Hinata a beau être une riche héritière, elle n'a pas la vie facile... jusqu'au jour où son cousin fait la promesse de l'aider. Là, ça devient carrément pire.
Elle va finir par découvrir, comme le dit le titre de la fiction, qu'elle aussi, elle est "alive". En vie.
Hanabi-chan63 (Féminin), le 13/05/2009 J'sais pas...
Un p'tit chapitre sans prétention...
J'ai bien de l'idée pour la suite, mais... ça n'est que le début ! XD
Bonne lecture ! =D
Chapitre 2: Rencontres...
- Naruto ! Reviens ici !
- Nan !
- Naruto Uzumaki ! Reviens immédiatement si tu ne veux pas te faire virer !
Les voix allaient crescendo. Depuis dix minutes, les deux têtes blondes notoires du lycée s'affrontaient. Ou plutôt, se coursaient. La plus vieille derrière la plus jeune. Tsunade Koichi derrière Naruto Uzumaki.
D'ordinaire, Tsunade ne sortait jamais de son bureau, même si elle s'y ennuyait, parce que son assistante l'y obligeait. Mais aujourd'hui, elle avait été appelée d'urgence par Orochimaru pour maîtriser la tornade intempestive qu'était l'Uzumaki.
Cette fois, le blond s'était mis en tête que la salle de chimie avait grandement besoin d'un coup de peinture. Alors, qu'avait-il fait ?
Et bien, lorsque son professeur eut fini de faire l'appel, il s'était lever sans demander de permission et avait sorti de son sac deux pots de peinture orange et deux pinceaux. Il avait ouvert le premier pot et prit un pinceau. Après avoir lancé le reste à Kiba qui s'était empressé de l'imiter, il s'était mis à peindre. Ou plutôt à inscrire en grosse lettres flashy : "Naruto président". De son côté, Kiba écrivait des choses du genre : "A bas les profs !" ou " Tuons le serpent ! Je ne vise personne, regardez le tableau... XD" sous les regards ébahis de ses camarades. En effet, ils n'avaient jamais remarqué les tendances suicidaires de Kiba.
Par chance pour eux, Orochimaru ne se retourna qu'après une demi-heure passée à parler dans le vide. Si son enseignement s'était montré totalement inefficace à faire rentrer une seule propriété, formule ou loi dans le crâne des deux artistes, le hurlement qu'il poussa leur appris qu'ils feraient mieux de se carapater en vitesse s’ils ne voulaient pas finir en sushi.
Tsunade, réveillée en sursaut par le cri du professeur, avait donc entrepris de calmer les deux fauteurs de troubles.
Et, actuellement, Naruto courrait sous les regards ébahis ou rieurs de ses camarades pour ne pas subir le sort peu enviable de Kiba. Il grimaça lorsqu'elle réussit à le coincer dans un couloir. Ne jamais sous estimer Tsunade Koichi. C'est elle qui avait dessiné les plans des bâtiments. Impossible de la semer sur son territoire.
Un rictus sadique apparut sur ses lèvres. Personne ne pouvait la réveiller et s'en sortir indemne.
Naruto se mit à trembler.
- Bien. Aujourd'hui, nous allons traiter de...
Tandis que ses camarades commentaient avec entrain le coup d'éclat de Naruto et Kiba, les petits de secondes, Neji essayait de concentrer toute son attention sur le cours. Ordinairement, il était hermétique à toute l'agitation de la classe et rien ne pouvait le perturber. Mais là, ce n'était pas les chuchotements indiscrets de ses condisciples qui le gênaient. Non, c'était bien autre chose. C'était sa cousine. Il avait promis de l'aider, mais il lui était impossible de le faire.
D'abord, depuis qu'elle était en sixième, il avait refusé tout contact public avec la jeune fille. Et si par malheur elle avait besoin de lui, il répondait absent ; et si elle devait lui parler d'une réunion de clan, il rabrouait sèchement en lui disant qu'il avait autre chose à faire.
Mais il n'avait jamais vraiment fini sa phrase. Dans sa tête, il avait autre chose à faire que d'être vu en train de parler à une faible, un déchet, un rejet de la société. C'était sa cousine, elle prendrait un jour la place de son père à la tête du clan, l'entreprise, et de la fortune familiale, mais pour Neji, elle n'était pas sa cousine. Elle était un boulet, qu'il s'était vu obligé de protéger par son oncle qui la trouvait trop faible. Hiashi avait beau la détester, une héritière maltraitée donnerait une très mauvaise image du clan.
