiée, Sakura porta la main à son cou, pour constater que sa chaîne n’y était plus.
Elle ouvrit la bouche, sans parvenir à réaliser ce qui venait de se passer. La clé avait disparu… Itachi lui avait prise ? Alors il avait refusé le traitement ? Il allait… replonger ?
- Mon dieu… balbutia-t-elle, en s’asseyant sur l’accoudoir du canapé pour reprendre son souffle. Il… Il faut partir à sa recherche… je… je vais contacter Dei.
- Je viens avec toi.




Le 10ème chapitre !!!
Et on assiste ici à l'arrivée théâtrale de Shikamaru, dans toute sa splandeur laconique :) OMG que j'aime ce personnage. Le voilà donc celui qui remettre notre reine à sa place ! Oui ? Non ? Nous verrons :)

Et Itachi... J'avoue que je n'ai toujours pas réglé son sort... ;) Dites moi ce que vous en pensez ! Doit-il vivre ? XD Et voilà que je me prends pour un empereur romain, mauvais pour l'humilité ça x)
En attendant, see you !!

Prochain Chapitre : Une disparition ou un retour aux sources

BE THERE !!! :)




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