Fiction: Plus jamais comme avant

Je m'appelle Temari. C'est la seule chose qui n'a pas changée. Parce que, depuis deux ans, depuis l'accident, je ne suis plus la même. Mais ça c'est normal, n'importe qui aurait été transformé par l'horreur que j'ai vécu. Or il n'y a pas que ça. En effet, depuis l'accident, j'ai un drôle de "pouvoir"...
Classé: -12I | Supernaturel | Mots: 23140 | Comments: 70 | Favs: 34
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shikacool (Féminin), le 17/06/2009
Bijour les p'tites gens !
J'espère qu'il n'y a pas de lecteurs de moins de 12 ans parmi vous, parce que ma fic... est assez dure. Je n'ai pas envie de ruiner leur journée aux âmes sensibles ^^
Vous voilà prévenus xD
Quand aux autres, si vous vous sentez prêts, il ne vous reste plus qu'à plonger dans l'univers inquiétant et dramatique que mon esprit tordu a créé... Mouhaha !
Bonne lecture ^^




Chapitre 5: Pièges, attaque et prophétie



Surprenant mon visage attendri, Chiyo abandonne le garçon et sort de la pièce. Faisant profit de mon expérience, je m’agenouille devant lui et commence :

- Je vais essayer de faire simple… Il existe une prophétie. Ses termes exacts sont : « Air, Feu, Eau, Terre. Lorsqu’on célébrera celui aux quatre visages sous le jour de la lune, l’éclair éteindra la vie. Qui arrête la foudre n’est pas immortel. Mais éternel est son pouvoir. »
- …
- J’imagine que tu n’as pas compris grand-chose à ce charabia.
- Ben si, répond Konohamaru. Ton machin, la prophétie, nous donne toutes les informations pour comprendre. Quatre éléments : air, feu, eau et terre ; celui aux quatre visages… ce serait pas ce gus, là bas ? ajoute-t-il en pointant du doigt la statue de Brahma, qui nous fixe de ses huit yeux. Le jour de la lune… Ca veut dire qu’il fera nuit pendant le jour… Mince, comment ça s’appelle, on l’a appris en SVT…
- Une éclipse.
- Voilà. A cette éclipse, donc, un crétin d’éclair tuera tout le monde. Mais elle est mal fichue ta prophétie… Elle nous dit même pas pourquoi il fera ça. C’est vrai quoi, qu’est ce qu’il en a à faire cet éclair, qu’on fête le bonhomme avec quatre tête un jour d’éclipse… C’est débile de vouloir nous anéantir pour ça, tu ne crois pas ? A moins que ce ne soit le soleil qui commande tout, parce qu’on fait trop de pollution ?

Je le scrute avec des yeux ronds. Ce mouflet a seulement neuf ans, et il a analysé la prophétie comme si c’était aussi évident que deux plus deux font quatre… C’est un véritable petit génie ! Il ne semble pas remarquer mon étonnement, ou alors il est habitué à susciter ce genre de réaction. Il continue, se parlant à lui-même :

- Ceux qui arrêtent la foudre peuvent mourir quand même. Ca veut dire que des gens sont quand même capables de pulvériser cet éclair de malheur, même s’ils doivent en mourir… Bien sûr, je suis bête, ce sont les trucs, là, comment t’appelles ça ?
- Les élus ?
- C’est ça. Logiquement, il devrait y en avoir quatre, parce que quatre éléments. Ca serait pas juste si une personne avait les quatre éléments pour elle toute seule… Notre sauveur ne peut pas être un gros égoïste qui ne veut pas partager, ça serait trop nul !
- C’est sûr.
- Ce qui est bien, c’est que même si les élus meurent, les éléments survivent… C’est cool tout ça, les voix avaient raison finalement ! La fin du monde est proche !
- Les… les voix ?
- Ben oui les voix. Elles disaient sans arrêt que le monde n’existerait plus bientôt… N’empêche qu’elles n’étaient pas très sympas, elles ne se taisaient même pas cinq minutes pour me laisser parler ! Leurs papas et leurs mamans ne leur avaient pas appris la politesse.
- …
- Dis, tu pourrais arrêter de m’observer comme ça s’il te plaît ? T’as vraiment l’air débile avec cette tête tu sais. Bon, je peux aller jouer au ballon ?

