Fiction: Plus jamais comme avant

Je m'appelle Temari. C'est la seule chose qui n'a pas changée. Parce que, depuis deux ans, depuis l'accident, je ne suis plus la même. Mais ça c'est normal, n'importe qui aurait été transformé par l'horreur que j'ai vécu. Or il n'y a pas que ça. En effet, depuis l'accident, j'ai un drôle de "pouvoir"...
Classé: -12I | Supernaturel | Mots: 23140 | Comments: 70 | Favs: 34
Version imprimable
Aller au
shikacool (Féminin), le 30/05/2009
Bijour les p'tites gens !
J'espère qu'il n'y a pas de lecteurs de moins de 12 ans parmi vous, parce que ma fic... est assez dure. Je n'ai pas envie de ruiner leur journée aux âmes sensibles ^^
Vous voilà prévenus xD
Quand aux autres, si vous vous sentez prêts, il ne vous reste plus qu'à plonger dans l'univers inquiétant et dramatique que mon esprit tordu a créé... Mouhaha !
Bonne lecture ^^




Chapitre 4: Complot, faux-semblants, rencontre...



Le grand chef jubile. Ca me soulage, parce que ce n’est pas beau à voir quand il est de mauvaise humeur. Ses étranges tâches sur le visage semblent disparaître sous ses fossettes tant il sourit. Autour de moi, tous ont des rictus hypocrites. Mais au moins, l’ambiance est légère. Il en est rarement ainsi durant nos réunions…
Déjà, parce nous devons nous rassembler dans cette caverne poisseuse et grouillante de rats. Ensuite, parce que nous avons l’obligation de porter nos uniformes, une grande capes noire aux nuages rouges. C’est fou ce qu’on a chaud une fois là-dedans.
Et puis, depuis l’arrivée de cette Cassandre il y a un peu plus de six mois, le chef et plutôt d’une humeur massacrante, au sens propre du mot. Orochimaru y a quand même laissé la peau, un jour où le chef était particulièrement en colère… Il s’est fait pendre juste parce que son serpent apprivoisé, Manda, s’était enroulé autour de la cheville du chef. Le pauvre serpent a subit un traitement pire que son maître : il a été notre plat de résistance au dîner.
Bon, j’arrête de rêvasser, sinon je vais me faire rabrouer par maître Sasori. La réunion commence. Nous nous plaçons en cercle autour de notre chef et saluons en chœur :

- Ô bien aimé Pein, grand chef de l’Akatsuki, nous te présentons nos respect. Que ta sagesse illumine les cieux et que Dieu te favorise.
- Merci, merci, sourit Pein. Aujourd’hui est un grand jour, chers condisciples, et il n’est rien comparé à demain. Ce matin même, le patron de la CIA m’a contacté : pour une raison qu’il a tenu à garder secrète, la capture de Cassandre est devenu primordiale à ses yeux. Dieu lui a enfin fait entendre raison… Bref, jusque là il refusait que nous attaquions le repère de la prophétesse, de peur que son agent traître Haruno ne s’y trouve aussi. Connaissant nos pratiques… expéditives, il refusait de porter la mort de son ancienne employée sur ses épaules. Mais le fait est qu’elle ne sera pas présente chez Cassandre demain, nous aurons donc champ libre pour réduire son repère en cendres… Et faire payer à cette sibylle le prix de son pouvoir dangereux !

Il lève le poing en signe de victoire, et les hurlements sauvages et les acclamations barbares résonnent de toute part de la bouche des autres membres. Maître Sasori et moi échangeons un regard dégoûté : nos confrères sont si peu raffinés… Soudain Pein me désigne de l’index, me faisant sursauter :

- Grâce à l’observation à succès de Deidara, nous savons désormais exactement où Cassandre trouve refuge. Elle loge apparemment chez une espèce de vieille sorcière, qui ne manque pas de lui apprendre des tours anormaux. Ce genre de païens mérite le même sort que ceux qui entendent des voix. N’ayez aucune pitié !

