Fiction: Quatre autres histoires de Konoha

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Premier one shot : à la poursuite d'une carotte

Sasuke croyait être un serpent, il était un âne. Un âne, à qui son frère avait donné une carotte, pour le faire marcher sur le chemin qu’il lui avait choisi.

Il pensait tout savoir, tout connaître, tout maîtriser de son frère. Il se retrouvait pris. Itachi l’avait manipulé. Itachi avait tout prévu. Itachi savait tout, connaissait tout, maîtrisait tout de lui. Et maintenant, sans ce maître pour le guider, sans cette carotte pour avancer, il ne savait plus où aller, ni comment.

Quand on est un âne à la poursuite d’une carotte, on ne voit pas les obstacles, et ils tombent tout seul devant soi, ou alors on les bouscule de sa puissante inconscience, et ils s’effondrent. C’est comme ça que Sasuke a fonctionné pendant des années.

Mais maintenant, il a mangé la carotte, et il voit le monde autour de lui, et tout ce qu’il a fait, et l’étendue de sa naïveté.

Alors, alors il décide de ne plus être un âne à la poursuite d’une carotte.

Il décide de devenir un faucon, de voler haut dans le ciel, pour tout voir, et percer les illusions de son regard. Il décide aussi de devenir la haine que son frère n’avait pas, et de prendre la vengeance d’Itachi sur Konoha. Il décide de s’allier avec Madara, afin d’obtenir la puissance de Hachibi.

Madara, lui, se marre doucement, dans son coin. Après Hachibi, il a encore plein d’autres carottes pour Sasuke.


Deuxième one shot : Des serpents et des ailes

Ce n’est ni le jour ni le crépuscule ni la nuit ni l’aube. C’est autre chose. C’est atemporel.

Le ciel est d’un noir parfait, sans soleil, sans lumière et sans ombre. Et pourtant on voit. Le sol est blanc de couleurs absentes.

De tous côtés, l’horizon uniforme.

Nu et superbe, Orochimaru jouit de la possession de ce corps si blanc, de ce dos si pâle. Avec lenteur et souplesse, ses hanches ondulent contre les fesses parfaitement formées de son jeune élève. Ses doigts effleurent la peau électrisée par ces caresses, et continuent en s’emmêlant dans les cheveux bleus nuits.

Le serpent ferme les yeux de plaisir.

Mais, dans un instant de vertige intense, il sent la possession de ce corps lui échapper, il se sent poussé à terre, il sent de longs muscles souples s’enrouler autour de ses bras, de ses jambes, de son torse et de son cou, et il les sent le paralyser, il sent leurs crochets dans sa chair.

Puis il sent deux mains froides se poser sur ses hanches. Il sent une intrusion, une intrusion indésirable, brutale et douloureuse, en lui.

Il rouvre les yeux, pris de panique. De longs serpents aux yeux rouges trois fois griffus l’immobilisent. Il regarde par-dessus son épaule, et le voit lui, et l’autre aussi, eux, tous les deux, et pourtant une seule personne, le dominant, le violant. Il hurle et se réveille.

Se réveille, sursaut et sueur, tremblant de la peur de son cauchemar. Il serre ses bras, et se berce pour se rassurer. Il ne faut plus attendre. Il ne faut plus attendre. Ou alors de son élève jailliront les ailes noires ou blanches des corbeaux ou des anges.


Troisième one shot : Quatre saisons pour une équipe

Le printemps, la saison des cerisiers en fleurs. Les enfants heureux jouent dans les jardins, des couples un peu partout, et même les ninjas qui prennent plus de bon temps. Une saison jolie mais niaise et niaiseuse, une nuance triste aussi, avec les giboulées de mars, une saison comme Sakura.

L’été. Une saison insupportable, assommante de chaleur, immonde de sueur, et pourtant celle que la majorité préfère. Le temps des moissons et de l’alcool, et des longues soirées épuisantes. Une saison pesante et poisseuse, mais amusante, une saison comme Naruto.