Pendant une seconde, j’ai eu envie de l’étrangler. Mais l’ébahissement et les souvenirs m’en empêchent. Ce gamin n’est pas un élu pour rien… Sa bouille enfantine et son résonnement idéaliste me font penser à Gaara… Je souris donc en reniflant, et demande :

- Juste une dernière question, et après tu peux aller jouer.
- Pff, c’est fou ce que les grands peuvent avoir besoin de l’avis des enfants ! Bon, vas y mais dépêche toi, j’ai pas toute la journée !

Ne pas s’énerver, ce mioche a peut être des airs de superstars snobinarde mais il est important pour la survie de la planète… Self contrôle ma vieille…

- Très bien. Sais-tu quel élément tu possèdes ?
- Un peu que je le sais, réplique-t-il sur un air de principe. Je l’ai compris il y a très longtemps, la première fois que j’ai pu ramener une fleur à la vie. Je me suis beaucoup amélioré depuis, j’arrive à faire des trous dans les murs, à faire pousser des petits arbres… C’est génial de posséder l’élément Terre ! Et toi, c’est quoi ton élément ?
- Air. Je peux voler, déplacer des objets par la pensée, créer des rafales de vent…
- Waah, tu dois savoir super bien l’utiliser vu comme tu es vieille !

Je ne suis pas vieille, sale gamin…

- Pour tout te dire je crois que tu es un cas exceptionnel, moi il m’a fallu m’entraîner rigoureusement pour connaître et maîtriser mon élément. Et encore, je ne possède pas le feu, c’est le plus indomptable…
- Alors c’est que tu dois être vraiment très nulle.

Il me faut un temps de réaction pour réaliser l’affront qu’il vient de me faire. Puis je comprends…

- FOUS LE CAMP DE LA, MICROBE ! ON VA VOIR QUI C’EST LE PLUS NUL !! JE VAIS TE REDUIRE EN PUREE !!

Le gamin ne se fait pas prier, et déguerpit dans la cour, ballon sous le bras.
Et dire qu’il faut que je sauve le monde avec ce rejeton de malheur…
Espérons que les deux prochains élus ne seront pas aussi désagréables !


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- Bien. Maintenant vous connaissez le plan. Des questions ?
- Non, répond Asuma.
- Pareil, ajoute Choji en chargeant son revolver.
- Alors allons y. Choji, tu te souviens de ce que je t’ai dit ?
- Oui, Shikamaru. On les ramène vivantes.
- Bien. Asuma, je vous contacterai lorsque nous aurons rempli notre mission.
- Bonne chance, vous deux, fait le patron.

Choji et moi sortons rapidement du bâtiment de la National Clandestine Service. Il fait un temps de chien, ni une ni deux nous nous retrouvons trempés comme des soupes. Mon ami saisit les clés de sa Porsche flambant neuve, et ouvre les portières avec précipitation. Nous nous installons à l’abri de la pluie diluvienne avec un soupir de soulagement. Il met le contact, et l’automobile démarre docilement. Direction l’autoroute à présent. Dans une heure tout au plus nous serons devant cette parfumerie orientale.
Les premières minutes du trajet se font en silence. Choji est concentré sur la route, tandis que je regarde les nuages gris dans le ciel orageux, attendant que le sommeil vienne. Soudain Choji me fait :

- J’ai appris que c’était Ino qui était chargée de la surveillance de la cellule de Naruto.

J’opine, j’étais déjà au courant. Néanmoins je suis surpris qu’Asuma ai révélé à Choji notre plan pour capturer Haruno. J’ai beau avoir confiance en Choji, je le connais assez pour savoir qu’il désapprouve notre méthode. C’est pour éviter les plaintes de nos collègues que nous n’avons pas divulgué nos intentions autour de nous. A voir ses sourcils froncés et son menton boudeur, Choji est mécontent. Il continue :

- Asuma m’a assuré que c’était le seul moyen pour retrouver Sakura, mais je suis quand même assez étonné. Elle, notre bonbon national, notre meilleure espionne à la CIA, nous trahir ? Et Naruto ? C’est dégueulasse ce que vous lui faites subir, je suis sûr qu’il nous est fidèle. Il est bien trop naïf pour se risquer à mettre la CIA en péril…
- Tu sais, on peut faire beaucoup de choses par amour…