Nouveaux rugissement guerriers, mais je n’y prête aucune attention cette fois-ci. Le grand Pein vient de me faire un compliment, devant tous les membres, et seulement quelques jours après mon admission au sein de l’Akatsuki ! C’est un cadeau de valeur qu’il me fait là… Ma carrière en temps qu’espion dans cette organisation s’annonce belle !

- Demain, trois de nos membres auront l’honneur de participer à la tuerie de ces deux erreurs de la nature. J’ai nommé Deidara, en tant qu’espion. Tu couvriras nos deux tueurs, qui seront Itachi et Konan !

Le beau ténébreux incline la tête, un air satisfait sur le visage. La femme aux cheveux bleus à côté de lui effleure la rose dans ses cheveux, le rouge aux joues et un sourire éclatant aux lèvres. Quant à moi, je tremble déjà d’impatience. Sasori me dit :

- Ce n’est que le commencement, Deidara… Entraîne-toi dur cette nuit si tu veux être à la hauteur pour cette prestigieuse mission.
- Je serai parfait, maître !
- Seul le Seigneur a atteint la perfection, jeune présomptueux. Contente-toi d’atteindre ton objectif en restant en vie.

Je lui lance un regard méprisant. Ce vieux marionnettiste m’a toujours sous-estimé, de toute façon. Il verra de quoi je suis capable, demain…



************************************************************



Pratiquement tout le personnel se bouscule au pied du bâtiment, mais je n’aperçois pas Asuma. La cafétéria est sérieusement endommagée, heureusement les pompiers ont pu maîtriser l’incendie rapidement. Personne n’a été blessé gravement, même si les plus fragiles se sont évanouis. Moi je suis assis sur un brancard, les mains bandées. Si les brûlures ne sont que superficielles, je ne sais vraiment pas comment elles sont arrivées à moi…

Mais le pire est ailleurs.

Depuis cet incident à la cafèt’, ces étranges voix ne quittent pas mon esprit… Les tremblements ont disparus, mais on murmure toujours la fin du monde dans ma tête.

Que s’est il passé ? Mon trouble a-t-il déclaré ce feu venu de nulle part, où est ce le fruit d’une coïncidence ? Pourquoi ces gens ne parlent qu’à moi, et quand donc se tairont ils ? Ces questions que je me pose incessamment m’ont déclenché une affreuse migraine. Ino accoure tout à coup vers moi. J’évalue sommairement son état de santé : elle n’a pas l’air d’avoir été touchée par les flammes, ses talons aiguilles sont toujours parfaitement cirés et ses cheveux impeccablement coiffés en chignon. Elle serre entre ses ongles roses une liasse de papiers.

- Shikamaru, s’écrie-t-elle, enfin je t’ai trouvé !! Tu vas bien ? Tu n’es pas blessé ?

Bon sang, sa voix suraiguë et son parfum écœurant de vanille n’arrangent pas mon mal de tête. C’est bien une femme, ça…

- Non, non, ça va, Ino.
- Ouf, je suis soulagée, fait elle en posant, théâtrale, une main sur son décolleté plongeant. Je t’ai cherché partout, Shino et Kiba ont terminé leur recherche juste avant que la sirène d’incendie ne se mette à hurler.

Je me redresse, oubliant instantanément ma migraine :

- Et alors ? Qu’est ce que ça donne ?
- Kiba a pu entièrement réunir les composants de ce mystérieux parfum. Tu étais sur la bonne voix, il s’agit bien de nard, mais un nard très ancien dont la bouteille doit coûter quelques millions de dollars. Il en a conclut que Cassandre devait appartenir à une famille très importante et très riche en Inde. Presque en même temps, Shino a fini d’analyser la salive de Cassandre, et il a lancé une recherche d’ADN sur les membres de familles influentes en Inde. Ca a porté ses fruits…

Elle brandit ses papiers, ou plutôt une fiche d’identité sur laquelle figure une jeune fille blonde, avec des cheveux attachés en quatre couettes, des yeux verts pétillants de malice et de grandes dents blanches.