L’automne ; une saison étrange et fascinante, mais paresseuse. Les arbres s’habillent de rouge et d’or, les journées raccourcissent et la lumière se ternit, mais les nuits deviennent plus mystérieuses. Une saison intéressante à l’apparence engourdie, une saison comme Kakashi sensei.

L’hiver froid et glacial, tranchant comme la lame d’un sabre. Les arbres sans feuilles, au bord de la mort, les rues désertes d’enfants et de civils, où seuls les dangereux shinobis s’aventurent ; solitude et calme, une saison tendue comme le fil d’un rasoir, une machine à tuer, sans âme et sans regret, juste de l’amertume et de l’arrogance, une saison comme moi, comme tous les Uchiwas.


Quatrième one shot : L'Intérêt du pire

J’avais tout prévu, tout planifié. L’homme le plus fin de Konoha. C’est pour ça que le Sandaime m’a confié l’équipe, probablement.

Naruto aurait été Hokage, il a tout ce qu’il faut, et il est le fils du Yondaime. Une grosse réserve de chakra, du courage, un brin de folie, beaucoup de bêtise, de l’intelligence quand il en faut, un cocktail imprévisible, même pour un sharingan.

Sasuke, lui, l'aurait soutenu de l’ombre. Le frère d’Itachi, il reprendrait sa place à la tête de l’anbu. Un chakra incroyablement dense, froideur et roideur, calculateur et observateur, un don exceptionnel, le tout tempéré par une impulsivité occasionnelle et très ponctuelle, mais tellement intense qu’elle désarçonne quiconque y fait face.

Sakura, quant à elle, aurait été le ciment qui les aurait maintenus soudés. Intelligente et travailleuse, mais pas géniale, néanmoins gentille et attachante. Probable qu’elle n'aurait pas vécu vieille, tuée en mission parce que moins éprouvée, plus tendre que les deux autres, mais sa mort aurait été le sacrifice nécessaire pour que Naruto et Sasuke avancent ensemble sans se séparer. Cruel et triste, mais essentiel.

Mais rien ne s’est passé comme je l'ai voulu. Sasuke s’est montré plus imprévisible que Naruto, et a quitté le village, à la recherche d’une puissance qu’il avait déjà, latente, mais prête à s’éveiller. Naruto, lui, a mûri, s’est fermé au Kyubi, plus dangereux que je ne l’imaginais, trop dangereux, et, s’il est toujours un puits de chakra, lui seul ne serait plus suffisant comme force de dissuasion. Sakura n’est pas morte, n’a pas attaché ses coéquipiers l’un à l’autre, elle est devenu forte, et deviendra plus forte encore ; elle surpassera la Godaime.

Pour moi, je croyais à une retraite de conseiller, un poste convenant à un âge avancé, mais toujours au cœur des affaires du village, un moyen de continuer à poser mes pierres sur l’édifice. Mais je meurs, je n’ai plus de chakra, j’en ai trop utilisé.

Pour moi, c’est fini, et le dernier œil d’Obito va enfin pouvoir pourrir en paix.

Rien ne s’est passé comme je l’avais prévu, pour le pire, et le plus intéressant.




Et en bonus, qui n’a rien, mais alors rien à voir avec Naruto, la réécriture d’une réécriture d’une fable qu’on m’avait demandée en première :

En un certain lieu d’une certaine époque, dans un certain zoo de ce lieu certain, chien menaçait chat de le dévorer. Chien menaçait chat de le dévorer s’il ne pouvait lui ramener pitance meilleure que lui-même. De vivre désireux, chat indiqua chien une certaine porte de ce zoo certain. Chien poussa cette porte certaine d’une certaine fosse aux lions certainement affamés. En un lieu certain d’une certaine époque, dans un certain zoo certain de ce certain lieu, chien mourut, chat vécut.

So, What did you think of all that crap ? Even if you find it worthes shit, leave a review.

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