Je suis peut être allé trop loin. Le regard brun de mon coéquipier quitte l’autoroute pour se planter dans le mien. Il gronde :

- C’est toi qui parles d’amour ?! Tu profites des sentiments qu’a Naruto envers sa petite amie pour lui faire souffrir une véritable torture mentale, tu joues avec l’affection que les filles te portent et les traites comme de simples objets, et tu crois savoir ce qu’est l’amour ?! Je suis au courant pour Ino et toi, et crois moi je ne te laisserai pas te débarrasser d’elle comme toutes les autres ! Je ne suis pas aveugle, Shikamaru. Tu sais aussi bien que moi qu’elle n’est pas qualifiée pour assurer la capture de Sakura et qu’elle va se faire réduire en charpie ! Je suis sûr que c’est toi qui l’as persuadée de surveiller Naruto, et elle t’a obéi pour te faire plaisir ! Tu vas l’humilier, la dégoûter de toi et de la CIA, pour être certain qu’elle ne te colle plus aux basques !! J’ai raison, pas vrai ?

Je ne sais que répondre, Choji ne s’était jamais mis en colère à ce point contre moi. Je baisse la tête sans profaner un mot de rébellion. Je ne peux pas jouer mon fier devant mon meilleur ami, d’autant plus qu’il ne se trompe pas… Il m’accable encore de reproches, le ton toujours aussi inflexible :

- Tu sais que j’apprécie beaucoup Ino, Shika. Mais la vie a fait que c’est toi que son cœur a choisi et non moi. Je ne t’en veux absolument pas, mais saches que si tu la fais souffrir, je prendrai son parti plutôt que le tien. J’en ai assez de ta froideur et de ton cynisme. Depuis que tu enquêtes sur Cassandre, tu as changé. Je ne te reconnais plus ! Tu me caches quelque chose, je le sens, quelque chose qui est en rapport avec cette affaire. Je ne vais pas t’obliger à me révéler ton secret, et je ne chercherai pas à le découvrir. Mais si ton comportement met les vies de nos coéquipiers en danger, ou même celles de Cassandre et ses acolytes, je préfère continuer cette enquête tout seul. N’oublie pas qu’un gamin est retenu en otage dans cette parfumerie. Il vaudrait mieux éviter les effusions de sang.
- Je ne suis pas un barbare non plus. C’est le neveu d’Asuma, je ne vais pas m’amuser à le rendre fou !
- Tu vois !! Que ce soit le neveu d’Asuma ne change rien !! Si c’était un autre gosse, tu t’en foutrais comme de l’an quarante, avoue-le !! C’est ça que je déteste chez toi : tu ne pense qu’à ta petite personne, tu es trop fier, Shikamaru ! Tes histoires d’équilibre du monde, c’est de la foutaise ! Tu veux attraper Cassandre simplement parce que tu es frustré qu’elle t’est échappée aussi souvent !!
- LA FERME !! TU NE SAIS RIEN DE CE QUE J’AI ENDURE A CAUSE DES FOLLES FURIEUSES COMME CETTE FILLE, TU NE SAIS RIEN, RIEN DU TOUT !!!

Ce coup de sang m’effraie. Choji est tellement abasourdi qu’il se tait et tourne la tête. Mes mains me brûlent de nouveau, les voix s’intensifient encore, moi qui avais réussi à occulter leur présence… Je tremble de nouveau, que m’arrive-t-il ? Je ressens cette même sensation qu’à la cafétéria…
Choji me dévisage, inquiet de mon comportement étrange. Moi je regarde la route, quand… !

- CHOJI, ATTENTION AU FEU !!



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Bon. Nous y voilà. Un rapide coup d’œil à ma montre m’indique qu’il est onze heures trente. Je suis largement en avance, Naruto ne doit pas craindre pour sa vie.
J’ai cogité toute la nuit, cherchant un plan qu’aider Naruto à s’enfuir sans me faire prendre moi-même, mais cela n’a abouti à rien. Je doute que quiconque d’autre que Shikamaru arrive à monter une stratégie dans des circonstances pareilles. De toute façon, il n’est pas mon allié dans cette affaire.
Je n’ai pas cherché à me déguiser. Avec la CIA, ce serait peine perdue. Je suis habillée d’un confortable pantalon de sport ainsi que d’un tee-shirt uni. Mes cheveux sont attachés en queue-de-cheval et des gants de cuir protègent mes mains. Si je ne cherche pas à me cacher, je suis néanmoins prête au combat si combat se présente. Mais j’ai obéi à leurs conditions : je ne porte aucune arme et je suis seule. J’espère que ça leur suffira.
Le souffle court, je me mets à marcher droit vers le bâtiment dans lequel je travaillais il y a quelques temps.