- C’est elle, je confirme. Avec quelques années en moins.
- Cette photo a été prise le jour de ses 14 ans. Elle a à présent 17 ans et dix mois.
- Qui est ce ?
- Temari No Sabaku, de la famille royale No Sabaku.
- Alors Cassandre est une princesse ?!
- Il semblerait. C’était une jeune fille tout ce qu’il y a de plus normale, jusqu’au douzième anniversaire de son petit frère, Gaara No Sabaku. Tout deux ont été victimes d’un accident atroce en métro. Ils n’ont pas eu de séquelles physiques, mais c’est vraisemblablement ce drame qui a déclenché en eux un comportement un peu fou. Deux ans après, son frère s’est suicidé. Temari a alors commencé à parler ouvertement des voix qu’elle entendait. Elle s’est même mise à distribuer des tracts dans la rue, à en parler à l’école… Sa mère, profondément dépressive depuis la mort du petit Gaara, a intégré une maison de repos. L’autre frère de Temari, Kankuro, a fait interné sa sœur de force dans un asile psychiatrique. Mais deux mois plus tard, elle s’est enfuie. On ignore de quelle façon, mais elle a gagné les Etats-Unis en moins d’une semaine, clandestinement, et sans se faire prendre… Des Indes, son frère a lancé un avis de recherche. On l’a retrouvée d’abord en Californie, où elle a fondé une association « pour sauver la planète ». Elle s’est donc réfugiée en Virginie, et le FBI a refilé l’enquête à la CIA…
- Je ne la pensais pas si insaisissable !
- Comme quoi… Naruto a envoyé les recherches de parfumeries orientales que tu avais demandé. Il n’y en a que deux en Virginie, et l’une d’elle se situe tout près de Langley, dans un bourg désert. La propriétaire en est Chiyo Yong, une quinquagénaire un peu aliénée elle aussi. Elle a reçu plusieurs somations de la CIA pour discours mensonger auprès de ses clients, et dans le passé, on a mené une enquête sur elle, car elle recueillait une jeune clandestine sans en être la parente ou le responsable légal…
- Peut être pourrions nous en apprendre plus si on contactait cette fille…
- Je crains que ce ne soit impossible. Les dossiers sur cette affaire sont très incomplets, je n’ai même pas pu déchiffrer correctement son prénom. Elle est apparemment décédée à l’heure qu’il est et cette Chiyo Yong la désignait comme sa plus fervente apprentie, une colombe tombée du ciel… ou un Messie, je ne sais plus…
- Un ange. Elle la désignait comme un ange tombé du ciel.
- Oui c’est ça, t’es trop fort Shika !

« Anju… » Ainsi, les défaillances de ma mère n’étaient pas totalement dépourvues de vérité… Elle avait bien suivi un entraînement…
Mon poing se serre tandis que mes mains se remettent à me brûler douloureusement.

- Maman…
- Tu as dis quelque chose ?

Je relève la tête, masquant ma haine par un visage réjoui. Quittant mon brancard, je clame :

- Merci pour tous ces renseignements, Ino. C’est vraiment du bon boulot. Je demanderai à Asuma de m’autoriser à aller rendre une petite visite à cette parfumeuse.

Ino bat des mains, de l’espoir et de l’enchantement dans ses yeux bleus. Je la dévisage un court instant. Elle tombe bien, j’avais envie de me détendre un peu ce soir… C’est la potiche idéale pour me changer les idées de cette enquête. Je prends donc mon air le plus charmeur et demande, faussement gêné :

- Ino… Ca te dirait de m’accompagner au restaurant, ce soir ?

Elle écarquille ses yeux cernés de khôl. Ca fait tellement longtemps qu’elle attend ce moment qu’elle doit se demander si elle ne rêve pas…

- Vr… Vraiment, Shika ? C’est pas une blague ?
- Ben, non… J’ai envie de compagnie ce soir, et puis tu es une amie, après tout. Alors, on y va ?

Avec un cri de joie, elle acquiesce. Nous partons donc pour une nuit que j’espère torride, bras dessus, bras dessous.

************************************************************


De l’écran de mon ordinateur portable, je peux voir les deux tourtereaux quitter le quartier général de la CIA. Dommage qu’ils aient été trop loin pour que la caméra me retransmette leur conversation. Ca aurait pu être intéressant. Connaissant Shikamaru, il n’hésitera pas à profiter des courbes d’Ino pour se « détendre »… Pour lui, la gente féminine n’est bonne qu’à ça. Pourtant ce n’est pas faute d’avoir essayé de le convaincre du contraire !