Voilà comment Neji s'était retrouvé comme "kagemusha" d'Hinata. L'"ombre protectrice", tu parles ! Jamais il n'avait protégé sa cousine et il le savait. Il se souvint même s'être disputé avec son oncle parce qu'il savait comment ce dernier passait ses nerfs. Plus d'une fois, il s'était vengé ainsi d'Hinata qui lui avait adressé la parole au collège ou au lycée. Neji se savait atrocement... indigne. Et pourtant, il ne regrettait rien. Dés le début, il avait imposé des règles à Hinata. Elle ne les avait pas tenues, c'était de sa faute.
Il n'avait jamais rempli son rôle, il n'avait jamais mérité le titre de prodige. Le seul prodige, c'est qu'il soit encore capable de se regarder dans une glace ! Ou alors, le prodige c'était Hinata, capable de tout endurer, tout supporter. Ou bien Hanabi, élevée sans connaître sa mère, sans véritable père, sans le grand-frère que Neji aurait dû être pour elle, sans la protection qu'Hinata avait été incapable de lui fournir.
Ouais. C'était Hanabi, le prodige.
Toujours d'excellentes notes, toujours à endurer les disputes de son père avec ses conquêtes, avec son neveu, avec sa fille... sans rien dire, en silence.
Ses mots, Hanabi ne les destinait qu'à sa soeur. Combien de fois Neji avait entendu sa jeune cousine dire à sa soeur de sa voix indifférente et pourtant si pleine de sagesse : "Ne te laisse pas faire. Il n'y a que toi pour vivre ta vie." ? Combien de temps encore avant que les trois adolescents n'arrivent à leur point de rupture ? Ou plutôt, combien de temps avant que Neji et Hinata arrivent à leur point de rupture ? Parce qu'Hanabi ne cèderait pas. Elle était la plus jeune, mais aussi la plus forte des trois. Elle n'avait jamais connu un seul moment de tendresse hormis les quelques câlins de sa soeur, et pourtant elle se montrait bien plus courageuse que les autres.
Tss... Neji soupira intérieurement. Il était un minable, Hinata ne valait pas mieux et Hanabi ne méritait pas de les supporter ! Mais il était quand même le plus misérable du lot. Il se fit la réflexion qu'il se haïssait, et revint à son problème.
Comment aider Hinata ? Il connaissait la réputation de sa cousine, et hors de question d'entacher la sienne ! C'est tout ce qu'il avait au monde ! Jamais !
Il s'horrifia. Comment pouvait-il penser cela ? Il n'était pas minable, il était pire !
La cloche sonna, interrompant l'auto-flagellation mentale qu'il était en train de s'infliger.
- Hyuuga !
Hinata se retourna. Un garçon brun avec des cheveux en bataille venait de l'interpeller. Elle se souvint qu'il était dans sa classe, l'année passée, et plutôt sympathique. Dragueur avec les autres filles, vantard auprès des mecs, mais toujours aimable avec elle. Elle aurait apprécié nouer une relation amicale approfondie, mais elle avait été trop timide pour lui proposer de se revoir pendant les vacances.
- O-oui ?
- Excuse-moi de te demander ça, mais... t'as de la pommade ? Je sais que t'as une trousse de soin sur toi...
Gêné, il se passait la main à l'arrière du crâne en un geste emprunté à Naruto. Hinata eut un sourire timide : Kiba n'avait pas changé. Toujours aussi bagarreur... Elle remarqua les mains écorchées de son ami.
- I... Inuzuka-san, co-comment vous... vous êtes fait ça ? demanda la petite brune.
- Ah... ça, c'est une longue histoire... disons que Tsunade à très peu apprécié que je décore la salle d'Orochimaru..., répondit Kiba en détournant le regard.
Une sueur froide coula dans le dos d'Hinata.
- J-je peux... te soigner s-si tu veux ? proposa-t-elle.
- Oh merci ! Accepta Kiba avec un sourire sincère.
Décidément, elle aimait beaucoup ce sourire.