Les quelques mètres qui me séparent de l’entrée du bâtiment semblent se rallonger au fur et à mesure que je marche, comme si ma destination reculait en me narguant. Je sursaute au moindre bruit, m’arrête tous les deux mètres : j’imagine qu’on va essayer de me capturer avant que j’entre.

Mais ce n’est pas le cas. Me voilà devant la porte coulissante. Je me retourne une dernière fois. La rue est calme et déserte, excepté quelques pigeons à l’affût d’un repas de midi.
Finalement la porte s’efface, et je pénètre machinalement dans l’immeuble de la National Clandestine Service. A peine ai-je posé un pied sur le lino étincelant que je me tourne dans tous les sens, les muscles crispés, le ventre noué, en quête du moindre agent susceptible de m’attraper. Mais les costars cravate et les bustiers à lunettes ne m’accordent pas un regard, et continuent leurs va-et-vient à travers le hall bondé. Je me détends un peu, et commence à marcher en direction des sous sols. Là encore, aucun n’a un comportement suspect. S’ils ont prévu un plan, ce sont tous de très bons comédiens. Les employées à l’accueil m’embrassent d’un regard neutre et ennuyé, comme si j’étais une de leurs banales collègues.

J’ouvre une porte blindée, et entame ma descente dans les escaliers en colimaçon. Direction quartier prisons…



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Un regard approbateur. Des cheveux bleus, une rose blanche. Le bruit d’une lame qu’on tire de son fourreau. Du papier qui se froisse.

C’est tout ce que me permet de percevoir l’excitation qui m’habite et me rend dans un état second.
Une mèche de blé balaye mon visage tandis que le vent s’acharne sur le cabanon nous faisant face. Je la chasse d’un geste d’impatience. A ma droite, Itachi bouge les lèvres silencieusement. Je parviens à comprendre :

- Couvre nous.

Je hoche la tête et me plaque au sol. Discret comme une ombre, je m’approche de la maison et la contourne. Une minuscule cour apparaît, entourée d’un grillage de fer. Un gamin joue au ballon, marquant des paniers imaginaires. Qui est-il ? Sa présence n’était pas prévue…
Personne ne semble le surveiller. J’en déduis que les autres se trouvent à l’intérieur. Si le gosse ne s’en mêle pas, nous n’aurons pas de pertes contraignantes à déplorer. Me déplaçant comme à l’allée, je rampe jusqu’à mes compagnons et murmure :


- Il y a un petit garçon, derrière la maison. Il n’a pas remarqué ma présence. Je n’ai aperçu personne d’autre.
- C’est embêtant, fait Konan. Il pourrait être un témoin gênant.
- Tu as raison, concède Itachi. Nous allons donc attendre bien tranquillement qu’il rentre avec les autres, et nous le suivrons… Tant pis pour lui.
- C’est ce qu’on appelle être au mauvais endroit, au mauvais moment, ricane-je.

Konan me lance un regard froid.

- Assister à une tuerie te procure donc tant de plaisir, Deidara ? C’est la volonté de Dieu que nous accomplissons, nous n’en tirons aucune gloire personnelle. Nous sommes juste ses instruments.
- Alors je deviendrai le meilleur instrument que le Seigneur ai jamais employé !
- Si tu ne changes pas d’attitude, tu seras un excellent serviteur… au paradis, répond Itachi.
- Ou en enfer, renchérit gravement la bleue.

Tsss… Ils sont comme maître Sasori, ces deux là. Est-ce l’âge qui les rend aussi pessimistes ? On a bien le droit de s’amuser… Relax, quoi !