Sur le siège à côté de moi, un petit garçon s’est endormi. Ca n’a pas été bien difficile de kidnapper Konohamaru… Il n’a même pas eu l’air d’avoir peur. J’ai hâte de savoir lequel des quatre éléments il possède.
Ne reste plus que deux élus à dénicher. Nous avons déjà Temari, maintenant ce gamin… Quoiqu’il m’ait semblé un peu jeune pour posséder ce pouvoir lorsque Chiyo m’a certifier que c’était un élu.

Observer le personnel de la CIA est très divertissant. Il a été facile de déposer une caméra cachée devant le bâtiment, plus facile que je ne l’aurais cru. Plus le temps passe, plus je me dis que leur sécurité n’est pas si impénétrable après tout…
A ce que j’ai compris, un incendie a endommagé la cafétéria. Etrange incident…
Asuma apparaît dans mon champ de vision. Il a un air soucieux. Est-il déjà au courant que son neveu a été enlevé ? Non bien sûr, sinon il ne serait pas ici. Il semble attendre quelqu’un.

Soudain une véritable tornade se jette sur lui. Je reconnais en cet énergumène mon petit ami, Naruto. Il beugle à pleins poumons, agitant sous le nez du directeur une affiche que je ne peux distinguer :

- QU’EST-CE QUE VOUS AVEZ FAIS ?!! FAIRE ACCROCHER CE GENRE D’AFFICHE DANS MON BUREAU, C’EST TOUT SIMPLEMENT PATHETIQUE ! QU’EST-CE QU’IL VOUS A PRIT ?!

Bizarrement, Asuma garde son calme. Il prend l’affiche des mains de Naruto, se tourne vers la caméra… Hasard ? Il ne peut pas savoir que je les observe…
Il se met à lire le tract à haute voix :

- Sakura Haruno, votre petit ami Naruto Uzumaki est actuellement retenu en détention dans les quartiers prisons de la CIA, dans la section du la National Clandestine Service. Si dans exactement 24 heures, soit demain à 17 heures 35 dernier délai, vous ne vous rendez pas ici, dans le bâtiment derrière moi, plus précisément dans le sous sol, quartier prisons, votre petit ami sera exécuté sans préambule.

QUOI ?? Qu’est ce que…
Visiblement, Naruto est aussi choqué que moi, car il s’agite devant la caméra :

- Mais vous êtes malade ?! Sakura ne peut pas vous entendre, puisque vous parlez dans le vide et qu’on ne sait pas où elle se trouve !! Et puis qu’est ce que c’est que cette histoire, depuis quand je suis retenu dans les prisons de la CIA ?
- Depuis maintenant, Uzumaki, répond froidement Asuma. Je vous accuse de complicité avec une dangereuse fugitive, du nom de Sakura Haruno.

Aussitôt ces paroles insensées prononcées, six agents de la sécurité menottent solidement Naruto, et le conduisent brutalement vers le bâtiment, ignorants ses protestations désespérées.

Je suis à bout, mes yeux sont si grands ouverts qu’ils vont sortir de leurs orbites, mes mâchoires sont serrées au point d’exploser, mon cœur bat à tout rompre, je tremble de la tête aux pieds…
Mais Asuma n’en a pas fini. Il fixe la caméra et dit, bien distinctement :

- Je sais que tu vous me voyez et m’entendez en ce moment, Haruno. Prenez garde, ceci n’est pas un coup de bluff, je mettrai ma menace à exécution si vous ne vous rendez pas au point de rendez vous. La meilleure chose à faire dans votre situation et d’obéir sans opposer de résistance. Je connais vos capacités extraordinaires, Haruno. Je vous laisse une chance de vous remettre à mon service, afin d’éliminer une bonne fois pour toute Cassandre. Ainsi votre cher et tendre petit ami s’en sortira sans mal… Venez seule, et sans armes. Vous serez fouillée à votre entrée. Bonsoir, Haruno.