Ils s'engouffrèrent dans les toilettes du lycée et Hinata farfouilla dans son sac afin d'y trouver sa trousse de soin. Elle choisit une pommade, la posa sur le rebord de l'évier, se lava les mains avant de passer un peu de produit sur son index et de l'appliquer sur les mains, la pommette gauche et la tempe droite de Kiba. L'opération prit plus de temps qu'il n'y paraissait, et près d'une demi-heure plus tard, ils retournèrent ensemble dans la cour, sous les regards mauvais de certaines filles. Par chance, c'était la pause de midi et ils recommençaient les cours à quatorze heures, ce qui leur laissait le temps de manger. Après l'avoir remerciée une dernière fois, Kiba partit en direction de la cafétéria. Hinata se garda bien de l'imiter. A cette heure-ci, le self était bondé. Même pas la peine d'y penser, Hinata ne trouverait pas de place puisqu'elle mangeait seule.
A partir de midi et demi, Hinata renonçait à se nourrir.
- Hyuuga !
Encore ? Elle songea qu'on lui avait plus parlé en une journée qu'en un an. Elle se retourna et grimaça intérieurement. Tayuya. Cette fille bagarreuse qui s'était souvent moqué d'elle. En même temps... comment lui en vouloir ? Hinata elle-même ne s'aimait et se trouvait stupide à bégayer sans cesse. Elle s'acceptait, oui. De là à s'apprécier, il y avait une marche que la Hyuuga n'avait pas gravie.
- Hyuuga, je n’ai pas fait mon devoir de français. Tu m'files le tien.
Ce n'était pas une question. Ce n'était pas un choix qu'Hinata avait. C'était un ordre auquel elle allait obéir. En effet, elle sortit son classeur de son sac, détacha la feuille des anneaux qui la retenait et la tendit la fille devant elle. Sans baisser les yeux. Détail infime, mais qui pourtant avait son importance. Tayuya la jaugea du regard pendant un instant.
- Je te le rendrais, Hyuuga.
Elle se détourna et rejoignit une autre fille, laissant Hinata sidérée. Puis la Hyuuga haussa les épaules. Elle s'assit à même le sol, dans un recoin ombragé de la cour et commença à faire ses devoirs. C'était vrai, elle avait toujours d'excellentes notes. Mais que n'aurait-elle pas donné pour quelques amis ! Quitte à sacrifier un point ou deux.
- Hinata !
Ce n’est pas vrai ! Mais qu'allait-on lui demander, cette fois ?! Elle avait soigné Kiba, éviter trois heures de colle à Tayuya pour travail non fait, maintenant c'était quoi ?
Elle n'eut pas le temps de chercher une réponse. Ses yeux laiteux s'écarquillèrent.
- N-Neji-san ? S’étrangla-t-elle.
- Oh, Neji ! Elle est vraiment mignonne, ta cousine ! Une vraie petite poupée de porcelaine ! S’extasia une blonde dont elle ne connaissait pas le nom.
- Arrête ! Tu vois bien qu'elle rougit facilement ! Ino, t'es incorrigible ! Réprimanda une autre blonde.
- Moi je trouve qu'elle est bizarre, réfléchit un blond.
- Non, mais ça va pas ?! hurla une fille aux cheveux roses. On ne dit pas ça !
Pour ponctuer son discours, elle décocha une superbe droite audit blond, qu'Hinata n'avait eu aucun mal à reconnaître. Elle baissa la tête. Bizarre, hein... ? Elle savait ce qu'elle était aux yeux de celui qu'elle aimait et admirait désespérément, maintenant... une fille bizarre.
Comme s'il avait lu dans ses pensées, il la fixa dans les yeux et lâcha avec son merveilleux sourire :
- Elle est bizarre... mais j'aime bien les filles comme elle.
Cette déclaration fit chaud au cœur d'Hinata, qui s'imaginait déjà les pires scénarios -dans lesquels elle se faisait immanquablement écrasée par un camion, enfermée dans une cave pour l'éternité en compagnie des rats et des araignées, etc...- et elle rendit son sourire à Naruto.
- Comment tu sais que tu aimes bien les gens comme elle si tu ne la connais pas ? demanda un garçon avec un visage très sérieux qu'Hinata reconnu comme étant Sai, l'élève préféré d'Akasuna-sensei. C'est comme la fois où tu as deviné qu'il y avait des ramens dans la rue et qu'en fait c'était une décharge publique ?