- Poste toi près de la cour, m’ordonne Itachi. Ne te fais pas voir de l’enfant. Quand il s’apprêtera à rentrer, fais nous signe… Et balance-lui ça, ajoute-t-il en me tendant un fumigène rouge. Tu sais ce qu’il te restera à faire, une fois que le gamin sera prisonnier de la fumée.
- Oui, Itachi-sama.

Rangeant le fumigène dans une poche, je repars pour la cour.



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- Pffiou… soupire Choji. On l’a échappée belle.

J’acquiesce en silence, trop choqué pour émettre un mot. A une dizaine de mètre, un feu de taille impressionnante crépite, l’air menaçant. Rien ne paraît pourtant se consumer sous ces flammes. Choji sort son portable et compose le numéro des pompiers. Mais je l’arrête :

- Attends. Je voudrais vérifier quelque chose.

Mon ami obéit, non sans me jeter un regard inquisiteur. Je m’approche de la clarté orangée et me met en quête de concentration. Avec ces fichus voix qui ne se taisent pas, ce n’est pas chose facile…
Je sens que ça vient. Mes mains me picotent. L’intensité des voix augmente, mais étrangement, ça me rassure plus que ça ne me gêne. Sans vraiment y penser, j’ouvre la bouche, et inspire une grande goulée d’air comme si ma vie en dépendait. Et là, ce n’est pas de l’oxygène qui vient frôler mes lèvres… Mais du feu, du véritable feu ! A côté de moi, Choji sursaute et recule, effrayé. Mais je continue à aspirer les flammes, tandis que l’incendie en face de nous diminue nettement. Le feu a beau lécher ma langue et passer dans ma trachée, je ne ressens aucune brûlure. Juste une agréable chaleur.

- Shikamaru… tente Choji, la voix tremblante.

J’ai presque fini. Encore quelques secondes…
Les dernières flammes disparaissent dans ma bouche. Ne reste plus qu’une insignifiante fumée.
Je me tourne vers mon camarade qui me fixe avec des yeux où brillent l’incompréhension et la panique.
Tu ne sais pas, Choji, et moi non plus. Je suis peut être plus calme que toi, mais mon cœur et mon esprit brûlent à présent de savoir, d’obtenir des réponses. Ils brûlent comme ce feu dont je suis devenu le foyer, sans trop savoir comment.
Mon regard fiévreux se pose sur l’autoroute, cherche à atteindre notre destination.
Je me dirige à grands pas vers la Porsche et prend le volant. Choji se place à mes côtés.

- Shikamaru, est ce que tu pourrais m’expliquer…
- Je le ferais volontiers, si moi-même je savais, Cho, je réplique en mettant le contact.

La belle voiture démarre et poursuit sa route. S’il y a bien un endroit pour éclairer ce mystère, c’est celui où nous nous rendons.



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Les cellules aux barreaux de fer défilent à ne plus en finir. Parfois, un prisonnier s’approche et me dévisage, puis se replie au fond de sa cage. Après ce qu’il me paraît des heures de déambulation, je l’aperçois. Avachi sur son lit de fortune, le regard perdu sur les dalles de pierre grisâtres. Il semble avoir maigri. Ses cheveux blonds, d’ordinaire dressés sur sa tête, tombent tristement sur son visage. J’effleure un barreau du doigt et murmure :

- Naruto ? C’est toi ?

Il se redresse brusquement, et me contemple comme si j’étais un fantôme. Un ange passe.

Il se lève soudain et bondit en avant.

- S…Sakura ! Qu’est ce que tu fais là ?? Tu n’es… Tu n’as pas… Que t’est il arrivée ? Où avais tu disparu ?
- Je t’expliquerai tout ça plus tard. Nous avons trop peu de temps devant nous Naruto. J’ai assisté à ton enlèvement. Je suis vraiment désolée…
- Hein ?! Comment ça, tu as assisté à mon enlèvement ? Où étais tu, pourquoi ne t’es tu pas montrée ?
- Baisse d’un ton, tu veux ? Je ne peux pas te raconter ça ici. Pour l’instant l’essentiel est de te tirer de là.

Mon petit ami pâlit tout d’un coup.

- Non ! C’était ça leur plan… Tu as fait exactement ce qu’ils voulaient ! Vas-t’en, vite !!
- Mais…
- Tire-toi ! Ne discute pas !
- Bien essayé, Haruno. Mais c’est trop tard. Tu as perdu.