L’instant d’après, l’écran de l’ordinateur s’éteint.

Des larmes de terreur coulent sur mes joues. J’arrache nerveusement mon bonnet, laissant mes cheveux roses me cacher la vue. Je sanglote si fort que Konohamaru se réveille et me fixe, curieux.
J’ai envie de vomir, la tête me tourne. Ce n’est pas possible. Ce n’est pas possible… C’est un vrai cauchemar.

Naruto, Naruto… Je ne veux pas que tu meures. Je ne pourrai plus vivre…
Reprends tes esprits, calme-toi, réfléchis…
Inspire, expire… doucement…

D’un autre côté, il est hors de question que je trahisse Chiyo et que je me remette à travailler pour cet enfoiré d’Asuma.
J’irai donc à ce rendez vous, demain. Je me débrouillerai pour te sauver, Naruto. Je te dois bien ça !

Redevenue maîtresse de moi-même, je range l’ordinateur dans la boîte à gants, adresse un sourire rassurant au gamin, et démarre.
Je ne serai pas disponible demain, Chiyo…

************************************************************


- Driiiiing ! Driiiiiiing !
- Grrrmmmml… Fait chier…
- Hum… Shika… Téléphone…

Ino se blottit un peu plus contre moi. Me sortant à contrecoeur des draps chauds, je décroche le combiné et marmonne un « Allô ? » endormi. Précisons qu’il est quatre heures du matin…

- Shikamaru, c’est toi ? Panique la voix à l’autre bout du fil.
- En personne… Permettez moi tout de même de vous rappelez qu’à cette heure, les gens dorment, en général.
- Shikamaru, c’est Asuma.
- Oh, pardon monsieur. Alors, mon plan a bien marché ?
- A merveille, Uzumaki ne nous gênera plus car il croupit dans une de nos cellules et il y a 99 % de chances pour que Haruno vienne le rejoindre dans la journée de demain.
- Parfait…
- Ce n’est pas pour ça que je t’appelle. J’ai besoin de toi au QG, maintenant.
- Maintenant ?? Pour une fois que je prenais un peu de repos…

Je jette un regard sur le corps nu à mes côtés, qui n’est autre qu’Ino. Pour une fois que je m’amusais… Asuma continue, la voix tremblante :

- Shikamaru, c’est terrible. Je n’ai reçu le message qu’il y a une heure. Mon neveu a été enlevé à son école. Je suis sûr que c’est Cassandre qui a fait le coup. Je t’en supplie, aide moi à le retrouver. Je ne veux pas laisser Konohamaru entre les mains de cette psychopathe !

Je reste un moment silencieux. C’est la première fois que le patron perd son sang-froid au point de supplier un de ses employés. Je n’ai pas vraiment le choix…

- Shikamaru, tu es toujours là ?
- Oui Asuma. Très bien, laissez-moi le temps de me préparer et d’appeler Choji en renfort, et je vous rejoins.
- Merci mille fois… Kurenaï et moi sommes fous d’inquiétude, depuis la mort de mon frère nous élevons Konohamaru comme notre fils… Ramène-le-nous…
- Ne vous faites pas de bille, je vais régler son compte à Cassandre et à ses complices.

Sur ce je raccroche, enfile rapidement un caleçon, un jean et un tee-shirt. Mieux vaut s’habiller en civil pour surprendre cette sorcière… Cheveux hâtivement attachés, un mot pour Ino… Je m’apprête à charger mon revolver, quand j’hésite…

Après tout, Cassandre n’était pas si mauvaise dans le passé. Elle a connu sensiblement la même chose que moi à la mort de son petit frère et si son salaud de frère ne l’avait pas fait entrer en asile, elle ne serait même pas ici, en Virginie…

A-t-on le droit d’ôter la vie à autrui sans qu’il n’ait commis de véritable crime ?
A-t-on le droit d’utiliser des braves gens à ses fins personnels, au risque de briser leur cœur ?

Mon regard se porte sur les cheveux blonds d’Ino qui dort paisiblement…

Mais qu’est ce qu’il me prend de me poser de telles questions ? Les ordres sont les ordres, un point c’est tout. Ces fichus voix entravent mon jugement…
Ma froide détermination réapparue, je charge mon arme et la range dans la poche intérieure de ma veste.