Sakura enfouit son visage dans sa main en un geste témoignant de son grand désespoir, Ino esquissa un sourire, Sasuke, Naruto, Neji et l'autre blonde semblait agacés.
- Sai ?
- Oui, Sakura ?
- Ta gueule, Sai. Ta gueule.
- Ta vulgarité n'a d'égal que ta brutalité.
En effet, Sai se retrouva à terre avec un œil au beurre noir qui se formait. Une superbe droite de Sakura, lancée avec un "la ferme connard !" retentissant. Une fois encore, Hinata se demanda où elle était tombée. Et nota mentalement de renouveler sa réserve de pommade.
- Ne t’inquiète pas, Hinata-chan ! lança Sakura avec un joli sourire en s'apercevant de son trouble. Il l'a cherché.
Etrangement, les paroles de la Haruno ne rassurèrent pas Hinata le moins du monde.
Français, dernier cours de la journée. Dans vingt minutes, Hinata rentrerait chez elle, et avec un peu de chances éviterait son père. Enfin, avec beaucoup de chance. N'empêche, quelle journée bizarre ! Neji qui lui parlait, qui lui présentait ses amis ! Elle avait été heureuse, très heureuse d'avoir des copains, de la compagnie, pour une fois. Elle ne pouvait qu'espérer que cela continue, et que cette étrange gêne qu'elle éprouvait s'efface. Une gêne qui n'était due ni à sa timidité, ni à la proximité de Naruto. C'était autre chose...
Elle secoua la tête. C'était juste parce qu'elle était incorrigiblement timide et coincée, qu'elle arrête de se faire des idées !
Elle reporta son attention sur le cours.
La cloche sonna, elle rangea dans son sac le devoir que Tayuya lui avait rendu. Ca aussi, c'était étrange. En règle générale, Tayuya gardait le devoir et changeait simplement le nom sur la copie. Elle lui avait fait le coup plus d'une fois, et Hinata n'avait jamais pu refuser. D'une part, elle était bien trop timide ; de l'autre, se rebeller n'aurait servi à rien, sinon à lui attirer des ennuis, elle ne le savait que trop bien.
Son regard accrocha la silhouette arrogante de Tayuya, au loin, tandis qu'elle retournait chez elle.
- Hinata, attends-moi !
Elle fit volte-face et fut surprise de voir Neji. Devant elle, Tayuya tournait au coin d'une rue. Neji, qui avait suivit son regard, demanda :
- Qu'est-ce que tu regardes ? La tare ?
Voilà le surnom de Tayuya : la tare. Pourquoi ? Parce qu'elle s'était imposée avec son regard furibard et insolent, avec ses actions pas toujours correctes - comme le racket des devoirs -, avec sa manière bien à elle de penser, avec ses nombreuses bagarres et ses répliques cinglantes. Grande gueule, Tayuya n'avait pas hésité à tenir tête à tout le monde, élèves ou professeurs, lorsqu'elle n'était pas d'accord. Un jour, elle en était même venue à insulter Neji et cela avait failli mal virer. Depuis, le cousin d'Hinata la haïssait cordialement, et il le lui rendait bien.
- N-neji ! T-tu ne vas pas... Tu ne p-peux p-pas la trai-traiter co-comme ça ! s'indigna Hinata.
Certes, Tayuya n'avait pas toujours été sympa avec elle, mais Hinata avait pour principe de ne pas médire sur les gens derrière leur dos.
- Tu ne vas tout de même pas prendre sa défense après qu'elle m'ait attaqué ? En plus, je sais très bien qu'elle te vole tes devoirs ! Cracha Neji.
Ne trouvant rien à répondre et honteuse, Hinata baissa la tête. Lorsqu'elle vit son père qui l'attendait sur le perron, elle frémit. Regretta de ne pas avoir le caractère de Tayuya. Et commença imperceptiblement à trembler.
Voili voilà ! ^o^
Hanabi-chan a posté, Hanabi-chan est heureuse !
Hanabi-chan ne sait pas quoi dire, alors Hanabi-chan vous souhaite une bonne lecture !
Et Hanabi-chan vous demande de laisser des commentaires pour savoir si elle a bien fait de poster. u_______u