Mon sang se fige dans mes veines. Je me retourne lentement. Mon ennemie de toujours minaude :

- Tu es tombée dans notre piège.

Mes poings se serrent et mes yeux se plissent. Si, à cet instant, les éclairs dans mon regard pouvaient tuer, je la viserais sans hésiter.

- Et que comptes-tu faire pour m’arrêter ? Tu crois vraiment être de taille à m’affronter ? Hein, Yamanaka ?

Ino ne riposte à cela que de son habituel regard hautain. Avant de glisser au sol et de se mettre en garde…



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Coq, dragon, singe, rat. Notre code silencieux que je compose de mes mains. Plus loin, Itachi se met en position, imité par Konan.
Ballon sous le bras, le gosse se dirige vers la porte de la petite maison. Je respire calmement. Le tout est d’attendre le bon moment…
Il pose la main sur la poignée. A moi de jouer !

Je jette le fumigène droit sur lui. Il se retourne, mais trop tard. Une fraction de seconde plus tard, il se retrouve entouré de l’épaisse fumée rouge.
Je m’approche à pas de loups, un couteau suisse en main, équipé de mes lunettes spéciales qui me permettent de neutraliser les effets du fumigène. Le gamin entre dans mon champ de vision. Il se débat, tousse, crache, éternue, gémit… Arrivé tout près de lui, je lève mon couteau… Ma bouche s’entrouvre en un sourire tandis que j’imagine son corps gisant au sol, chose qui se produira dans quelques secondes…


- Slooootch !
- Arg !!

Une immense vague d’eau me projette à une dizaine de mètres ! J’atterris lourdement sur l’herbe, un peu sonné. J’ai perdu mon couteau, et mes lunettes se sont brisées sous le choc.

- Deidara !

C’était la voix d’Itachi. Mais je ne peux tourner la tête vers lui, car deux ennemis me font face. La fumée rouge s’est dissipée à cause de la vague. Le gamin de tout à l’heure est debout, les jambes fléchies, les mains en l’air. Impossible qu’il soit l’auteur de cette attaque, j’étais à deux doigts de l’anéantir… A côté de lui, imitant son attitude défensive, il y a… Une gamine ?! Elle me fusille de ses yeux noirs et me hèle :

- Eh, toi, le blond. Je m’appelle Moegi et je déteste qu’on attaque les gens par derrière !


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- Voulez vous du thé, Chiyo ?
- Hum, ce n’est pas de refus. Konohamaru est toujours dehors ?
- Oui, ce vaurien fait mu muse avec sa baballe.

Ma préceptrice m’adresse un sourire édenté.

- Ne sois pas si dure avec lui, Temari, il n’a que neuf ans, et une énorme charge pèse sur ses épaules. De plus, il ne peut être qu’un atout pour nous, car il m’a semblé qu’il savait déjà bien contrôler son élément.
- D’après ses dires, oui…
- Il ne nous manque donc plus que deux élus.
- En effet. Feu et eau manquent encore à l’appel.

Un terrible tremblement nous fait tout à coup chavirer. Je renverse le thé par terre et reprend difficilement mon équilibre. Chiyo quant à elle, s’accroche à la table pour ne pas tomber de sa chaise. Puis le tremblement cesse aussi vite qu’il a commencé, et un silence inquiétant tombe sur la pièce. Une porte grince…

J’ai juste le temps de me retourner avant que des cris ne résonnent :

- Tu vas payer pour tes mensonges, Cassandre !
- Ceci est la volonté de Dieu.

Un homme aux yeux rouges et une femme aux cheveux bleus, tout deux armés, me font face. Je m’apprête à bondir mais…

- Pas un geste ! Baissez vos armes.

Je connais cette voix ! Deux hommes, pointant leurs revolvers sur nous, apparaissent dans l’encadrement de la porte. L’un est brun et massif, on dirait un gorille. L’autre est plus mince, plus petit, ses cheveux et ses yeux sont… noirs ?

- Tu n’iras pas plus loin, Cassandre, déclare Shikamaru Nara.





Voili voilou !

Comment avez vous trouvé ce cinquième chapitre ? Pour me le faire savoir, mettez des com's, s'ioouplaît ;)

Zibouilles !




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