Ce jour qui commence sera un jour spécial. Un jour de chasse.
J’en suis persuadé.


************************************************************



- Plus haut, ta jambe gauche, Temari ! Encore ! Tant que j’esquiverai tes coups, ça ne sera pas bon.
- Je sais bien, Chiyo…

Ma réplique achève de me déconcentrer. Le coup porté par Chiyo percute mes côtes de plein fouet, je n’ai rien pu faire pour l’arrêter. Je m’effondre lourdement sur le plancher de bois, le souffle coupé.
Repoussant une mèche venue se coller à mon front trempé de sueur, je me relève encore et me remet en garde. Ma préceptrice a un sourire carnassier, cela n’augure rien de bon. Elle secoue la tête et dit :

- Aujourd’hui, je vais t’apprendre une nouvelle façon de combattre, à laquelle tu seras forcément confrontée, un jour ou l’autre.
- Bien. Que dois-je faire ?
- Toi, rien. Moi je vais t’attacher les mains.
- Pardon ?!

Chiyo fait glisser un épais ruban noir entre ses doigts, se place dans mon dos et m’enserre les poignets. Elle se remet face à moi et explique :

- Dans un combat, les éléments primordiaux ne sont pas les armes que tu utilises, ni même les coups que tu portes. Ce qui assurera ta survie lors d’un affrontement, c’est ta façon de te déplacer. Tout guerrier digne de ce nom doit savoir utiliser ses jambes. Cours, saute, frappe, glisse, danse si tu veux. Apprends à te mouvoir avec aisance et grâce, et tes chances de survies augmenteront sensiblement. Mets-toi en garde ! 1, 2, 3, c’est parti !

Elle fonce sur moi à une vitesse surhumaine, je ne la vois presque pas bouger. Une seconde plus tard un croc-en-jambe me fait tomber, une fois de plus. La chute est d’autant plus douloureuse que je ne dispose pas de mes mains pour amortir le choc. Avec une force insoupçonnée, Chiyo me remet sur pied en me toisant d’un air sévère. Je soutiens son regard sans ciller. Il m’a fallu six longs mois pour apprendre à résister à cette sacrée vieille femme… Quoique je la craigne encore.

- Attaque-moi ! lance-t-elle.

Sans un mot j’obéis, et l’entraînement reprend pour plusieurs minutes…

Quand soudain la porte de la pièce s’ouvre à la volée. Une jeune femme d’une vingtaine d’années entre, suivie d’un petit garçon brun. La femme a des cheveux roses tendres, et de la peur dans ses yeux verts… Le gamin, lui, regarde tout autour de lui avec une tranquille assurance, en particulier les statues des dieux de l’hindouisme. Chiyo s’approche des deux nouveaux venus, dévisage le garçonnet et s’adresse à la rose :

- C’est donc lui… ?
- En effet, Chiyo-baasama, répond la jeune femme. Je ne peux pas rester, j’ai des affaires urgentes à régler… Je dois repartir pour Langley, et vite !
- Attends, la retient Chiyo, je voudrais te présenter Te…
- Je ne peux vraiment pas rester, proteste la femme, étrangement affolée, au bord des larmes. Une autre fois…

Se dégageant brusquement, elle s’enfuit à toutes jambes, laissant à ma vieille préceptrice une mine perplexe. Dans un geste d’impuissance, elle se tourne vers moi :

- Temari, voici Sakura Haruno, ma seconde apprentie…

Puis attrape le gamin par la main :

- Et Konohamaru Sarutobi, le deuxième élu.
- C’est quoi un élu ? demande l’enfant.




Et c'est ainsi que le quatrième chapitre se termina... Mais pas la fiction ^^

Vos impressions ? Des commentaires ? J'espère que oui !

Zibouilles les gens, et merci d'avoir lu !




Chapitres: 1 2 3 [ 4 ] 5 6 7 Chapitre Suivante »



Veuillez vous identifier ou vous inscrire:
Pseudo: Mot de Passe: